Généralités sur l’huile essentielle

Depuis l’antiquité, les extraits volatils des plantes aromatiques sont recherchés, non seulement pour l’assaisonnement des cuissons et pour rendre plus agréables les bains et l’eau de toilette, mais également et surtout en raison de leurs pouvoirs antiseptique et désinfectant. A la suite des travaux fondamentaux de Morel et Rochaux [23], qui tentèrent d’établir une méthode comparative pour la connaissance systématique du pouvoir antimicrobien des huiles essentielles, de nombreuses recherches ont été consacrées à l’étude de la composition chimique des huiles essentielles. Schweisheinmer [23] a démontré que les huiles essentielles, dont les esters sont le constituant principal, se montrent particulièrement actives. Elles sont suivies par les hydrocarbures aromatiques, les oxydes, les phénols, les aldéhydes, les cétones et les alcools [23]. Depuis plusieurs années, des recherches sont effectuées à partir de plantes d’origine tropicale ou subtropicale afin de mettre en évidence la possibilité de développement de médicaments, de cosmétiques naturels et économiques ou de bio pesticides d’origine naturelle biodégradables [28]. Les huiles essentielles extraites de ces plantes aromatiques à propriétés insectifuges et/ou insecticides ont déjà fait l’objet d’importants travaux [24]. Les huiles essentielles sont très utilisées en aromathérapie, en pharmacie, en parfumerie et en cosmétique. Leur utilisation est liée à leurs différentes activités biologiques reconnues [27]. Les huiles essentielles sont à la fois des parfums et des remèdes naturels. Elles doivent être utilisées à très faibles doses, car leurs principes actifs sont hyper concentrés. D’une manière générale l’aromathérapie peut se définir comme une thérapeutique naturelle utilisant les extraits de plantes aromatiques pour soigner ou prévenir les maladies. L’utilisation des arômes pour soigner n’est pas une technique récente. Dans toutes les civilisations de l’antiquité, la mention des arômes est présente, pour des usages religieux, cosmétiques, mais aussi thérapeutiques [25]. Les HE se vendent aujourd’hui en France, un peu partout en Europe et dans le reste du monde : en pharmacie, en parfumerie, dans les magasins « bio », mais aussi dans les boutiques de cadeaux et sur les foires. L’utilisation d’HE à des fins thérapeutiques doit cependant respecter certaines règles [26]. En Afrique le genre Hyptis a été étudié à travers plusieurs espèces. Mais une seule publication récente fait mention de la composition chimique de l’huile essentielle des parties aériennes de Hyptis spicigera poussant au Nigéria. Dans le présent travail, nous étudions l’espèce Hyptis spicigera qui pousse au Sénégal .

HISTORIQUE

Les plantes produisent naturellement des substances actives leur permettant de se protéger des insectes, de maladies ou d’attaques extérieures. De celles-ci ont été tirées les huiles essentielles [3]. Les parfums et les arômes furent parmi les premiers signes de reconnaissance qui marquèrent la vie des hommes depuis la haute antiquité. Ils ont été étroitement associés à la vie spirituelle de l’homme (Egypte, Inde), ainsi qu’à l’histoire de la médecine (Grèce, Empire Romain, Empire Arabe). L’utilisation des huiles essentielles en parfumerie, dans les rituels religieux, en cuisine avec les herbes dites aromatiques, en cosmétologie, et en thérapeutique est avérée depuis l’Antiquité [3]. Les huiles essentielles sont connues et utilisées depuis plus de 6 000 ans [14]. Ces extraits odorants de plantes ont de multiples vertus thérapeutiques. La recherche de moyens d’extraire ces principes odorants aboutit à l’invention de la distillation en Perse, entre 5 000 ans avant Jésus Christ la découverte du premier alambic en terre cuite et 1000 ans avant notre ère [14]. En effet, 4 000 ans avant Jésus-Christ, les Égyptiens extrayaient déjà l’essence du bois de cèdre par distillation sèche et l’utilisaient comme parfum pour embaumer leurs morts [12] au temps faste des pharaons. Le nom « armaturai » donné aux apothicaires vers le XVe siècle donne une idée de la place occupée par les plantes aromatiques et leurs extraits dans la médecine à cette époque [3]. La découverte de l’eau de Cologne en 1754 par FEMINIS, négociant italien, marque la naissance d’une véritable industrie des parfums [12]. Le mot aromathérapie est un néologisme créé dans les années 1930 par le chimiste René-Maurice Gattefossé, un pharmacien français. En 1918, ce dernier se brûle la main lors d’une explosion dans son laboratoire. Il a alors le réflexe de la plonger dans un récipient rempli d’HE de Lavande vraie. Le soulagement est immédiat et la cicatrisation de la plaie est d’une rapidité déconcertante. Il va alors consacrer de longues années de recherche à l’étude des propriétés des HE [16]. Dans les années 1960, le Docteur Jean Valnet reprend les travaux de Gattefossé et publie des ouvrages de référence. Il crée la Société Française de Phytothérapie et d’Aromathérapie [16]. Tous deux sont considérés comme les pères de l’aromathérapie moderne. Un savoir qui date des siècles et qui se confirme maintenant par de nombreuses études scientifiques. Actuellement, l’utilisation des huiles essentielles est de plus en plus répandue que ce soit dans les pharmacies, ou dans divers commerces dont l’industrie du parfum. Il existe à l’heure actuelle un intérêt grandissant du public pour les produits à base de plantes et un retour aux médecines naturelles : écologie. De plus, les médias  relaient ce phénomène. Les articles concernant le bien-être et la santé par les plantes et les huiles essentielles prospèrent de plus en plus avec le développement durable. L’aromathérapie ou l’utilisation des huiles essentielles à des fins thérapeutiques est en expansion partout dans le monde. Elle s’affirme comme une thérapeutique complémentaire dans le conseil officinal. Elle permet l’harmonisation de la santé physique et mentale [3].

DEFINITION

Huiles essentielles

-Ce sont des substances volatiles et odorantes obtenues des végétaux par L’entraînement à la vapeur d’eau. Elles se forment dans un grand nombre de plantes comme produits du métabolisme secondaire [1].
-Définition de la pharmacopée française : édition 1965 ‘‘ produits de compositions généralement assez complexe renfermant les principes volatils contenus dans les végétaux et plus ou moins modifiés au cours de la préparation. Pour extraire ces principes volatils, il existe divers procédés : deux seulement sont utilisables pour la préparation des essences officinales : celui par hydrodistillation et celui par entraînement à la vapeur d’eau dans la vapeur d’eau’’ [13].
-Depuis la neuvième édition (1972) la pharmacopée n’utilise plus que le terme ‘‘huiles essentielles’’. En octobre 1987 l’AFNOR (association française de normalisation) propose une autre définition :

‘‘ Produit obtenu à partir de matières premières végétales, soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des citrus, soit par distillation à sec. L’huile essentielle est ensuite séparée de la phase aqueuse par des procédés physiques’’ [13].

Les huiles essentielles sont des mélanges liquides très complexes. Elles ont des propriétés et des modes d’utilisation particuliers et ont donné naissance à une branche nouvelle de la phytothérapie : l’aromathérapie [1]. Les huiles essentielles ont, à toutes les époques, occupé une place importante dans la vie quotidienne de l’homme qui les utilisait autant pour se parfumer, aromatiser la nourriture ou même se soigner [1].

Autres définitions

Essence
L’essence se différencie de l’huile essentielle, il s’agit d’une substance aromatique naturelle que secrète la plante dans ses organes producteurs. Ce terme ne peut être employé que pour certaines plantes comme celles contenant des citrals (orange, citron, mandarine…) avec des principes trop lourds pour être entraînés par la vapeur d’eau utilisée pour la distillation des huiles essentielles. L’huile essentielle est donc une « essence distillée » [3].

Aromathérapie
L’aromathérapie se définit littéralement comme la partie de la phytothérapie qui utilise les huiles essentielles. Dans le domaine médical, l’aromathérapie se définit comme une thérapeutique utilisant les huiles essentielles végétales par voie interne ou externe. Au terme « aromathérapie » est donc le plus souvent associée la notion d’huiles essentielles. Cependant, certains auteurs souhaitent respecter à la lettre l’étymologie du mot « aromathérapie » (du latin aromal, arôme, et du grec thérapia, traitement). Pour définir cette thérapie comme le traitement des maladies par les arômes. D’une manière générale, l’aromathérapie peut se définir comme une thérapeutique naturelle utilisant les extraits de plantes aromatiques pour soigner ou prévenir les maladies ; elle s’intègre dans le cadre de la phytothérapie qui, elle, fait appel à toutes les plantes dotées de vertus médicinales [18]. L’aromathérapie est préventive et curative.

Aromatologie
L’aromatologie ou l’aromathérapie scientifique est une science mettant en relation la biochimie aromatique et les activités thérapeutiques des huiles essentielles [3].

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : Généralités sur l’huile essentielle
I-INTRODUCTION
II-HISTORIQUE
III-DEFINITION
III-1-Huiles essentielles
III-2-Autres définitions
III-2-1-Essence
III-2-2-Aromathérapie
III-2-3-Aromatologie
IV-CRITERES DE QUALITE
IV-1-Matière première végétale
IV-1-1-Espèce botanique
IV-1-1-1-Genre
IV-1-1-2-Espèce et sous-espèces
IV-1-1-3- Variété
VI-1-2-Organe producteur
VI-1-3-Origine géographique
VI-1-4-Chémotype
IV-2-Huiles essentielles
IV-2-1-Le mode de culture des plantes à huiles essentielles
IV-2-2-Mode d’extraction
IV-2-2-1- Entraînement à la vapeur
IV-2-2-2-Hydrodistillation
IV-2-2-3-Expression à froid
IV-2-2-4-Distillation sèche
IV-2-3-Maturation de l’huile essentielle
IV-2-4-Indices physico-chimiques
IV-2-5-Analyses chromatographiques
V- PRECAUTIONS D’EMPLOI DES HUILES ESSENTIELLES
VI-COMPOSITION, PRINCIPES CHIMIQUES ET ACTIVITÉS LIÉES À LA COMPOSITION DES HUILES ESSENTIELLES
VI-1-Terpènes
VI-1-1-Monoterpènes
VI-1-2-Sesquiterpènes
VI-1-2-1-Alcools
VI-1-2-1-1-Alcools terpéniques
VI-1-2-1-2-Alcools aromatiques ou phénols
VI-1-2-2-Aldéhydes
VI-1-2-2-1-Aldéhydes terpéniques
VI-1-2-2-2-Aldéhydes aromatiques
VI-1-2-3-Esters terpéniques
VI-1-2-4-Cétones terpéniques
VI-1-2-5-Coumarines
VI-1-3-Composés aromatiques
VII-CONSERVATION DES HUILES ESSENTIELLES
VIII-REGLEMENTATION
IX-PRINCIPALES PROPRIETES DES HUILES ESSENTIELLES
IX-1-Anti-infectieuses
IX-1-1-Antibactérienne
IX-1-2-Antivirales
IX-1-3-Antifongiques
IX-1-4-Antiparasitaires
IX-1-5-Antiseptiques
IX-2-Insecticides
IX-3-Anti-inflammatoires
IX-4- Régulatrices du système nerveux
IX-5-Drainantes respiratoires
IX-5-1-Expectorantes
IX-5-2-Fluidifiantes
IX-6- Digestives
IX-7-Cicatrisantes
Chapitre 2 : Bibliographie sur l’Hyptis spicigera
I-GENERALITES
II-HIÉRARCHIE TAXONOMIQUE
III-APPELATION
IV-DESCRIPTION BOTANIQUE
IV-1-Feuille
IV-2-Port
IV-3-Fleurs
IV-4-Répartition géographique et habitat
IV-5-Utilisations traditionnelles de l’Hyptis spicigera
CONCLUSION GENERALE

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