Généralités sur l’or
L’or est le deuxième métal connu par l’homme après le cuivre et employé depuis le V° millénaire avant Jésus-Christ. Il est le 79ème élément du tableau périodique des éléments ; il a pour symbole Au, il vient du mot latin aurum qui a donné l’adjectif aurifère. C’est le métal de transition jaune brillant, très ductile, malléable et précieux. En tant que métal rare présentant une grande valeur sur le plan économique, l’or a longtemps été considéré comme le plus précieux des métaux.
L’or est réparti inégalement à la surface de la Terre. Certaines roches ont des taux de concentration en or avoisinant un million de fois la teneur moyenne d’un milligramme par tonne. Plusieurs mécanismes peuvent expliquer cette répartition. Ainsi, l’or orogénétique pourrait se déposer lors de variations de pression provoquées par des séismes, remplissant des failles en formant des filons. Les sulfures, les chlorures et surtout l’anion radicalaire S–3 présents dans la croûte terrestre sont également capables de solubiliser l’or en formant des complexes, rendant possible sa mobilisation et sa concentration lorsque les complexes se décomposent (suite à un refroidissement ou par réaction avec une autre roche). A l’état naturel, ce métal se présente sous forme de paillettes ou pépites millimétriques, de grains, ou de filaments de stalactites, et par une érosion mécanique, elle se répartisse sous les formes de dépôt alluvionnaires résultant de l’érosion des roches mères, de filon, de l’inclusion dans les roches ultrabasiques. L’or est parfois combiné avec l’argent, le mercure, le cuivre ou d’autres dont son alliage avec l’argent donne l’électrum qui a une teneur en argent supérieure à 20%.
Propriétés de l’or
L’or est inodore, de couleur jaune brillant, pâle pour les variétés riches en argent et un peu rougeâtre quand il est pur. En feuille très fine, l’or n’est plus jaune, mais d’un vert transparent. C’est le métal le plus malléable de tous les métaux. Par battage à froid, l’épaisseur d’une feuille d’or peut aller jusqu’à 1/12500mm. Il est aussi très ductile : 1g d’or peur fournir un fil de 2km de longueur, de 1/10000 mm de diamètre. Toutefois, sa malléabilité et sa ductilité peuvent diminuer par la présence d’impuretés telles que le plomb ou l’arsenic. Par contre, ni l’argent, ni le cuivre n’influent pas sur ses propriétés. La conductibilité thermique de l’or est moindre que celle de l’argent. Elle est largement influencée par les impuretés qui imprègnent parfois le métal. L’or est très lourd, il a pour densité de 19,3 à l’état pur, par contre 17,24 à l’état fondu et il est un bon conducteur tel que sa résistivité est de 22.10⁻⁹Ω·m. Selon Mohs, la dureté de l’or est comprise entre 2,5 et 3. Sa température de fusion est comprise entre 1035°C et 1064°C à partir de laquelle il émet de vapeurs violets. Poli, son éclat devient très vif et exposé à plusieurs réflexions lumineuses successives, il parait rouge. Il a une température d’ébullition de 2960°C L’or ne s’oxyde ni à l’air ni dans l’eau, et n’est pas attaqué par l’action d’un acide fort, même très concentré et à chaud. Seuls le cyanure et le mélange d’acides appelé eau régale peuvent le dissoudre. On peut graver l’or avec une solution de triiodure de potassium.
Le pourcentage d’or dans le métal s’appelle le titre. Depuis très longtemps, il peut faire l’objet d’une garantie (de l’État actuellement) grâce à un poinçon qui indique le titre de l’alliage utilisé. Les carats correspondent à des 1/24e parties d’or de la masse totale d’un alliage et peuvent être convertis par un calcul simple en pourcentage massique d’or compris dans le métal.
Usage de l’or dans le monde
L’or est trouvé en une quantité très faible dans l’écorce terrestre, alors il prend de grandes places dans la vie des hommes. Dans la vie quotidienne, il était utilisé dans plusieurs domaines (bijouterie, orfèvrerie, dentisterie, horlogerie, électronique…).
Prix mondial de l’or
Depuis sa découverte, l’or est très cher, son prix varie selon son alliage et le temps. On mesure l’or en gramme ou l’once la quantité dans le marché tel qu’une once équivaut à 31,1031 g. En 1935 le prix de l’or est 35 Dollars l’once, il ne cesse pas de monter jusqu’à ce jour, mais il subit de certaine variation, d’un abaissement ou augmentation de prix dans un court période. Actuellement, le prix de l’once d’or est augmenté à 1228.98 dollars.
