Satisfaction des mรฉnages par rapport ร ce type de gestion
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Aprรจs cette รฉvaluation de niveau dโacceptation du Dina, il est important รฉgalement de suivre la satisfaction des mรฉnages par rapport ร ce type de gestion. Dโaprรจs les analyses, les mรฉnages exploitants de la rรฉserve communautaire dโAnjร sont satisfaits de ce type de gestion. 84,6% des paysans de la classe 1 sont satisfaits de ce type de gestion, 79% pour la classe 2 et 76% pour la classe 3. Cโest une situation favorable, malgrรฉ la sensation sur le graphe des pourcentages des mรฉnages non satisfaits, mรชme si celles-ci sont non considรฉrables.
Diversitรฉ des membres de lโassociation AMI exploitants de la rรฉserve dโAnjร
ย ย ย ย ย ย ย Lโรฉlevage occupe une place importante dans la vie quotidienne de la population ; dโune part cโest aussi une combinaison des ressources, des espรจces animales et des techniques et pratiques mises en ลuvre par une communautรฉ ou par un รฉleveur, pour satisfaire ses besoins en valorisant des ressources naturelles par des animaux ; dโautre part cโest un ensemble dโรฉlรฉments en interaction dynamique organises par lโhomme en vue de valoriser des ressources par lโintermรฉdiaire dโanimaux domestiques (Lhoste P., Mars 2001). Il sโagit de lโรฉlevage bovin, porcin et de volailles. Malgrรฉ un niveau dโinstruction assez bas, les paysans ne sont pas hostiles ร lโadoption de la pratique des techniques de productions modernes. Lโinfluence de lโassociation AMI est beaucoup plus dรฉterminante pour le systรจme agraire, elle mรจne des activitรฉs destinรฉes ร amรฉliorer les pratiques agricoles (PNUD 2013). La classification dรฉfinie met en รฉvidence la responsabilisation de la population locale ร travers ce systรจme de gestion. Ainsi pour assurer la pรฉrennisation de la conservation de la rรฉserve forestiรจre dโAnja, il est essentiel de procรฉder ร lโamรฉlioration du niveau de vie de cette population ร travers des plans dโamรฉnagements et de gestions simplifiรฉes. Les communautรฉs locales conservent pas tout simplement ces ressources mais dรฉveloppent รฉgalement des filiรจres porteuses au niveau de leur terroir. Conserver la biodiversitรฉ par la valorisation des ressources naturelles est le principe directeur qui anime les communautรฉs dans leur mission (Ramandranaiarivony T., Rakotonandrasana J., Jan 2014). Les opportunitรฉs exploitรฉes sont les amรฉliorations de lโagriculture selon les conditions cadres et les possibilitรฉs des paysans, mais aussi lโamรฉlioration de la potentialitรฉ de lโรฉlevage avec sa complรฉmentaritรฉ avec lโagriculture. Elles sont prรฉsentรฉes comme une alternative qui peut permettre de concilier la production, emplois, revenus et gestion ร long terme des ressources naturelles (Bรฉliรจre J.C. , Baron V., Mai 2013). La prรฉdominance des exploitants jeunes actifs sur lโรฉlevage des volailles implique une forte potentialitรฉ รฉconomique sur le plan local car sa pratique prรฉsente plusieurs avantages dont les plus importants sont les suivants : ร la fois source de revenu et ยซ banque ยป des paysans ; production de fertilisant (engrais organique, compost) pour les cultures. Cโest pourquoi les volailles constituent une ressource non nรฉgligeable et des collecteurs venant dโAmbalavao arrivent au village pour la collecte. On a pu voir aussi que ce sont les exploitants jeunes actifs qui sโimpliquent davantage sur la gestion dynamique de lโassociation AMI. Les jeunes ruraux continuent de faire face ร de