Qu’est-ce-que le système ?
Sens général, ensemble structuré dont les éléments sont interdépendants et forment un tout organisé ; exemple : le système solaire, le système nerveux. Philosophique, ensemble complexe d’idées scientifiques ou philosophiques étroitement liées entre elles et formant un tout organisé. Linguistique, ethnologique, ensemble des éléments d’une langue ou d’un groupe social en tant qu’ils forment une structure. Selon la définition avancée par Larousse(2014), du Latin,systema et du Grec sustêma qui signifie ensemble. Le mot système est d’abord, un ensemble ordonné d’idées scientifiques ou philosophiques. Ensuite, c’est une combinaison d’éléments réunis de façon à former un ensemble autour d’un centre. Ensemble d’organes ou de tissus de même nature, et destinés à des fonctions analogues ; ensemble d’éléments définis par les relations qu’ils entretiennent entre eux ; mode d’organisation ; structure. En biologie, méthode de classification dans laquelle on s’efforce de discerner les parentés entre les espèces ; c’est aussi un moyen habile pour obtenir, réussir quelque chose. Le système est aussi un mode de gouvernement, d’administration, d’organisation sociale ; et, enfin, c’est un appareil ou dispositif formé d’éléments agencés, et assurant une fonction déterminée.
L’approche proprement dite
L’approche systémique ouvre une voie prometteuse et originale à la recherche et à l’action. La démarche a déjà donné lieu à de nombreuses applications, aussi bien en biologie, en écologie, en économie, dans les thérapies familiales, le management des entreprises, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, etc. La mise en œuvre de cette démarche passe par un effort d’apprentissage conceptuel et pratique auquel doivent consentir tous ceux qui ambitionnent de réaliser une plongée heureuse dans la complexité, afin d’être capable dans un premier temps de s’y orienter, puis dans un second temps d’agir sur elle. Le concept de complexité renvoie à toutes les difficultés de compréhension posées par l’appréhension d’une réalité complexe et qui se traduisent en fait pour l’observateur par un manque d’information (accessible ou non). Ensuite, l’interaction contribue aussi à une meilleure explication de cette approche du fait qu’elle s’intéresse à la complexité au niveau élémentaire de chaque relation entre les constituants du système pris deux à deux. Initialement emprunté à la mécanique où l’interaction se réduit alors à un jeu de forces, la relation entre constituants se traduit le plus souvent dans les systèmes complexes. Connaître la nature et le forme de l’interaction est plus important pour le systémicien que de connaître la nature de chaque composant du système. Ainsi, cette méthode nous a permis de baser notre recherche selon la triangulation systémique.
La triangulation systémique : Remarquablement adaptée à la phase d’investigation d’un système complexe, la triangulation va observer celui-ci sous trois aspects différents mais complémentaires, chacun lié à un point de vue particulier de l’observateur.
*L’aspect fonctionnel est surtout sensible à la finalité et aux finalités du système. On cherche spontanément à répondre aux questions : que fait le système dans son environnement ? A quoi sert-il ?
*L’aspect structural vise à décrire la structure du système, l’agencement de ces divers composants. Nous retrouvons là la démarche analytique avec cependant une nuance de poids : l’accent est mis bien davantage sur les relations entre composants que sur les composants eux-mêmes, sur la structure que sur l’élément.
*L’aspect historique(ou génétique ou dynamique) est lié à la nature évolutive du système, doté d’une mémoire et d’un projet, capable d’auto- organisation. Seule l’histoire du système permettra bien souvent de rendre compte de certains des aspects de son fonctionnement. Pour les systèmes sociaux, c’est même par elle qu’il convient de démarrer l’observation. Naturellement, la triangulation systématique se développe en combinant ces trois voies d’accès. Nous allons ainsi voir la complexité qui survient dans la gestion et l’administration des ordures. Il nous est aussi nécessaire de déterminer la structure de ces systèmes, le niveau organisationnel qui s’y trouve dans la collecte de ces ordures. Nous allons aussi avancer l’aspect dynamique qui a pu engendrer le problème dans l’administration et la gestion des ordures. C’est très important de pouvoir connaître l’interaction dans la relation de ces systèmes. Bref, l’approche systémique est celle la plus adaptée à notre recherche. Ainsi, la définition de ces concepts va nous permettre de poursuivre notre recherche en évitant le flou qui pourra survenir en son absence. Ainsi, nous avons eu à définir tous les termes autour du thème. Mais aussi, nous avons obtenu la définition de quelques notions nous permettant la compréhension sociologique de ce sujet même. Après avoir pris en compte ces définitions, l’adoption de l’approche systémique comme guide de notre recherche nous permet de vérifier la scientificité de cette recherche. Cette approche est aussi la clef pour que l’étude que nous allons entreprendre tout au long de la recherche sera comme telle.
