GESTION AGROECOLOGIQUE DES RAVAGEURS EN GRANDES CULTURES

GESTION AGROECOLOGIQUE DES RAVAGEURS EN GRANDES CULTURES

 Alternative aux insecticides pour la régulation des ravageurs en grande culture

 Il existe et se développent des solutions pour palier l’utilisation d’insecticides en agriculture. La protection intégrée des cultures favorise leur réduction par des combinaisons de méthodes de lutte dans l’espace et le temps, privilégiant entre-autre la régulation naturelle (Valantin-Morison, 2012). Dans ce contexte, la lutte biologique est susceptible de répondre à cette problématique de réduction de l’utilisation des insecticides en grandes cultures.

 Plus particulièrement, la lutte biologique dite par conservation (et gestion des habitats) consiste à favoriser et à maintenir la présence des ennemis naturels de ravageurs d’une culture en agissant sur la gestion de l’environnement (Valantin-Morison, 2012). La promotion de cette biodiversité peut être réalisée de l’échelle de la parcelle à celle du paysage. Par exemple, la mise en place d’infrastructures agroécologiques telles que des bandes enherbées, fleuries, des haies permettent d’agir directement sur les populations d’auxiliaires (régulation « topdown », Valantin-Morison, 2012).

La bruche de la féverole, Bruchus rufimanus, un ravageur des graines de la féverole

  La bruche est un coléoptère prédateur spécialiste de la féverole réparti sur l’ensemble du territoire français. Son cycle de vie ne présente qu’une génération par an. Suite à l’hivernation dans les zones boisées, les adultes se déplacent vers les cultures en fleurs lorsque les températures approchent les 20°C (Vannetzel et al., 2013). A la fin du printemps, les femelles pondent sur une période de 1 à 2 mois à la surface des gousses en formation. A l’éclosion, la larve pénètre dans la gousse puis dans la graine immature où elle se nourrira des cotylédons. Le développement larvaire dure 3 à 4 mois et la nymphose s’achève au cours du stockage des grains (Plessix, 2015). A l’émergence, en automne, les bruches perforent le tégument des graines.

  Les fèves bruchées présentent des facultés germinatives réduites et ne sont pas commercialisables pour l’alimentation humaine au-dessus 3% de dégâts et au-dessus de 10 % pour l’alimentation animale (Chambre d’Agriculture des Landes, 2014). Les méthodes de lutte actuelles contre les bruches consistent à récolter les grains plus tôt pour piéger les bruches dans les graines, puis à les détruire au stockage. Lors de cette dernière étape, trois méthodes possibles existent : la fumigation, le séchage ou l’application d’un insecticide (Terres Univia/Terres Inovia, 2015). Il s’agit, ici, d’éviter la dégradation des graines et donc leur valeur commerciale, également de limiter la population de bruches d’une année sur l’autre.

Le potentiel de régulation biologique des auxiliaires

  L’ensemble de ces auxiliaires peut constituer un potentiel de régulation biologique efficace. A titre d’exemple, une étude de 2008 sur l’impact des ennemis naturels sur le contrôle des pucerons, Sitobion avenae, a montré que les prédateurs volants seuls réduisaient jusqu’à 93% la population de pucerons (Holland et al., 2008). Néanmoins, ce potentiel dépend de nombreux facteurs dont la diversité des espèces prédatrices. La littérature contient des exemples où cette diversité entrave le contrôle des ravageurs, cependant, d’autres études indiquent le contraire(Snyder et al., 2006). Finalement, les effets de la diversité des espèces prédatrices est contexte dépendant (Wilby et al.).

  Par exemple, des évènements de compétition intra-guildes, d’interférence comportementale, peuvent affecter négativement ce bio contrôle. Néanmoins des mécanismes synergiques rendent complémentaires le rôle d’ennemis naturels lorsque ceci occupent différentes strates de la végétation et que leurs périodes d’activité se succèdent (Reboulet, 1999).

 

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Table des matières

GESTION AGROECOLOGIQUE DES RAVAGEURS EN GRANDES CULTURES
1. Introduction
1.1. Présentation de la structure d’accueil
1.2. Etude de l’impact de bandes fleuries aux abords d’une culture de féverole sur les populations de ravageurs et d’auxiliaires
1.2.1. Contexte général
1.2.2. Les grandes cultures et la féverole, Vici faba, Fabaceae, dépendantes des insecticides
1.2.3. Alternative aux insecticides pour la régulation des ravageurs en grande culture
1.2.4. La féverole, ses ravageurs et leurs prédateurs
a) La bruche de la féverole, Bruchus rufimanus, un ravageur des graines de la féverole
b) Le parasitoïde du genre Triapsis, prédateur des bruches de la féverole
c) Le puceron noir de la féverole, Aphis fabae Scopoli, un ravageur de la féverole
d) Les prédateurs du puceron noir de la féverole
1.2.5. Le potentiel de régulation biologique des auxiliaires
1.2.6. Les bandes fleuries et leur attractivité pour les auxiliaires
1.2.7. Contexte du stage
a) Problématique et objectifs
b) Contexte et réalisation des objectifs
2. Matériel et Méthodes
2.1. Parasitisme des bruches de la féverole (GARGAMEL, 2016)
2.1.1. Dispositif expérimental
2.1.2. Description botanique des bandes fleuries
2.1.3. Parcelles de féverole GARGAMEL et SIC (2016)
a) Itinéraires techniques (ITK)
b) Echantillonnage des gousses
c) Calculs des dégâts et taux parasitisme
2.2. Effets des bandes fleuries sur la régulation des pucerons de la féverole par leurs prédateurs
(MUSCARI, 2017)
2.2.1. Dispositif expérimental
2.2.2. Les bandes fleuries
a) Implantation des mélanges
b) Description botanique des bandes fleuries
2.2.3. Parcelle de féverole MUSCARI et SIC (2017)
a) Itinéraires techniques (ITK)
b) Comptage des pucerons et auxiliaires sur la culture de féverole
2.3. Analyses statistiques
2.3.1. Parasitisme des bruches de la féverole (GARGAMEL, 2016)
2.3.2. Dynamique pucerons-auxiliaires (MUSCARI, 2017)
3. Résultats
3.1. Parasitisme des bruches de la féverole (GARGAMEL, 2016)
3.1.1. Description botanique des bandes fleuries
3.1.2. Dégâts sur fève et taux de parasitisme
3.2. Effets des bandes fleuries sur la régulation des pucerons de la féverole par leurs prédateurs
(MUSCARI, 2017)
3.2.1. Relevés botaniques
3.2.2. Description des populations de pucerons et de prédateurs
3.2.3. Ratio proies/prédateurs et taux de croissance des pucerons
4. Discussion
4.1. Parasitisme des bruches de la féverole (GARGAMEL, 2016)
4.2. Effets des bandes fleuries sur la régulation des pucerons de la féverole par leurs prédateurs
(MUSCARI, 2017)
5. Conclusions et perspectives
5.1. Parasitisme des bruches de la féverole (GARGAMEL, 2016)
5.2. Effets des bandes fleuries sur la régulation des pucerons de la féverole par leurs prédateurs
(MUSCARI, 2017)
5.3. Bilan et Perspectives personnelles
Barillet Victoire | Gestion agro-écologique des ravageurs en grandes cultures
6. Bibliographie
ANNEXES

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