Madagascar est régulièrement confronté à une grande diversité de cataclysmes. Sa situation géographique dans l’Océan Indien, son relief et le régime des vents le rendent vulnérable à un large éventail des risques naturels comme le cyclone. La fréquence des catastrophes et leur localisation font qu’une des régions malagasy soit souvent confrontée à un cataclysme. Les cyclones représentent une menace constante pour les populations vivant sur les côtes de Madagascar. Pourtant, un adage très connu dit que mieux vaut prévenir que guérir. Dans le cadre de la Gestion des Risques et des Catastrophes, les intervenants et les acteurs s’accordent à dire aussi que « prévenir coûte moins cher qu’agir après la catastrophe (Banque Mondiale) ». Autrement dit que les phases qui précèdent la survenue des catastrophes jouent un rôle important dans la réduction des effets négatifs d’un aléa, tels les pertes économiques, environnementales et en vies humaines, grâce à des mesures de précaution prévues à y mettre en œuvre. Les phases de prévention et de préparation en font partie. Dans ce sens, au niveau Régional, une structure appelée Comité Régional de Gestion des Risques et des Catastrophes (CRGRC) a été mise en place, pour assurer la coordination et la gestion des actions de prévention et de préparation des catastrophes. Toutefois, ce Comité Régional de Gestion des Risques et des Catastrophes(CRGRC) est souvent non opérationnel, voire inexistant, au niveau de certaines régions ; pour pouvoir à accomplir les missions qui lui sont attribuées.
Contextes géographique et démographique
Localisation
La Région BOENY est située sur la partie Nord-Ouest de Madagascar . Elle est délimitée :
Au Nord par le canal de Mozambique
A l’Est par la Région de SOFIA
A l’Ouest par la région de MELAKY
Au Sud par la région BETSIBOKA.
Délimitation administrative :
La Région BOENY est subdivisée en 06 Districts dont Mahajanga I comme Chef-lieu de Région, Mahajanga II au nord, SOALALA à l’extrême sud-ouest, MITSINJO à l’Ouest, MAROVOAY au Centre- Sud et AMBATO-BOENY à l’Est .
Contextes physique et climatique
Relief
Donnant sur la mer, du côté du Canal de Mozambique, la Région Boeny possède un relief varié : Sur la région littorale, de vastes plaines fertiles qui longent les grands fleuves et la côte maritime (plaines de Madirovalo, d’Anjiajia, d’Ambato Boeni, grande plaine rizicole de Marovoay, plaines de Mitsinjo, …) ;Des zones sablo-grésieux : transition entre plateau et baiboho .
Climat et pluviométrie
Son climat est de type tropical sec à saisons contrastées, où la chaleur est une constante (moyenne annuelle de 27,1°C (d’après l’ASECNA Mahajanga en 2013). Il est rythmé par l’alternance d’une saison pluvieuse qui s’étale généralement de Novembre à avril avec un total annuel de 3012 mm d’eau en 2013 d’après l’ASECNA Mahajanga, et d’une saison sèche d’avril à Octobre. Par ailleurs, la région est régulièrement visitée par des cyclones. Les vents sont modérés avec prédominance de l’alizé.
Contexte démographique
Le nombre de population est 986 786 La majorité de la population dans la région BOENY est constituée par les individus vulnérables à savoir les femmes et les enfants âgés entre 0 à 4 ans. La répartition de la population de la région BOENY par âge et sexe. La majorité est du sexe féminin avec une proportion de 55%(soit 539 571 personnes), tandis que les 45% restes sont du sexe masculin (soit 446 854 personnes). On a une population jeune avec 45% de moins de 18ans (soit 441 334),
-45% entre 18 et 65 ans (soit 446 053 personnes),
-10% entre 66 et 99 ans (soit 98153 personnes),
-1% entre 100 ans et plus (soit 885 personnes).
Contexte géomorphologique
Hydrographie
Par ailleurs, la région est largement drainée par un réseau hydrographique particulièrement dense qui met à sa disposition une capitale d’eau estimable, susceptible de dynamiser les activités liées au transport fluvial et maritime, à l’alimentation en eau et à l’énergie hydroélectrique. Les principaux fleuves sont : la Betsiboka, la Mahavavy et la Mahajamba. Ce réseau est complété par la présence de grands lacs, tarissables ou permanents, avec des plans d’eau favorable à la pêche continentale et au transport fluvial, dont le lac Kinkony, le deuxième de l’île en superficie après l’Alaotra.
Pédologie
En matière de pédologie, les sols de la région sont composés de trois grands types de sols, d’origine ferrugineux tropicaux : Les sols des tanety latéritiques rouges, qui dominent en petite partie sur Ambato Boeni, Soalala, Mitsinjo, Marovoay et Mahajanga II. Les sols hydromorphes des bas-fonds ou de plaines, qui occupent en général les parties amont où commencent les mangroves, c’est-à dire quelques kilomètres des embouchures des grands fleuves Mahavavy, Betsiboka et Mahajamba. Les baiboho, qui se trouvent sur les bourrelets de chaque berge des grands fleuves précédents. Les petites parties des zones littorales sont constituées par des dunes de sables peu fertiles et des marécages d’eau douce, qu’après quelques travaux sommaires faits par les paysans, représentent l’essentiel des rizières rencontrées dans la Région.
Contexte socio-économique
Mahajanga I est la capitale économique de la province. Elle est le deuxième port commercial et le premier port de pêche du pays. Les activités économiques sont très variées et les activités industrielles périclitent. Il s’agit surtout des industries agro-alimentaires qui exploitent les produits agricoles de la Région, les savonneries et des exploitations artisanales de chaux.La ville vit surtout de la pêche et d’activités portuaires. La pêche étant assurée par des pêcheurs locaux sur leurs boutres et surtout par de grandes sociétés étrangères d’aquaculture.
Elle est aussi une ville touristique, notamment pour la population aisée de la capitale et pour les étrangers (monographie de BOENY).
GENERALITE SUR LES CYCLONES
Définition
Un cyclone (du grec kyklos), est un terme météorologique qui désigne une grande zone ou l’air atmosphérique est en rotation autour d’un centre de basse pression local. Il s’agit également de << dépression >> et de << système cyclonique >>. Par extension, la circulation cyclonique est la direction que prendra le flux d’air autour d’une dépression ou d’un creux barométrique ; soit antihoraire dans l’hémisphère nord et horaire dans celui du sud. Il faut savoir que les cyclones ont des noms différents selon leur position géographique sur la planète, on les appels:
-cyclone en Asie du Sud-est et dans l’Océan Indien
-typhon en Asie de l’Est
-ouragans en Amérique de l’Ouest et dans l’Océan Pacifique.
Formation et structure du cyclone
Formation
Lorsqu’il y a formation d’un cyclone, on parle de cyclogenèse. Plusieurs conditions doivent être réunies pour qu’un cyclone se forme. La formation du cyclone doit se faire dans une zone perturbée. Il faut ensuite que la zone perturbée se situe au-dessus d’un océan dont la température de l’eau est au moins égale à 26 degrés centigrades sur au moins 50 mètre de profondeur. L’évaporation de l’eau en surface fournira l’énergie nécessaire pour que la circulation du cyclone se fasse. Ensuite, il est préférable que les vents dans la zone de formation du cyclone soient homogènes de la surface de l’eau jusqu’au sommet nuageux (au-delà de 10 km d’altitude) c’est-à-dire qu’ils doivent tous avoir à peu près la même direction et la même force pour que la partie active de la perturbation reste relativement concentrée et qu’un renforcement du système de formation cyclonique puisse s’effectuer. Si cette condition n’est pas présente, l’énergie développée par le système va se disperser et aura tendance à se « cisailler », le système va rencontrer des difficultés lors de son déplacement et va se désorganiser. On parle alors de cisaillement dans le profil vertical du vent. Une fois les conditions précédentes réunies, les nuages vont commencer à s’agglomérer et un courant d’air ascendant va se former, aidé par l’instabilité de la masse d’air. De cette ascendance généralisée résultera une baisse de pression à la surface de l’eau et au contraire, une augmentation de pression en haute altitude, vers la tropopause. C’est la naissance d’une dépression de surface qui ne se creuse que si, en altitude, les particules d’air qui monte et affluent peuvent s’échapper : on parle alors en météorologie de divergence de haute altitude, permettant ainsi au système de pouvoir fonctionner et s’entretenir de manière quasi-autonome.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENELALITES
CHAPITRE I – PRESENTATION GENERALITES DE LA REGION BOENY
I.1.Contexte géographique et démographique
I.2.Contexte physique et climatique
I.3.Contexte démographique
I.4.Contexte socio-économique
CHAPITRE II GENERALITE SUR LES CYCLONES
II.1 Définition
II.2 Formation et structure du cyclone
II.3 Différents types des cyclones
II.3.1 Les cyclones tropicaux
II.3.2.Les cyclones extratropicaux
II.3.3 Les cyclones subtropicaux
II.3.4 Les cyclones polaire
II.4. Déplacement et puissance d’un cyclone
II.4.1 Déplacement
II.4.2 Trajectoires
II.4.3 Puissance des cyclones
L’échelle de Saffir- Simpson
L’échelle de Dvorak
II.4. Les origines des dégâts et les conséquences d’un cyclone
II.4.1.Les origines des dégâts
III.4.1.a. Dus au vent
III.4.1.b. Dus aux précipitations
III.4.1.c.Dus aux marées de tempête
II.4.2.a. Les conséquences humaines
II.4.2.b. Les conséquences matérielles et économiques
II.4.2.c. Les conséquences sur l’environnement
PARTIE II : ANALYSE DE LA CRGRC POUR LA REGION BOENY
CHAPITRE III : MISSION ET STRUCTURE DE LA CRGRC SUR LA REGION BOENY
III.1. Mission de la CRGRC en cas de catastrophes cycloniques
III.2.Les structures de GRC à Madagascar de la RRC
III.2.1.Structure globale
III.2.2. Au niveau des Régions
III.3.Activités des réponses aux urgences dans la région BOENY
CHAPITRE IV: LA REGION BOENY ET SA VULNERABILITE AUX CYCLONES
IV.1.Vulnérabilité par rapport à sa position géographique
IV.2.Vulnérabilité économique
IV.3.Vulnérabilité sociale
IV.4.HISTORIQUE DES CYCLONES PASSER A LA REGION BOENY
PARTIE III: MESURE ADOPTER POUR GERER ET REDUIRE DES RISQUES LIE AUX CYCLONES DANS LA REGION BOENY
CHAPITRE V : LA REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES
V.1. Définition
V.2.Les activités de la réduction des risques de catastrophes
V.2.1.La préparation
V.2.1.a. Les système d’alerte
V.2.1.b. Comportement à apprendre
V.2.2.Mitigation
V.2.3.Prevention
V.3.La gestion des risques de catastrophe
V.3.1.La phase préventive (Avant la catastrophe)
V.3.2.La phase réactive ou pendant la catastrophe
V.3.3.La phase d’apprentissage ou après la catastrophe
V.4. Quelques terminologies usuelles dans la RRC
V.4.1. Aléa
V.4.2. Catastrophes
V.4.3. Vulnérabilité
V.4.4. Risque
CHAPITRE VI : FAIBLESSES DE LA STRUCTURE GRC ET RECOMMANDATION
VI-1 Les faiblesses existant sur la structure GRC
VI.2. Suggestions et recommandation
VI.2.1. Renforcement de capacité
VI.2.2. Recommandation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE