Généralités sur l‟huître perlière rayée : Pinctada imbricata radiata

Généralités sur l’huître perlière rayée : Pinctada imbricata radiata 

L‟huître perlière rayée Pinctada imbricata radiata (Leach, 1814) synonyme de Pinctada radiata (Leach, 1814) est une espèce benthique sessile qui vit dans les eaux salées. Ces mollusques caractérisés, en plus du byssus, par leur coquille (formée de calcite, d‟aragonite), et leur pied sont différents des huîtres comestibles et sont largement distribués dans les eaux tropicales et subtropicales. Cette espèce se fixe sur des substrats naturels tels que les roches, les racines de Posidonia oceanica (Linnaeus) Delile, 1813, les coquilles d‟autres espèces ; et artificiels tels que les restes des naufrages. L‟huître perlière rayée a la capacité de s‟adapter aux environnements subtropicaux et est tolérante aux contaminants chimiques. Ces organismes, filtreurs et sédentaires, possèdent en effet la propriété d’accumuler les contaminants dans leurs tissus en proportion importante avec leur biodisponibilité dans le milieu. Il en résulte un pseudo-équilibre d‟échanges entre mollusque et environnement, basé sur les processus d‟absorption, excrétion et accumulation. Ainsi, elle est considérée comme une excellente espèce bioindicatrice en écotoxicologie [6, 7].

La large variabilité de la forme, la sculpture et la couleur de la coquille explique le grand nombre de synonymes de l‟huître P. radiata. Ranson (1961) considère, grâce à une étude basée sur l‟électrophorèse des protéines, que P. imbricata, P. fucata, P. martensi et P. radiata sont proches [8, 9].

Choix de l’espèce : Principe de bioindicateur

Ces mollusques bivalves (huîtres) sont considérés comme des organismes sentinelles dans le suivi des polluants en milieu marin. Ces huîtres sont benthiques et souvent sédentaires, ce qui les exposent à toutes les modifications physico-chimiques de l‟environnement (température, salinité, contaminants chimiques, etc.) sans possibilité de fuite. Leur mode de nutrition, de type suspensif, peut les conduire à accumuler dans leurs tissus des polluants de concentrations souvent élevées. D‟où elles sont considérées comme bioindicatrices.

Mode de vie et caractéristiques 

Le genre Pinctada est caractérisé par un pied, un byssus et une coquille nacrée qui le différencie des huitres comestibles. L‟organe locomoteur, le pied, est atrophié à une glande byssogéne sur la ligne médio-centrale débouchant dans sa partie postérieure par un conduit d‟origine épithéliale. L‟huître perlière rayée se nourrit et respire en pompant l‟eau de mer au travers des branchies par filtration des aliments en suspension. Elle se nourrit de minuscules végétaux tels que les phytoplanctons (ensemble des particules végétales flottant dans la colonne d‟eau). Elle est capable d‟accumuler dans ses cellules des polluants comme les métaux lourds [10].

Taxonomie

La taxonomie retenue est celle du registre mondial des espèces marines, WORMS (world register of marine species) :
– Règne : Animalia
– Embranchement : Mollusca
– Classe : Bivalvia
– Sous classe : Autobranchia
-Infra-classe : Pteriomorphia
– Ordre : Ostreida
– Super famille : Pterioidea
– Famille : Margaritidae
-Genre : Pinctada
– Espèce: Pinctada imbricata
– Sous-espèce: Pinctada imbricata radiata (Leach, 1814) .

Elle appartient au régne Animal, à l‟embrachement des Mollusques, à la classe des Bivalves, à l‟ordre des Ostreida, à la famille des Margaritidae, au genre Pinctada et elle a entre autres pour synonymes : Avicula radiata Leach, 1814, Pinctada radiata (Leach, 1814).

Anatomie

L‟huître est constituée d‟une coquille formée de deux valves réunies au niveau de la charnière qu‟elle fabrique elle-même : c‟est une bivalve. Elle est le résultat d‟une biominéralisation, c‟est-à-dire de la croissance d‟un minéral guidé par un être vivant. La biominéralisation est le phénomène par lequel un organisme vivant fabrique des minéraux. Elle permet, ainsi, aux êtres vivants de contrôler le dépôt de minéral à leur bénéfice. Au cours de l‟évolution biologique, ce processus ne cesse de construire des formes de plus en plus variées : coquilles des mollusques, carapaces des crabes et squelettes des vertébrés. Situé entre la coquille et le corps mou, le manteau recouvre et protège l‟huître, puis permet aussi de fabriquer les perles. Les branchies ont pour rôle la respiration et l‟apport des matières nutritives (le plancton) jusqu‟à la bouche de l‟huître. Le manteau va sécréter tous les constituants de la coquille. A l‟intérieur de l‟organisme se trouve un cœur, composé de deux oreillettes et d‟un ventricule, qui propulse l‟hémolymphe (sang) dans les différentes parties de l‟animal. Entre le manteau, la surface interne de la coquille et le péri-ostracum (fine couche de protéines qui couvre la surface externe de la coquille), se trouve un fluide appelé fluide extra-palléal au sein duquel la fabrication de la coquille a lieu [9,13].

Mode de reproduction et cycle de vie

L‟huître Pinctada radiata est un animal hermaphrodite successif, c‟est-à-dire qu‟elle est tour à tour mâle et femelle au fur et à mesure de sa croissance. Des études ont montré qu‟une huître de deux ans pouvait changer plusieurs fois de sexe au cours d‟un même été. Ce phénomène s‟expliquerait par la salinité de l‟eau, caractéristique constamment changeante dans ce milieu unique soumis aux jeux fluctuant des marées et des humeurs fluviales. Elle a une fécondation interne. La femelle émet ses gamètes en interne dans sa cavité palléale, tandis que le mâle répand sa laitance (spermatozoïdes) dans l‟eau où la femelle, en la filtrant, les récolte. Après une période d‟incubation qui dure entre 8 et 10 jours et dans des températures de l‟eau adéquate (18 °C), se déroule l‟union des gamètes, qui produit une larve microscopique qui va ensuite dériver aux grés des flots [15]. Six heures après la fécondation, l‟ovule évolue en larve trochophore, caractérisé par la présence de cils, lui permettant de se déplacer par mouvement de rotation. Au bout de 24 heures, elle aboutit à une larve véligère possédant les capacités de se déplacer et de capter sa nourriture. Cette phase de transformation se termine au bout de 20 jours. Ainsi suit la métamorphose qui va permettre la fixation puis le passage à la phase naissain avant de devenir adulte [10, 14].

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Généralités sur l‟huître perlière rayée : Pinctada imbricata radiata
I.1.1. Choix de l‟espèce : Principe de bioindicateur
I.1.2. Mode de vie et caractéristiques
I.1.3. Taxonomie
I.1.4. Anatomie
I.1.5. Mode de reproduction et cycle de vie
I.1.6. Historique et formation des perles
I.1.7. Contamination des huîtres
I.2. Généralités sur les métaux lourds étudiés
I.2.1. Le Fer
I.2.1.1. Propriétés physiques
I.2.1.2. Propriétés chimiques
I.2.1.3. Propriétés biologiques
I.2.1.4. Toxicité
I.2.1.5. Comportement géochimique
I.2.1.6. Utilisation industrielle
I.2.2. Zinc
I.2.2.1. Propriétés physiques
I.2.2.2. Propriétés chimiques
I.2.2.3 Propriétés biologiques
I.2.2.4. Toxicité
I.2.2.5. Comportement géochimique
I.2.2.6. Utilisation industrielle
I.2.3. Chrome
I.2.3.1. Propriétés physiques
I.2.3.2. Propriétés chimiques
I.2.3.3. Propriétés biologiques
I.2.3.4. Toxicité
I.2.3.5. Comportement géochimique
I.2.3.6. Utilisation industrielle
I.2.4. Cuivre
I.2.4.1. Propriétés physiques
I.2.4.2. Propriétés chimiques
I.2.4.3. Propriétés biologiques
I.2.4.4. Toxicité
I.2.4.5. Comportement géochimique
I.2.4.6. Utilisation industrielle
I.3. Méthodes d‟analyse
I.3.1. Spectroscopie d‟absorption atomique
I.3.1.1. Principe
I.3.1.2. Intérêts
I.3.1.3 Inconvénients
I.3.2. Spectroscopie d‟absorption UV/Visible
I.3.2.1. Principe
I.3.2.2. Intérêts
I.3.2.3. Inconvénients
I.3.3. Gravimétrie
I.3.3.1. Principe
I.3.3.2. Intérêts
I.3.3.3 Inconvénients
I.3.4. Chromatographie ionique
I.3.4.1. Principe
I.3.4.2. Intérêts
I.3.4.3. Inconvénients
I.3.5. Spectrométrie d‟émission atomique par plasma à couplage inductif (ICP)
I.3.5.1. Principe
I.3.5.2. Intérêts
I.3.6. Photométrie
I.3.6.1. Principe
I.3.6.2. Intérêts
I.3.6.3. Inconvénients
PARTIE II : PARTIE EXPERIMENTALE
II.1. Présentation de la zone d‟étude : Soumbédioune
II.2. Echantillonnage
II.3. Préparation des échantillons
II.4. Traitements des échantillons
II .5. Matériels et méthodes
II.5.1. Matériel
II.5. 2. Méthode : Analyse par photométrie
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Analyse des métaux : Fer, Chrome, Cuivre, Zinc
III.2. Détermination des métaux dans les huîtres de la première campagne
III.2.1. Etude de la variation des teneurs en métaux dans les huîtres
III.2.2. Etude de la distribution des métaux dans chaque huître
III.2.3. Corrélation des teneurs en chrome et en cuivre
III.3. Détermination des métaux dans les huîtres de la deuxième campagne
III.3.1. Etude de la variation des teneurs en métaux dans les huîtres
III.3.2. Etude de la distribution des métaux dans chaque huître
III.3.3. Corrélation des teneurs en chrome et en cuivre
III.4. Etude comparative de la teneur des métaux entre les deux campagnes
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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