Generalites sur les solides et les fissures

La plupart des infrastructures ร  Madagascar ne sont pas normalisรฉes, bien que lโ€™Etat essaye de les rรฉgulariser afin dโ€™รฉviter tout danger รฉventuel et pour que toutes les constructions suivent les normes exigรฉes. Donc les dangers les plus frรฉquents chez nous sont lโ€™effondrement car dรจs quโ€™une forte pluie se prรฉsente, beaucoup de maison cรจde et sont dรฉtruits par la mรชme occasion. Ce nโ€™est pas la pluie seulement mais il y en a dโ€™autre comme les sรฉismes, les cyclones, et autres. Lโ€™ampleur de ce problรจme est dโ€™ordre national, les facteurs de risque ร  lโ€™origine de ces effondrements de construction sont les prรฉsences de taux de fissuration รฉlevรฉ dans les bรฉtons qui sont la base des infrastructures du gรฉni civil : bรขtiment, ponts, … Lโ€™รฉlectronique peut nous conduire ร  รฉclaircir beaucoup de phรฉnomรจne dans le domaine de la mรฉdecine et de lโ€™infrastructure. Cโ€™est pourquoi nous avons choisi de travailler sur le thรจme intitulรฉ ยซ Conception de Fissuromรจtre ร  Rayons X ยป

GENERALITES SUR LES SOLIDES

La fissure est un dรฉfaut dans un matรฉriau solide caractรฉrisรฉ par une discontinuitรฉ brutale, oรน la matiรจre est sรฉparรฉe sur une certaine surface. Elle entraรฎne une grande concentration de contrainte ร  son fond. Elle se propage sous l’effet de contraintes suffisantes (critรจre de Griffith) [1]. Elle est essentiellement, en pratique, le facteur limitant la rรฉsistance mรฉcanique des matรฉriaux fragiles tels que les verres et les cรฉramiques.

En mรฉdecine, la fissure anale est une ulcรฉration superficielle en forme de raquette (bord externe รฉlargi) qui suit les plis radiaires de la muqueuse. Elle touche plus souvent la jeune femme. C’est une affection douloureuse de la marge anale. Dans le sens figurรฉ, en parlant de solution de continuitรฉ la fissure peut รชtre reprรฉsentรฉe comme lacune dans les idรฉes. La fissure est donc comme [1] :
โ€ข Une petite fente.
โ€ข Une coupure qui sรฉpare des assises de mรชme nature.
โ€ข Une fente correspondant ร  une fracture sans rejet vertical.
โ€ข Une petite fรชlure de l’ordre du centimรจtre
โ€ข Une fente rocheuse qui ne permet pas le passage d’un corps mais sert de prise ou de points d’assurage.
โ€ข Une interruption de structure dans lโ€™espace ou dans le temps Avant dโ€™entamer lโ€™รฉtude des fissures, รฉtudions dโ€™abord la structure des solides.

Structure des solides

Composition des matรฉriaux

Dรฉfinition
La matiรจre est constituรฉe dโ€™une multitude de particules dites รฉlรฉmentaires (comme les รฉlectrons, les protons, les neutrinos, les quarks, et autres). Ces particules interagissent entre elles et certaines sโ€™associent pour former des atomes. Les atomes peuvent aussi sโ€™assembler pour former des molรฉcules, qui peuvent sโ€™associer ร  leur tour en macromolรฉcules et autres, le tout constituant la matiรจre [2]. Dโ€™aprรจs Dรฉmocrite*, ยซ la matiรจre est constituรฉe d’une multitude de petits corps invisibles, indivisibles et รฉternels : les atomes ยป .

Dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale, lโ€™atome est considรฉrรฉ comme lโ€™unitรฉ de base pour รฉtudier la matiรจre.

Cohรฉsion dans la matiรจre
Les รฉlรฉments qui constituent (atomes, molรฉcules) les รฉtats des matiรจres sont liรฉs entre eux par de puissantes forces appelรฉes forces de cohรฉsion. La cohรฉsion dans la matiรจre sont lโ€™ensemble des forces d’interaction qui lient entre eux les atomes ou molรฉcules d’un corps. La cohรฉsion diffรจre de lโ€™adhรฉrence, qui est une interaction entre les surfaces de corps diffรฉrents.

Les forces ร  lโ€™origine de la cohรฉsion des corps sont de quatre types. Dans le cas des matรฉriaux atomiques, les atomes peuvent รฉtablir des liaisons covalentes, ioniques ou mรฉtalliques. Les matรฉriaux molรฉculaires, quant ร  eux, assurent leur cohรฉsion par des forces รฉlectrostatiques faibles, appelรฉes forces de Van Der Waals. Les liaisons รฉtablies entre les atomes ou les molรฉcules dโ€™un corps sont caractรฉrisรฉes par une รฉnergie de liaison รฉgale ร  lโ€™รฉnergie quโ€™il faut fournir pour dรฉtruire cette liaison. Plus cette รฉnergie est รฉlevรฉe, plus la liaison est forte et la cohรฉsion importante [2]. Pour la matiรจre, il existe deux types dโ€™รฉtats solides :
– lโ€™รฉtat amorphe : arrangement alรฉatoire des atomes
– lโ€™รฉtat cristallin : arrangement symรฉtrique et pรฉriodique des atomes Cโ€™est lโ€™รฉtat cristallin qui nous intรฉresse du fait de son arrangement facile ร  manipuler et trรจs utilisรฉ pour la fabrication des semiconducteurs.

Rรฉseau cristallin
La structure cristalline comprend quatre types [4] :
– Cristaux ioniques
– Cristaux covalents
– Mรฉtaux
– Cristaux molรฉculaires

i. Cristaux ioniques
Cโ€™est lโ€™association dโ€™un รฉlรฉment รฉlectronรฉgatif (7 รฉlectrons pรฉriphรฉrique comme le Cl, Br) et dโ€™un รฉlรฉment รฉlectropositif (avec un รฉlectron pรฉriphรฉrique : Li, Na et autres). Lโ€™รฉlรฉment รฉlectropositif cรจde facilement un รฉlectron et devenu un ion positif avec une configuration รฉlectronique stable. Lโ€™รฉlรฉment รฉlectronรฉgatif accepte facilement un huitiรจme รฉlectron et devenu un ion nรฉgatif ayant une configuration รฉlectronique stable.
ii. Cristaux covalents
Ils sont construits avec des รฉlรฉments de la colonne IV du tableau pรฉriodique (Si, Ge). Ces รฉlรฉments ont quatre รฉlectrons pรฉriphรฉriques qu’ils mettent en commun avec quatre voisins pour รฉtablir des liaisons covalentes. Les รฉlectrons de valence sont liรฉs mais leur รฉnergie de liaison est beaucoup plus faible que dans les cristaux ioniques. Cette รฉnergie de liaison est importante dans le carbone diamant, ce qui en fait un isolant, elle est nulle dans l’รฉtain, ce qui en fait un conducteur. Dans le silicium et le germanium cette รฉnergie a une valeur intermรฉdiaire qui fait de ces matรฉriaux des semiconducteurs.
iii. Mรฉtaux
Les mรฉtaux sont construits avec des รฉlรฉments รฉlectropositifs, c’est-ร -dire ayant un seul รฉlectron pรฉriphรฉrique. Cet รฉlectron pรฉriphรฉrique qui est trรจs conducteur est libรฉrรฉ dans la rรฉalisation du cristal. Les liaisons atomiques sont plus faibles que dans les cristaux ioniques ou covalents, ces matรฉriaux sont moins durs et fondent ร  une tension relativement basse. On distingue les mรฉtaux alcalins Li, Na, K, Cs et les mรฉtaux nobles Cu, Ag, Au.
iv. Cristaux molรฉculaires
Les cristaux molรฉculaires, comme leur nom l’indique, sont bรขtis sur une unitรฉ de base qui n’est plus l’atome mais la molรฉcule. Les forces de liaison sont grandes ร  l’intรฉrieur de la molรฉcule mais du type Van Der Waals entre molรฉcules et par consรฉquent faibles. Ces matรฉriaux sont peu rรฉsistants et fondent ร  basse tempรฉrature .

