Gestion de l’eau potable et la maladie du cholera

Comme tous les pays du monde le secteur d’eau potable et assainissement est une préoccupation prioritaire. Depuis les années 90 jusqu’à l’an 2000 l’Union des Comores a connu une politique économique et sociale qui a fragilisé toutes les infrastructures. En effet, depuis cette période l’Etat comorien avec la communauté internationale s’engagent pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement basés sur la « réduction entre 1990 et 2015, du nombre de la population privée d’un accès régulier à l’eau potable ainsi qu’aux services d’assainissement de base ». D’après le Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) de 2010-2014 :« seuls 15% de la population comorienne ont accès à l’eau potable, 85% s’alimentent à partir de l’eau des citernes pluviales… ». C’est le cas de deux îles de l’archipel ; Anjouan et Mohéli. Pour limiter les risques sanitaires et alimenter la ville de Moroni la gestion des systèmes d’alimentation en eau potable est sous la responsabilité de la société nationale d’eau et électricité des Comores; la MA-MWE créée en 2002. Cependant, cette société dépend du secteur énergétique, le département d’eau au sein de la société est ignoré, marginalisé et dépourvu des moyens pour assurer une meilleure exploitation de l’eau. Selon l’OMS lors de la décennie internationale de l’eau potable et de l’assainissement en 1990, « 80% des maladies dans les pays en voie de développement sont dues à des déficiences de l’hygiène consécutive à la pénurie d’équipement nécessaire pour l’alimentation en eau et l’assainissement ». Dans les pays tropicaux dont font partie les Comores, les maladies hydriques comme le choléra causent des pertes humaines plus considérables surtout chez les mineurs. « Cette maladie occupe une place tout à fait particulière parmi les maladies infectieuses sévissant de par le monde. Le choléra est associé à la notion de fléau, de cataclysme et évoque dans l’imaginaire populaire une maladie terrible, capable de décimer en quelques jours des populations entières » disait PIARROUX.R et al (2015) . Cette maladie fait peur au monde entier. D’après Le bilan de la conférence de Mexico en mars 2006 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « 80% des maladies du monde en développement seraient liées à la qualité de l’eau…».

Description physique de la Grande-Comore

Relief et structure du sol

Sur le plan du relief, l’île de Ngazidja est la plus étendue, la plus grande et la plus occidentale de l’archipel des Comores. Elle mesure 77Km de longueur, 27km de largeur et avec une superficie totale de 1025km2 . Topographiquement cette île est composée de trois grandes élévations ; le massif de Karthala entre 2000 et 2250m d’altitude, le massif de la Grille entre 500 et 1250m d’altitude et celui de Mbadjini entre 500 et 750m d’altitude. D’abord, au centre de cette île s’y localise le Karthala avec ses 2361m d’altitude, selon RAMADHOINI.A.I et al 7 ce massif est situé entre 43°15’45 » et 43°15’26 » de longitude et 11° 49’30″et 11° 44’00  » de latitude. C’est le plus haut sommet des Comores, en son cœur entre 2250 et 2500m d’altitude se trouve le volcan qui possède le plus grand cratère actif du monde avec 15 km2 de circonférence d’après cette même source. Ensuite, au Nord de cette île se situe un plateau, le col de Dibwani entre 500 à 750m d’altitude, il s’agit d’un appendice de 30km de largeur et 15km de longueur qui relie le point culminant de l’île avec le massif de la Grille qui culmine à 1087m altitude. Enfin, au Sud-est de cette île se trouve le massif de Mbadjini qui mesure 15km de longueur et 10km de largeur. Cet ensemble inégal constitue le relief sur l’île de la GrandeComore.

Climat et végétation 

Climat

Température
Le climat des Comores, Selon BATTISTINI. R (1984) est de type tropical humide à deux saisons ; une saison sèche et fraîche ; KUSSI entre le mois de Mai et Octobre, caractérisée par des alizés du Sud-est venant de Madagascar et une saison chaude et humide ; KASHKAZI entre Novembre et Avril, celle-ci donne naissance aux moussons, aux ouragans fréquents qui provoquent des pluies entre janvier et février au Nord-ouest de l’île. Entre mi-novembre à miavril c’est la saison chaude. Sur les zones côtières la température moyenne est de 27°C, les maxima varient entre 31 et 35°C et les minima oscillent autour de 23°C. Cependant, la saison fraîche apparait dès le début du juin à fin septembre avec des températures moyennes qui varient entre 23 et 24°C. Cette une période marquée par des vents à vitesse moyenne élevée par rapport à la saison chaude les alizés soufflent du sud au sud-ouest. A défaut de circulation cyclonique aucun risque de vent violent n’est à craindre. Du début juin à fin septembre c’est un temps marqué par une saison fraîche. Dans les régions à basse altitude, les températures moyennes varient entre 23 et 24°C. Le maxima reste plus élevé aux environs 28°C. D’une manière générale, l’amplitude thermique annuelle varie entre 4 et 5°C.

Précipitations
Sur tout le territoire comorien la quantité pluviométrique annuelle moyenne est supérieure à 1000mm mais varie selon les îles ainsi que la position de la région ; si cette dernière est placée au vent ou sous le vent. Les régions au vent reçoivent une énorme quantité de pluie par rapport à celles sous le vent. Normalement ce sont les côtes nord ; Est et Ouest des Comores qui sont plus arrosés. D’après cette même source la Grande-Comore (Ngazidja) a une quantité qui se limite entre 1398,5mm à 5888mm et varie d’une région à l’autre ; 1398,5mm Foumbouni au Sud-est de l’île, 2695mm à Moroni, 5888,2mm à l’ouest de Gnumbadjou, au pied du massif du Karthala et 1884,6mm à Mitsamihuli .

Hydrographie
D’après la Direction Générale de l’Energie, des Mines et de l’Eau, les Comores ont deux sources d’approvisionnement ; Eau de profondeur à la Grande-Comore et des eaux de surface sur les deux autres îles ; Anjouan et Mohéli. A cause de la perméabilité du sol sur la GrandeComore l’infiltration est plus importante que le ruissellement raison pour laquelle les ressources en eau de surface sont nulles. L’eau s’infiltre et fait place à des lits à sec qui favorisent la formation d’une nappe lenticulaire très profonde par rapport au rivage à 2km des zones côtières. Cette moindre distance provoque la salinité des eaux captées, un phénomène qui est général dans tout l’archipel des Comores. Certes l’île de Ngazidja manque en eaux de ruissellement mais elle a deux lacs ; le lac Hantsogoma, le seul lac d’eau douce de cette île, il se trouve au Nord au pied de la forêt du Karthala. Avec ses 800m2 ce lac contient des eaux turbides de 1,6m de profondeur. Et le lac salé aux environs du rivage. Il s’allonge sur la côte Nord sur une superficie totale de 5ha et mesure 300m de profondeur.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE DU TRAVAIL ET DESCRIPTION DE LA ZONE DE RECHERCHE
Chapitre 1 : Présentation de la problèmatique
1-1-1. Problématique
1-1-2. Objectifs
1-2 . Démarches de la recherche
2-1. Collecte de données
2-2. Enquête familiale et individuelle
2-3. Traitement des données et matériels utilisés
2-4. Les obstacles rencontrés
Chapitre 2 : Description physique de la Grande-Comore
2-1-2. Relief et structure du sol
2-1-2. Climat et végétation
A- Climat
Températures
Précipitations
Hydrographie
B- Végétation
Chapitre 3. Caractéristiques de la population
3-1. Répartition de la population
3-2. Situations socio-économique
3-3. La pauvreté
3-4. L’exode rural
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : GESTION DE L’EAU POTABLE ET LA MALADIE DU CHOLERA A MORONI
Chapitre 4 : La quantité d’eau potable distribuée par la société MAMWE à Moroni
Distribution de l’eau dans la ville de Moroni
Chapitre 5 : La qualité de l’eau potable à Moroni
5-1. Rendre l’eau potable
5-2. Traitements
Chapitre 6 : La maladie du choléra
6-1. Historique et contexte du choléra
6-2. Caractéristiques et manifestations
6-2-1. Caractéristiques
6-2-2. Manifestation
Transmission
Contamination
6-2-3.Traitements
Centre du traitement du choléra (CTC)
Réhydratation
L’emploie des antibiothérapies
Cas de Comores
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 7 : Discussions
7-1. Problèmes environnementaux
7-2. Une société en crise
7-3. La pénurie
7-4. Corruption et loi de l’eau obsolète
7-5. Une eau publique 100% gratuite
7-6. Une eau de qualité incertaine
7-7. Causes de l’infection et de l’évolution du choléra à Moroni
L’urbanisation
Un manque de gestion de déchets et assainissement
Le grand Mariage ; Anda, facteur incitateur du choléra à Ngazidja
Les pratiques mortuaires
Chapitre 8 : Suggestions
Conclusion partielle
Conclusion Générale

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