Généralités sur l’olivier

Généralités sur l’olivier

Classification botanique d’Olivier méditerranéen (Olea europea)

L’olivier est une espèce méditerranéenne qui se caractérise par sa longévité (plusieurs siècles), sa pérennité (le tronc principal se disparait par vieillissement les rejets se développant à la base donneront naissance à un nouvel arbre), sa rusticité (l’olivier peut se développer et fructifier sur des sols pauvres et arides), sa mise à fruit très longue (10 à 15 ans dans un milieu sec, 4 à 5 ans si les conditions sont favorables) et sa multiplication (elle est très facile par voie végétative, soit par boutures ou greffage) (Cauvin, 2001 ; Ereteo, 1988).

Origine et diversification

Les oliviers cultivés et sauvages  »les oléastres » représentent deux variétés botaniques, respectivement Olea europea subsp. europea var. europea et var. sylvestris. Les études génétiques et archéobotaniques antérieures ont montré l’existence de populations d’oléastres dans l’est et l’ouest méditerranéen avant le Néolithique (Lumaret et Ouazzani, 2001 ; Besnard et al. 2002; Khadari 2005). Elles ont, par ailleurs, montré une domestication dans plusieurs zones méditerranéennes avec une diffusion des variétés d’Est en Ouest. Cette diffusion a vraisemblablement conduit à une modification de la structure génétique des populations locales à l’ouest de la méditerranée. (Khadari, 2005). Les travaux montrent, par ailleurs, que la majorité des variétés méditerranéennes portent la lignée maternelle de l’Est (lignée E1 ; environ 95 % ; Haouane et al., 2011).

•Production locale d’huile d’olive Environ 75% des olives produites au Maroc sont destinées à la production d’huile d’olive, principalement pour le marché nationale (cette filière contribue à combler le déficit du pays concernant les huiles alimentaires à hauteur de 16%). L’huile d’olive représente 60% des revenus et 30% des exportations du secteur. La production des huiles d’olives au niveau national est caractérisée par des fluctuations interannuelles importantes. Au cours de la campagne 2009/2010, on constate que le Maroc a connu la plus forte production par rapport aux années précédentes qui a été 160 000 tonnes soit une augmentation de 53,13% (figure 3) (DDFP, 2013).

Caractérisation moléculaire

Chez l’Olivier Beaucoup de techniques de marquage moléculaire ont été mis aux points à savoir RFLP (restriction Fragment length polymorphism), AFLP (Amplified Fragment Lenght Polymorphism), ISSR (Inter Simple Sequence Repeats), SSR (Simple Sequence Repeats). Les SSR sont des éléments d’ADN répétés dont la taille est généralement moins de 5 pb (mono, di, tri et tétra-nucléotidiques), révélés par amplification par PCR de l’ADN génomique (Tautz et Rentz, 1984; Tautz, 1989; Bruford et Wayne, 1993). Le polymorphisme des SSRs résulte de la différence du nombre d’unité répétée, estimée de 5 à 50 copies chez les plantes (Cardle et al., 2000) et qui émane des erreurs survenues lors de la réplication d’ADN (Jarne et Lagoda, 1996). Ces différences sont révélées sur gel polysaccharide où les motifs en tandem migrent en fonction de leur poids. Par ailleurs, ces marqueurs sont adaptés aux études de populations étroitement apparentées et permettent même les comparaisons entres individus ou cultivars (Takezaki et Nei, 1996;Hokansonet al., 1998; Westman et Kresovich, 1997). Grâce à leur grand contenu informatif, il est facil de distinguer des génotypes très proches. En plus, ce sont des marqueurs multi-alléliques d’où leur usage dans les études phylogénétiques et de l’évolution des espèces.

Caractérisation morphologique

Les premiers travaux de classification et d’identification des variétés d’olivier remontent au XXIème siècle. Toutefois, Ruby (1917) a été le premier à utiliser les différents organes de l’olivier (feuille, fruit et endocarpe) pour caractériser et classer les variétés de cette espèce. Depuis, divers travaux d’identification variétale ont été élaborés à partir de la combinaison des caractères morphologiques, agronomiques (Cimato et al., 1997 ; Cantini et al. 1999). Ces travaux ont montré la grande utilité des caractères utilisés pour l’inventaire des variétés des différentes origines. Par ailleurs, les caractères liés à l’endocarpe ont montré une variabilité importante entre les variétés (Bari et al., 2002).

Analyse statistique des résultats: L’analyse de variance des 30 groupes de variants a mis en évidence 9 groupes qui ont montré un effet significatif de la variété sur un seul caractère le poids ou le rapport longueur/largeur, (probabilité < 5%). Par ailleurs, 16 groupes ont mis en évidence un effet de la variété sur les deux paramètres étudiés (Tableau 3). En totalité, 25 groupes ont montré un effet significatif de la variété. L’analyse de la comparaison des moyennes a montré que 5 groupes correspondants à 12 variétés ne présentent aucune différence significative entre les variétés qui composent ces groupes. Ainsi pour chacun des groupes (1), (10), (21), (25) et (26), quelques variétés parmi la totalité des variétés constituant le même groupe sont trouvées similaires et ne présentent aucune différence significative. Ces variétés sont considérées similaires au niveau génétique et morphologique et peuvent être classées comme des synonymes. Par contre, 20 groupes avec 44 variétés ont présenté des différences significatives entre toutes les variétés du même groupe (tableau 3) indiquant par conséquent que ces variétés sont réellement différentes même si elles sont similaires ou proches génétiquement.

Conclusion

Le bassin méditerranéen est le berceau de l’olivier et l’olivier est un ferment de la civilisation méditerranéenne. D’Occident ou d’Orient, d’hier ou d’aujourd’hui, commerçant ou paysan, artisan ou artiste, cuisinier ou médecin, musulman, juif ou chrétien, le méditerranéen est indissociablement lié à l’olivier et à son huile. L’olivier est un lien entre toutes les civilisations, les peuples, les cultures ou les religions de la Méditerranée 0000000000 Divers travaux d’identification variétale ont été élaborés à partir de la combinaison des caractères morphologiques, agronomiques et phénologiques. Ces travaux ont montré la grande utilité des caractères utilisés pour l’inventaire des variétés des différentes régions oléicoles. Ils ont permis aussi de résoudre divers cas d’homonymie et de synonymie. Au cours de ce travail, nous avons contribué à l’étude de la caractérisation morphologique de 81variétés provenant de 11 origines géographiques différentes. Dans un but de déterminer la diversité génétique contenue dans l’échantillon étudié. 00000000000000000000000 D’après les résultats trouvés, nous avons pu démontrer que 12 variétés correspondantes aux 5 groupes (gr 8, gr 9, gr 14, gr 15, gr 18) ne présentent aucune différence significative entre les variétés du même groupe. Le présent travail est une étape importante dans le proceccus de l’identification et la caractérisation des ressources génétiques de l’olivier disponible dans la collection de l’INRA. Le résultat de cette étude est d’une importance capitale puisqu’il permet une meilleure gestion de la collection mondiale de Marrakech par l’élimination des accessions redondantes sur le plan morphologique et moléculaire même si elles portent différentes dénominations.

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Table des matières

Présentation de CARRA de Meknès
Introduction générale
Partie I : Revue bibliographique
I.Généralités sur l’olivier
1.Systématique
2.Classification botanique
3.Origine et diversification
II.Situation de l’olivier
1- Superficie des cultures
2- Production d’olivier (huile d’olive et olive de table
3- Consommation d’olivier (huile d’olive et olive de table
III. Ressources génétiques
1.Caractérisation moléculaire
2.Caractérisation morphologique
Partie 2 : Matériel et méthodes
I.Matériel végétal
II.Caractérisation morphologique des échantillons étudiés
1.Poids
2.Rapport Longueur/Largeur
III. Analyse statistique
Partie 3 : Résultats et discussion
I.Caractérisation morphologique des échantillons étudiés
1.Poids
2.Rapport Longueur/Largeur
II.Analyse statistique des résultats
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexe

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