Autour du ménage
Nous allons d’abord apporter une définition à ce que nous voulons avancer par le mot ménage. Généralement, nous appelons « ménage », un homme et une femme vivant ensemble et formant la base de la famille. En économie, c’est l’unité élémentaire de population résidant dans un même logement. Dans notre recherche, nous avons enquêté cent ménages dans dix fokontany pour pouvoir s’offrir des informations les concernant. Le troisième arrondissement dispose de 34 fokontany dont dix tirés au hasard pour en faire l’objet de notre enquête. Ces dix fokontany sont alors présentés dans le tableau ci-dessus. Et, puisque le fokontany d’Ambatomitsangana compte 970 ménages, ensuite pour se procurer de bonnes informations, 11 ménages y étaient enquêtés afin d’équilibrer le résultat. Nous avons procédé ainsi dans chaque fokontany, pour obtenir les 100 ménages de notre échantillon ; dans le fokontany d’Andravoahangy Antsinanana qui compte 1305 ménages, nous avons eu à enquêter 15. Parmi les 692 ménages de Mandialaza Ambodivona, 8 y étaient nécessaires pour nos informations. Tsaramasay compte 1032 ménages dont 12 enquêtés ; 11 ménages étaient nos cibles dans le fokontany d’Ankazomanga Andraharo. Ensuite, Ankorondrano Antsinanana , ayant 1213 ménages, nous a permis de tirer des informations auprès de 14 ménages ; Antanimena,4 ménages ; Antaninandro Ampandrana et Andravoahangy Andrefana, 7 ménages chacun et enfin 11 ménages dans le fokontany d’Ankadifotsy Antanifotsy nous ont procuré des informations parmi 953. Nous pouvons alors dire que plus le nombre de ménages dans un fokontany augmente, plus, le nombre d’enquêtés croît proportionnellement. Nous pouvons ainsi voir plus de ménages dans 3 fokontany y mentionnés, entre autre : Andravoahangy Antsinana, Tsaramasay et Ankorondrano Antsinanana et nous pouvons aussi percevoir un faible nombre de ménages dans le fokontany d’Antanimena qui ne compte que 346 ménages parmi les dix fokontany cités.
Procédures de décharges d’ordures par les commerçants
Nous avons pu constater précédemment qu’il existe différents produits que les commerçants vendent. Nous avons ainsi enquêté les commerçants à propos de la procédure de décharge des ordures sur la place qu’ils occupent. Nous allons alors parler de la manière dont ils se donnent pour décharger leurs ordures par rapports aux produits qu’ils vendent. Comme la majorité de commerçants que nous avons enquêté est ceux qui vendent des légumes, nous allons alors avancer en premier lieu la procédure de décharge par les vendeurs de légumes. D’abord, il est nécessaire de connaître les ordures qui se dégagent de ces légumes. Il existe des légumes pourris, ceux qu’on ne peut plus vendre parce qu’ils ont été percé lors de leur livraison. Pour les commerçants qui vendent des légumes épluchés, les épluchures de ces légumes sont aussi des ordures, les feuilles des différents légumes verts. Dans trois marchés différents tels que le marché d’Ankaditapaka, celui d’Ankadifotsy et enfin, dans celui d’Ankazomanga, certains vendeurs de légumes avancent qu’ils mettent juste de côté les ordures et qu’il y a des personnes responsables pour les enlever. D’autres avancent que ceux se sont eux-mêmes qui se chargent d’enlever les ordures sur la partie qu’ils occupent et les jettent dans le bac le plus près. Dans le marché d’Andravoahangy par contre, les vendeurs de légumes se plaignent que personne ne se charge d’enlever les ordures dans les marchés. Les commerçants se chargent de balayer la partie qu’ils occupent à chaque qu’ils viennent pour vendre ces produits et mettent de côté leurs ordures ou les jettent dans « les bacs qui ne cessent jamais d’être pleins ». Pour ceux qui viennent de loin, comme, nous l’avons parlé, les vendeurs qu’ils viennent juste pour vendre leurs produits et quand ils repartent ils emmènent avec eux leurs ordures et les décharges après dans des bacs. A Ankazomanga, nous pouvons voir une partie du marché où les commerçants ne vendent que des œufs. D’après notre recherche, ce que les vendeurs d’œufs estiment comme ordures sont les coques d’œufs cassés, les herbes sèches qui servent à protéger les œufs à leur livraison. Ces vendeurs d’œufs expriment qu’il y a des personnes qui sont payés pour enlever les ordures sur la partie concernée et pour les herbes sèches, il y a des personnes qui en ont besoin pour en faire d’autres choses et ils les laissent sur place. Ensuite, les ordures qui proviennent des fruits sont comme celles des légumes, les épluchures et les fruits pourris. Ainsi, la procédure de décharge est de même que nous avons avancé pour les légumes et pour les marchés. En ce qui concerne les huitres, les ordures qui y proviennent sont les coquilles. Les vendeurs de ces huitres rangent justes de côté ces ordures et il y a des gens qui s’en occupent pour les envoyer à Ambohimandroso afin de les transformer en provende pour les porcs et servent aussi d’engrais pour les champs de maïs. Pour les poissonniers, ce qu’ils considèrent comme ordures venant des poissons, c’est tout ce que les acheteurs leur demande d’enlever à l’intérieur des poissons et aussi les écailles. Ils affirment que pour leur décharge, ils les jettent dans les canaux évacuateurs. Ensuite, les bouchers affirment qu’il n’y a pas vraiment d’ordures qui puissent nuire les autres individus. Et enfin, le vendeur de charbon de bois que nous avons enquêté avance que les poussières noirs de ce charbon de bois sont ce qu’il considère comme ordures et en ce qui concerne sa décharge, il les balaye juste et ne les jette pas. Ainsi, nous avons pu avancer que dans les marchés, tous les produits vendus par les commerçants produisent des ordures de toutes sortes et que les manières dont ils adoptent pour les décharger contribuent à leur éparpillement et leur abondance.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
1-Généralités
2-Motifs du choix du thème et du terrain
3-Problématique
4-Hypothèses
5-Objectifs
6-Méthodologie
7- Limites
8-Plan de rédaction
PARTIE I:PHASE DESCRIPTIVE
Introduction partielle 1
Chapitre I : CADRE THEORIQUE
I-1-Essai de définition
I-1-1-Nomenclature thématique
I-1-1-1- Administration
I-1-1-2- Gestion
I-1-1-3- Ordures
Catégories des déchets solides selon leur origine
I-1-2-Notions sociologiques
I-1-2-1Consommation
La consommation comme institution de classe de BAUDRILLARD
I-1-2-2 Rôle et Statut
Rôle
Statut
I-1-2-3-Mentalité
I-1-2-4-Comportement
I-1-2-5-Perception
I-1-2-6-Culture
I-1-2-7-Hiérarchie
I-2-Approche conceptuelle
I-2-1-Qu’est-ce-que le système ?
I-2-2-L’approche systémique
I-2-2-1-Historique (Diffusion de la pensée systémique)
I-2-2-2-L’approche proprement dite
La triangulation systémique
Chapitre II : PRESENTATION DU TERRAIN
II-1-Monographie du troisième arrondissement
II-1-1-Situations géographique et démographique
II-1-1-1-Délimitation
II-1-1-2- Situation démographique
II-2-Organisation sectorielle
Localisation des bacs à ordures
Marché
Conclusion partielle 1
PARTIE II: TRAITEMENT DE DONNEES
Introduction partielle 2
Chapitre III : PRODUCTION
III-1-Ménages comme producteur principal d’ordures
III-1-1-Autour du ménage
Les membres constitutifs de chaque ménage
Le chef du ménage
III-1-2-La consommation et la production d’ordures
III-1-3-Représentations sociales des ordures par le ménage
Comportement des ménages face aux ordures
III-1-4-Distribution des rôles dans le ménage
III-2-Le marché
III-2-1-Classification des marchés
Identité des commerçants
Les produits vendus par les commerçants
III-2-2-Procédures de décharges d’ordures par les commerçants
III-2-3-Les sources d’ordures dans les marchés
Chapitre IV : DE LA PRE-COLLECTE A LA DECHARGE FINALE
IV-I-Pré-collecte
IV-1-1-Contribution des fokontany
IV-1-2-Rôle des pré-collecteurs
IV-1-2-1-Identité des pré-collecteurs
IV-1-2-2-De la pré-collecte aux grands bacs à ordures
IV-2-Jeux des acteurs dans la collecte.
IV-2-1-La Commune Urbaine d’Antananarivo : Maître d’ouvrage
La CUA et les ordures ménagères
IV-2-2-La SAMVA
IV-2-2-1-Ressource humaine de la SAMVA
IV-2-2-2-Ressource matérielle de la SAMVA
IV-2-2-3-Ressource financière de la SAMVA
IV-3-La décharge finale des ordures
IV-3-1-Description d’Andralanitra
Chapitre V : VALORISATION DES ORDURES
V-1-Tendance des ménages et objets récupérés
V-2-La valorisation comme filière très développée
Conclusion partielle 2
PARTIE III: PERSPECTIVES POUR MIEUX GERER LES ORDURES A TANA VILLE
Introduction partielle 3
Chapitre VI : PHASE ANALYTIQUE
VI-1-Autour des obstacles dans la gestion et l’administration des ordures
VI-1-1-Niveau d’instruction des chefs de ménage et distribution des rôles
VI-1-2-L’insuffisance des bacs à ordures dans le troisième arrondissement
VI-1-3-La projection face aux responsabilités d’assainissement de la ville
VI-2-Les conséquences néfastes d’une mauvaise gestion et administration des ordures
VI-2-1-Sur le niveau environnemental et sanitaire
IV-2-2-Sur le développement du pays
Chapitre VII : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
VII-1-Solutions externes
VII-1-1-Pré-collecte
VII-1-2-Collecte
VII-1-3-A propos de la décharge
Sécurisation d’Andralanitra
VII-2-Suggestions personnelles
VII-2-1-Sur le comportement des individus
VII-2-2-Rapport à la norme comme moteur de changement
Généralité
Redevance d’assainissement
Redevance de collecte et traitement des ordures ménagères
VII-2-3-La peur du contrôle et des sanctions
VII-2-4-Recommandations sanitaires
Conclusion partielle 3
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
LISTES (Abréviations, Tableaux, Graphiques, Images)
ANNEXES
RESUME
IDENTITE PERSONNELLE
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