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MILIEU BIOTIQUE
Flore et végétation
Le site de la Mandraka se trouve dans le domaine du centre entre 800 m et 2000 m d’altitude (Humbert et Cours Darne, 1965). Les formations végétales rencontrées sont des forêts humides et des forêts humides dégradées (Moat et Smith, 2007). La formation climacique est une forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude, série à Tambourissa-Weinmannia (Faramalala et Rajeriarison, 1999).
Les lambeaux de forêts naturelles sont constitués par 3 strates. La strate herbacée est dominée par Cyathea sp., la strate arbustive dominée par Dypsis baronii, la state arborée la forte présence de Eugenia jambolana et Uapaca densifolia sont remarquées (Rajaonera, 2008).
Une partie du site est occupée par un peuplement artificiel de l’arboretum de l’ESSA. Les espèces qui y sont présentes sont l’objet d’un essai d’introduction d’espèces exotiques. Le peuplement est principalement formé de Eucalyptus spp., Liquidambar styraciflura, Fraxinus udhe, Pinus spp., Araucaria anguistifolia et Cupressus sp. (Rajaonarisoa, 2002).
Une formation dégradée y est aussi rencontrée ; formation issue du défrichement de la forêt primaire et dominée par des espèces à tempérament héliophiles tel que Harungana madagascariensis et Trema orientalis (Rajaonera, 2008). Les enrichissements de Tsiperifery ont été faits dans ce type de formation.
Faune
Les restes de forêt naturelle abritent trois espèces de lémuriens : Eulemur fulvus, Avahi laniger, Hapalemur griseus. La zone possède également une forte population d’oiseaux dont des espèces rares telles Ipsidina madagascariensis et Asio madagascariensis. Dans la classe des reptiles Uroplatus sp, Brookesia thieli, Phlesuma lineata, Callumma parsoni sont les plus rencontrés. Divers petits mammifères tels Hemicentetes semispinosus, Microgale dobsoni y sont également présents (Rajaonarisoa, 2002).
Aspects socio-économiques
La population de la Mandraka est en général constituée de migrants tels que les Merina, les Betsileo et les Betsimisaraka. La population vit principalement de l’exploitation des produits forestiers notamment pour la production de charbon et des bois de chauffe. L’agriculture et l’élevage sont des activités secondaires. Les produits de ces derniers sont destinés à l’autoconsommation. La riziculture est peu pratiquée dû au relief accidenté (Rajaonera, 2008).
Parcelles d’enrichissement
Les parcelles d’enrichissement se trouvent dans les terrains privés de la famille Ramaherison. Le domaine s’étend sur 440 ha dont 43 ha sont alloués à l’enrichissement en forêt de Tsiperifery. Deux sites d’enrichissement sont rencontrés : le premier se trouvant à « Borne Vy » et le deuxième à « Tetezamena ». Une première transplantation a été faite en novembre et décembre 2013 dans le premier site d’enrichissement. Une seconde transplantation a été opérée en janvier et février 2016 dans le deuxième site. Ces parcelles sont les premiers en termes d’enrichissement en forêt de Tsiperifery et de production de bouture.
Morphologie et écologie de Tsiperifery
Tsiperifery (Piper sp.) est une liane dioïque à tige herbacée devenant ligneuse à l’état adulte, grimpant à 5-10 m sur les arbres. Les rameaux sont stériles et rampent ou grimpent en adhérant au support par des racines crampons naissant au niveau des nœuds. Ses feuilles sont simples, entières, alternes plus ou moins coriaces présentant un dimorphisme chez les individus plus âgés. Le limbe est cordiforme à la base chez les plus jeunes. Les feuilles des individus adultes sont à limbe ovale à elliptique dont le sommet est parfois atténué en pointe aiguë, à base profondément cordée, à bordure rougeâtre. Les nervures médianes et bourgeons sont rougeâtres chez les jeunes feuilles. Le limbe et le pétiole sont glabres. Les stipules sont caduques. Tsiperifery présente des inflorescences mâles et femelles en épis solitaire, opposées aux feuilles. Les fleurs sont achlamydes, uniséxuées, de couleur blanchâtre. Les fruits (charnus, type baie) sont pédonculés globuleux de couleur rouge orangé à maturité (Razafimandimby, 2011).
Tsiperifery se développe dans les forêts humides de l’Est de 0 à 1200m d’altitude. Il possède un tempérament sciaphile édificatrice avec une intolérance aux trouées. Elle se retrouve dans les forêts humides de l’Est de Madagascar. Les espèces tutrices les plus fréquentes sont Canthium buxifolium (RUBIACEAE), Bremeria trichophlebia (RUBIACEAE), et les bois morts (Razafimandimby, 2011).