Métallogénie de l’or
Les gisements d’or sont considérés de nature hydrothermale, on distingue trois types de hydrothermalisme : hyperthermal, mésothermal et épithermal. Il semble que l’or soit en rapport avec l’émanation de granite et de diorite qui se traduit par des filons hydrothermaux. L’or est souvent associé aux amas pyriteux du magmatisme profond dont les roches mafiques et ultramafique telle que les dolérites. Il est bien établie que le magmatisme des domaines profonds est la source magmatique de l’or et ceci, en raison de son caractère sidérophile. Si l’or n’est pas contenu notablement dans les granites il se trouve régulièrement à faible teneur dans les roches basiques-ultrabasiques. Le gîte magmatique d’or nécessite les trois conditions suivantes :
◆ Soient des roches basiques-ultrabasiques qui sont la source magmatique de l’or.
◆ Un évènement de granitisation dans les voisinages pour collecter et remobiliser l’or
◆ Un piège à la circulation d’un fluide enrichi en or .
L’or à Madagascar se concentre dans les roches primaires qui sont des roches magmatiques et métamorphiques, et dans les gisements secondaires qui peuvent être alluvionnaires ou éluvionnaires, en 1996 Premoli a caractérisé que :
◆ Ces gisement sont associés aux filons de quartz ;
◆ L’or est souvent associé à des sulfures de métaux non précieux, arsénopyrite, galène, tourmaline, pyrrhotite. Il se trouve dans la migmatite schisteuse, gneiss à lit quartzeux interstratifié ou encore des micaschistes, de quartz avec ou sans magnétite, des amphibolites et dans des pegmatites.
La minéralisation d’or se situe dans les zones de cisaillement et associée à des zones de failles.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE
I-1 Généralités sur l’or
I-1-1 Propriétés de l’or
I-1-2 Usage de l’or dans le monde
I-1-3 Prix mondial de l’or
I-1-4 Or à Madagascar
I-1-5 Métallogénie de l’or
I-1-6 Types de gîte aurifère connus à Madagascar
I-1-6-1 Les gîtes primaires
I-1-6-1-2 Gîtes primaires du Protérozoïque
I-1-6-1-3 Gîtes liées à la tectonique Permo-triasique
I-1-6-2 Gîtes secondaires
I-1-7 Les principales zones aurifères de Madagascar
I-2 Contexte de la zone d’étude
I-2-1 Présentation de la zone d’étude
I-2-2 Contexte hydrologique
I-2-3 Contexte climatique
Température
Pluviométrie
I-2-4 Contexte géologique
Chapitre II : RAPPELS THEORIQUES
II-1 TELEDECTION
II-1-1 Principe
II-1-2 Acquisition de données de télédétection
II-1-3 Caractéristiques des bandes spectrales de LANDSAT 7 ETM
II-2 PROSPECTION MAGNETIQUE
II-2-1 Notion sur le magnétisme
II-2-1-1 Force magnétique
II-2-1-2 Champ magnétique
II-2-1-3 Moment magnétique
II-2-1-4 Intensité magnétique
II-2-1-5 Susceptibilité magnétique
II-2-2 Champ géomagnétique
II-2-2-1 Représentation du champ géomagnétisme
II-2-2-2 Sources des champs magnétique terrestre
II-2-2-3 Composantes du champ géomagnétique
II-2-3 Types de magnétisme
II-2-4 Caractéristiques des matériaux magnétiques
II-2-4-1. Diamagnétisme
II-2-4-2. Paramagnétisme
II-2-4-3. Ferromagnétisme
II-2-5 Prospection magnétique
II-2-6 Prospection magnétique aéroportée
II-2-6-1 Matériels utilisés
II-2-6-2 Acquisition des données
II-2-6-3 Traitement des données magnétiques
Correction de dérive
Correction IGRF
II-2-6-4 Documents d’interprétation des anomalies magnétiques
Réduction au pôle
Cartes des dérivées
Signal analytique
II-2-6-5 Avantages et inconvénient de la prospection magnétique
II 3 GAMA SPECTROMETRIE
II 3-1 Principe
II 3-2 Matériel utilisé
II 3-3 Traitement de données spectrométriques
Carte ternaire
II-4 PRESENTATION DE LOGICIELS DE TRAITEMENT
II 4 1 Arc GIS 9.3
II 4 2 Logiciel ENVI
II 4 3 Oasis Montaj 6.4.2
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATION
III-1 PRESENTATION DES DONNEES
III-2 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III-2-1 Résultat et interprétation des travaux effectués en télédétection
III-2-1-1 Rehaussement de l’image
III-2-1-2 Composition colorée
III-2-2 Résultat et interprétation de données magnétiques
III-2-2-1 Anomalie magnétique réduit au pôle
III-2-2-2 Carte du gradient vertical
III-2-2-3 Carte du signal analytique
III-2-3 Résultat et interprétation des données spectrométriques
III-2-3-1 Carte du taux de Thorium
III-2-3-2 Carte du taux de Potassium
III-2-3-3 Carte du taux de Uranium
III-2-3-3 Carte ternaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES