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Les principaux gîtes de fer [9]
Les gîtes de SOALALA
Ils sont situés sur les régions côtières de Mahajanga. Ils sont constitués de quartzites à magnétite, sur une surface d’un dôme cristallin précambrien. Les gîtes majeurs où on est certain de trouver des réserves de l’ordre de la centaine de millions de tonnes par gîte sont Kizombivavy, Kizombilahy et Malainolo.
Le gîte de FENOARIVO
Situé dans la région de Mananjary, il a été découvert récemment (1980-1981) par la Mission soviétique TECHNOEXPORT. Il pourrait faire l’objet de travaux complémentaires, notamment à cause de ses teneurs en or allant de traces à 8 g/t qui nécessitent un contrôle des analyses. Apparemment, ce gîte présente des réserves importantes, de l’ordre de 100 Mt de minerai facilement enrichi à environ 38% Fe.
Le gîte de BEKISOPA
Localisé à la bordure Sud-Ouest des Hauts-Plateaux et découvert par H. BESAIRIE en 1933, le gîte de Bekisopa fait l’objet d’une première étude en 1955.
Le gîte d’AMBATOVY-ANALAMAY
Situées à 15 km au Nord-Est de Moramanga, à 100 km à l’Est d’Antananarivo, les cuirasses ferrugineuses recouvrent les latérites nickélifères du massif péridotique d’Ambatovy-Analamay. Ce massif péridotique fait partie du complexe d’Antampombato, d’âge crétacé, intrusif dans la série migmatitique de la série du graphite.
Les gîtes d’AMBOHIMAHAVONY – AMPIADIAMBY
Les quartzites à magnétite d’Ambohimahavony, situés à 40 km au Sud-Est d’Ambatolampy et à 70 km environ au Sud–Sud Est d’Antananarivo. Et, ceux d’Ampiadiamby se trouvent un peu plus au Nord par rapport à celui d’Ambohimahavony. Ces quartzites à magnétite étaient exploités, entre les années 1860 et 1895, pour les forges locales, comme ceux de Mantasoa et de nombreux autres petits gîtes de la falaise orientale.
Le gîte de FASINTSARA
Sur le rebord de la falaise, à 90 km à vol d’oiseau de la côte orientale (Mananjary), le gîte de Fasintsara correspond à un banc de quartzites à magnétite de direction moyenne N 25° E, à pendage Ouest voisin de 60°, reconnu sur 13 km. Sur 592 km dans sa partie méridionale où la puissance minéralisée se maintient entre 20 et 40 m, le banc de quartzites à magnétite forme un important chaînon dominant de 100 à 150 m les vallées environnantes. C’est la partie économiquement intéressante du gîte.
Le gîte de BETIOKY
Les grès ferrugineux du Sud de Betioky (85 km à l’Est-Sud Est de Toliara, 40 km à l’Ouest du bassin charbonnier de la Sakoa) affleurent sur environ 60 km, au sommet d’une falaise très découpée, rebord oriental d’une ancienne table néogène recouverte à l’Ouest par les sables roux d’un vaste plateau. Il s’agit d’un minerai très pauvre, très siliceux, que la présence de stilpnosidérite ne permet guère d’enrichir.
Les gisements de fer à Madagascar [9]
Le tableau 4 représente tous les gisements de Fer de Madagascar, ainsi leurs réserves et leurs teneurs:
Tableau 4 : Les principaux gisements de Madagascar
Notons que, ces résultats ont été obtenus en 1967
La carte présentée, ci-après, (Figure 7) illustre tous les gisements de fer à Madagascar :
Tous ces gisements de fer se trouvent dans la zone Archéen. Sauf, BEKISOPA et BETIOKY sont situés dans la zone PROTEROZOÏQUE INFÉRIEUR ET MOYEN (voir Annexe 2).
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Localisation
Le gisement de fer de Bekisopa est localisé dans la Commune rurale de Tanamarina, District d’Ikalamavony, Région de Haute Matsihatra, Province de Fianarantsoa. Plus, précisément, il se trouve à la bordure Sud-Ouest des Hauts-Plateaux, à 125 km à l’Ouest- Sud-Ouest de Fianarantsoa, dans une région très isolée et éloignée des voies principales de communications. Le corps principal du gisement se trouve à Ambatomainty à environ 7,5 km au Nord-Ouest de la localité de Bekisopa.
Le relief
La zone est caractérisée par un ensemble montagneux subdivisé en deux chaînes paramétamorphiques parallèles et à crêtes aigues, de direction Nord Nord Ouest – Sud Sud Est (NNW-SSE) :
la chaîne orientale (Maroneviky) dresse sur quelques dizaines de kilomètres une falaise presque continue, parfois profondément sculptée dont la dénivelée par rapport à la zone basse de la vallée est environ 150 m et celle par rapport à la plaine de Tsitondroina atteint 500 m.
la chaîne occidentale, presque aussi haute et de composition identique, apparaît à 4 à 6 km plus à l’Ouest, dont les crêts aigues s’élèvent de 200 m à 250 m au-dessus des aires environnantes.
la zone intermédiaire, faiblement déprimée (850 m environ d’altitude) forme des plateaux en pentes douce vers le Nord et vers le Sud, qui sont séparés par le chaînon transversal Manamisoa (1092 m d’altitude) où les deux chaînes semblent se réunir (au Nord du gisement).
Le réseau hydrographique
La région du gisement est comprise entre les rivières Mananantanana au Nord et Zomandao au Sud. Dans l’aire du gisement, les faisceaux principaux déterminent des petites crêtes de même direction que l’ensemble montagneux, recoupées par des ruisseaux généralement dépourvus d’eau, ou quelques fois, circulés par un mince filet d’eau, pendant la saison sèche. Ils sont tributaires à la vallée de Bekinana située à 1-3 km à l’Ouest de gisement, à l’eau stagnante et permanente jusqu’à sa source. Son débit est, en général, réduit et assez variable suivant les saisons. Cependant, elle pourrait alimenter éventuellement une usine de traitement de minerai surtout en aval du point de confluence de celle-ci et du ruisseau d’Ambararatabe. A noter également que la Zomandao est la plus grande rivière de la région, avec un débit important. Elle se trouve à 15 km plus au Sud.
Climat
La région du gisement est situé dans une zone sub-humide du type tropical caractérisé par une saison sèche et fraîche (Avril à Octobre) et une saison humide et chaude (Novembre à Avril). La pluviosité est, en général, limitée à la saison humide avec un maximum pluviométrique (en moyenne 208 à 260 mm/m2) en Janvier et en Décembre. La pluviosité annuelle est de 750 mm. La station météorologique de Tsitondroina est située à 40 km au Nord-Est.
Le régime thermique est celui des hauts plateaux mais influencé dans une certaine mesure par le climat plus chaud de la côte Ouest. On remarque une légère variation thermique entre les zones montagneuses et celles dépressionnaires. Pendant la saison sèche surtout, il y a des variations thermiques diurnes notables.
Habitants
La population est essentiellement Bara qui vit d’une économie traditionnelle caractérisée par l’élevage bovin. La production agricole est généralement limitée et destinée pour la consommation locale.
Il est difficile de trouver de main-d’œuvre sur place. C’est pour cette raison que les manœuvres employés sur le chantier sont recrutés à Ambalavao.
Réseau routier
L’accès y est possible sur une piste en mauvais état (route en terre battue) et seulement dans la saison sèche ce qui entraîne le caractère saisonnier des activités sur le terrain. Pour y aller, on a deux choix :
Arrivant à Mafaitra (Ambalavao) sur la route RN7, on prend la route de Tsitondroina jusqu’en aboutissant aux villages de Tanamarina et de Bekisopa.
A Ihosy, on s’oriente plus au Nord et à 107 km, on retrouve le village de Bekisopa.
Cadre géologique régional
Formations géologiques
Dans l’ensemble, la zone du gisement est constituée par deux séries paramétamorphiques (série gneissico-alumineux et la série calco-magnésienne), des roches granitoïdes, des roches filoniennes parmi lesquelles les plus fréquentes les pegmatites, roches basiques et ultrabasique serpentinisées, et des formations superficielles (latérites, éluvions, alluvions).
Notant que, la série gneissico-alumineux appartient au système Androyen, groupe d’Ampandrandava. Et, la série calco-magnésienne est attribuée au Vohiboryen, groupe du Vohimena.
Séries métamorphiques
Série gneissico-alumineux
Elle couvre toutes les zones basses et forme des petites fenêtres au milieu de la série calco-magnésienne. Elle est constituée des gneiss silico-alumineux à biotite, sillimanite, cordiérite ou graphite d’aspect finement rubané ou localement oeillé, passant à des migmatites gneissiques ou granitoïdes riches en filonnets aplatiques et renfermant des septa d’amphibolites, de quartzites. Outre ces formations, on observe des petits bancs de gneiss à pyroxène et grenat.
