Transmission sanguine
– Transfusion sanguine : le nombre de contamination par la transfusion a considรฉrablement baissรฉ du fait de la sรฉlection des donneurs, dโune plus grande sensibilitรฉ des tests de dรฉpistage, de la recherche obligatoire des anti-corps antiVIH pour tout don de sang et des techniques dโinactivation virale applicables dans certain pays.
– Les accidents avec exposition au sang se voient surtout chez les professionnels de santรฉ.
-Les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse : ce mode de contamination est plus frรฉquent dans les pays occidentaux.
Facteurs anatomo-biologiques
ย ย ย ย Le vagin offre une surface de contact plus grande. Il est constituรฉ avec le col de lโutรฉrus dโun รฉpithรฉlium fragile pouvant รชtre le siรจge de traumatisme lors des rapports sexuels. Ainsi le virus peut aisรฉment pรฉnรฉtrer dans lโorganisme. La concentration de virus est plus รฉlevรฉe dans le sperme que dans les fluides vaginaux, par consรฉquent le risque de contamination est plus รฉlevรฉ chez la femme lors dโun rapport hรฉtรฉrosexuel vaginal. Lโeffet bรฉnรฉfique de la circoncision a รฉtรฉ prouvรฉ et rรฉduit le risque de contamination chez lโhomme [40].
Rรฉponse immunitaire ร la rรฉplication virale
ย ย ย ย ย Lโinfection au VIH induit une rรฉponse immunitaire spรฉcifique mais non efficace qui ne permet quโun contrรดle partiel et transitoire de lโinfection. Elle est de deux ordres : humorale et cellulaire
Les rรฉactions humorales Elles sont constituรฉes dโanticorps dirigรฉs contre toutes les protรฉines du VIH (gp120, gp41, p24, p18, RT, nef). Au bout de trois ร douze semaines aprรจs la contamination, survient la sรฉroconversion caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dโanticorps spรฉcifiques. Les anticorps neutralisants dirigรฉs contre la gp120 apparaissent au bout du deuxiรจme ou sixiรจme mois aprรจs la contamination et jouent un rรดle protecteur. Par contre certains anticorps anti-gp120 pourraient amplifier lโadhรฉsion des particules virales aux cellules immunocompรฉtentes et faciliter lโinfection, ce sont les anticorps dits ยซ facilitants ยป.
Les rรฉponses cellulaires Ces rรฉponses peuvent รชtre directes ou indirectes :
-Directes : par lโintermรฉdiaire des lymphocytes T CD4 : Leur rรดle est dรฉterminant chez les sujets asymptomatiques ร long terme, mais aussi dans la primo infection traitรฉe prรฉcocement par les ARV. Le taux dโIFN et dโIL2 produits par ces lymphocytes sont inversement corrรฉlรฉs ร la rรฉplication virale et constitue un indicateur dโune rรฉponse immune efficace. Leurs cibles principales sont les protรฉines de capside.
-Indirectes : il sโagit des lymphocytes T cytotoxiques qui constituent un moyen primordial dans la lutte antirรฉtrovirale. On note la prรฉsence des CTLCD8 dans le sang pรฉriphรฉrique et les lymphocytes infiltrants les organes infectรฉs. Ces lymphocytes sรฉcrรจtent des molรฉcules (ฮฒ-chรฉmokines) capables dโinhiber la rรฉplication virale. Elles sont dirigรฉes contre les protรฉines structurales de lโenveloppe et de la capside, la transcriptase inverse et la protรฉine non structurale. Des mutations ponctuelles frรฉquentes dans le gรฉnome viral peuvent รชtre ร lโorigine de phรฉnomรจnes dโรฉchappement par altรฉration de la reconnaissance des รฉpitotes.
Phase de sรฉropositivitรฉ asymptomatique
ย ย ย ย ย Il sโagit de la phase dโinfection chronique, cliniquement latente (ร part des adรฉnopathies) mais biologiquement active puisquโelle correspond ร la phase de multiplication du virus. Sa durรฉe est trรจs variable (de 5 ร 7 ans), dรฉpendant de l’รฉtat gรฉnรฉral et des rรฉsistances immunitaires du patient. Le risque majeur est la transmission par sรฉroignorance. Sur le plan clinique, quel que soit le sexe, on retrouve dans la moitiรฉ des cas un syndrome nommรฉ ยซ lymphadรฉnopathie gรฉnรฉralisรฉe persistante ยป, avec des adรฉnopathies en gรฉnรฉral symรฉtriques, situรฉes le plus frรฉquemment dans les rรฉgions cervicales, axillaires, sous-maxillaires ou occipitales. Au niveau biologique, on assiste ร la mise en place des rรฉponses immunitaires :
ยท Des anticorps anti-VIH sont dรฉtectรฉs dans le sang du sujet deux semaines ร quelques mois aprรจs la contamination. La prรฉsence dโanticorps anti-VIH dรฉfinit le caractรจre sรฉropositif du sujet pour le VIH. Ces anticorps sont spรฉcifiques de certaines protรฉines virales. Ils peuvent bloquer la pรฉnรฉtration du virus dans les cellules saines. Ils sont inefficaces sur des cellules dรฉjร infectรฉes.
ยท Des lymphocytes T cytotoxiques apparaissent dans le sang du sujet contaminรฉ. Ils sont dirigรฉs contre les cellules infectรฉes par le VIH.
ยท La population de lymphocytes T4 diminue progressivement, au rythme moyen de 30 ร 100 lymphocytes CD4 par mm3 par an, conduisant au sida en 10 ans, mais avec des diffรฉrences selon les individus.
Test de dรฉtection de lโantigรจne p24
ย ย ย ย ย Les antigรจnes viraux circulants correspondent aux particules virales et aux protรฉines virales libres. Les mรฉthodes ELISA commercialisรฉes dรฉtectent essentiellement la protรฉine p24 du VIH1. La recherche de lโantigรจne P24 dans le sรฉrum est aujourdโhui indiquรฉe essentiellement chez le nouveau-nรฉ de mรจre sรฉropositive pour le VIH et lors de la suspicion dโune primo-infection. Dans les tests de quatriรจme gรฉnรฉration, la recherche de lโantigรจne p24 est couplรฉe ร celle des anticorps anti-VIH1.
Quantification de lโARN viral plasmatique
ย ย ย ย ย ย La charge virale pour le VIH utilise des mรฉthodes permettant de dรฉtecter de faible ยซcopieยป du virus et de quantifier le nombre de particules virales. Les faux nรฉgatifs peuvent รชtre une infection par le VIH-2 ou certains sous-types du VIH1 comme le groupe O. Actuellement, trois tests sont disponibles : le test Amplicor HIV Monitor, le test NASBA QR system et le test Quantiplex HIV RNA.
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Table des matiรจres
Introduction
Premiรจre partie : Rappel sur lโinfection ร VIH/SIDA
1- Dรฉfinition
2- Modes de transmission
2.1-Transmission sexuelle
2.2-Transmission sanguine
2.3-Transmission verticale
3- Epidรฉmiologie
3.1- Morbiditรฉ
3.2- Mortalitรฉ
3.3- Impact du genre dans la pandรฉmie
4-Caractรฉristiques du virus
4.1-Classification
4.2-Morphologie
5-Physiopathologie
5.1 Prรฉalable ร la rรฉplication virale
5.2-Rรฉplication virale
5.3-Rรฉponse immunitaire ร la rรฉplication virale
5.3.1- Les rรฉactions humorales
5.3.2- Les rรฉponses cellulaires
5.4- Consรฉquence de la rรฉplication virale
6-Histoire naturelle
6.1-Primo-infection
6.2-Phase de sรฉropositivitรฉ asymptomatique
6.3- Phase symptomatique
6.3.1- Manifestations mineures
6.3.2- Manifestations majeures
7- Diagnostique biologique de lโinfection ร VIH
7.1- Diagnostique indirect
7.1.1- Test de dรฉpistage
7.1.2- Test de confirmation
7.2- Diagnostique direct
7.2.1- Test de dรฉtection de lโantigรจne p24
7.2.2- Quantification de lโARN viral plasmatique
7.2.3- Amplification de lโADN proviral plasmatique par PCR
7.2.4- Isolement en culture
8- Traitement antirรฉtroviral au cours de lโinfection ร VIH
8.1- Buts
8.2- Moyens
8.3- Indications du traitement
8.3.1- Traitement de premiรจre ligne
8.3.2- Traitement de deuxiรจme ligne
Deuxiรจme partie : travail personnel
1- Cadre dโรฉtude
2- Patients et mรฉthodes
2.1-Type et pรฉriode dโรฉtude
2.2- Population dโรฉtude
2.3- Recueil des donnรฉes
2.4- Saisie et exploitation des donnรฉes
2.5- Contraintes de lโรฉtude
2- Rรฉsultats
2.1- Aspects รฉpidรฉmiologiques
2.1.1- Rรฉpartition des cas selon le sexe
2.1.2- Rรฉpartition des cas selon lโรขge et sexe
2.1.3- Rรฉpartition des cas selon la profession et en fonction du sexe
2.1.4- Rรฉpartition des cas selon leur statut matrimonial et en fonction du sexe
2.1.5- Rรฉpartition des cas selon le facteur de risque et en fonction du sexe
2.2- Aspects cliniques
2.1.1-Rรฉpartition des cas selon le type de co-morbiditรฉ et du sexe
2.2.2-Rรฉpartition des cas selon les motifs dโhospitalisation et le sexe
2.2.3-Rรฉpartition des cas selon lโexistence ou non dโinfections opportunistes et en fonction du sexe
2.2.4-Rรฉpartition des cas selon le type dโinfections opportunistes et en fonction du sexe
2.2.5-Rรฉpartition des cas selon le type dโinfections opportunistes pulmonaires et en fonction du sexe
2.2.6-Rรฉpartition des cas selon le type dโinfections opportunistes digestives et en fonction du sexe
2.2.7-Rรฉpartition des cas selon le type dโinfections opportunistes neurologiques et en fonction du sexe
2.2.8-Rรฉpartition des cas selon le type dโinfections opportunistes cutanรฉes et en fonction du sexe
2.2.9-Rรฉpartition des cas selon lโexistence ou non dโune septicรฉmie et en fonction du sexe
2.2.10-Rรฉpartition des cas selon le stade clinique et en fonction du sexe
2.3- Aspects paracliniques
2.3.1- Rรฉpartition des cas selon le profil sรฉrologique
2.3.2- Rรฉpartition des cas selon le profil sรฉrologique et en fonction du sexe
2.3.3- Rรฉpartition des cas selon les paramรจtres bio immunologiques en fonction du sexe
2.4 โ Aspects thรฉrapeutiques : thรฉrapie antirรฉtrovirale
2.4.1- Rรฉpartition des cas selon la mise ou non sous traitement ARV
2.4.2- Rรฉpartition des cas selon lโobservance thรฉrapeutique en fonction du sexe
2.4.3- Rรฉpartition des cas selon lโรฉchec thรฉrapeutique en fonction du sexe
2.5- Aspects รฉvolutifs
2.5.1- Rรฉpartition des cas selon la durรฉe dโhospitalisation et en fonction du sexe
2.5.2- Rรฉpartition des cas selon lโรฉvolution et en fonction du sexe
3- Discussion
3.1-Aspects รฉpidรฉmiologiques
3.1.1-Selon le sexe
3.1.2-Selon lโรขge
3.1.3- Selon la profession
3.1.4-Selon le statut matrimonial
3.1.5-Selon le facteur de risque
3.1.6- Selon la co-morbiditรฉ
3.2-Aspects cliniques
3.2.1- Selon le motif dโhospitalisation
3.2.3-Selon les infections opportunistes
3.3-Aspects paracliniques
3.3.1-Selon le profil sรฉrologique
3.3.2-Selon les aspects bio-immunologiques
3.4-Aspects thรฉrapeutiques
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
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