Gestion et Développement des Espaces Ruraux (GDER)

Le foncier est l’ensemble des rapports que l’homme entretient avec la terre et les ressources naturelles. C’est un bien économique. Il a des dimensions sociales, politiques et culturelles qui fondent son accès, son exploitation et son contrôle. Le foncier est aussi le support de toutes les activités sur la terre à savoir l’agriculture, l’habitat, l’industrialisation, les équipements comme les aéroports, les autoroutes et les routes. Après les Indépendances, il était au centre de gravité dans tous les débats en Afrique en général et au Sénégal en particulier. Aujourd’hui, avec la croissance démographique exponentielle, les migrations, l’urbanisation, l’industrialisation, les équipements et les services font du foncier un domaine en pleine mutation sociale, économique et culturelle. Ces mutations n’exemptent pas les terres de la commune de Sindia.

« La gestion foncière et des ressources naturelles, l’urbanisme et l’habitat font partie des domaines de compétences transférées aux collectivités locales. La législation foncière et les codes concernant les ressources naturelles s’appuient sur les communes et surtout sur les communautés rurales. Le fonctionnement efficace, équitable des terres et durable des collectivités locales est donc indispensable à une bonne gestion des terres et des ressources naturelles » . Jadis, la gestion de la terre était sous l’autorité du maître de terre qui est le « lamane » en milieu sérère. Mais aujourd’hui, elle est assurée par l’Etat, l’unique maître de la terre. C’est pourquoi les élus locaux qui sont les représentants de l’Etat dans les collectivités locales assurent la gestion des terres du terroir comme celles de la commune de Sindia. Ces dernières sont convoitées. Nous notons : l’existence et la proximité des facteurs d’urbanisation à l’image des marqueurs territoriaux comme l’AIBD, la plate-forme de Diamniadio, l’autoroute à péage qui encouragent le dynamisme que connaît la commune. Face à cette nouvelle donne, les modes de vie et les activités traditionnelles changent de rythme de jour en jour, la spéculation et les conflits fonciers se posent. Ainsi, des stratégies ont été mises en œuvre et d’éventuelles perspectives dégagées pour permettre à la population de mieux accompagner les mutations foncières.

LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE 

La communauté rurale de Sindia est créée en faveur des réformes de la décentralisation administrative et territoriale de 1996. En 2014, dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation, le code des collectivités locales a connu de nouveaux changements. Cette réforme, dénommée « Acte 3 de la décentralisation »  vise à construire le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable.

Il s’agira pour l’acte 3 de la décentralisation, dans sa première phase de supprimer la région collectivité locale, d’ériger les départements en collectivités locales, de procéder à la communalisation intégrale par l’érection des communautés rurales et communes d’arrondissements en communes, de créer la ville en vue de mutualiser les compétences des communes la constituant et de répartir les neuf domaines de compétences jusqu’ici transférées entre les ordres de collectivités locales que sont le département et la commune. C’est ainsi que la communauté rurale de Sindia est érigée, aujourd’hui, en commune.

Elle est Située dans la région de Thiès, dans le département de Mbour et est nichée sur la route nationale numéro1 (RN°1), séparée de 65 km de Dakar, de 20 km de Thiès et de Mbour .

LE CADRE BIOPHYSIQUE

Le relief 

Il est généralement plat et les altitudes sont inférieures à 50 m sur presque tout le périmètre communal. La platitude de la zone attire certains étrangers et encourage le développement de la commune. En effet, sa topographie est faite en grande partie de plaine : D’abord, nous avons les massifs de Kiniabour, de Guéréo, de Somone et de Gandigal. Ensuite, les bas-fonds de Ten toubab avec une superficie de 45 km2 sur une longueur de 15 km. Et enfin, les petites cuvettes de Kiniabour 2 qui représentent de potentielles réserves d’eau pendant l’hivernage facilitant ainsi la culture de sorgho. Cette dernière rencontre de plus en plus de problème à cause de la faible pluviométrie entrainant ainsi la baisse de la nappe phréatique située à environ 25 m de profondeur.

Les sols
La commune de Sindia présente une grande diversité de sols dont nous avons 3 types :

Premièrement, les sols diors qui représentent environ 40% de la commune de Sindia. Ils sont pauvres et lessivés mais favorables à la culture du mil et de l’arachide. Ils sont localisés dans la partie EST de la commune, dans la zone Dior.

