Gestion intégrée des populations de plutella xylostella L.

Les Brassicacées sont parmi les plus importantes cultures alimentaires de la planète, développées sur une superficie de trente millions d’hectares, avec une production annuelle de 105 millions de tonnes (pour les choux, les choux-fleurs et le colza) (FAO 2000). Cette famille botanique est l’une des plus importantes économiquement (Feeny 1977). Le continent asiatique constitue la plus grande zone de production de ces cultures (Grzywacz et al. 2010) Elle comprend 350 genres et 3500 espèces cultivées et sauvages (Warwick et al. 2003). Parmi ces espèces cultivées, les choux constituent une importante source alimentaire et de revenus pour les populations rurales et urbaines en termes de production, de commercialisation et de transformation (Grzywacz et al. 2010). Ils contribuent aujourd’hui à plus de 26 milliards $ US dans l’économie mondiale (FAOSTAT 2012). En Afrique de l’Ouest, les choux sont cultivés sur 13900 hectares avec une production annuelle estimée à 140500 tonnes (FAOSTAT 2003).

Toutefois, la production des choux est sérieusement affectée par un insecte ravageur communément appelé la « Teigne des Crucifères », Plutella xylostella L. (Lepidoptera: Plutellidae) qui peut causer des pertes énormes estimées à plus de 90% de la production totale (Talekar & Shelton 1993; Verkerk & Wright 1996; Shelton 2004; Sarfraz et al. 2005). Au Sénégal, ce taux est estimé entre 51 et 94 % selon la direction de l’horticulture. En zone tropicale, on peut observer plus de 25 générations par an (Rowell et al. 2005; Grzywacz et al. 2010) rendant ainsi sa gestion difficile. Cette espèce oligophage se nourrit exclusivement des plantes de la famille des Brassicacées (ex : Crucifères). L’insecte est attiré par les composés soufrés (essentiellement des glucosinolates : sinigrine, sinalbine, myrosine, isothiocyanate d’allyle) que contiennent ces espèces végétales. Ces composés constituent des phagostimulants pour les chenilles et des stimulants de l’oviposition chez les femelles (Gupta & Thornsteinson 1960 ; Justus & Mitchel 1996 ; Spencer 1996).

L’emploi des insecticides organiques de synthèse constitue la principale méthode de lutte contre cet insecte (Kibata 1996). Cependant, ces pesticides peuvent entrainer plusieurs problèmes environnementaux et sanitaires tels que l’intoxication des producteurs et des consommateurs, l’élimination des ennemis naturels de la teigne, l’augmentation du coût de production et l’apparition de souches résistantes (Hooks & Johnson 2003 ; Macharia et al. 2005 ; Sarfraz & Keddie 2005 ; Shelton et al. 2007 ; Huang et al. 2010). Plutella xylostella est aussi le premier insecte ravageur à développer une résistance aux biopesticides à base de Bacillus thuringiensis Berliner au champ (Tabashnik et al. 1990; Iqbal et al. 1996). Le phénomène de résistance aux insecticides est un sérieux problème en zones tropicales dont en Afrique Sub-Sahara (Kibata 1997; Sereda et al. 1997), mais aussi dans les zones tempérées (Talekar & Yang 1993).

Il devient donc nécessaire de trouver des méthodes alternatives permettant de maintenir le contrôle des populations de P. xylostella sans présenter les problèmes environnementaux des insecticides (Tabashnik et al. 1987). La tendance est actuellement à la lutte intégrée qui associe la lutte chimique utilisée de façon raisonnée à d’autres types de lutte (variétale, agronomique, biologique…). Elle permet de lutter contre ce ravageur en abaissant sa population à un niveau inférieur au seuil économique tout en tenant compte des facteurs extérieurs (environnement, entomofaune). Aujourd’hui, les programmes de gestion intègrée des populations de P. xylostella sont basés essentiellement sur la lutte biologique qui constitue une alternative durable à la lutte chimique classique (Hill & Foster 2003).

Le ravageur : Plutella xylostella (L.)

Systématique

L’espèce Plutella xylostella (L.) est communément appelée la « Teigne des Brassicacées » ou « Teigne des Crucifères ». Elle a été décrite pour la première fois par Linné en 1758. Elle est parfois classée dans la famille des Yponomeutidae. Ayant subi plusieurs changements de nom, elle a longtemps été appelée Plutella maculipennis (Curtis 1832) avant d’acquérir son nom actuel (Moriuti 1986). Le genre comprend plus d’une douzaine d’espèces dont cinq sont d’importance économique.

La position systématique de Plutella xylostella (L.) est actuellement :

Embranchement : Arthropoda
Classe : Insecta
Ordre: Lepidoptera
Famille : Plutellidae
Genre: Plutella
Espèce : xylostella .

