GESTION DES RISQUES D’INONDATION

Sécurité alimentaire

                Si l’on considère la présence de l’assistance nutritionnelle, en l’occurrence le nombre de CRENI (Centre de Renutrition Intensive) et de CRENA (Centre de Renutrition Ambulatoire), comme indicateur pour la sécurité alimentaire, la situation est assez inquiétante dans la région Boeny (à laquelle fait partie le District de Mahajanga I) comparativement à d’autres régions du pays. En effet, on y dénombre seulement 5 sites de nutrition communautaire et 12 installations, contre respectivement 368 et 321 pour la région Atsinanana. En outre, seulement 711 enfants sont suivis par les CRENA et 36 par les CRENI ; par contre ils sont plus de 18 000 et 900 respectivement dans la région Atsinanana. Cependant, ces CRENI et CRENA s’occupent des situations extrêmes de malnutrition. Il ne faut pas pour autant sous-estimer l’insécurité alimentaire de la région où un quart de la population (INSTAT, 2010) est en manque de nourriture. L’ordre de grandeur de cette proportion, importante, est corroboré par les 27,90% de ménages qui se sont retrouvés en situation d’insécurité alimentaire suite aux aléas climatiques d’après les résultats de la « field study ». Le manque de nourriture chronique reste ainsi un grand défi pour la région.

Conséquences des inondations

               Chaque année, des dizaines de milliers d’individus périssent par noyade. Le nombre de personnes déplacées peut être extrêmement élevé. Les effets sur les biens se traduisent par de vastes destructions, détériorations et dommages aux habitations, au bétail, aux cultures, aux ouvrages (ponts, routes et rues, voies ferrées…), paralysie des services publics, etc. L’interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences lorsqu’elle empêche l’intervention des secours. Si les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers et immobiliers, on estime cependant que les dommages indirects (perte d’activité, chômage technique, etc.…) sont souvent plus importants que les dommages directs. Enfin, les dégâts au milieu naturel sont dus à l’érosion et aux dépôts de matériaux, aux déplacements du lit ordinaire, etc. Lorsque des zones industrielles sont situées en zone inondable, une pollution ou un accident technologique peuvent se surajouter à l’inondation  et augmenter l’ampleur des dommages matériels et environnementaux dont la destruction de la flore et de la faune, pollutions diverses (poissons morts, déchets toxiques…), pouvant aller jusqu’au déclenchement d’accidents technologiques. Les inondations ont touché 10% des ménages ruraux de la province de Mahajanga. Elles ont été citées parmi la population de la région comme un facteur de risque potentiel par 10,9% des ménages enquêtés (INSTAT, 2011). Elles peuvent causer des pertes de terrains de culture, par le biais des crues des eaux voire le changement de lit des fleuves, dans les cas extrêmes. Les inondations qui surviennent dans la ville peuvent être entraînées par des cyclones en périodes cycloniques, des pluies importantes en saison de pluie ou simplement par montée de la marée qui se produit presque quotidiennement.

Place de la RRC dans le cycle de Gestion des Risques et des Catastrophes [11]

                       Le cycle de GRC (Figure 10) consiste en une série de phases étroitement reliées les unes aux autres qui comprennent la prévention des catastrophes, la préparation, la réponse, le rétablissement, la reconstruction et le développement. Bien que le schéma classique du cycle indique un rapport linéaire et séquentiel entre les différentes phases, ceci n’est pas le cas en réalité car le processus de la gestion des catastrophes peut déclencher plusieurs phases simultanément. Autrement dit, le cycle de GRC comprend les phases qui précèdent l’avènement de catastrophe dont notamment la prévention et la préparation, ainsi que les phases après la catastrophe qui sont la réponse aux urgences, le rétablissement et la reconstruction.

Moyens d’analyse et interprétation des données

           Les données obtenues sont ensuite rassemblées pour être envoyées au centre météorologique d’Ampasapito afin de faire une prévision à court et à long terme des précipitations. Il est cependant difficile de quantifier avec précision les précipitations et surtout de localiser le ou les petits bassins versants qui seront concernés. L’alerte ou pas de la population pour un risque d’inondation dans les heures à venir dépend de l’intensité de la précipitation. L’intensité d’une précipitation est appréciée au cours de 10 minutes d’observation. Une précipitation a trois degré d’intensité [13]:
 Précipitation de faible intensité : quand la valeur de la pluviométrie est de 1 à 3 mm/h
 Précipitation d’intensité modérée : la valeur de la pluviométrie est de 4 à 7 mm/h
 Précipitation de forte intensité : la valeur de la pluviométrie est supérieure à 8 mm/h

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DISTRICT DE MAHAJANGA I
I.1. Contextes géographique et démographique [1]
I.2. Contextes physique et climatique
I.3. Contexte socio-économique [3]
I.4. Santé et sécurité alimentaire
CHAPITRE II : L’ALEA INONDATION
II.1. Définition
II.2. Causes des inondations
II.3. Types d’inondation [5]
II.4. Paramètres qualificatifs de l’inondation
II.5. Conséquences des inondations
PARTIE II: ANALYSE DES RISQUES ET VULNERABILITES
CHAPITRE III :LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE
III.1. Les précipitations
III.2. Construction dans le vallon du Metzinger
III.3. Position de la ville par rapport au niveau de la mer
III.4. Les facteurs anthropiques
CHAPITRE IV :ANALYSE DES VULNERABILITES
IV.1. Les enjeux
IV.2. Vulnérabilité physique
IV.3. Vulnérabilité socio-économique
IV.4. Vulnérabilité culturelle
PARTIE III: GESTION ET REDUCTION DES RISQUES D’INONDATION
CHAPITRE V :LA REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES (RRC)
V.1. Définition et objectifs de la RRC
V.2. Place de la RRC dans le cycle GRC [11]
V.3. Réduction des risques d’inondation dans le District de Mahajanga I
CHAPITRE VI :INTERVENTION ET REDRESSEMENT
VI.1. Intervention
VI.2. Proposition de solution à court terme
VI.3. Proposition de solutions à long terme
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

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