Deuxièmement, les sols decks-diors, environ 45% des sols de la commune de Sindia, sont riches et fertiles mais la surexploitation les dégrade de plus en plus entrainant ainsi la baisse des rendements. Ils se situent dans la zone forestière et côtière.

Troisièmement, les sols decks représentent environ 5% des sols de la commune de Sindia. Ils sont riches et fertiles mais très difficile à travailler et demande beaucoup d’eau surtout dans la zone forestière.

Ces dernières années, les sols diors, decks-diors et decks ont subi des dégradations causées par la destruction du couvert végétal qui se manifeste par le déboisement, la surexploitation, l’urbanisation et la poussée démographique exponentielle. De nos jours, ils souffrent aussi des pratiques culturales impropres, du manque de la jachère et de l’érosion des sols (érosion hydrique…). En plus, nous avons l’exploitation de carrières à l’entrée de Sindia en venant deLe climat Dakar et aussi en allant vers Thiès à côté du village de Bandia.

Le climat

Soumis à l’influence de l’alizé maritime et de l’harmattan, le climat de la commune est de type sahélien. La commune de Sindia est divisée en deux zones : une zone continentale à l’Est avec un climat soudano sahélien et une zone maritime à l’Ouest et au Sud-Ouest avec un climat de type océanique. On distingue deux types de saisons contrastées et d’inégale durée dans la commune de Sindia. D’abord, la saison sèche qui est la plus longue de novembre à mai, juin (environ 8 à 9 mois). Cette saison est marquée par la prédominance des alizés maritimes de direction Nord-Ouest.

Et ensuite, la saison humide qui dure de juin à septembre (environ 3 à 4 mois). Cette saison est dominée par les flux de mousson issue de l’anticyclone de Saint Hélène. L’évolution et la distribution thermique sur la zone nous permettent d’identifier les températures. Ces dernières varient en fonction des saisons (saison sèche et hivernage). Elles sont comprises entre 27 et 34°C .

La végétation

Elle est influencée par le régime de la pluviométrie, dans la commune de Sindia nous distinguons trois aires protégées : La réserve privée de Bandia qui s’étend sur une superficie de 700 hectares. Elle a permis une bonne gestion des ressources forestières et une conservation de la faune. Cette réserve privée est constituée de plusieurs espèces dont les dominantes restent l’Acacia seyal et l’Acacia tortilis. Mais, le développement d’autres espèces entraine un écosystème favorable à la viabilité de la réserve. La forêt classée de Bandia qui s’étend sur une superficie de 3000 hectares permet le développement du couvert végétal. Elle est dominée par les Eucalyptus camaldulensis surtout dans la partie non aménagé.

On distingue trois strates dans la forêt de Bandia :
– Une strate herbacée qui est composée de graminées sauvages avec la prédominance du Synchrus biflorus ou « xaa xaam ».
– Une strate arbustive qui est constituée de ziziphus mauritiana, Faidherbia albida, Acacia seyal, Acacia nilotica…
– Une strate arborée qui est constituée de Faidherbia albida, Balanites aegyptiaca, Adansonia digitata .

Aujourd’hui, avec les feux de brousse, la baisse de la pluviométrie et la pression anthropique, la végétation souffre de plus en plus. On note la diminution voire même la disparition de certaines espèces dans la forêt. Nous avons aussi le grignotage de la végétation surtout dans les zones les plus dynamiques comme les villages de Sindia et de Guéréo. Le développement ou l’évolution de la végétation est tributaire des variations de la pluviométrie et de l’intensité des actions anthropiques. Les mutations spatiales (exploitation des carrières, usines, les projets de constructions d’habitats et de routes, des réalisations immobilières, des viabilisation de terrains et des lotissements …) font que le développement de la végétation est menacé.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II. PROBLEMATIQUE
III. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
1ERE PARTIE PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
II. CADRE BIOPHYSIQUE
III. CADRE HUMAIN
2EME PARTIE : FACTEURS, MANIFESTATIONS ET IMPACTS DES MUTATIONS FONCIERES
I. FACTEURS DE MUTATIONS
II. MANIFESTATIONS DES MUTATIONS FONCIERES
III. IMPACTS DES MUTATIONS FONCIERES
3EME PARTIE : ACTEURS, STRATEGIES ET PERSPECTIVES
I. ACTEURS INTERVENANT DANT LE FONCIER
II. STRATEGIES
III. PERSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES CARTES
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS

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