Généralités sur les staphylocoques
Caractéristiques généraux
Les staphylocoques ont été décrits pour la première fois dans les années 1880, en Écosse, par un chirurgien nommé Sir Alexander Ogston, qui créa le genre Staphylococcus. C’est un genre à Gram positif de 0,8 à 1 micromètre de diamètre. À la microscopie, les staphylocoques peuvent se présenter en paires ou en tétrades, mais le plus souvent, ce sont des amas ressemblant à des grappes. Ces bactéries sont nonmobiles, ne forment pas de spores et sont généralement anaérobies facultatifs [12-15].
Les espèces principales des staphylocoques sont : S. aureus, S. epidermidis, S. saprophyticus et 14 autres espèces. En 1884 le Dr. Rosenbach a nommé les tous premiers Staphylococcus aureus d’après la pigmentation dorée des colonies en culture pure obtenues d’isolats de lésions purulentes, d’où le nom staphylocoque doré [16].
❥ S. aureus, est le plus pathogène de toutes les espèces de staphylocoque, de nombreuses toxines sont produites par S. aureus et qui sont responsables d’épidémies liées à cette bactérie. Ils se différencient par leur caractère de forts producteurs de catalase [17, 18].
S. aureus
Taxonomie
S. aureus appartient à la :
– Classe Bacilli,
– Ordre Bacillales,
– Famille Staphylococcaceae,
– Genre Staphylococcus
– Espèce : Staphylococcus aureus.
Avant S. aureus est un membre de la famille des Micrococcaceae, qui inclut deux genres Micrococcus et Staphylococcus. Mais actuellement, une étude montre qu’il n’appartient plus dans la famille des Micrococcaceae dont une analyse de séquences d’ARNr 16S a conduit des remaniements importants de la position taxonomique du genre Staphylococcus, la position taxonomique reste encore à définir [19].
Habitat
De nature ubiquitaire, les staphylocoques sont rencontrés dans l’air, l’eau et le sol. Ce sont des bactéries résistantes aux conditions hostiles de l’environnement (chaleur, sécheresse, salinité). Les staphylocoques trouvés dans l’eau proviennent principalement de la peau, de la bouche, du nez et de la gorge (salives) et occasionnellement d’une pollution fécale. Le nez, le pharynx, les aisselles, le périnée, le vagin, le tube digestif (quelquefois) loge également les staphylocoques, aussi bien chez l’homme et chez les animaux plus particulièrement chez les porcs [20].
Chez les êtres vivants
Les humains et les animaux sont le principal réservoir de S. aureus. En effet, S. aureus fait partie de la flore commensale normale des mammifères et des oiseaux [21]. Chez l’homme, S. aureus colonise plusieurs sites corporels, à savoir la surface de la peau, les muqueuses, les glandes de la peau, le cuir chevelu, les mains, la bouche, les dents et le périnée, mais la fosse nasale est le réservoir de prédilection de Staphylococcus aureus pour la population humaine saine ou malade [3, 4].
La fréquence du portage sain chez les humains est approximativement de 30 %. Chez les animaux, les S. aureus sont présentes chez nombreuses espèces animales allant des petits animaux aux grands que ceux soient animaux de rentes, de compagnies et de sauvages (chevaux, vache laitière, porc, chien, chat, rongeur, oiseaux, …) .
Dans l’environnement
Le S. aureus est une bactérie répandue dans l’environnement de façon ubiquitaire, avec des capacités d’adaptation. Il est capable de survivre dans un large éventail d’habitats environnementaux (chaleur, sécheresse, salinité). La bactérie peut être isolée de façon sporadique dans le sol, l’eau douce, le sable de la plage, l’eau de mer, la surface des plantes. Concrètement, elle est largement présente dans les poussières dispersées dans l’air et les surfaces [26].
Dans les aliments et leur environnement de production
La bactérie S. aureus peut se retrouver dans les aliments à savoir le lait, les produits laitiers ou la viande. La contamination des aliments peut être due principalement à la matière première qui est contaminée ou d’origine humaine lors de la fabrication et/ou le conditionnement de l’aliment dans l’industrie agro-alimentaire.