nombreuses difficultรฉs liรฉes au chรดmage, ร la prรฉcaritรฉ de lโemploi ou ร la pauvretรฉ (Organisation des Nations Unie pour lโAlimentation et lโagriculture FAO, Centre technique de Cooperation Agricole et Rurale CTA, 2014).Ou encore, ceci sโexplique par le fait que si les deux autres classes (exploitants dโรขge intermรฉdiaire et exploitants รขgรฉs) sont dรฉjร prรฉoccupรฉes par leurs activitรฉs agraires antรฉrieures, sans oublier que les paysans, atteignant ces classes dโรขge, sont gรฉnรฉralement des conservateurs et traditionalistes plus ou moins fervents. Par contre, ce sont les jeunes actifs, aptes au changement et au dรฉveloppement, qui deviennent les acteurs dynamiques, non seulement sur la gestion de lโassociation AMI, mais aussi et surtout sur le dรฉveloppement local de la zone : introduction des nouvelles techniques sur diffรฉrentes filiรจres agricoles et dโรฉlevage (PNUD, 2013). Lโinsuffisance des surfaces cultivรฉes, liรฉes ร des problรจmes fonciers favorisent les jeunes ร trouver dโautre activitรฉs pour satisfaire ses besoins quotidiens. Il convient de noter aussi que la propriรฉtรฉ fonciรจre reste toujours sous lโemprise des deux autres classes, ce qui entraine que ces jeunes ne doivent pas encore compter sur les terres ancestrales. Il est nรฉcessaire que ces jeunes dรฉveloppent une meilleure gestion des ressources, mais รฉgalement quโils bรฉnรฉficient des soutiens efficaces des institutions locales (Oxfam, Novembre 2009). Il leur faut avoir lโesprit de crรฉativitรฉ pour trouver dโautres alternatives afin de pouvoir assurer leur subsistance. Il sโagit ร la fois du dรฉveloppement de la gestion du site de lโรฉcotourisme local dรฉfini par la rรฉserve forestiรจre dโAnja, mais aussi de la promotion de la culture sur tanety et du dรฉveloppement des filiรจres de production agricole (tomate, pomme de terre et autres potagers, tabac, etcโฆ) et dโรฉlevage (pisciculture surtout, etcโฆ). Les trois classes pratiquent et appliquent diverses techniques culturales pour la promotion des systรจmes alternatifs ร la destruction des ressources naturelles, dont ces alternatives sont dรฉterminรฉes par la restauration du sol, la fertilisation mais aussi la rotation des cultures tout en entrant petit ร petit dans la pratique des techniques culturales intensives. Cโest pourquoi les avancรฉes agricoles dans la productivitรฉ agricole sont liรฉes de maniรจre inextricable ร lโamรฉlioration de la santรฉ de lโenvironnement et au rรฉtablissement de lโรฉcosystรจme (PNUD, 2013). Les mรฉnages de la classe 1 sont trรจs actifs sur lโamรฉlioration de la culture du riz sur tanety pour les diffรฉrentes amรฉliorations sur la sรฉdentarisation de la culture. Ils interviennent sur deux points complรฉmentaires : la rรฉgรฉnรฉration de la fertilitรฉ et le raccourcissement de la durรฉe de jachรจre. Ceux de la classe 2 sont trรจs actifs sur la culture du riz en vallรฉe, devenue plus importante et incontournable pour eux, ร partir du moment de mise en vigueur et dโapplication du Dina qui interdit la culture sur brรปlis. Et enfin, ceux de la classe 3 pratiquent la culture du riz en bas pente et sur tanety avec lโutilisation de la technique SRA/SRI. Lโadoption de cette nouvelle technique de culture a permis ร la communautรฉ de doubler le rendement dans la production rizicole. En effet, si avec la production traditionnelle, la moyenne nationale est de deux tonnes par hectare, avec la pratique de cette technique SRA/SRI, le rendement peut atteindre plus de cinq tonnes par hectare (PNUD, 2013).