Propriรฉtรฉs des matรฉriaux

Propriรฉtรฉs mรฉcaniques

Les propriรฉtรฉs mรฉcaniques sont dรฉduites dโ€™une part des forces de cohรฉsions qui lient les atomes ou les molรฉcules du solide, et dโ€™autre part des dรฉfauts qui peuvent apparaรฎtre dans leur structures cristallographiques : lacunes, substitutions, interstitiels, dislocations et joints de grains. Notons que ces propriรฉtรฉs mรฉcaniques dรฉpendent de la tempรฉrature des matรฉriaux. Les caractรฉristiques mรฉcaniques des matรฉriaux sont : sa masse, sa masse volumique, ses dimensions et sa rรฉsistance mรฉcanique.

Propriรฉtรฉs thermiques

Les propriรฉtรฉs thermiques dรฉpendent de la tempรฉrature de la matiรจre. Si la tempรฉrature augmente, le solide subit une agitation et la matiรจre se dilate. A trรจs haute tempรฉrature, il se fonde.

Propriรฉtรฉs รฉlectriques

Les matรฉriaux sont caractรฉrisรฉs รฉlectriquement par leurs conductivitรฉs รฉlectriques. Selon leur conductivitรฉ รฉlectrique (Fig.1.4), les corps se subdivisent en 3 groupes [4]:
– Les isolants : les bandes dโ€™รฉnergie les plus faibles sont entiรจrement pleines donc ne conduisent pas le courant รฉlectrique.
– Les conducteurs : conduisent bien le courant รฉlectrique, dโ€™autant mieux que la tempรฉrature est plus basse. Cette bonne conductivitรฉ รฉlectrique est due ร  la prรฉsence des รฉlectrons presque libres du gaz รฉlectronique qui parcourent tout le rรฉseau mรฉtallique.
– Les semiconducteurs : conduisent le courant nettement moins bien que les mรฉtaux, mais dโ€™autant mieux que la tempรฉrature est plus รฉlevรฉe (exemples types : le silicium Si, le germanium Ge). Ils forment des rรฉseaux atomiques (du type diamant) oรน les atomes sont reliรฉs par covalence. La migration des รฉlectrons ne peut se faire que par ยซ petits pas ยป, les รฉlectrons sautant dโ€™un atome ร  lโ€™autre.

Utilisation des rayons X pour la dรฉtection de fissures

Les rayons X sont des rayonnements de type รฉlectromagnรฉtique dont la longueur d’onde est comprise entre 10 nm et 0,001 nm. Plus la longueur d’onde des rayons X est courte, plus son รฉnergie est รฉlevรฉe. Les rayons de longueur d’onde proches de la plage des ultraviolets dans le spectre รฉlectromagnรฉtique sont appelรฉs rayons X mous. Les rayons de longueur d’onde plus courte, proches de la plage des rayons gamma, sont appelรฉs rayons X durs (Radioactivitรฉ). Les rayons X composรฉs d’un mรฉlange de nombreuses longueurs d’onde sont des rayons X ยซ blancs ยป. Les rayons X qui prรฉsentent une seule longueur d’onde sont appelรฉs rayons X ยซ monochromatiques ยป.

Propriรฉtรฉs des rayons X
Les rayons X par leurs facilitรฉ de pรฉnรฉtration aux matรฉriaux solides qui est fortement liรฉ ร  la densitรฉ et au poids du matรฉriau rรฉcepteur (plus le poids atomique du matรฉriau est faible, plus ce matรฉriau est transparent aux rayons X) absorbent facilement les matรฉriaux durs ainsi que les matรฉriaux solides peu denses constituรฉs dโ€™รฉlรฉments lรฉgers (Carbone, Azote, Oxygรจne et autres) [11].

Utilisations
Les propriรฉtรฉs donnรฉes ci-dessus sont utilisรฉes en imagerie mรฉdicale (scanner, radiographie), car de ce fait les rayons X traversent la chair et sont arrรชtรฉs par les os. Dans cette imagerie mรฉdicale, le patient doit รชtre proche de la source de rayon X. On peut faire lโ€™analyse chimique cโ€™est ร  dire lโ€™analyse de phase par diffraction de rayon X ou radiocristallographie. Ceci donne naissance au phรฉnomรจne de fluorescence X, qui permet une analyse chimique, mais cela modifie aussi les cellules vivantes [11] [12].

Conclusion
Dโ€™aprรจs les caractรฉristiques de ces ondes รฉlectromagnรฉtiques, il y a des ondes qui traversent des matรฉriaux et il y en a ceux qui sont rรฉflรฉchi au contact des matรฉriaux. Donc on a 2 mรฉthodes pour dรฉtecter les fissures dans les matรฉriaux : la mรฉthode de dรฉtection par rรฉflexion et la mรฉthode de dรฉtection par transparence.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES SOLIDES ET LES FISSURES
1. Introduction
2. Structures des solides
2..1 Composition des matรฉriaux
a) Dรฉfinition
b) Cohรฉsion dans la matiรจre
c) Rรฉseau cristallin
i. Cristaux ioniques
ii. Cristaux covalents
iii. Mรฉtaux
iv. Cristaux molรฉculaires
2.2 Propriรฉtรฉs des matรฉriaux
a) Propriรฉtรฉs mรฉcaniques
b) Propriรฉtรฉs thermiques
c) Propriรฉtรฉs รฉlectriques
3. Notion de fissure
3.1 Les dรฉfauts
a) Dรฉfauts ponctuels
i. Lacunes
ii. Solutions solides
b) Dรฉfauts dโ€™antiphases
c) Association des dรฉfauts
d) Dรฉfauts linรฉaires
e) Dรฉfauts surfaciques
f) Dรฉfauts volumiques
i. Pores
ii. Prรฉcipitรฉs
iii. Effet des dรฉfauts volumiques
3.2 Les fissures
a) Dรฉformation plastique par dรฉplacement d’une dislocation coin
i. Dislocation vis
ii. Dislocation mixte
Chapitre 2 : GENERALITES SUR LES ONDES
1. Equation dโ€™onde
a) Vitesse de dรฉplacement
b) Frรฉquence
c) Longueur dโ€™onde
d) Mode de propagation
e) Coefficient de transmission et de rรฉflexion
f) Principe dโ€™incertitude de Heisenberg
2. Propriรฉtรฉs optiques des ondes
a) Rรฉflexion
b) Rรฉfraction
c) Absorption
d) Interfรฉrence
e) Diffraction
3. Relation entre grandeurs optiques et grandeurs quantiques
4. Diffรฉrentes types dโ€™ondes รฉlectromagnรฉtiques
a) Rayons pรฉnรฉtrants
i. Les microondes
ii. Les tรฉrahertz
b) Rayons ionisants
5. Les ondes mรฉcaniques
a) Dรฉfinition de lโ€™ultrason
b) Caractรฉristiques
i. Frรฉquence dโ€™oscillation
ii. Impรฉdance acoustique
iii. Coefficient dโ€™attรฉnuation
6. Utilisation des rayons X pour la dรฉtection de fissures
a) Introduction
b) Propriรฉtรฉs des rayons X
c) Utilisations
d) Conclusion
i. Mรฉthode de dรฉtection par rรฉflexion
ii. Mรฉthode de dรฉtection par transparence
iii. Interprรฉtation des rรฉsultats
Chapitre 3 : DETECTION DE FISSURE DANS LES BETONS
1. Constitution matรฉriel du bรฉton
a) Granulats
b) Ciments
c) Entrefers
d) Eau
2. Cause des fissurations dans les bรฉtons
3. Choix de la mรฉthode de dรฉtection
4. Principes de dรฉtection
5. Chaine dโ€™acquisition
6. Hypothรจse de calcul
7. Prรฉcision de lโ€™appareil
8. Instrumentation
a) Alimentation
b) Gรฉnรฉrateur de frรฉquence
c) CAN/CNA et unitรฉ de traitement
i. CAN
ii. CNA
iii. Unitรฉ de traitement
d) Emetteur/rรฉcepteur
e) Unitรฉ de stockage
f) Visualisation
9. Automatisation de la dรฉtection
a) Les rails
b) Les roulettes
c) Le support de lโ€™appareil
d) Les moteurs
i. Rรฉglage du dรฉplacement
ii. Chaine de commande des trois moteurs
iii. Systรจme de coordination
10. Disposition de chaque bloc
a) Bloc gรฉnรฉrateur
b) Bloc de traitement
c) Systรจme de cรขblage
CONCLUSION

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