Classification selon les voies d’administration
L’une des caractéristiques du médicament est sa forme. Celle-ci détermine son mode de fabrication, de conservation et d’administration. Il existe de nombreuses formes galéniques classées le plus souvent selon leur voie d’administration.
Les formes destinées à la voie orale comprennent les gélules, les pilules les granulés,les comprimés, les sachets, les sirops, les ampoules buvables, les capsules et les gouttes buvables.
Les formes destinées à être administrées par voie parentérale composées de préparations injectables.
Les formes à usage externe que l’on applique sur la peau sont composées de pommades, decrèmes, de poudres et de lotions.
Enfin les formes administrées par d’autres voies notamment les muqueuses qui comptent les collyres, les suppositoires, les lavements, les ovules et les aérosols (Bolcato et Martin, 2011).
Conditionnement
Le conditionnement est l’opération complémentaire de la mise en forme du médicament. Il consiste à enfermer la préparation dans une enveloppe de forme et de matière très variée comme les tubes, les blisters, les sachets et les ampoules et à donner au médicament son aspect définitif facilement utilisable .C’est ce que l’on appelle conditionnement primaire. Cette forme ainsi conditionnée est protégée par un emballage qui est le conditionnement secondaire (Beyssac et coll., 2008).
L’emballage protège le médicament contre l’humidité, la chaleur et l’air qui peuvent altérer sa qualité. Il contient les informations importantes qui sont la marque du produit, la DCI, la quantité, le dosage, la formule du produit, la date de fabrication, la date de péremption et le nom de la firme qui commercialise le médicament. Certains emballages donnent des informations sur le bon usage du médicament et sur sa conservation (AFMPS, 2004).
La notice qui accompagne le médicament donne des renseignements fondamentaux sur celui ci. Elle renseigne sur la composition du médicament, s a posologie et sa classe pharmaco-thérapeutique. On retrouve également sur la notice des informations concernant le dosage, les précautions particulières à prendre lors de l’utilisation du médicament, les interactions avec d ’autres médicaments et aliments et les effets secondaires. Dans d’autres notices on peut retrouver des précautions particulières pour la conservation et des mesures à prendre en cas d’oubli de la prise du médicament (Nodem, 2009).
Effet thérapeutique du médicament
L’effet thérapeutique d’un médicament consiste en l’amélioration de l’état de santé ou de bien-être d’un sujet, en rapport avec l’utilisation d’un médicament à priori explicable par une ou plusieurs de ses propriétés pharmacologiques (Montastruc, 2011).
Les médicaments manifestent plusieurs types d’effets. On distingue les effets étiologique, symptomatique, préventif et substitutif.
Les médicaments à effet étiologique suppriment la cause de la maladie et permettent d’obtenir la guérison du malade. Ce traitement causal est encore bien souvent limité aux maladies infectieuses, bactériennes ou parasitaires. Comme médicament à effet étiologique nous avons l’Albendazole (Zentel ® ,Alben ® )pour les maladies parasitaires.
Les médicaments à effet symptomatique permettent de corriger les symptômes d’un état pathologique. Ils sont administrés pour atténuer les troubles qui résultent de l’état patholo gique sans attaquer la cause même de celui-ci. Leureffet ne dure qu’à condition qu’ils demeurent dans l’organisme à concentration suffisante et soient administrés jusqu’à l’élimination de la cause de la maladie.
C’est le cas de divers antalgiques ou anti inflammatoires tel que le paracétamol et l’ ibuprofène.
Les médicaments à effet préventif sont administrés au sujet sain, en vue de le protéger contre une future maladie, ou de modifier temporairement un processus physiologique. L’utilisation de la Méfloquine(Méphaquin ® ) ou de la Proguanil (Savarine ® ) pour les voyageurs en zone endémique permet de se protéger du paludisme.
Les médicaments à effet substitutif pallient une carence de l’organisme, qui peut être d’origine exogène, alimentaire par exemple, soit d’origine endogène (Ferry, 2000). C’est le cas de l’insuline utilisé pour le diabète insulino dépendant.
La pharmacie familiale
Elle comporte l’ensemble des médicaments administrés aux différents membres d’une famille.Ces médicaments sont prescrits par le médecin, conseillés par le pharmacien ou achetés sans avis d’un professionnel de santé.
Origine
Plusieurs catégories de médicaments peuvent se retrouver dans les ménages notamment on retrouve des médicaments pour les traitements en cours et ceux pour les urgences qui peuvent servir à soigner des troubles bénins comme desmaux de tête, d’estomac et des douleurs musculaires. En fonction du ménage, par la présence d’enfants, de personnes âgées, de l’état physiologique, d e malades chroniques, on peut retrouver différentes catégories des médicaments ( www.eurekasante.fr /medicaments/pharmacie-familiale-maison.html=consultéle 5/02/12).
Selon Millar (1998), les 5 types de médicaments les plus fréquemment retrouvés chez les personnes âgées de 65 ans et plus sont les analgésiques, les antihypertenseurs, les médicaments contre les maladies cardiaques, les diurétiques, les remèdes pour les maux d’estomac et les laxatifs.
Selon une enquête de Bismuth et coll.(2010) dans la pharmacie familiale les anti- inflammatoires sont retrouvés chez 68% des enquêtées. Les antidiarrhéiques sont retrouvés chez 60% des enquêtés et les antispasmodiques chez 31%.
Dans la constitution de la pharmacie familiale les ménages à revenu élevées utilisent très peu les ordonnances. Les personnes instruites et ayant plus de moyens ont un comportement préventif et se retrouvent avec une pharmaciefamiliale composée en majorité de médicaments non prescrits (Queneau, 2000).
Accès aux médicaments
L’acquisition des médicaments retrouvés dans la pharmacie familiale a été facilitée par les médicaments génériques à travers l’initiative de Bamako et le grand nombre d’officines à proximité des zones d’habitation.
Initiative de Bamako (I.B)
Adoptée à la suite d’une réunion de ministres de la santé africains au Mali l’ I. B correspond à une réforme de la gestion des systèmes de santé. Elle est mis e en œuvre dans plusieurs pays de l’UEMOA, confrontés à des situations économiques difficiles, à partir de la fin des années 1980. L’un des objectifs de cette politique est d’améliorer l’accès aux services de santé en privilégiant l’utilisation des médicam ents essentiels génériques dits MEG (OMS, 2003).
Les médicaments génériques sont 30 à 50 % moins chers que les spécialités pharmaceutiques équivalentes vendues dans les officines privées et sont disponibles au niveau des structures sanitaires (Pouye, 2010).
L’accès aux médicaments a été facilité dans plusieurs pays grâce à l’initiative de Bamako. Au Mali par exemple l’utilisation des médicaments essentiels génériques a réduit de près de 30% le coût des traitements. Au Burkina Faso, dans la région de Nouna, 82% des médicaments prescrits dans les centres de santé sont achetés dans les pharmacies IB. Au Nigeria, l’ implantation de l’IB a largement accru l’accès aux MEG dans les centres de santé qui les ont adoptés (Dadjoari et coll., 2005).
Le Sénégal à l’ instar de tous ces pays a également souscrit à l’I. B et s’est engagé à travers sa politique pharmaceutique nationale à garantir la disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels à toute la populationainsi que la bonne qualité des produits pharmaceutiques (Pouye, 2010).
Officines privées
L’officine est l’établissement affecté à la dispensation au détail des médicaments , produits et objets mentionnés dans le CS P ainsi qu’a la réalisation des préparations magistrales ou officinales des médicaments ( Mathieu et Fonteneau ,2008).L’officine est certes un lieu ou l’on peut se procurer des médicaments et recevoir une information fiable sur la façon de les utiliser mais c’est également un endroit facile d’accès ou l’on peut demander un conseil sur un problème personnel ou familial de santé (http://www.unige.ch/formcont/ressources/publications/Enquete-Delphi.pdf consulté le 20/11/12).
Il existe une grande disponibilité des génériques au niveau des officines avec dans la même officine plusieurs marques pour la même DCI.
Médicaments de la rue
Malgré les efforts consentis par les autorités publiques pour faciliter l’acc ès aux médicaments à moindre coût certaines populations s’évertuent à acheter les médicaments dans la rue.
Ces médicaments vendus dans ces marchés illicites sont pour la plupart des médicaments contrefaits c’est-à-dire des produits dont l’ identité et la source sont délibérément falsifiées. Ils sont dilués, souvent mal étiquetés, sans principe actif et contiennent dans le pire des cas des substances mortelles (Thiare, 2007). La conséquence majeure de cette vente illicite de médicaments est l’intoxication médicamenteuse .En effet plusieurs cas d’intoxications mortelles consécutives à la prise de ces médicaments ont été notifiés (Dieng, 2003).
UTILISATION DES MEDICAMENTS
Rôle du pharmacien
Le pharmacien à un rôle à jouer lors de la délivrance des médicaments. Il doit s’assurer que le malade a bien compris l’utilité de chaque médicament prescrit par le médecin. Le pharmacien peut inscrire les posologies sur les boîtes des médicaments prescrits (OMS, 2003).
Le pharmacien doit exécuter fidèlement la délivrance des médicaments prescrits après avoir vérifié l’authenticité et la régularité technique de l’ordonnance (Dieng, 1998).
Le pharmacien détient un rôle majeur dans la prévention et l’éducation pour la santé, comme le médecin il est un informateur et un éducateur.
Il joue un rôle important dans la dispensation du médicament notamment dans les pays du tiers monde ou beaucoup de gens lui ont recours en premier lieu pour solliciter ses conseils gratuits. Ainsi le rôle du pharmacien en tant que conseiller est très important car étant immédiatement disponibles pour prendre en charge les troubles mineurs (Thiare, 2007).
Il sait autant conseiller les parents d’un enfant qu’une femme enceinte ou qu’une personne âgée devant la détention d’une armoire à pharmacie et/ou l’utilisation rationnelle et efficace des médicaments. Il sait expliquer les signes d’une maladie, comprendre son évolution, écouter et rassurer le malade en l’ incitant à suivre scrupuleusement et fidèlement son traitement (Belon, 2000).
Observance médicamenteuse
Selon les anglo-saxons l’observance se définit comme le respect de la prescription médicale par le malade ou l’adhésion de celui-ci à un schéma thérapeutique. En pratique l’observance correspond au respect des directives verbales et écrites d’un régime médicamenteux (Fattorusso et Ritter, 1995).
Une bonne utilisation des médicaments nécessite de la part du patient de se conformer strictement à la prescription du médecin. Le médecin met en place un traitement en fonction de la gravité de la maladie à traiter et des caractéristiques du patient que sont l’âge, le poids et l’activité. Il peut être amené à l’ajusterselon la réponse individuelle du patient.
Elle nécessite également pour une personne suivi par plusieurs médecins de signaler à chacun tous les médicaments qu’elle consomme afin d’éviter tous risques d’interactions médicamenteuses. Ces interactions médicamenteuses sont les modifications des effets d’un médicament par un autre administré au malade simultanément ou antérieurement. Les conséquences peuvent être particulièrement dangereuses. C’est l’exemple de l’augmentation des effets hypnotiques des barbituriques lorsqu’ils sont associés avec l’alcool éthylique.
Un autre exemple est celui de la diminution de l’efficacité des contraceptifs oraux lorsqu’ils sont associés aux barbituriques (Stora, 2005).
Ces interactions sont surtout retrouvées chez les personnes âgées prenant plusieurs médicaments pour des pathologies différentes. Dans une enquête 9%des interactions ont été retrouvés chez 33% des personnes âgées enquêtées(Guillaume et Mener, 2010 ).
Plusieurs facteurs influencent l’observance. Le patient peut arrêter son traitement s’il s’estime guéri , s’il ressent des effets indésirables qu’il attribue à juste titre ou non à la thérapeutique ou par défaut d’approvisionnement.
Si le patient prend ses médicaments il est possible qu’il ne respecte pas les modalités d’utilisation recommandées. Dans les d eux cas on parle de mauvaise observance. Un certain nombre de facteurs comme l’âge, le sexe, le niveau intellectuel, les facteurs socio -économ iques et l’environnement jouent un rôle plus ou moins important dans l’observance médicamenteuse. L’état psychologique du sujet explique parfois la non observance médicamenteuse.
Elle peut traduire le refus de la maladie, le refus de la contrainte thérapeutique et de la dépendance vis -à- vis du traitement, le rejet du médecin, pharmacien et du personnel de santé surtout en cas d’inefficacité thérapeutique, d’effets indésirables et de mauvaise relation malade/médecin ou malade/pharmacien (Ferry ,2000).
Le problème de l’observance médicamenteuse a été retrouvé dans une population d’hypertendus en Cote d’Ivoire lors d’une étude avec seulement 26,8% de patients bons observant. La mauvaise observance qui représentait 19,6% de patients était associée à un plus jeune âge, au sexe féminin, à l’absence d’assurance maladie et à la présence de complications cardiovasculaires (Adoub i et coll., 2006).
Conséquences de la mauvaise utilisation des médicaments
L’utilisation d’un médicament peut exposer à des dangers éventuels plus ou moins prévisibles. Ces dangers encourus sont divers et varient d’un médicament à un autre. Le risque porte sur les effets indésirables et/ou toxiques dumédicament.
Effets indésirables
Les effets indésirables peuvent provenir d’une mauvaise utilisation du médicament, notamment du non respect des contre-indications ou des précautions d’emploi, mais ils surviennent le plus souvent malgré une utilisation correcte (Bourée, 2002).
Intoxications
Les intoxications médicamenteuses représentent le danger le plus important de la mauvaise utilisation des médicaments. Elles interviennent le plus souvent à domicile lorsqu’une dose importante de médicaments a été absorbé, par accident ou par tentative de suicide ou lorsqu’il ya absorption de médicaments de mauvaise qualité, toxiques ou ayant été détériorés (D’Almeida, 2003).
Si les incidents liés à une activité professionnelle sont heureusement assez rares l’environnement domestique est à haut risque dans ces intoxications et concerne les produits ménagers, les cosmétiques, les boissons alcoolisées et la pharmacie familiale. Ces intoxications médicamenteuses sont très souvent volontaires chez l’adolescent et le jeune adulte (Lheureux et Jaeger, 1999).En effet des cas d’autolyse ont été ob servés avec la chloroquine. La facilité d’obtention sans ordonnance de ce médicament, son stockage fréquent dans la pharmacie familiale et son conditionnement explique ces suicides (Riou etBarriot, 1999).
En Suisse, trois jeunes sur quatre tentent de se donner la mort avec des médicaments qu’ils trouvent dans la pharmacie familiale (Gendron et Carrier, 1991).
Les intoxications médicamenteuses sont plus fréquents chez les jeunes enfants parvenus à un âge ou ils explorent l’environnement et ont tendance à porter à la bouche tout ce qui es t à leur portée (Hanston et Baud, 1995).
Les intoxications chez l’enfant peuvent survenir dans le cas d’une automédication, dans ce cas les parents reprennent d’ancienne prescription ou les adaptent sans connaitre les effets secondaires du médicament ou de la préparation traditionnelle (Konaté, 2004).
Dans une enquête prospective un cas d’intoxication suite à une prise de Nifluril ® a été signalé; le médicament étant prélevé dans la pharmacie familiale et prescrit antérieurement pour une autre personne de la famille (Queneau ,2008).
Echec thérapeutique
La mauvaise observance entraine des effets néfastes pour le patient à savoir une diminution de l’efficacité du traitement, l’apparition de risques de complications ainsi que des rechutes graves. Dans de nombreuses maladies infectieuses, elle augmente le risque contagieux de l’entourage. Elle expose également la collectivité à l’augmentation de la résistance aux antibiotiques (www.infirmiers.com/les-grands-dossiers/diabète/favoriser observancethérapeutique.html=consultéle 5/03/12).
L’émergence de résistance, bien qu’étant un phénomène naturel d’adaptation des micro-organismes à leur environnement, peut être accéléré par différents facteurs. Toute mauvaise utilisation des antimicrobiens, tout usage abusif et traitement trop court, toute posologie insuffisante et maladie ne relevant pas du médicament renforcent considérablement la probabilité que la bactérie ou d’autres micro organismes se multiplient au lieu de disparaitre (Carle, 2009).
Dépendance et tolérance
La dépendance est un état psychique résultant de l’interaction de l’organisme vivant avec une substance étrangère, suivie par des modifications comportementales et d’autres réactions telles que l’augmentation de l’envie ou le besoin de prendre le produit de manière à compenser le manque, d’éviter le malaise de la frustration et en général de retrouver les effets psychiques(Mouhamed,2006).
La dépendance médicamenteuse est souvent associée à la tolérance, phénomène qui peut se traduire avec l’administration chronique de médicaments.
La tolérance est une adaptation de l’organisme à un produit psycho actif qui nécessite d’augmenter progressivement la dose de ce produit afin de maintenir l’effet initial (Hirsch, 1993).
Gestion des médicaments non utilises (MNU)
Un MNU correspond à tout médicament acquis et non consommé après ou non prescription médicale.
Pour Urquhort et Klerk (1996) les MNU peuvent provenir d’une fin de traitement, de la non-observance thérapeutique qui peut être un arrêt spontané et/ou non-respect du traitement par le patient, de conditionnement non adapté, ou d’unemodification thérapeutique décidée par le médecin.
Les raisons tiennent également à un manque de résultats cliniques percevable par le patient qui décourage la poursuite du traitement. Les médicaments non utilisés peuvent provenir également de décès de la personne utilisant les médicaments (Hogreul, 2007).
Elimination
Après usage, les MNU ne servant plus doit êtres rapportés par le consommateur à la pharmacie.
Selon l’express(2008), pour se débarrasser des médicaments, 77% des personnes interrogées les rapportent comme il se doit à la pharmacie, mais plus du tiers d’entre elles les jette à la poubelle (31%), ou dans les toilettes ou le lavabo (4%).
Au Canada, lors d’une enquête dans les ménages presque la moitié d e ces ménages ont retourné les produits à une pharmacie ou à un centre de récupération, permettant des méthodes d’élimination plus contrôlées, 39 % des ménages se sont débarrassés de ces déchets en les jetant aux ordures, dans l’évier ou dans les toilettes , ou en les enterrant.
Incinération
Du point de vue environnemental, l’OMS recommande la destruction des produits pharmaceutiques par incinération dans un four à haute température de 1000 à 1200°C spécialement construit, doté d’un système satisfaisant d’épuration des gaz de combustion (Perrot, 2001).
Il faut noter cependant que cette méthode n’est pas la seule qui puisse être utilisée pour effectuer l’élimination dans des conditions satisfaisantes.
D’ailleurs, dans de nombreux pays, il n’existe pas d’installation de ce genre.
Décharges
Par mise en décharge, on entend le dépôt direct des déchets sur un site de décharge sans traitement ni préparation préalables. La mise en décharge est la méthode la plus ancienne et la plus couramment utilisée d’élimination des déchets solides. Les substances réglementées tel que les stupéfiants et psychotropes doivent faire l’objet de mesures rigoureuses de sécurité et de contrôle.