Origine et répartition géographique

Son origine exacte est sujette à controverse. D’après Hardy (1938), Balachowsky (1966) et Talekar & Shelton (1993) Plutella xylostella serait originaire de la région méditerranéenne de l’Europe occidentale, zone d’origine du chou. De plus, de nombreuses espèces de parasitoïdes et de Brassicacées ont été recensées dans cette zone (Pichon 2004). Mais, plus récemment Kfir (1998) situe l’origine de cette espèce en Afrique du sud, en s’appuyant également sur la présence d’un grand nombre d’espèces de parasitoïdes et de Brassicacées endémiques dans cette région. La répartition des populations de Plutella xylostella est mondiale (Chu 1986 ; Talekar & Shelton 1993). L’espèce est devenue cosmopolite suite au développement de la culture des Brassicacées dans le monde entier et elle se retrouve de nos jours dans 128 pays répartis sur cinq continents (Birot 1998). En Afrique, elle a été rencontrée pour la première fois en Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990).

Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990). Gambie (Afrique de l’Ouest) et au Cap (Afrique du sud) en 1880 puis en Ethiopie en 1902, en Tanzanie en 1906 et au Zaïre (actuel RDC) en 1935 (Ngouembe 1990).

Migrations

La migration d’une espèce d’insecte est un des facteurs importants dans l’extension de sa distribution (Pichon 1999). Grand migrateur ou accidentellement introduit, ce ravageur est devenu cosmopolite (Kfir 1998 ; Sorribas 1999). La propagation de P. xylostella dans le monde est due à l’extension des cultures de Brassicacées, mais aussi à la capacité de déplacement de l’espèce (Pichon 2004). En Malaisie, la présence de ce ravageur est due à une introduction de variétés de choux originaires de Chine, d’Inde et d’Europe (Ooi 1986). En dehors d’une propagation liée à celle des plantes hôtes, P. xylostella est un très grand migrateur, capable de franchir plus de 3000 km d’une traite à l’aide des vents, traversant ainsi de grandes étendues marines (Chu 1986). Ceci explique qu’on la retrouve régulièrement au Canada ou au nord du Japon (Hokkaido), où elle ne peut survivre en hiver mais où les vents du sud la ramènent tous les printemps (Harcourt 1957 ; Smith & Sears 1982 ; Honda 1992 ; Honda et al.1992).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Le ravageur : Plutella xylostella (L.)
1. Systématique
2. Origine et répartition géographique
3. Migrations
4. Biologie
4.1 .Morphologie et Ethologie
4.2. Cycle de développement
4.3. La diapause
4.4. L’accouplement et la ponte
5. Symptômes et Dégâts
6. Impact des facteurs environnementaux
7. Plantes hôtes
II. Lutte contre Plutella xylostella
1. Lutte chimique
1.1. Utilisation des insecticides chimiques
1.2. Résistance
2. Lutte biologique
2.1. Utilisation de parasitoïdes
2.2. Utilisation de micro-organismes entomopathogènes
2.3. Utilisation de prédateurs
3. Utilisation des phéromones sexuelles
4. Lutte culturale
5. Lutte intégrée
III. Les insectes parasitoïdes
1. Le parasitoïdisme
2. Caractéristiques biologiques des parasitoïdes
3. Relations hôte-parasitoide
4. Biotaxonomie de quelques parasitoïdes de P. xylostella
4.1. Oomyzus sokolowskii
4.2. Cotesia plutellae
4.3. Apanteles litae
CHAPITRE 2 INTERRELATIONS ENTRE LA « TEIGNE DES CRUCIFERES », LES FACTEURS CLIMATIQUES, LES ENNEMIS NATURELS ET LA PLANTE HOTE
Article 1
Relationships between the diamondback moth, climatic factors, cabbage crops and natural
enemies in a tropical area
Résumé
Abstract
Introduction
Material and Methods
Results
Discussion
Conclusion
References
CHAPITRE 3 IMPACT DES ENTOMOPHAGES: EXEMPLE D’OOMYZUS SOKOLOWSKII KURDJUMOV (HYMENOPTERA : EULOPHIDAE)
Article 2
Life history traits of Oomyzus sokolowskii Kurdjumov (Hymenoptera: Eulophidae), a parasitoid of the diamondback moth
Résumé
Abstract
Introduction
Material and Methods
Results
Discussion
References
Article 3
Performance of the parasitoid Oomyzus sokolowskii (Hymenoptera: Eulophidae) on its host Plutella xylostella (Lepidoptera: Plutellidae) under laboratory conditions
Résumé
Abstract
Introduction
Materials and Methods
Results
Discussion
Conclusion
References
CHAPITRE 4 APPLICATION DE SOLUTION BIOLOGIQUE ET NATURELLE
Article 4
Laboratory evaluation of toxicity of Bacillus thuringiensis, neem oil and methamidophos against Plutella xylostella L. (Lepidoptera: Plutellidae) larvae
Résumé
Abstract
Introduction
Material and Methods
Results
Discussion
References
Article 5
The use of Bacillus thuringiensis and Neem alternation on Plutella xylostella (Lepidoptera: Plutellidae) and its effects on natural enemies in cabbage production
Résumé
Abstract
Introduction
Materials and Methods
Results
Discussion
References
Article 6
Effect of timely application of alternated treatments of Bacillus thuringiensis and neem on agronomical particulars of cabbage
Résumé
Abstract
Introduction
Materials and Methods
Results
Discussion
References
CONCLUSION GENERALE

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