Generalites sur les systemes de surveillance dans le domaine de la sante

Tout comme les systèmes de santé, un système de surveillance nutritionnelle subit les influences exercées par quatre grands facteurs: développement des techniques, nouvelles connaissances sur les malnutritions et leurs traitements, ainsi que sur les déterminants de l’état nutritionnel des enfants, la situation socioéconomique et l’évolution démographique. Du reste, il convient de distinguer le système de soins dont le but est de traiter la maladie du système de surveillance qui vise à maintenir l’enfant dans un bon état nutritionnel, à prévenir la malnutrition et à donner à chaque enfant, dans la mesure du possible, une croissance harmonieuse (1). Beaucoup de pays en développement se posent aujourd’hui la question, à la fois simple et fondamentale : Comment faire pour que tous les enfants aient accès en permanence à des services de surveillance nutritionnelle de qualité qui contribue à la réduction de la prévalence de la malnutrition ? Cette question renvoie aux grands Objectifs du Millénaire pour le Développement ou OMD, parmi lesquels on peut citer : « éradiquer la pauvreté extrême et la famine et ainsi réduire la mortalité infantile ». En général, on sait assez bien ce qu’il faudrait faire, mais c’est la mise en œuvre des systèmes adéquats qui reste problématique. La nécessité d’une adaptation du système choisi à la situation de chaque pays est reconnue .

GENERALITES SUR LES SYSTEMES DE SURVEILLANCE DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

LA SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE 

Définitions

La reconnaissance de l’existence d’un problème de santé dans la communauté nécessite un système de recueil d’informations continu, systématique, fiable, capable d’alerter sur la survenue de ce problème et/ou d’en préciser les éléments et l’évolution. D’après le dictionnaire Larousse, surveiller signifie « veiller avec attention, autorité et souvent avec défiance, contrôler ». C’est ainsi que, traditionnellement, les services de quarantaine et de contrôle sanitaire aux frontières exerçaient la surveillance des individus, afin de contenir la propagation des maladies contagieuses telles que la peste, le choléra, le typhus ou la variole. C’est au début des années 1950 que le concept moderne de surveillance épidémiologique s’est développé sous l’impulsion du Docteur Alexander D. Langmuir au Communicable Disease Center américain, devenu depuis les Centers for Disease Control (CDC). De la surveillance des individus, les professionnels de santé publique sont alors passés à la surveillance des maladies telles que le paludisme, la poliomyélite, la grippe et l’hépatite virale. Depuis cette époque, la gamme des problèmes de santé faisant l’objet d’une surveillance épidémiologique s’est considérablement étendue : d’abord à presque toutes les maladies infectieuses, puis aux maladies chroniques non infectieuses, et enfin à des problèmes de santé aussi variés que les blessures et les accidents, les avortements provoqués et l’état nutritionnel des enfants et des femmes enceintes.

La définition de la surveillance épidémiologique la plus communément admise est celle de A.D. Langmuir : « La surveillance est le processus de collecte, de compilation et d’analyse des données, ainsi que leur diffusion à l’ensemble de ceux qui ont besoin d’être informés ».

Cette définition appelle trois commentaires :
• La surveillance épidémiologique est un processus continu et systématique ; elle peut ainsi être opposée aux enquêtes, plus ponctuelles.
• La rapidité du traitement de l’information et de la diffusion des résultats est indispensable au bon fonctionnement d’un système de surveillance épidémiologique moderne.
• La finalité d’un système de surveillance est de fournir des informations servant plus ou moins directement à la prise de mesures de prévention ou de contrôle d’un problème de santé publique. Ainsi, pour reprendre une citation d’un épidémiologiste polonais, le Docteur Jan Kostrzewiski : « la surveillance, c’est de l’information appelant l’action ».

Surveillance nutritionnelle

La mortalité des enfants de 1 à 5 ans est dix fois plus élevée dans les pays tropicaux qu’en zone tempérée. Ces enfants d’âge « préscolaire » sont exposés à de nombreuses maladies infectieuses et nutritionnelles. Ils doivent faire l’objet d’une surveillance régulière pour contrôler leur croissance, déceler un handicap, les protéger à temps contre les maladies infectieuses et les carences alimentaires. La surveillance nutritionnelle porte généralement sur :
– le développement physique,
– le développement psychomoteur,
– le développement affectif et social.
Ainsi, on pourra stadifier la malnutrition.

Le développement physique
On apprécie le développement physique sur plusieurs indicateurs :
– poids,
– taille,
– périmètre crânien,
– périmètre thoracique,
– périmètre du bras,
– pli cutané tricipital,
– développement des dents.

