Généralités sur Moringa oleifera

Généralités sur Moringa oleifera 

Historique et origine

M. oleifera est originaire des régions d’Agra et de Oudh, au nord-est de l’Inde, au sud de la chaîne de montagne de l’Himalaya. Il a été introduit d’abord en Afrique de l’Est au début du 20è siècle probablement suite à l’importance du commerce et des échanges maritimes durant cette période (Foidl, 2001). L’arbre est cultivé aujourd’hui sur trois continents et dans plus de cinquante pays tropicaux et subtropicaux (Afrique, Arabie, Sud-est asiatique, Iles du pacifique, Amérique du sud). Depuis son introduction dans ces pays, cette espèce s’est intégrée jusque dans les traditions des populations (médecine traditionnelle, alimentation, etc.).

Systématique

M. oleifera appartient à:

– Embranchement : Spermaphytes
– Sous-embranchement : Angiosperme
– Classe : Dicotylédones
– Sous-classe : Dillenidae
– Ordre : Capparidales
– Famille : Moringaceae
– Genre : Moringa
– Espèce : M. oleifera Lamarck

M. oléifera appartient à une famille d’arbre et d’arbustes : Moringaceae ; cette famille est dite monogénérique car elle ne possède qu’un seul genre : le Moringa avec 13 variétés. Dans l’ordre des capparidales, on note la présence de certaines familles voisines dont les Brassicaceae, les Tovariaceae (Foidl, 2001).

Botanique de la plante 

Moringa oleifera est un arbre qui est connu sous diverses appellations. En Afrique francophone, le nom le plus général est nébéday que l’on retrouve plus ou moins déformé dans l’expression anglaise « Never die » qui veut dire ne meurt jamais. En Inde, il est appelé Dumstick pour rappeler la forme du fruit qui ressemble à une baguette (Pousset, 1999). Au Burkina Faso, le nom varie en fonction des ethnies. Il est appelé « Arzantiiga » en moré, « Arzina yiri » en dioula, « Obgnukuon » en dagara. Toutes ces appellations tendent à montrer les qualités nutritionnelles miraculeuses de l’arbre.

Appareil végétatif 

M. oleifera, a l’aspect d’un arbuste qui peut atteindre 4 à 5m de hauteur selon Rajangam et al, (2001). Le système racinaire est de structure tubulaire, il est formé d’un pivot central qui peut s’enfoncer dans le sol jusqu’à 1,30 m de profondeur ; ce qui lui vaut sa grande résistance à la sécheresse. Des racines secondaires se ramifient ensuite latéralement à partir de cette dernière jusqu’à constituer une chevelure dense (Rosa, 1993). Son tronc effilé porte parfois dès la base des ramifications mais en général le tronc atteint 1,5 à 2 mètres de haut avant de se ramifier ; plusieurs branches partent de celles-ci formant une couronne dense en forme de parasol. Le diamètre d’un fût de 1,30 m de longueur mesure entre 9 à 20 cm. L’écorce est de couleur brun-pâle et lisse parfois tachetée de marron. Son bois tendre et mou ne supporte pas les vents agressifs (Rosa, 1993). Selon Foidl (2001), les feuilles sont tripennées à la base et bipennées au sommet. Les rachis long de 10 à 20 cm portent un pétiole avec 2 à 3 paires de pennes composées chacune de deux paires de folioles opposées, plus une terminale; les folioles de 1 à 2 cm de long sont ovales. L’inflorescence se développe en panicule axillaire; les grappes de fleurs peuvent être ramifiées ou terminales ; la plante est hermaphrodite. Ses fleurs blanches et crémeuses sont particulièrement odorantes (Rosa, 1993); ses sépales au nombre de 5 sont symétriques et lancéolés ; ses pétales ovales entourent 4 à 5 étamines eux-mêmes entourant le réceptacle (Foidl, 2001); les ovaires uniloculaires, caractéristiques des Dialypétales, sont couverts de poils denses. Plus longs que larges, les fruits sont allongés, effilés à l’une des extrémités. Du point de vue botanique, on les appelle des « siliques » ; formes les plus primitifs des Angiospermes, les siliques dérivent des ovaires composés uniloculaires ; ils s’ouvrent par plusieurs fentes de part et d’autres du placenta à la différence des gousses.

Itinéraires techniques de la production de Moringa oleifera

Les feuilles de M. oleifera sont obtenues après plusieurs étapes qui sont : la préparation du champ ; la fertilisation ; le semis ; l’entretien ; le contrôle des ravageurs et la récolte.

Préparation du champ

Le labour est réalisé avec une hauteur de 30cm si la densité de plantation est forte, si non, des trous de 30 à 50cm de profondeur et 20 à 40cm de largeur sont creusés et remplis de fumier avant le semis ou la transplantation. Dans ce cas, les écartements vont de 3 à 4 m entre les poquets. Un piquetage est ensuite réalisé pour délimiter les parcelles de semis.

Installation et entretien des cultures 

Les semences utilisées sont achetées au Centre national des semences forestières (CNSF) à 18.000F/kg. Moringa oleifera se multiplie soit par semis des graines soit par bouturage. Kokou et al (2002) ont montré que le meilleur matériel végétal de départ pour envisager une plantation de M. oleifera est le semis à partir des grains plutôt que le bouturage. La saison des pluies et la saison sèche fraîche sont les périodes favorables au semis des graines selon Jahn, (2003). La densité de plants à l’hectare dépend des objectifs de production. La production de feuilles, se fait soit en monoculture où la densité des plants à l’hectare est élevée (jusqu’à 1 000 000 de plants/ha), Foidl (2001), soit en agroforesterie. L’entretien de la culture concerne le démariage, la lutte contre les mauvaises herbes et les insectes ravageurs. A cet effet, des désherbages et sarclages manuels sont réalisés pour éliminer les mauvaises herbes et favoriser le développement des plants. Pour pallier les dangers des produits chimiques de synthèse sur l’environnement et sur la santé humaine, l’extrait de plantes naturelles comme Neem (Adzadirachta indica) est utilisé pour le traitement phytosanitaire.

Fertilisation 

Les éléments nutritifs sont apportés sous forme de fumure organique ou minérale selon les objectifs de production. En production biologique il est conseillé d’apporter de la fumure organique juste avant la mise en place de la culture comme fumure de fond. La dose à l’hectare varie en fonction de la densité de semis. Elle est de six tonnes/ha pour une densité de 1 000 000 plants/ha (Foidl, 2001).

Ravageurs et maladies

Les ravageurs les plus courants sont les sauterelles, criquets, chenilles et les termites. Ces insectes mordent et mangent des parties de la plante entraînant la destruction des feuilles, bourgeons, fleurs. Ces attaques sont surtout fréquentes en début de saison sèche lorsque les plantes sont irriguées (De Saint Sauveur et Broin, 2010). Pour ces auteurs, les maladies fongiques sont de loin les plus sérieuses dans la culture du M. oleifera. Des tâches sombres peuvent apparaître sur les feuilles et finir par les couvrir entièrement, ce qui cause le jaunissement de la feuille et sa mort. Ces maladies sont provoquées par les champignons Cercospora spp et Septoria lycopersici.

Irrigation
Elle est utilisée pour une production continue de feuilles et un accroissement des rendements. L’arbre peut germer et se développer sans irrigation s’il est semé à la saison des pluies. En combinant irrigation et fertilisation chimique, 18 récoltes sont réalisées chaque année au Niger (Gamatié et De saint sauveur, 2005).

Récolte et Rendement 

Une coupe des plantes est effectuée à environ 30cm du sol quand les plantes atteignent une hauteur supérieure à 1 m (Fuglie, 2001). Les feuilles sont séparées des tiges coupées, elles sont ensuite lavées dans de l’eau propre, puis étalées sur des séchoirs à l’intérieur d’un bâtiment bien aéré. Une fois sèches, elles sont pilées pour être transformé en poudre, tamisées et mises en sachet. En fonction de l’humidité de l’air 2 à 3 jours suffisent pour sécher les feuilles.

L’irrigation, la fertilisation et le traitement phytosanitaire influent grandement sur les rendements en feuilles du M. oleifera. Si plus de 5 tonnes des feuilles fraîches sont obtenues au Togo, Sogbo et al. (2005) et 5 tonnes au Sénégal Olivier (2003), ces intrants font élever les rendements jusqu’à 54,6 tonnes/ha/an au Niger (Gamatié et De Saint Sauveur, 2005).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
1.1 Présentation de la zone d’étude
1.1.1 Situation géographique
1.1.2 Population
1.1.3 Caractéristiques physiques et naturelles
1.1.3.1 Relief
1.1.3.2 Climat
1.1.3.3 Sols
1.1.3.4 Végétation
1.1.3.5 Réseau hydrographique
1.2 Présentation de la structure d’accueil
1.2.1 Historique et objectifs
1.2.2 Projets
CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR MORINGA OLEIFERA ET SUR L’IRRIGATION
2.1 Généralités sur Moringa oleifera
2.1.1 Historique et origine
2.1.2 Systématique
2.1.3 Botanique de la plante
2.1.4 Appareil végétatif
2.1.5 Ecologie
2.1.6 Itinéraires techniques de la production de Moringa oleifera
2.1.6.1 Préparation du champ
2.1.6.2 Installation et entretien des cultures
2.1.6.3 Fertilisation
2.1.6.4 Ravageurs et maladies
2.1.6.5 Irrigation
2.1.6.6 Récolte et Rendement
2.1.6.7 Quelques vertus et utilisations du Moringa oleifera
2.1.7 Consommation humaine
2.1.8 Fonctions phytothérapeutiques
2.1.9 Commercialisation des produits de Moringa oleifera
2.2 Irrigation au Burkina Faso
2.2.1 Irrigation par pompe à pédales (aspersion)
2.2.2 Irrigation goutte à goutte
2.2.2.1 Irrigation goutte à goutte basse pression
2.2.2.2 Irrigation goutte à goutte haute pression
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
3.1 Matériel
3.1.1 Matériel végétal
3.1.2 Matériel technique
3.2 Méthode
3.2.1 Site expérimental
3.2.2 Dispositif expérimental
3.2.3 Suivi et observations
3.3 Méthodes de calcul
3.3.1 Critères d’efficacité du système d’irrigation
3.3.1.1 Efficacité du réseau d’irrigation
3.3.1.2 Efficacité de l’eau utilisée par les cultures
3.3.1.3 Rendement agronomique global de l’eau utilisée
3.3.2 Coûts de production des feuilles fraîches
3.3.2.1 Coûts fixes
3.3.2.2 Coûts variables ou coûts de fonctionnement
3.3.2.3 Coût de revient
3.4 Analyse des données
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1 Evaluation des performances agronomiques
4.1.1 Effet de fumure d’entretien sur le rendement en feuilles fraîches
4.1.2 Mesures de quantités d’eau
4.1.3 Rendements
4.1.4 Critères d’efficacité du système d’irrigation
4.1.4.1 Efficacité du réseau d’irrigation
4.1.4.2 Efficacité de l’eau utilisée par les plantes
4.1.4.3 Rendement agronomique global
4.2. Coûts de production
4.2.1. Coûts fixes
4.2.2. Coûts variables
4.2.2.2 Coûts des intrants
4.2.2.3 Coûts totaux de production
4.3 Calcul du coût de revient
4.3.1 Conditions expérimentales
4.3.2 Estimation d’une variante plus proche de la réalité paysanne traditionnelle
4.3.2.1 Production pluviale
4.3.2.2 Production irriguée
CONCLUSION GENERALE

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