Satisfaction des mรฉnages par rapport ร lโassociation
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Les efforts de lโassociation AMI ont payรฉ en ce qui concerne la reforestation et la conservation de la vie sauvage. Cโest-ร -dire, le reboisement et la protection des BV permettent une augmentation du couvert vรฉgรฉtal et amรฉliorent les conditions environnementales. Ils produisent ainsi des effets trรจs positifs sur la santรฉ de lโรฉcosystรจme, ainsi que de lโapprovisionnement en biens et services qui en dรฉcoulent. Ils facilitent la rรฉalisation des missions qui comportent les points suivants : conservation, recherche, suivi รฉcologique, dรฉveloppement durable, รฉducation et รฉcotourisme (Randriamamonjy M., 2007). Au niveau des biens et des services, la rรฉserve forestiรจre communautaire dโAnjร offre des multiples avantages pour la population locale. Plus prรฉcisรฉment, la reforestation permet dโamรฉliorer lโinfiltration dโeau dans le sol et augmente la disponibilitรฉ dโeau fraiche pour lโusage du groupe social local. Lโextension de 20% des terres sous la gestion des communautรฉs en 2009, portant ces surfaces cultivables de 60 ร 72 hectares, est une preuve de confiance et de satisfaction des paysans envers lโefficacitรฉ en matiรจre de gestion (PNUD, 2013). Les paysans sont conscients sur lโimpact positif de la gestion communautaire au niveau de la zone. Ils acquiรจrent des connaissances en matiรจre de gestion communautaire des forรชts, parce que la formation des communautรฉs renforce les capacitรฉs de la population en gestion et organisation associative. Grace ร lโeffort de lโassociation, la formation agricole fournie par lโassociation permet ร la communautรฉ de devenir complรจtement auto-suffisante en gรฉrant sa propre production de nourriture, et en fournissant de faรงon autonome une sรฉcuritรฉ alimentaire pour la population locale. (PNUD, 2013). Les paysans sont alors satisfaits puisque les avancรฉes dans la production agricole sont liรฉes ร lโamรฉlioration de la santรฉ de lโenvironnement et au rรฉtablissement de lโรฉcosystรจme (OCDE, 2006).
CONCLUSION
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Les communautรฉs locales, qui sont en contact direct avec les ressources naturelles dans leur vie quotidienne, jouent un rรดle vital dans la protection et la promotion de lโenvironnement. La rรฉserve forestiรจre communautaire dโAnjร abrite des faunes et des flores endรฉmiques, est perรงue comme un enjeu trรจs prรฉpondรฉrant, et que les communautรฉs locales dรฉploient beaucoup dโefforts pour sa protection. Cโest donc une cause trรจs importante quโelles adoptent et dรฉfendent. La pratique du ยซ Tavy ยป et la dรฉforestation ne sont plus ancrรฉes dans la vie quotidienne des habitants de la zone de la rรฉserve forestiรจre communautaire dโAnjร . La prรฉservation de la faune et de la flore sauvages est devenue plus rentable que dโautres activitรฉs telles que lโรฉlevage ou lโagriculture. Elle offre des emplois permanents aux habitants de la zone rurale, dont beaucoup nโavaient jamais eu dโemploi salariรฉ auparavant. Grรขce ร lโamรฉlioration des techniques agricoles (agriculture, รฉlevage) et la gestion durable des ressources naturelles, les communautรฉs locales sont parvenues ร accroitre les volumes. Ce qui leur permettrait, non seulement dโavoir plus de production, mais de se retirer de leur mauvaise habitude dโauparavant, dont le ยซ Tavy ยป et les feux de brousse, qui restent dans la limite de moyens de subsistances. Les pratiques de la protection et la promotion de lโenvironnement dans la commune rurale dโIarintsena tient une place majeure selon les diffรฉrents types de mรฉnages, car elles sont devenues un sujet trรจs sensible pour les populations locales, leur vie quotidienne ainsi que leurs coutumes y sont touchรฉes. De ce fait, il est plus facile dโinstaller une atmosphรจre de confiance avec les paysans. En guise de conclusion, les hypothรจses de la recherche sont en gรฉnรฉral vรฉrifiรฉes bien que les lacunes, par rapport aux informations obtenues, se sont aperรงues. Il est confirmรฉ que la mise en place de cette rรฉserve forestiรจre communautaire dโAnjร est classรฉe actuellement comme une des alternatives principales de la dรฉgradation des forรชts dans la zone. La population locale sโengage dans lโassociation AMI pour diffรฉrentes raisons en ce qui concerne la protection et la prรฉservation de lโenvironnement, et la rรฉgรฉnรฉration de lโรฉcosystรจme devient possible. Ceci est dรป ร lโaccroissement continu du nombre des membres de cette association. Des moyens de connaissance de techniques de gestion pour les alternatives ร la destruction des ressources naturelles et des systรจmes dโรฉlevage sont intรฉgrรฉs dans la sociรฉtรฉ par lโactivitรฉ de cette association. La population devient de plus en plus indรฉpendante de lโagriculture itinรฉrante sur brรปlis. La population locale accepte le DINA divulguรฉ et appliquรฉ par le VOI, qui inclut la participation active de la communautรฉ locale dont celle-ci se sent trรจs concernรฉe par lโenjeu. Les activitรฉs de lโassociation AMI accordent beaucoup dโattention et de respect aux besoins des communautรฉs et ร leurs cultures traditionnelles. Ainsi, les communautรฉs locales sont satisfaites de ce type de gestion et les gens ont beaucoup de conviction pour lโรฉlargissement de la rรฉserve forestiรจre communautaire. La rรฉussite des activitรฉs de lโassociation AMI provient aussi des appuis et des formations techniques offertes aux gens impliquรฉs, avec des suivis rรฉguliers pour assurer leur bon fonctionnement, et les paysans ont beaucoup dโatouts concernant les ressources financiรจres. En terme de perspectives de recherche : est-il possible dโavoir plus dโรฉchanges dโexpรฉriences pratiques et applicables entre les VOI de tout Madagascar, pour quโil y ait des changements concrets notamment en matiรจre de respect de lโenvironnement, et que ces changements soient les ลuvres des citoyens, jeunes et adultes, des communautรฉs locales, et que lโapplication des rรจgles sociales ne relรจve pas uniquement de la volontรฉ du gouvernement ?
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Table des matiรจres
1- INTRODUCTION
2- METHODOLOGIE
2-1- Rappel de la problรฉmatique et des hypothรจses
2-2- Discussion mรฉthodologique
2-2-1- Descente prรฉliminaire
2-2-2- Echantillonnage des villages et des paysans ร enquรชter
2-2-3- Traitement des donnรฉes
2-2-4- Cadre opรฉratoire
2-2-5- Limite des รฉtudes
2-2-6- Chronogramme des activitรฉs
2- RESULTATS ET INTERPRETATION
2-1- Typologie des mรฉnages
2-1-1- Les trois classes
2-1-2- Caractรฉristiques des trois classes selon la taille du mรฉnage et lโรฉlevage
2-2- Impact du transfert de gestion des ressources naturelles selon les catรฉgories des mรฉnages
2-2-1- Engagement des participants par rapport aux diffรฉrentes activitรฉs de lโassociation AMI
2-2-2- Niveau dโacceptation du DINA
2-2-3- Satisfaction des mรฉnages par rapport ร ce type de gestion
2-2-4- Appuis offerts par lโAMI aux acteurs ร la base (membres, communautรฉ) sโimpliquant ร la bonne gestion des ressources naturelles
2-2-5- Perspective dโรฉlargissement de la rรฉserve forestiรจre communautaire dโAnjร
2-2-6- Place de la responsabilitรฉ tenue au sein de lโAMI par rapport aux autres activitรฉs habituelles de la population
3- DISCUSSION ET RECOMMANDATION
3-1- Diversitรฉ des membres de lโassociation AMI exploitants de la rรฉserve dโAnjร ย
3-2- Diffรฉrence de lโimpact du transfert de gestion des ressources naturelles selon les catรฉgories des mรฉnages
3-2-1- Engagement des participants par rapport aux diffรฉrentes activitรฉs dans lโassociation AMI
3-2-2- Niveau dโacceptation du DINA
3-2-3- Satisfaction des mรฉnages par rapport ร lโassociation
3-2-4- Appuis offerts par lโAMI aux acteurs ร la base (membres, communautรฉ) sโimpliquant ร la bonne gestion des ressources naturelles
3-2-5- Perspective dโรฉlargissement de la rรฉserve forestiรจre communautaire dโAnjร
3-2-6- Place de la responsabilitรฉ tenue au sein de lโAMI par rapport aux autres activitรฉs habituelles de la population
3-3- Recommandation
3-3-1- Diversitรฉ des membres de lโassociation AMI exploitants de la rรฉserve dโAnjร
3-3-2- Diffรฉrence de lโimpact du transfert de gestion des ressources naturelles selon les catรฉgories des mรฉnages
4- CONCLUSION
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