Le développement psychomoteur
Le développement psychomoteur se prête moins facilement à des estimations chiffrées . Dans les premiers mois, l’hypotonie axiale s’accompagne d’une hypertonie des membres et de réactions (réflexes) archaïques. Progressivement, le tonus axial augmente et permet la tenue de la tête (3 mois), la station assise (6 mois), la station debout (9 mois) et autorise la marche. Le tonus des membres s’atténue et permet des mouvements de plus en plus fins, en particulier la préhension avec la pince pouce-index (9-10 mois). Les grandes étapes de cette évolution se font à des âges équivalents quel que soit le contexte socioculturel.

Le développement affectif et social
Le développement affectif est lié à l’environnement ethnoculturel de l’enfant et il est difficile de transposer sous les tropiques les théories de la maturation affective élaborées en Europe tempérée.

La Stadification de la malnutrition
On peut stadifier l’état nutritionnel en 3stades :
– L’état nutritionnel normal
– La malnutrition modérée et
– La malnutrition sévère .

EVOLUTION DES SYSTEMES DE SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE 

Changement stratégique

Si dans les années 70, la surveillance nutritionnelle offraient au niveau des formations sanitaires de base des aides alimentaires (des céréales, du lait en poudre venant de donateurs divers), ainsi que des séances de démonstrations culinaires pour les mères, la préoccupation essentielle sous les tropiques actuellement n’est plus d’offrir une alimentation équilibrée aux enfants au niveau des centres de santé, mais plutôt d’éduquer les mères pour qu’elles nourrissent correctement leurs enfants à partir des produits alimentaires locaux disponibles sur place. C’est le cas des EFEN (Equipe Féminine d’Education Nutritionnelle). La maîtrise des dépenses, la rationalisation et l’efficience deviennent des mots-clefs dans le discours sur les systèmes de surveillance nutritionnelle. Ce changement stratégique est associé, tant à l’apparition d’un large consensus sur l’impossibilité de réguler uniquement en fonction de la logique professionnelle, qu’à un élargissement de la conception du système de surveillance, de la malnutrition et de ses déterminants.

L’efficience est conçue de façon très générale comme le ratio entre un résultat et les moyens mobilisés pour l’obtenir. L’efficience est un concept qui intègre l’efficacité d’une intervention et la productivité avec laquelle les ressources sont employées pour produire des services. Dans le domaine de la nutrition, l’efficience technique de la surveillance (minimisation des coûts pour un résultat donné) est difficilement séparable de l’efficience distributive des séances de surveillance (couverture des services). Ainsi, le système de surveillance nutritionnelle peut être conçu comme l’interaction, dans un environnement donné de deux sous-systèmes: celui de l’information des familles et celui du système de prévention de la malnutrition .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES SYSTEMES DE SURVEILLANCE DANS LE DOMAINE DE LA SANTE
1. LA SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
1.1. Définitions
1.2. Surveillance nutritionnelle
1.2.1. Le développement physique
1.2.2. Le développement psychomoteur
1.2.3. Le développement affectif et social
1.2.4. Stadification de la malnutrition
2. EVOLUTION DES SYSTEMES DE SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE
2.1. Changement stratégique
2.2. Système de santé et système de surveillance nutritionnelle
2.2.1. La crise des systèmes de santé
2.2.2. Les conséquences sur le système de surveillance nutritionnelle
3. PEUT-ON MODIFIER LES COMPORTEMENTS ?
3.1. Aspect socioculturel
3.2. Légitimité
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DU SYSTEME DE SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE AU CSB2 CITE AKANY SAMBATRA ITAOSY
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le CSB2 Cité Akany Sambatra Itaosy
1.1.1. Plan et organisation
1.1.2. Personnel du CSB2
1.1.3. Le système de surveillance
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Carte sanitaire
1.2.2. Démographie
1.2.3. Autres formations sanitaires
2. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Population d’étude
2.3.1. Critères d’inclusion
2.3.2. Critères d’exclusion
2.4. Paramètres d’étude
2.5. Echantillonnage et taille de l’échantillon
2.6. Approche méthodologique
2.7. Recueil des données
2.8. Saisie et traitement
2.9. Limite et éthique
3. RESULTATS
3.1. Données épidémiologiques
3.1.1. Nombre d’enfants cibles enregistrés
3.1.2. Répartition
3.1.3. Performance
3.1.4. Prise en charge
3.1.5. Evaluation
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
1.1. Système de surveillance nutritionnelle
1.1.1. Ressources
1.1.2. Méthode de surveillance et rythme
1.2. Analyse épidémiologique
1.2.1. Couverture de surveillance
1.2.2. Analyse de répartition
1.3. Performance
1.3.1. Nombre de séances de surveillance
1.3.2. Etat nutritionnel
1.4. Prise en charge
2. SUGGESTIONS
2.1. Adoption d’une stratégie mobile
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégie
2.2. Mise en place d’un centre de démonstration culinaire
2.2.1. Objectif
2.2.2. Stratégie
2.3. Intégration dans la PCIME
2.2.1. Objectif
2.2.2. Stratégie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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