Ces contaminations sont souvent liées à un défaut d’hygiène du matériel de production ou de l’employé ou encore liées à la santé de l’animal comme le lait provenant de la vache ayant des mammites. La contamination des aliments est un problème à prendre en compte car S. aureus peut être responsable de toxi-infections alimentaires (TIA) .
Caractéristiques culturaux
Les S. aureus sont des bactéries facilement cultivables sur un milieu ordinaire (gelose trypticase-soja supplémentée ou non en sang) en 24 à 48heures, S. aureus peut également cultiver en milieu sélectif hypersalé (Chapman), en milieu liquide dont cette bactérie produit un trouble homogène dans le bouillon.
La plupart des souches pousse en présence de concentrations en chlorure de sodium allant jusqu’à 15%, et elles ont un caractère aéro-anaérobies. Mais les S. aureus obtiennent une meilleure croissance dans des conditions aérobiques. Les S. aureus s’adaptent à des très variabilités de pH allant de 4,5 à 9,3 et de température qui varie de 4,5 à 46°C. Mais la croissance est optimale à température entre 30 et 37°C. A l’observation directe, les colonies de S. aureus sont lisses, opaques, convexes et présentent un bord net, plus ou moins pigmentées en jaune d’or, d’où l’appellation « Staphylococcus aureus » ou « Staphylococcus doré » .
Facteurs de virulence
Plusieurs facteurs contribuent à la virulence de S. aureus, Deux grandes classes ont été étudiées plus attentivement, soit les adhésines et les toxines. Les adhésines sont des protéines associées à la surface, à savoir la protéine A, le facteur d’agglutination, le fibrinogène et la fibronectine. Les toxines sont des protéines secrétées par la bactérie qui vont directement endommager les tissus de l’hôte ou briser ses défenses comme l’entérotoxine staphylococcale A, la toxine du choc toxique (TST) et la leucocidine de PantonValentine (PVL) .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Généralités sur les staphylocoques
I.1.Caractéristiques généraux
I.2.S. aureus
I.2.1.Taxonomie
I.2.2.Habitat
I.2.3.Chez les êtres vivants
I.2.4.Dans l’environnement
I.2.5.Dans les aliments et leur environnement de production
I.2.6.Caractéristiques culturaux
I.3.Facteurs de virulence
I.4.Pathogénie
I.5.Antibiorésistance de S. aureus
I.5.2.Résistance acquise vis-à-vis aux β-lactamines
I.5.3.Résistance aux autres familles antibiotiques
II.Particularités des souches de SARM
III.Mode de transmission
DEUXIEME PARTIE METHODE ET RESULTATS
I.Méthodes
I.1.Cadre de l’étude
I.1.1.Description de la population d’étude
I.1.2.Type de l’étude
I.1.3.Période et durée de l’étude
I.1.4.Population d’étude
I.1.5.Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon
I.1.6.Critère d’inclusion
I.1.7.Critère d’exclusion
I.1.8.Paramètres à étudier
I.1.9.Analyse statistique des donnés
I.2.Considérations éthiques et réalisation de prélèvements
I.3.Limite de l’étude
I.4.Analyses microbiologiques
I.5.Antibiogrammes
II.Résultats
II.1. Description de l’échantillon
II.2. Portage nasal de SARM chez les étudiants vétérinaires
II.3. Sensibilité des souches SARM chez les étudiants vétérinaires aux quelques familles d’antibiotique
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Réflexion sur la méthodologiques
II.Discussion et suggestion
II.1. Portage nasal global de SARM chez les étudiants vétérinaires
II.2. Evaluation des facteurs de risque du portage nasal de SARM chez les étudiants vétérinaires
II.3. Evaluation de la sensibilité de souche SARM chez les étudiants vétérinaires aux quelques familles d’antibiotique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES