GENERALITES SUR LES PHLEBOTOMES
SYSTEMATIQUE DES PHLEBOTOMES
La systématique des Phlebotominae particulièrement basée sur de critères morphologiques et la répartition biogéographique des espèces reste encore contreversée mais nous vous proposons celle de Rondani, 1843. La classification au niveau des genres est basé sur le nombre et la structure des antennes et des palpes et sur le nombre et la disposition des nervures alaires, la morphologie de l’armature cibariale, celle du pharynx postérieur et celle des spennathèques. La classification au niveau des sous-genres a eu d’abord comme base la fonne, la structure et les dimensions des génitalia mâles et, pour les deux sexes, la disposition des soies dressées ou couchées sur les tergites. En 1926 et 1927, Adler, Theodor et Sinton, mettant en relief la variabilité de la morphologie de l’annature buccale (cibarium), de celle du pharynx postérieur et de celle des spennathèques, s’appuient sur ces caractères ou leurs combinaisons pour détenniner des sous-genres. Or il faut noter que la plupart de ces caractères sont également utilisés pour séparer différentes espèces.
Selon Abonnenc on recenserait 133 espèces de phlébotomes en Afrique de l’Ouest dont 32 au Burkina Faso (voir annexe). Les phlébotomes africains appartiennent à la famille des Psychodidae et à la sous familles des Phlebotominae avec deux genres. Nous appuyant sur des arguments morphologiques et biogéographiques, nous en retenons pour notre part 133 espèces en Afrique de l’Ouest dont 32 au Burkina Faso.
ANATOMIE DES PHLEBOTOMES
Les ph1ébotomes possèdent un corps grêle et allongé, recouvert de poils, ainsi que les ailes, d’une fine pilosité.
La tête:
Elle est entourée d’une capsule chitineuse où on distingue dorsa1ement trois parties: le vertex, l’occiput en arrière et le front en avant qui se prolonge par le clypeus qui porte le labre-épipharynx.
Postérieurement, la capsule céphalique est percée du trou occipital à la périphérie duquel s’insère le cou membraneux qui relie la tête au thorax. La face ventrale de la tête est membraneuse à l’exception du sub-mentum articulée à la base du labium. Dans la gouttière labiale viennent se ranger au repos :
• un labre-épipharynx creusé ventralement d’une gouttière parsemée de fossettes sensorielles,
• deux mandibules, lames larges et pointues, disposées l’une au-dessous de l’autre, dont l’extrémité distale est finement denticulée sur son bord interne,
• deux maxilles, plus aiguës que les mandibules, situées de part et d’autre de la gouttière labiale, dont l’extrémité est denticulée sur les deux bords (plus profondément mais plus courtement sur le bord externe),
• un hypopharynx qui est creusé du canal salivaire et dont l’extrémité est découpée en dents de scie.
La trompe est flanquée des palpes maxillaires formées de 5 segments dont les deux premiers sont soudés, recouverts d’écailles et de courtes soies. Le troisième segment, et plus rarement le second, porte un placard de soies en général spatulées: les épines sensorielles de Newstead.
Au moment de piquer, le phlébotome repère à l’aide des labelles l’endroit le plus favorable. Les maxilles s’ancrent dans la peau de leurs denticules. Les mandibules sectionnent la peau et les capillaires pour former une petite mare de sang dans laquelle l’hypopharynx envoie une salive anticoagulante. Le sang est aspiré dans le canal formé par l’accolement du labre épipharynx et des mandibules, jusque dans le cibarium formé par l’union de l’extrémité proximale de l’épipharynx et de l’hypopharynx. Le cibarium est traversé par un épaississement chitineux en forme d’arc sur lequelviennent s’insérer les muscles de la pompe salivaire. Parfois, on note un deuxième épaississement un peu plus postérieur: la plage pigmentée au niveau duquel existe en position ventrale des dents plus ou moins développées (dents cibariales). Ces structures cibariales jouent un rôle important dans la systématique des Phlébotomes et sont utilisées pour la diagnose des espèces et des genres. En arrière du cibarium se trouve le pharynx (parfois appelé pompe oesophagienne). L’ensemble a une forme de bouteille allongée à section triangulaire. La partie postérieure renflée porte intérieurement des ornements en relief plus ou moins marqués qui sont eux aussi utilisés en systématique.
En outre, les pièces buccales, la tête porte deux gros yeux latéraux et deux antennes formées de 16 articles dont les deux premiers sont courts. Les 14 autres articles, qui forment le flagellum dont le premier segment est appelé AIlI ou flag 1, sont allongés. Souvent chacun de ces articles, à l’exception du dernier, porte une ou deux épines plus ou moins longues: les ascoïdes (ou épines géniculées). Ils peuvent également porter de minuscules organes sensoriels: les papilles sensorielles ou « hirsut glands».
Le thorax est composé de 3 parties:
• Le prothorax est réduit.
• Le mésothorax est très développé. La répartition des soies à leur surface est d’un grand intérêt pour la taxonomie générique. Le sc1érite mésanépisternal, qui porte un stigmate bien développé et l’insertion des ailes, est à cet égard particulièrement intéressant.
• Le métathorax est plus réduit. Il porte de petits stigmates et la seconde paire d’ailes.
Les ailes sont lancéolées et soutenues par sept nervures longitudinales et des nervures transverses. Leur disposition est très importante pour identifier les Phlebotominae au sein des Psychodidae. La position relative des points d’insertion des nervures longitudinales est utilisée pour l’identification. Chez l’insecte vivant, au repos les ailes sont dressées, formant entre elles un angle de 45°. Les pattes, qui possèdent un tarse à cinq articles, sont longues et grêles. Elles ont garnies de soies et d’écailles. Certaines espèces présentent de courtes épines massives sur le fémur.
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Table des matières
1. INTRODUCTION
II. ENONCE DU PROBLEME
III. GENERALITES SUR LES PHLEBOTOMES
1111. Systématique des phlébotomes
1112. Anatomie des phlébotomes
1113. Biologie des phlébotomes
111.3.1. Cycle de développement des phlébotomes
111.3.2. Répartition géographiques et saisonnière
111.3.3. Durée de vie et comportement des adultes
111.3.4. Nutrition et préférence trophique des femelles
111.3.5. Transmission des leishmanies
1114. Les methodes de captures
111.4.1. Piégeage dans les gites de repos ou de ponte
111.4.2. Piégeage par piège lumineux
111.4.3. Piégeage sur appâts
IV. OBJECTIFS
IV1. Objectifgénéral
IV2. Objectifs spécifiques
v. MATERIELS ET METHODES
V1. Collecte des phlébotomes
V2. Montage des spécimens pour l’identification
V3. ELISA repas de sang
V4. Analyse statistique des données
VI. RESULTATS
VIl. Résultats globaux
VI 2. Répartition des phlébotomes par sites
VI 3. Répartition des spécimens selon le genre, le sous-genre et l’espèce
VI 4. Comparaison du sex ratio
VI 5. Relation entre la densité phlébotomienne et la présence d’animaux domestiques
VI 6. Préférence trophique desfèmelles gorgées Phlébotomes de Bobo-Dsso Sommaire
VII. DISCUSSION
VIII. Limites de l’étude
VII 2. Répartition et composition de lafaune phlébotomienne
VII 3. Préférence trophique
VIII. CONCLUSIONS-PERSPECTIVES
RESUME
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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