Transplantation des boutures (b) femelle de Tsiperifery
Zone et transplantation et mode de transplantation
Les activités de terrain ont été menées dans le site de « Borne Vy » (Carte 2). Les dispositifs de transplantation ont été mis en place par l’opérateur privé. Pour chaque dispositif, un débroussaillage a été préalablement effectué avant les transplantations. Ce débroussaillage consiste à éliminer les herbacés et les lianes autres que Tsiperifery. Le premier dispositif dit : « à canopée modifiée » est un dispositif dont les tuteurs ont été débarrassés de leurs houppiers. Cette approche a été faite pour faciliter la collecte des graines.
Seul le débroussaillage a été effectué dans le deuxième dispositif dit « à canopée semi-intacte ». La mise en terre des boutures s’est faite durant les mois de novembre et décembre 2014. Sous chaque pied d’arbre des parcelles d’enrichissement, une bouture de Tsiperifery a été transplantée et attachée par des fibres végétales. Les individus transplantés présentent une tige d’environ 50 cm de long.
METHODES D’ETUDES
Cette partie présente les différentes méthodes d’études adoptées pour répondre aux objectifs posés lors de la recherche. Cette méthodologie commence par l’analyse bibliographique suivie des méthodes de collecte de données et des analyses statistiques.
Collectes de données
Caractérisation écologique des sites d’étude
Inventaire de la flore
La méthode de Braun-Blanquet (1965) a été adoptée pour analyser l’aspect floristique de la formation végétale. Cette méthode consiste à inventorier et à dénombrer les espèces dans une surface donnée afin d’obtenir la composition floristique, la densité et la fréquence des espèces. Les surfaces d’échantillonnage ont été définies à une valeur supérieure à l’aire minimale qui est égale à 64 m² (Annexe I). Un placeau de 20 m x 10 m a été alors placé dans une zone de végétation relativement homogène des parcelles d’enrichissement. Les paramètres qui ont été notés lors des inventaires sont : le nom vernaculaire et/ou le nom scientifique, le diamètre à hauteur de poitrine et la hauteur maximale.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : MILIEU D’ETUDE
I.1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.2. MILIEU ABIOTIQUE
I.2.1. Géomorphologie et pédologie
I.2.2. Hydrologie
I.2.3. Climat
I.3. MILIEU BIOTIQUE
I.3.1. Flore et végétation
I.3.2. Faune
I.3.3. Aspects socio-économiques
I.3.4. Parcelles d’enrichissement
Deuxième partie : MATERIELS ET METHODES
II.1. GENERALITES SUR TSIPERIFERY ET LA ZONE DE TRANSPLANTATION
II.1.1. Systématique
II.1.2. Morphologie et écologie de Tsiperifery
II.1.3. Transplantation des boutures
II.1.3. Zone et transplantation et mode de transplantation
II.2. METHODES D’ETUDES
II.2.1. Collectes de données
II.2.1.1. Caractérisation écologique des sites d’étude
II.2.1.2. valuation des paramètres écologiques sur la reprise des boutures de Tsiperifery
II.3. TRAITEMENTS DES DONNEES
II.3.1. Etude de la flore
II.3.2. Diagramme de recouvrement
II.3.3. Identification des groupes floristiques
II.3.4. Influence des paramètres écologiques sur la reprise des boutures
Troisième partie : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. CARACTERISTIQUE GENERALE DES SITES D’ETUDES
III.1.1. Composition floristique
III.1.2. Aspect structural
III.1.2.1 Structure verticale
III.1.2.2. Structure horizontale
III.1.3. Identification des groupes floristiques
III.2. INFLUENCE DES PARAMETRES ECOLOGIQUES SUR LA REPRISE DES BOUTURES
III.4.1. Toposéquence
III.4.2. Orientation du cramponnage
III.4.3. Tuteurs
Quatrième partie : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1. DISCUSSIONS
IV.1.1. Méthodologie
IV.1.2. Reprise et paramètres écologiques
IV.1.2.1. Ombrage
IV.1.2.2. Tuteurs
IV.1.2.3. oposéquence
IV. 2. ITINERAIRE TECHNIQUE POUR LA PLANTATION DE TSIPERIFERY EN ENRICHISSEMENT
CONCLUSION
Bibliographie
Webographie
ANNEXES
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