GENERALITES SUR LES STACHYTARPHETA JAMAICENSIS
Les stachytarpheta jamaicensis
Le genre Stachytarpheta comprend environ 90 espèces de plantes à fleurs de la famille des Verbénacées dont :
• Stachytarpheta cayennensis (L.C. Rich.) Vahl
• Stachytarpheta jamaicensis (L.) Vahl
• Stachytarpheta mutabilis (Jacq.) Vahl
• Stachytarpheta urticifolia Sims .
La plupart des espèces sont originaires d’Amérique. Quelques-uns proviennent d’Eurasie et d’Afrique. Les fleurs des Stachytarpheta durent une journée. Mais si l’épi floral est détaché de la plante, les corolles tombent en quelques minutes. La Queue-de-rat se développe de préférence dans le lieux lumineux mais pas trop sec. Elle est présente dans beaucoup de situations écologiques, le long des chemins, dans les lieux incultes, sur les sols cultivés. Elle est souvent présente en nombre important.
Caractéristiques de la famille
La Queue-de-rat est une herbe ou un petit arbuste haut de 50 à 80 cm, à rameaux plus ou moins étalés horizontaux et se redressant à l’extrémité. Les rameaux sont lisses, parfois éparsement pileux sur les parties jeunes. Les feuilles sont opposées, d’un vert clair plutôt terne, ovales à marge dentée. Les fleurs sont d’un bleu pâle, disposées le long d’un épi dressé, long de 15 à 30 cm. Elles fleurissent progressivement le long de l’axe, par petit groupe de 3 à 6 fleurs. Cette espèce est très proche de Stachytarpheta urticifolia (Salisb.) Sims, que l’on distingue par ses feuilles à sommet et dents plus aiguës et faces plus crispées, les fleurs sont de couleur bleu-foncé, l’axe de l’épi en fruit est grêle, ne dépassant pas 2,5 mm de diamètre et les bractées florales sont étroites et trinervées.
Exemple de stachytarpheta jamaicensis
Valerianoides jamaicensis Medik., Verbena jamaicensis L.
Noms créoles : crête-d’inde, verveine, verveine-queue-de-rat, verveine-caraïbe.
Nom taki-taki: isli wiwiri.
Description :
Feuilles opposées simples ; limbe ovale à marge dentée et légèrement pubescente. Inflorescence terminale en long épi dressé, charnu, portant des fleurs bleues à violettes.
Plante herbacée annuelle dressée, parfois ligneuse à la base. Pouvant atteindre 50 cm de hauteur .
GENERALITES SUR LES FAMILLES CHIMIQUES
ALCALOIDES
Définition
Le terme « alcaloïde » est créé en 1819 par un pharmacien de Halle, W. Meissner (1792-1853). Ce sont des molécules organiques hétérocycliques azotées, d’origine naturelle, pouvant avoir une activité pharmacologique et ayant des propriétés thérapeutiques. A l’origine, le terme a été employé pour décrire n’importe quelle base de Lewis contenant un hétérocycle azoté (ou improprement une amine). A cause du doublet électronique non liant de l’azote les alcaloïdes sont considérés comme des bases de Lewis. On trouve des alcaloïdes, en tant que métabolites secondaires, principalement chez les végétaux, les champignons et quelques groupes d’animaux peu nombreux. Habituellement les alcaloïdes sont des dérivés des acides aminés. En 1803, Charles Derosne, pharmacien et industriel français, en extrayant de l’opium un mélange de narcotine et de morphine est le premier à isoler un alcali végétal, mais il attribue la nature alcaline de son extrait à des résidus de préparation.
Structures chimiques
Ils ont longtemps été catégorisés et nommés en fonction du végétal ou de l’animal dont ils étaient isolés. A partir du XXIe siècle, ils sont catégorisés en fonction de leur structure chimique. Et voici quelques exemples des alcaloïdes :
• Groupe des Azolidines (pyrrolidines) : Aniracetame, Anisomycine, CX614, Dextromoramide, Diphenyl prolinol, Acide Domoique, Histapyrrodine, Acide Kainique, Methdilazine, Oxaceprol, Prolintane, Pyrrobutamine, hygrine, cuscohygrine.
• Groupe des Azines : pipéridine, conicine, trigonelline, arecaidine, guvacine, pilocarpine, cytisine, nicotine, spartéine, pelletierine.
• Groupe des Tropanes : atropine, hyosciamine, cocaïne, ecgonine, scopolamine.
• Groupe des Quinoléines : Acridine, Acide bicinchoninique, Broxyquinoline, Chlorquinaldol, Cinchophen, Clioquinol, Dequalinium, Dihydroquinine, Dihydroquinidine, Hydroxychloroquine, 8-Hydroxyquinoline, Iodoquinol, Acide Kynurenique, Mefloquine, Nitroxoline, Oxycinchophene, Primaquine, Quinine, Quinidine, TSQ, Topotecane, Acide Xanthurenique, Strychnine, Brucine, Veratrine, Cevadine, Echinopsine
o Aminoquinolines : Chloroquine, Hydroxychloroquine, Primaquine
o 8-Aminoquinoline : Primaquine, Tafenoquine, Pamaquine
• Groupe des Isoquinolines : dimethisoquine, quinapril, quinapirilat, debrisoquine, 2,2’Hexadecamethylenediisoquinolinium dichloride, N-laurylisoquinolinium bromide, narcéine, hydrastine, berbérine
o Les alcaloïdes de l’opium :
➤ Naturels : Morphine, Codéine, Thébaïne, Papavérine, Narcotine, Noscapine
➤ Semi-synthetiques : Hydromorphone, Hydrocodone, héroïne,
➤ Synthétiques : Fentanyle, Pethidine, Methadone, Propoxyphène
• Groupe des Phényléthylamines (ce ne sont pas des alcaloïdes au sens propre, même si régulièrement classés comme tels) : méthamphétamine, mescaline, éphédrine
• Groupe des Indoles :
o Tryptamines : DMT, NMT (monométhyltryptamine), psilocybine, sérotonine
o Ergolines : Les alcaloïdes de l’ergot de seigle (ergine, ergotamine, acide lysergique, etc.), LSD
o Bêta-carbolines : harmine, yohimbine, réserpine, émétine
• Groupe des Purines :
o Xanthines : caféine, théobromine, théophylline
• Groupe des Terpénoïdes :
o Les alcaloïdes de l’aconit napel : aconitine
o Solanidine, Solasodine, Batrachotoxine, Delphinine
o Stéroïdes : solanine, samandarin
• Groupe des Bétaïnes (composés d’ammonium quaternaire, ce ne sont pas des alcaloïdes au sens propre, même si régulièrement classés comme tels) : muscarine, choline, neurine.
• Groupe des Pyrazoles .
Propriétés pharmacologiques et biologiques
Les alcaloïdes vrais dérivent d’acides aminés et comportent un atome d’azote dans un système hétérocyclique. Ce sont des substances douées d’une grande activité biologique même à faibles doses. Les alcaloïdes sont aujourd’hui nommés d’après la plante qui les a fournis, toujours avec une terminaison en ―-ine‖. De façon générale, les alcaloïdes ont souvent été trouvés dans des vins, c’est pourquoi ils ont utilisés comme apéritifs, ils ont la propriété de former des sels et d’être amers. Bien que beaucoup d’alcaloïdes soient toxiques (comme la strychnine ou l’aconitine), certains sont employés dans la médecine pour, par exemple, leurs propriétés analgésiques (comme la morphine, la codéine), dans le cadre de protocoles de sédation (anesthésie) souvent accompagnés d’hypnotiques, ou comme agent antipaludéen (quinine, chloroquinine) ou agent anticancéreux (taxol, vinblastine, vincristine). Par ses propriétés toxiques, ils agissent directement sur les systèmes nerveux avec des effets sur la conscience et la motricité.
Propriétés physiques et chimiques
Les alcaloïdes ont des masses moléculaires variant de 100 à 900 (par exemple : Vincristine, C46H56N4O10). Si quelques bases non oxygénées tels que la nicotine, spartéine, etc … sont liquides à température ordinaire, les alcaloïdes basiques sont normalement des solides cristallisables, rarement colorés.
La basicité des alcaloïdes est très variable, cette propriété étant étroitement fonction de la disponibilité du doublet libre de l’azote : des groupes électro-attracteurs adjacents à l’azote diminuent la basicité et inversement ; c’est le cas du carbonyle des amines : la colchicine, la pipérine sont des composés pratiquement neutre. Le système hétérocyclique de base peut luimême être de basicité variable : chez la quinoléine ou l’isoquinoléine, par exemple, le doublet de l’azote est disponible et la basicité est nette. Sur sa propriété basique, les alcaloïdes forment des sels d’acides minéraux ou organiques, hydrosolubles, insolubles dans les solvants organiques apolaires, solubles dans les alcools. La salification stabilise la molécule. Commercialement, les alcaloïdes sont disponibles sous forme de sels. Comme les alcaloïdes se trouvent le plus souvent sous forme de sels d’acides minéraux ou organiques et parfois de combinaisons (avec les tanins en particulier), on pulvérise les plantes avec un alcalin.
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Table des matières
INTRODUCTION
GENERALITES SUR LES STACHYTARPHETA JAMAICENSIS
I. Les stachytarpheta jamaicensis
II. Caractéristiques de la famille
II-1. Exemple de stachytarpheta jamaicensis
II-2. Exemple du genre stachytarpheta
II-3. Position systématique de stachytarpheta jamaicensis
GENERALITES SUR LES FAMILLES CHIMIQUES
I-1. ALCALOIDES
I.1-1 Définition
I.1-2 Structures chimiques
I.1-3 Propriétés pharmacologiques et biologiques
I.1-4 Propriétés physiques et chimiques
I.2 FLAVONOIDES
I.2-1 Définition
I.2-2 Structure chimique et Propriétés physico-chimiques
I.2-3 Propriétés pharmacologiques et biologiques
I.3 TANINS
I.3-1 Définition
I.3-2 Structures physico-chimiques
I.3-3 Structures des tanins
I.3-4 Propriétés pharmacologiques et biologiques
I.4 COUMARINES
I.4-1 Définition
I.4-2 Structures et propriétés physico-chimiques
I.4-3 Propriétés pharmacologiques
I.5 CAROTENOIDES
I.5-1 Définition
I.5-2 Structures
I.5-3 Propriétés physico-chimiques
I.5-4 Propriétés pharmacologiques
I.6 SAPONOSIDES
I.6-1 Définition
I.6-2 Structures
I.6-3 Propriétés physico-chimiques
I.6-4 Propriétés biologiques et pharmacologiques
I.7 ANTHOCYANES
I.7-1 Définition
I.7-2 Structure
I.7-3 Propriétés physico-chimiques
I.7-4 Propriétés pharmacologiques
I.8 ANTHRAQUINONES
I.8-1 Définition
I.8-2 Structure
I.8-3 Propriétés physico-chimiques
I.8-4 Propriétés pharmacologiques
MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
I-1. Matériel végétal
I-1.1 Noms vernaculaires et scientifiques
I-1.2 Description botanique
I-1.3 Usage traditionnel ou étude ethnobotanique de stachytarpheta jamaicensis
II. METHODES
II-1. Méthodes d’extractions
II-2. Extraction solide liquide
II-3. Extraction des flavonoides
II-4. Extraction des alcaloïdes
Test colorimétrique
II-5. Méthodes d’analyses chromatographiques
II-5.1 Chromatographie sur couche mince (CCM)
II-5.2 Chromatographie sur papier
II-5.3 Chromatographie sur colonne
II-5.4 Chromatographie en phase gazeuse
II.6 CRIBLAGES PHYTOCHIMIQUES
II-6.1 Criblage sur la poudre des feuilles
II-6.2 Criblages sur les extraits
II.7 PREPARATION DES EXTRAITS
II-7.1 Extraits éthanoliques
II-7.3 Extrait hexanique
SCREENING PHYTOCHIQUE
I. Screening Phytochimique
I.1 Criblage des alcaloïdes
I.2 Criblage des flavonoïdes et leucoanthocyanes
I.3 Criblage des tanins et des polyphénols
I.4 Criblage des stérols insaturés et des triterpènes
I.5 Criblage des saponosides
I.6 Criblage des anthraquinones
I.7 Criblage des polysaccharides
I.8 Criblage des cardénolides, bufadiènolides et des désoxy-2-sucres
I.9 Criblage des hétérosides cyanogènes
RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. Screening Phytochimique
I.1 Barèmes utilisés
I.2 Criblage des alcaloïdes
I-2.1 Résultats des tests des alcaloïdes
I-2.2 Discussion sur les résultats des tests des alcaloïdes
I.3 Criblage des flavonoïdes
I-3.1 Résultats des tests des flavonoïdes
I-3.2 Discussion sur les résultats des tests des flavonoïdes
I.4 Criblage des leucoanthocyanes et anthocyanes
I-4.1 Résultats des tests des leucoanthocyanes et anthocyanes
I-4.2 Discussion sur les résultats des tests des leucoanthocyanes et anthocyanes
I.5 Criblage des triterpénoïdes
I-5.1 Résultats des tests des triterpénoïdes
I-5.2 Discussion sur les résultats des tests des triterpénoïdes
I.6 Criblage des stéroïdes
I-6.1 Résultats des tests des stéroïdes
I-6.2 Discussion sur les résultats des tests des stéroïdes
CONCLUSION