Généralités sur les ravageurs

GENERALITES SUR LES RAVAGEURS 

Prostephanus truncatus (Horn) 

Systématique et morphologie 

P. truncatus, appartient à l’ordre des Coléoptères, sous-ordre des Polyphages, super-famille des Bostrichoidae, Famille des Bostrichidae et sous-famille des Dinoderinae. D’après Delobel et Tran (1993), il est également connu sous le nom du grand capucin du maïs (français), « Larger Grain Borer » (anglais) et « Barrenador de los Granos » (espagnol).

L’adulte a une couleur brun très foncé à noir. Il a une forme cylindrique et la partie postérieure est tronquée. Il mesure 3 à 4,5 mm. Les antennes comptent 10 articles dont les 3 dernières forment une massue. Le pronotum encapuchonnant la tête est recouvert de petites excroissances formant une « râpe » (Fleurat-Lessard, 1996) (fig.2). Les extrémités des enveloppes des ailes sont aplaties et cette zone inclinée porte deux arêtes. Ces deux critères confèrent à P.truncatus une extrémité particulièrement carrée (Hodges et GASCA ,1998). La larve de couleur blanche est mélolontiforme, avec une tête rousse et pourvue de pattes très renflées antérieurement (Fleurat-Lessard, 1996). P.truncatus a trois stades larvaires ; le dernier construit une logette de nymphose en agglomérant des particules végétales à l’aide d’une substance visqueuse (Delobel et Tran, 1993).

Biologie et écologie

D’après Delobel et Tran, (1993), la longévité est de 61 jours pour les femelles, 45 pour les mâles. La fécondité est beaucoup plus élevée sur maïs en épis (moyenne : 430 œufs par femelle à 30°C) que sur maïs égrené (moyenne: 51 œufs à 32°C). D’après (Philogène et al., 1989) les conditions optimales de développement sont: 32°C et 70 à 80% H.R; la durée minimale du cycle complet est de 26 jours (Fleurat Leussard, 1996) Il attaque aussi bien le maïs, blé, sorgho, igname, patate douce et le bois. Parmi les substrats testés, le maïs est celui qui assure une croissance plus rapide (Markham, 1992).

Dégâts

D’après les travaux de (Guèye et al, 2011), P. truncatus est un ravageur redouté du maïs et de cosette de manioc. Introduit accidentellement dans les années 1970 en Tanzanie, il s’est répandu par la suite en Afrique occidentale, au Togo, en 1984. Au Sénégal, il a été découvert pour la première fois dans deux sites du département de Kolda et dans la nouvelle région de Kédougou (Gueye et al., 2008). P. truncatus produit une grande quantité de poussière farineuse(le « frass ») dans le grain attaqué (Fleurat-Lessard, 1996) (fig.3). D’après Holst et al (2000) cité par (Gueye et al., 2011), le forage de l’adulte détruit quatre fois plus que la consommation de la larve. Une étude modélisant les types de dégâts entre S. zeamais et P. truncatus dans des magasins en milieu rural ouest africain a conclu que P. truncatus est plus vorace. En Afrique oriental, les pertes sur le maïs pouvaient atteindre 34% en 3 à 6 mois d’entreposage. En Tanzanie, il a été observé des pertes de 70% sur les cosettes de manioc séché en 4 mois d’entreposage (Markham, 1992).

Sitophilus zeamais (Motschulsky)

Systématique et morphologie 

D’après (Borror et al, 1981 ; Hoffmann, 1954) cité par ( Kouassi, 1991), le genre Sitophilus appartient à l’ordre les Coléoptères, sous-ordre des Polyphaga, super-famille des Phytophagoidae, Famille des Curculionidae, sous-famille des Rhynchophorinae. Sitophilus zeamais est connu sous le nom de charançon du maïs (français), « Maize Weevil » (anglais), « Gorgojo del Maiz » (espagnol) . L’adulte est de couleur brun-rouge foncé à noir avec deux taches claires sur chaque élytre, mesure en moyenne 3mm (Delobel et Tran, 1993).Les antennes présentent 8 articles. Les élytres sont légèrement striées et ponctuées finement et les ailes sont fonctionnelles (Fleurat-Lessard, 1996) (fig.4). D’après Halstead (1963), le rostre de la femelle est long et effilé tandis que chez le mâle, il est plus court et plus épais et moins lisse. D’après Fleurat-Lessard(1996), la larve est blanche et apode. Elle a une forme de croissant épaisse. Seules les petites mandibules sont colorées en brun foncé- noir.

Sitophilus zeamais a quatre stades larvaires et la nymphose s’effectue à l’intérieur du grain (Delobel et Tran, 1993).

Biologie et écologie 

S. zeamais achève son cycle de développement (œuf-larve-adulte) en moyenne 36 jours à 27± 1°C et 69 ± 3% HR (Sharifi et Mills, 1971, cité par Daglish et Ridley 2009). D’après Delobel et Tran (1993), c’est un bon voilier capable de parcourir 800m pour atteindre sa plante hôte ; le mâle étant plus actif que la femelle. Les femelles vivent 25 semaines et le mâles 30 semaines. Les œufs sont déposés dans un trou que la femelle creuse dans le grain. Ensuite elle les recouvre d’un bouchon muqueux facilement détectable (Philogène et al., 1989). Dans la nature il est souvent associé à S. oryzae, mais il semble plus exigeant, s’agissant de son alimentation ; en effet, il infeste plusieurs denrées mais principalement le maïs, le sorgho, le riz et même les cossettes de manioc (Kouassi, 1991). Son infestation a pour résultat, la présence de diverses moisissures en particulier Aspergillus.sp ( Delobel et Tran, 1993).

Dégâts

L’infestation du maïs par les charançons peut entrainer une réduction, non seulement de qualité du grain, mais aussi produire une quantité considérable de poussière mélangée aux excréments, (Longstaff 1981, cité par Daglish et Ridley 2009) (fig.5). C’est cette poussière ou poudre blanchâtre abondante qui rend le maïs impropre à la consommation (Freeman, 1980 cité par, Philogène et al., 1989). S. zeamais prolifère surtout dans le maïs égrené. Dans les zones rurales où les techniques de conservations sont moins efficaces S. zeamais peut indure des pertes post- récoltes pouvant atteindre 90% au bout de 5 mois de stockage (Nukenine et al., 2002 cité par Nguemtchouin et al, 2010).

UTILISATION DES PLANTES A HUILES ESSENTIELLES COMME MOYEN DE LUTTE 

Dans le volet recherche de moyens de lutte, les scientifiques se sont intéressés de plus près aux pratiques paysannes afin de les améliorer. En effet certaines plantes sont connues pour leurs toxicités, leurs effets larvicides, ovicides ou répulsifs. Ngamo et Hance, (2007) ont dressé une liste de certaines plantes qui ont fait l’objet de recherche. Ce sont principalement : la famille des Méliacées, Annonacées, Lamiacées, Rutacées, Astéracées, Myrtacées, Capparidacées, Pipéracées, Verbénacées, Euphorbiacées, Liliacées, Zingibéracées, Méliacées et Solanacées. Les expériences ont été menées en utilisant soit les feuilles, les fruits ou l’huiles essentielles, par contact direct ou par fumigation contre les ravageurs.
➤ Les huiles essentielles : ces dernières années, les huiles essentielles ont fait l’objet de plusieurs travaux. L’huile essentielle d’Hyptis spicigera réduit les dégâts et l’infestation du maïs par S. zeamais et T. castaneum (Othira et al., 2009). L’utilisation de l’huile essentielle obtenue à partir du mélange de kaolinite et l’huile essentielle de Xylopia aethiopica comme insecticide de contact contre S. zeamais (Nguemtchouin et al., 2010).. Ils ont obtenu 100% de mortalité à la dose de 10%( w/w). En effet, ils présentent un réel avantage du fait de leur faible rémanence, leur faible toxicité pour l’homme et de leur mode d’action sur les ravageurs (Ngamo et Hance, 2007).
➤ Les feuilles et graines réduites en poudre: c’est un moyen encore plus facile et plus accessible aux paysans pauvres. Plusieurs travaux ont été réalisés en se sens. Les cendres de feuilles d’Eucalyptus grandis et d’Ocimum gratissimum à la dose de 0,25g/25g de maïs réduisent de manière significative le nombre d’émergence de S. zeamais. Et les cendres d’E. grandis à la dose de 20g/2kg de maïs réduisent les pertes pondérales et les protègent pendant 6 mois sans affecter le pouvoir germinatif des grains (Akob et Ewete, 2007). D’après Ursula et al., (2009) les feuilles de Chenopodium ambrosioides réduites en poudre ou entières sont très efficaces contre Acanthoscelides obtectus (Say) et Zabrotes subfasciatus (Boheman). Avec 200g/100kg de grains de haricots on a 100% de mortalité en 24H.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
A. IMPORTANCE DU MAÏS (Zea mays L.)
B. GENERALITES SUR LES RAVAGEURS
1. Prostephanus truncatus (Horn)
1.1. Systématique et morphologie
1.2. Biologie et écologie
1.3. Dégâts
2. Sitophilus zeamais (Motschulsky)
2.1. Systématique et morphologie
2.2. Biologie et écologie
2.3. Dégâts
C. UTILISATION DES PLANTES A HUILES ESSENTIELLES COMME MOYEN DE LUTTE
D. GENERALITES SUR LES PLANTES A TESTER
1. Eucalyptus camaldulensis (Dehnh.)
2. Hyptis spicigera (Lamarck.)
3. Hyptis suaveolens (L.) Poit
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
A. MATERIEL
1. Matériel végétal
1.1. Le maïs
1.2. Les plantes testées
2. Les insectes
3. Matériel de laboratoire
B. METHODES
1. Méthodologie
2. Analyses statistiques
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
A. RESULTATS
1. Évaluation des dégâts
a. Effet des poudres des plantes sur les dégâts causés par S. zeamais
b. Effet des poudres des plantes sur les dégâts causés par P. truncatus
2. Évaluation des pertes
a. Effet des poudres des plantes sur les pertes causées par Sitophilus. zeamais
b. Effet des poudres des plantes sur les pertes causées par P. truncatus
3. Évaluation des émergences de la première génération (F1)
a. Effet des poudres des plantes sur les émergences observées chez S. zeamais
b. Effet des poudres des plantes sur les émergences observées chez P. truncatus
B. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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