Soutenance mémoire
Dès la découverte de l’énergie radioactive, l’offre et la demande en matériaux radioactifs ne cesse d’augmenter sur le marché international. L’un des éléments le plus prisés et demandés est l’Uranium. Il est généralement utilisé dans les Centrales nucléaires ainsi que dans la médecine et d’autres disciplines. L’épuisement et l’augmentation du prix des énergies fossiles est une tendance lourde de plusieurs décennies renforcée par la crainte des émissions de gaz à effet serre dans les couches d’ozones. Les Pays développés cherchent des alternatives au Charbon, au pétrole et au Gaz naturel. L’énergie nucléaire, par sa densité un million de fois supérieure à celles des énergies fossiles, en est le principal. Nombreux Pays, comme la France, la choisisse pour des raisons économiques ou stratégiques.
Madagascar possède des différents gîtes uranifères dans la formation cristalline et dans la couverture sédimentaire. L’OMNIS, une entité étatique, spécialiste dans l’exploration et la recherche des ressources stratégiques (pétrole, minerais radioactifs, métaux rares), entreprend des travaux d’exploration et de recherche des indices pétroliers dans un terrain qui contient des gîtes uranifères dans le bassin sédimentaire de Morondava. Plusieurs Chercheurs se posent des questions sur le mode de formation de l’Uranium dans un tel environnement. Durant mon stage au sein du Laboratoire de l’OMNIS, j’ai effectué une étude d’un site dans la partie ouest de Madagascar (pour des raisons de confidentialité) pour déterminer LA RELATION ENTRE LES MATIERES ORGANIQUES ET LA FORMATION OU GENESEDE L’URANIUM DANS LE BASSIN DE MORONDAVA.
GENERALITES SUR LE BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA
Définition d’un bassin sédimentaire
Même si des sédiments peuvent se déposer pratiquement dès leur érosion, leur devenir est en général de terminer leur voyage au sein d’un bassin sédimentaire. Un bassin sédimentaire ne se forme que là où des sédiments peuvent s’accumuler. Cette évidence recouvre un concept majeur : l’accumulation des sédiments nécessite une création d’espace, résultat soit d’un enfoncement de la base du bassin (subsidence), soit d’une hausse du niveau marin.
Les bassins sédimentaires de Madagascar
Madagascar est constituée de roches cristallines qui affleurent sur près de 2/3, le reste qui est en partie de l’Ouest est recouvert par une couverture sédimentaire. [1] On a quatre (04) bassins sédimentaires dans le côte Ouest et l’un dans le Côte Est :
➨ Le bassin d’Ambilobe
➨ Le bassin de Majunga
➨ Le bassin de Morondava
➨ Le bassin de la côte Est.
Localisation du bassin de Morondava
Morondava est situé dans la partie Ouest de Madagascar dans la Région de Menabe sur la route nationale numéro34. Le bassin de Morondava s’étend sur un vaste territoire de 1000 Kilomètre de Cap Saint André jusqu’au Cap Sainte Marie. Selon Henri Besairie dans son ouvrage qui s’intitule Géologie de Madagascar (Couverture Sédimentaire) en 1954, le bassin de Morondava peut être divisé en 3 parties :
➤ Le Nord du Bassin
➤ Le Centre du bassin
➤ Le Sud du Bassin.
Végétations, Climat
La végétation est représentée par une savane arbustive et, vers l’ouest, par la forêt tropophile aride [2]. C’est une zone où le climat est semi-aride. Le changement des genres et espèces de végétaux durant le Karroo est rapide. Il est lié à l’évolution progressive des conditions climatiques glaciaires à arides. Du Permien au Trias supérieur, On a des polymorphes terrestres : spores et grains de pollen .
Contexte géologique
Dans le bassin de Morondava, les séries sédimentaires sont présentes depuis le Carbonifères supérieur jusqu’à l’actuel [1]. Elles constituent deux principaux ensembles lithostratigraphiques :
❖ Les formations Karroo
La formation Karroo d’âge Permo-carbonifère au Jurassique inférieur contenant d’épais sédiments continentaux transgressifs et discordants sur le socle cristallin, celle-ci est marquée par des phases tectoniques brèves mais intenses. Les conglomérats de base de la Sakamena et du Makay présentent l’aspect des sédiments provenant d’un rabotage et de l’érosion des reliefs proches .
❖ Les formations Post- Karroo
Le terme « Post Karroo » désigne dans le bassin de Morondava, les formations sédimentaires allant du Jurassique à l’actuel. Ce sont des formations marines dont la lithologie et la puissance sont marquées par des variations rapides tant verticales que latérales. Des lacunes stratigraphiques sont en effet bien reconnues. Les affleurements sont limités.
1- Le Jurassique
Formé par le calcaire intercalé d’une séquence gréseuse de faciès du site étudié puis par des marnes d’une épaisseur de 100 à 200 mètres en affleurement.
2- Le Crétacé
Prédominance des marnes passant latéralement à des argiles, puis formé par des dépôts subcontinentaux dominantes et une série marine très fossilifère à dominante marno-gréseuse.
3- Le Tertiaire
Des dépôts des calcaires marins, on peut aussi observer des passées gréseuses ainsi que des argiles rouges.
Hydrogéologie
La MORONDAVA prend sa source dans le massif du Makay. A l’aval d’ANKILIZATO, elle traverse la falaise du complexe gréso-marneux par une vallée encaissée, puis s’étale, à la sortie, dans un lit large et très mobile. La pluviométrie moyenne sur le bassin, compris entre l’isohyète 1100 au nord-est et l’isohyète 750 au sud-est, est voisine de 950[2].
Géologie structurale du bassin de Morondava
La couverture sédimentaire présente une disposition monoclinale de pente Ouest. Ella a été fracturée selon deux directions majeures convergentes ‘dites « Côte Est » et « Mozambique ». Les mouvements les plus importants datent du Karroo mais d’autres bases sont poursuivies du Miocène jusqu’ à nos jours, L’alternance stratigraphique.de dépôts continentaux et marins résulte de l’oscillations relatives localisées et non synchrones du niveau des mers, en relation avec des gauchissements partiels du socle [3].
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Table des matières
INTRODUCTION
PARITE I: GENERALITES
Chapitre I : Géologie du bassin sédimentaire de Morondava
Chapitre II : Situation géologique du terrain dans le bassin sédimentaire de Morondava
Chapitre III : Généralité sur les matières organiques
Chapitre IV : Origine et mode de formation de l’Uranium
PARTIE II: METHODOLOGIE DE DETERMINATION DE TAUX DES MATIERES ORGANIQUES ET DES ELEMENTS CHIMIQUES PRESENTS DANS QUELQUES ECHANTILLONS DU SITE ETUDIE
Chapitre I : Présentation des méthodes adoptées et Etude d’influence des matières organiques sur l’Uranium
Chapitre II : Analyses granulométriques
Chapitre III : Détermination de taux de CaCO3 par Calcimétrie de Bernard
Chapitre IV : Analyse de taux de matières organiques et Analyse des éléments en traces par ICP-MS
PARTIE III : RESULTATS
Chapitre I : Résultats des analyses granulométriques
Chapitre II : Résultats de la calcimétrie de Bernard
Chapitre III : Taux des matières organiques et Résultats des analyses chimiques par ICP-MS
PARTIE IV : INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
Chapitre I : Nature de l’Uranium et potentialité des éléments en traces
Chapitre II : Les matières organiques existant dans quelques échantillons du site étudié et Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