Série calco-magnésienne
La série précédente est surmontée par la série calco-magnésienne. Elle forme une puissante série constituée par la succession de cipolins à minéraux, wernéritites, pyroxénites, amphibolo- pyroxénites, quartzites à minéraux avec des intercalations de gneiss à biotite, pyroxène ou épidote. Dans l’ensemble, les cipolins et les amphibolo- pyroxénites constituent la base de la série. Ils sont surmontés par des petits niveaux rythmiques de quartizites, cipolins, amphibolites, gneiss. Au sommet, on observe des formations essentiellement quartziques et amphiboliques, qui vers l’Ouest renferment des passées de cipolins, wernéritiques et gneissiques.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I LA PROBLEMATIQUE DU FER DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR
CHAPITRE I -GENERALITES SUR LE FER
I.1. Présentation
I.2. Propriétés
I.2.1. Propriétés physiques
I.2.2. Propriétés chimiques
I.3. Minerais de fer
I.4. Utilisations
I.5. Composés de fer
CHAPITRE II -LE MINERAI DE FER AU NIVEAU MONDIAL
I1.1. La production
II.1.1. Évolution de la production
II.1.2. Répartition de la production
II.2. La consommation
II.3. Le prix
II.4. Le commerce international
CHAPITRE III -LES GISEMENTS DE FER DE MADAGASCAR
III.1. Les principaux gîtes de fer
III.2. Les gisements de fer à Madagascar
Partie II CADRE D’ETUDE
CHAPITRE IV-SITUATION GEOGRAPHIQUE
IV.1. Localisation
IV.2. Le relief
IV.3. Le réseau hydrographique
IV.4. Climat
IV.5. Habitants
IV.6. Réseau routier
CHAPITRE V -CADRE GÉOLOGIQUE
V.1. Cadre géologique régional
V.1.1. Formations géologiques
V.1.1.1. Séries métamorphiques
V.1.1.2. Roches granitoïdes
V.1.1.3. Roches filoniennes
V.1.1.4. Roches éruptives
V.2.1. Formations et faciès
V.2. Géologie du gisement
V.2.1.1. Séries métamorphiques
V.2.1.2. Roches filoniennes
V.2.1.3. Formations superficielles
Partie III METHODOLOGIE
Chapitre VII -LA GEOSTATISTIQUE
VI.1. Définition
VI.2. Objet de la géostatistique
VI.3. Application de la géostatistique à la recherche minière
VI.3.1. Estimation globale d’un gisement
VI.3.2. Estimation locale
VI.3.3. Espacement des trous de sondage
VI.3.4. Analyse structurale
VI.3.4.1. Comportement à l’origine du variogramme et détermination du Co (effet de pépite)
VI.3.4.2. Détermination du palier C
VI.3.4.3. Détermination de la portée a
VI.3.4.4. La teneur moyenne
VI.4. Le krigeage
VI.4.1. Définition
VI.4.2. Principe du krigeage
VI.4.3. Les équations générales du krigeage
CHAPITRE VIII – GEOSTATISTICAL ENVIRONMENTAL ASSESSMENT SOFTWARE
VII.1. Généralités
VII.2. Les modules disponibles utilisés par GEOEAS
VII.2.1. DATAPREP
VII.2.2. TRANS
VII.2.3. STAT1
VII.2.4. SCATTER
VII.2.5. PREVAR
VII.2.6. VARIO
VII.2.7. XVALID
VII.2.8. KRIGE
VII.2.9. POSTPLOT
VII.2.10. XYGRAPH
VII.2.11. CONREC
VII.2.12. VIEW
VII.2.13. HPPLOT
VII.3. Justification et raison du choix de ce logiciel
Partie IV EVALUATION DU GISEMENT DE BEKISOPA
CHAPITRE VI -POTENTIALITÉ EN FER
VI.1. Identification du potentiel en fer de la région
VI.1.1. Composition chimique
VI.1.1.1. Méthodes de dosage
géostatistique dans l’évaluation des réserves du gisement de fer de Bekisop
VI.1.2. Aspects physiques des minerais
V.2. Le gisement
V.2.1. Mode de gisement
V.2.2. Composition minéralogique
V.2.2.1. Minerai primaire (20 à 65%)
V.2.2.2. Minerai éluvionnaire-latéritique
CHAPITRE IX -TRAITEMENT DES DONNÉES ET ÉVALUATION DES RÉSERVES
VIII.1. Implantation des sondages et classes des teneurs en Fer
VIII.2. Répartition des teneurs.
VIII.3. Variogramme
VIII.4. Variance d’estimation du gisement
VIII.4.1. Estimation d’une teneur
VIII.4.2. Erreur d’estimation
VIII.4.3. Variance d’estimation – variance d’extension
VIII.4.4. Evaluation des réserves
VIII.5- Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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