Lorsque les décharges sont mal protégées, il existe un risque que les médicaments déposés soient récupérés et vendus par des chiffonniers. Il faut donc prendre des mesures pour éviter tout détournement au cours du tri et toute récupération de médicaments dans les décharges. La meilleure mesure de prévention à cet égard consiste à appliquer un traitement de conditionnement. Si l’on est obligé, en dernier recours, de déposer les médicaments non traités dans une décharge, on doit veiller à ce qu’ils soient immédiatement recouverts par une couche épaisse de déchets urbains.
Rejet à l’égout
Certains produits pharmaceutiques liquides tels que sirops et liquides intraveineux peuvent être dilués avec de l’eau puis rejetés à l’égout par petites quantités à la fois sans qu’il en résulte de risques sérieux pour la santé publique ou pour l’environnement. Dans les cours d’eau à écoulement rapide, on peut également déverser de petites quantités de produits pharmaceutiques ou d’antiseptiques liquides à condition qu’ils soient fortement dilués. Il pourrait être nécessaire de recourir aux conseils d’un hydrogéologue ou d’un ingénieur sanitaire dans les régions où le réseau d’égouts est en mauvais état (OMS, 1999).
Décomposition chimique
Cette méthode n’est pas recommandée à moins que l’on ait accès facilement à une expertise des techniques chimiques. La neutralisation par voie chimique est une opération fastidieuse et qui prend beaucoup de temps et qui nécessite de disposer à tout moment des stocks de produits à utiliser pour le traitement. Cette méthode est employée pour l’élimination des anticancéreux à des quantités inférieures à 50kg car nécessitant des applications répétées pour de faibles volumes (OMS, 1999).
|
Table des matières
Introduction
PREMIERE PARTIE : REVUES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : Généralités sur les médicaments
I – Définitions
I.1 –Le médicament
I.2- La dénomination commune internationale
I.3 – Médicament en nom de marque ou spécialité
I.4- Médicament générique
I.5-Médicament essentiel
II – Classification des médicaments
II.1- Classification selon leur mode de préparation
II.2- Classification selon la composition
II.3 – Classification selon les voies d’adminis tration
III –Conditionnement
IV – Effet thérapeutique du médicament
CHAPITRE II : La pharmacie familiale
I –Origine
II – Accès aux médicaments
II.1 – Initiative de Bamako(IB)
II.2 – Officines privées
II.3 – Médicaments de la rue
III –Conservation des médicaments
III.1-Lieu de conservation
III.2- Durée de conservation des médicaments selon la forme
IV – Utilisation des médicaments
IV .1-Rôle du pharmacien
IV.2 -Observance médicamenteuse
IV.3 – Conséquences de la mauvaise utilisation des médicaments
V – Gestion des médicaments non utilises (mnu)
V.1–Elimination
V.2 – Conséquences lies à l’élimination desmédicaments
DEUXIEME PARTIE : GESTION DES MEDICAMENTS DANS LES MENAGES A DAKAR
I-MATERIEL ET METHODE
I.1- Cadre d’étude
I.2 – Type d’étude
I.3 – Période de l’enquête
I.4- Population d’étude
I.5- Déroulement de l’enquête
I.6- Analyse des résultats
II-RESULTATS
II.1- Caractères sociodémographiques
II.1.1- Répartition des enquêtés selon les communes visitées
II.1.2- Répartition des enquêtés selon le sexe et l’ âge
II.1.3- Répartition des enquêtés selon la situation matrimoniale
II.1.4- Répartition des enquêtés selon le niveau d’instruction
II.1.5- Répartition des enquêtés selon leur activité
II.1.6- Répartition des personnes dans les ménages par tranche d’âge
II.2 PHARMACIE FAMILIALE
II.2.1- Présence de médicaments
II.2.2- Lieu de stockage des médicaments
II.2.3- Moyen de rangement des médicaments
II.2.4- Accessibilité des médicaments
II.2.5- Médicaments retrouvés dans les ménages
II.2.6- Elimination des médicaments
II.3- Risque d’intoxications
II.3.1- Répartition des intoxications selon les circonstances de survenue
II.3.2- Répartition des intoxications selon le médicament en cause
III.- Discussion
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes