Genèse de la mondialisation

La relance de l’activité économique et la réduction de la pauvreté constituent les principaux sujets de préoccupation pour les Pays En Développement (PED). Pour la plupart d’entre eux, le redémarrage des activités génératrices de revenus passe par l’intégration dans l’économie mondiale. En effet, la mondialisation désigne une vague de libéralisation des échanges, des flux de capitaux et des investissements, ainsi que l’importance croissante de tous ces flux et de la concurrence internationale dans l’économie mondiale. Dans ce phénomène, un intérêt capital est accordé aux investissements directs étrangers (IDE), qui sont de plus en plus qualifiés de moteur principal du développement économique.

L’IDE est une notion évolutive et complexe à définir. Actuellement, deux définitions sont officielles, celles du Fonds Monétaire International (FMI) et de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE). En 1997, le rapport du FMI a défini les IDE comme : des investissements effectués dans l’objectif d’acquérir un intérêt durable, dans une entreprise exerçant ses activités dans un autre pays que celui de l’investisseur, le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’entreprise. Les entités ou les groupes d’entités associés non résidentes et qui effectuent les investissements sont des investisseurs directs, et les entreprises éditées ou non en société (respectivement filiales ou succursales), dans lesquelles ces investissements directs ont été effectués, sont appelées Entreprise d’Investissement Direct Étranger (EIDE). En 1983, l’OCDE a défini l’IDE comme : toute personne physique, toute personne publique ou privée ayant ou non la personnalité morale, tout gouvernement, tout groupe de personnages physiques liés entre eux est un investisseur direct étranger, s’il possède lui-même une entreprise d’investissement direct, c’est-à-dire une filiale, une société affiliée ou une succursale faisant des opérations dans un pays autre que le ou les pays de résidence de l’investisseur ou des investisseurs directs.

GENÈSE DE LA MONDIALISATION 

Les investissements directs étrangers sont jugés essentiels dans le processus de transition vers l’ouverture d’une économie du marché. La libéralisation et la mondialisation des échanges sont les mouvements qui accélèrent le phénomène. La mondialisation désigne l’essor des échanges économiques, technologiques et sociopolitiques entre les différentes régions de la planète. La décentralisation des firmes des grands groupes transnationaux est en perpétuelle évolution, tant dans les pays développés que dans les pays sous-développés.

ESSAI DE DÉFINITION ET HISTORIQUE DE LA MONDIALISATION 

La mondialisation désigne, en général, les échanges économiques. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle est un concept ancien issu d’une histoire longue, car son origine se situe dans les environs de l’Antiquité.

Essai de définition de la mondialisation

Le terme «mondialisation» désigne le développement et l’harmonisation des liens d’interdépendance entre les nations, les activités humaines et les systèmes politiques à l’échelle du monde. Ce phénomène touche les personnes dans la plupart des domaines, avec des effets et une temporalité propres à chacun. Il fait allusion aussi aux transferts et aux échanges internationaux de biens (matériels), de services (immatériels), de main-d’œuvre et de connaissances. Il est apparu dans la langue française, au début des années 1980, dans le cadre des travaux économiques et géopolitiques. Il signifie l’accroissement du volume des échanges commerciaux de biens, de services, de main-d’œuvre, de technologie et de capital à l’échelle internationale. Il désigne initialement le seul mouvement d’extension des marchés des produits industriels, à l’échelle des blocs géopolitiques de la guerre froide. Il se généralise au cours des années 1990, d’une part sous l’influence des thèses d’émergence d’un village global portées par le philosophe Marshall MCLUHAN, et ses troupes, par le biais des mouvements antimondialistes et altermondialistes, qui attirent, par leur dénomination même, l’attention du public sur l’ampleur du phénomène. D’une manière générale, le terme mondialisation désigne un processus historique, par lequel des individus, des activités humaines, des activités économiques et des structures politiques voient leur dépendance mutuelle et leurs échanges matériels et immatériels se développer sur des distances significatives, à l’échelle de la planète. Il consiste en l’interdépendance croissante des économies et contribue à l’expansion des échanges et des interactions humaines. La genèse du terme explique que le processus soit le plus souvent envisagé sous le seul aspect de la mondialisation économique, le développement des échanges de biens et services, augmentés, depuis la fin des années 1980, par la création des marchés financiers à l’échelle de la planète. Pourtant s’y ajoutent d’autres aspects comme :

➤ l’aspect culturel qu’apporte l’accès d’une très large partie de la population mondiale à des éléments de culture de population, parfois très écartés, d’une part, et aussi par la prise de conscience, par les pays développés, dans leur ensemble, de la diversités des cultures au niveau mondial ;
➤ l’aspect politique que représente le développement d’organisations internationales et d’organisations non gouvernementales, d’autre part ;
➤ l’aspect sociologique que lorsque l’on évalue les mesures à adopter, dans un endroit donné, il faut prendre en compte les réactions dans le reste du monde. Aucun territoire souverain, si vaste, si peuplé, si riche soit-il, ne peut protéger, à lui seul, ses conditions de vie, sa sécurité, sa prospérité à long terme, son modèle social ou l’extension de ses habitants. Notre dépendance mutuelle s’exerce à l’échelle mondiale.
➤ l’aspect géographique, la mondialisation est une réalité spatiale. Elle ne signifie pas à l’uniformisation du monde ou la disparition des territoires, mais plutôt la double logique d’intégration-fragmentation, qui provoque l’hiérarchisation et la polarisation très forte des territoires.

Historique de la mondialisation 

La connaissance des formes antérieures de la mondialisation est nécessaire pour comprendre celles de notre temps, et pour adopter les positions qu’il convient de prendre vis à-vis de ce phénomène. Cependant, le mot «mondialisation» désigne différentes périodes de l’histoire, dont certaines sont anciennes :
❖ Antiquité ;
❖ avant le XIXe siècle ;
❖ au XIXe siècle ;
❖ au XXe siècle ;
❖ et au XXIe siècle.

A. Antiquité
L’idée qu’une sorte de processus assimilable à la mondialisation existait durant l’Antiquité est de plus en plus reconnue par les spécialistes, même si certains la contestent encore. À partir du second millénaire avant Jésus-Christ, on peut situer une première expression de ce processus : une vaste zone commerciale s’étendant de l’Indus au monde minoen via les cités du croissant fertile. Cette première tentative a pris fin, du fait de l’arrêt des échanges commerciaux, causé par l’irruption d’envahisseurs indo-européens, à la fin du second millénaire. Une seconde tentative a eu lieu à partir de la fondation de l’empire Perse, qui a permis d’établir un contact commercial indirect entre les colonies phéniciennes et grecques, et les cités indiennes. Ainsi, les grecs vont prendre pleinement conscience de l’étendue du monde. Loin de mettre un terme à ce processus d’unification commerciale, culturelle et diplomatique du monde antique, la destruction de l’empire perse, et la formation des États hellénistique vont l’accroitre sensiblement. Ainsi, la mondialisation hellénistique partage de nombreux traits communs avec celle d’aujourd’hui, à savoir le brassage des populations, la constitution d’une culture mondiale, l’intensification et la mondialisation des échanges, le multilatéralisme et l’innovation technique, et la libre circulation des flux des capitaux internationaux.

B. Avant le XIXe siècle
Avant le XIXe siècle, les échanges économiques, politiques, technologiques et culturels entre les civilisations ont conduit à l’extension considérable de l’espace connu. C’est justement sous cet aspect que Polanyi a montré que : l’internalisation des économies est la poursuite d’un processus organique de croissance amorcé au niveau local, et dont la division du travail serait le vecteur essentiel. Selon cette conception traditionnelle, la séquence des enchaînements ayant conduit à la formation d’une économie internationale peut schématiquement se résumer ainsi : à l’origine, les unités économiques de base (familles, clans, villages) vivent repliées sur elles-mêmes et consomment l’essentiel de leur production ; l’organisation autarcique de la production ménage toutefois un espace aux échanges, en cas d’apparition d’un surplus, celui-ci pouvant être troqué contre d’autres biens produits par d’autres unités ; ainsi se forment les marchés. Ces lieux de circulation des surplus, sur lesquels, bien vite, la monnaie fait son apparition et se substitue au troc démultipliant les possibilités des échanges. Ces marchés locaux ne sont guère fréquentés par les habitants du voisinage.

Ainsi, l’interconnexion des marchés locaux est accélérée rapidement, grâce à la diffusion des utilités monétaires, ce qui a favorisé la spécialisation des activités. Les marchés régionaux puis nationaux naissent. Ce sont des lieux de rencontre des commerçants et non des lieux de rencontre de la consommation (demande finale) et de la production (offre initiale), d’où la naissance du commerce extérieur. Ce dernier se fonde sur le principe de complémentarité et non de la concurrence. La connexion est assurée par les grandes découvertes du XVe et XVIe siècle. Le mouvement de la renaissance provoque un véritable changement : l’imprimerie apparaît, on prend conscience de la rotondité de la terre, et les grandes découvertes européennes précèdent un désenclavement planétaire.

C. Au XIXe siècle
Cette époque est marquée par l’essor de la révolution industrielle. L’apparition du chemin de fer et la révolution maritime, rendu possible, grâce à la machine à vapeur, permettant l’apparition d’un marché mondial ; la baisse des coûts des transports encourage les flux commerciaux nouveaux, d’abord interrégionaux puis internationaux. De plus, avec le télégraphe, les coûts de communication baissent. Ces deux éléments permettent une intercommunication des différentes parties de la planète et d’importants transferts d’hommes, de biens et de savoirs. Les flux financiers tendent eux aussi à devenir internationaux, ainsi l’Europe exporte des capitaux dans le monde entier.

Au niveau économique, l’industrialisation rend possible le développement des échanges des produits manufacturés entre les pays industrialisés et les pays en cours d’industrialisation. Par contre, la colonisation provoque des flux de matières premières, depuis les colonies, vers l’Europe. L’impact économique de ces échanges est cependant faible au regard de celui induit par les migrations mondiales. La colonisation a également pour effet d’intégrer l’essentiel de la planète dans un espace politique commun, et de favoriser les transferts financiers entre les pays. C’est au cours de ce siècle que la mondialisation, pour la première fois, prend de l’ampleur, à cause du marxisme, avec la fondation des relations internationales.

D. Au XXe siècle
Si le début du XXe siècle freine la mondialisation, à cause de la crise de 1929, sa deuxième moitié relance et accélère ce processus. Après la deuxième guerre mondiale, celuici reprend, de façon inégale, en fonction des domaines. La reconstruction de l’Europe, la mise en place du bloc soviétique et les décolonisations restreignent la portée des échanges des biens et des services. La mondialisation s’inscrit plutôt dans la création des organisations internationales, l’Organisation des Nations Unies (ONU), la Banque Mondiale, le FMI, General Agreement on Tariffs and Trade (GATT), ainsi que la généralisation des produits de la culture des États-Unis, en particulier le cinéma. Mais ce sont surtout les sociétés multinationales qui renforcent l’effet de la mondialisation, elles sont présentes quasiment dans tous les pays du monde, en apportant leurs influences.

E. Au XXIe siècle
Actuellement, la mondialisation représente toujours une normalisation des échanges économiques, mais le rapprochement des différents peuples s’explique par :
◆ le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Les coûts de communication au niveau mondial ont baissé; le réseau Internet permet en particulier de rester en contact avec le reste du monde, ce qui fait que les informations circulent plus vite que les hommes, on parle de la mondialisation de l’informatique ;
◆ la diminution des coûts du transport favorise la mondialisation des biens et services, du fait que si les moyens de transport se multiplient, les coûts de transport des marchandises diminuent, alors le prix des marchandises baisse.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE DES IDE
CHAPITRE I : GENÈSE DE LA MONDIALISATION
SECTION I : ESSAI DE DÉFINITION ET HISTORIQUE DE LA MONDIALISATION
SECTION II : LOGIQUES INTÉGRATRICES DE LA MONDIALISATION
SECTION III : LES PROBLÈMES DE LA MONDIALISATION
CHAPITRE II : ÉTUDES THÉORIQUES DES IDE
SECTION I : TOILE DE FOND DES INVESTISSEMENTS
SECTION II : DÉFINITION DE LA CONCEPTION DE L’IDE
SECTION III : FONDEMENT ET DÉTERMINANTS THÉORIQUES DES IDE
CHAPITRE III : IDE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE
SECTION I. RELATION ENTRE IDE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE
SECTION II. TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LA RELATION ENTRE IDEET CROISSANCE ÉCONOMIQUE
SECTION III. IMPACTS THÉORIQUES DES IDE SUR LE PAYS D’ACCUEIL
DEUXIÈME PARTIE : APPROCHE DYNAMIQUE DES IDE AUX COMORES
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DES COMORES
SECTION I : CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE, HISTORIQUE ET POLITIQUE
SECTION II : CONTEXTE SOCIOCULTUREL ET RELIGIEUX
SECTION III : CONTEXTE ÉCONOMIQUE DU PAYS
CHAPITRE II : DÉTERMINANTS ET IMPLICATIONS IDE AUX COMORES
SECTION I : DÉTERMINANTS ET ÉVOLUTION DES IDE AUX COMORES
SECTION II : IMPLICATIONS SOCIOÉCONOMIQUES DES IDE AUX COMORES
SECTION III : CAUSES D’ALTERNANCE DES IDE AUX COMORES
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS EN CE QUI CONCERNE LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES DES COMORES
SECTION I : AMÉLIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES
SECTION II : CHOIX DE LA QUALITÉ DES IDE
SECTION III : MESURES POUR LE CONTRÔLE DES ACTIVITÉS DES EIDE
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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