GENERALITES SUR LES PATHOLOGIES RHUMATOLOGIQUES
RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES
Polyarthrite rhumatoïde
Définition
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune, caractérisée par une inflammation et une hyperplasie synoviale, qui conduit plus ou moins rapidement à la destruction cartilagineuse et osseuse et, à terme, à l’incapacité fonctionnelle .
Traitement
a) Objectifs
L’objectif principal du traitement de la PR est de contrôler l’activité de la maladie et si possible d’induire la rémission, de réduire la douleur, de prévenir et contrôler les destructions articulaires, de prévenir la perte de fonction dans les activités quotidiennes et au travail et d’optimiser la qualité de vie par l’instauration à temps du traitement initial [4].
b) Traitements médicamenteux
Selon les recommandations de la Haute Autorité de la Santé en 2007 [4], il y a :
♦ Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
♦ Les antalgiques
♦ Les corticoïdes
♦ Les traitements locaux, à savoir les injections locales intra-articulaires et périarticulaires de corticoïdes ainsi que les injections intra-articulaires d’isotope sous contrôle scopique
♦ Les traitements de fond ou Disease Modyfing Anti-RheumaticDrugs (DMARDs), qui regroupent :
– les DMARDs conventionnels comme le méthotrexate (MTX), le léflunomide, l’azathioprine, l’hydroxychloquine et le sulfasalazine (SLZ)
– lesDMARDs biologiques comme : l’adalimumab (ADA), l’étanercept (ETN), l’infliximab (INF), l’abatacept, l’anankinra et le rituximab
– Autres : pénicillamine, sels d’or .
Spondylarthrites
Définition
Les spondylarthrites (SP) regroupent des pathologies dont la lésion élémentaire est une atteinte inflammatoire des enthèses axiales et/ou périphériques. Il s’agit de la spondylarthrite ankylosante (SPA), des arthrites réactionnelles (AR), du rhumatisme psoriasique (RP) et des manifestations articulaires des entérocolopathies inflammatoireschroniques (maladie de Crohn et rectocolite ulcérohémorragique) [5].
Traitement
a) Objectifs
Les traitements actuels ne peuvent guérir les spondylarthrites, mais ils luttent contre la douleur, l’inflammation, l’enraidissement et la fatigue. Ils peuvent favoriser des périodes de rémission. Ils améliorent la qualité de vie car ils permettent de limiter la perte de mobilité et contribuent à préserver votre dos ou vos articulations atteintes [6].
b) Traitements médicamenteux
Les anti-inflammatoires et les antalgiques sont indiqués pour lutter contre l’inflammation et la douleur ; en association éventuelle à un ou plusieurs traitements de fond, les DMARDs pour modérer l’activité de la maladie. Parfois, les infiltrations à visée anti-inflammatoire ou des synoviorthèses des articulations douloureuses sont nécessaires. Ainsi que les traitements des éventuelles maladies associées (œil, peau, intestin …) [6].
Quant au traitement non médicamenteux, il comporte les séances de kinésithérapie, le port d’appareillage et éventuellement la chirurgie.
Arthrite juvénile idiopathique
Définition
L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est un terme qui regroupe toutes les formes d’arthrites qui commencent avant l’âge de 16 ans, qui persistent plus de six semaines et qui n’ont aucune cause connue.
Traitement
a) Objectifs
Le but du traitement sera de contrôler totalement la maladie, de préserver l’intégrité physique et psychologique de l’enfant et de prévenir les conséquences à long terme de la maladie et de ses traitements [7].
b) Traitement médicamenteux
♦ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
♦ Infiltrations de corticoïdes
♦ Corticothérapie par voie orale
♦ Traitements de fond à base de DMARDs conventionnels (méhotrexate, sulfasalazine…) ou biologique (Anti-TNF, Tocilizumab, anankira…) .
Rhumatisme inflammatoire chronique indetérminé
Les Rhumatismes Inflammatoires Chroniques Indéterminées sont des rhumatismes périphériques qui ne répondent pas aux critères de classification des grands rhumatismes inflammatoires ou connectivites. Ils posent à la fois un problème de diagnostic étiologique et de prise en charge thérapeutique.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITES SUR LES PATHOLOGIES RHUMATOLOGIQUES
I.1. RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES
I.1.1. Polyarthrite rhumatoïde
I.1.2. Spondylarthrites
I.1.3. Arthrite juvénile idiopathique
I.1.4. Rhumatisme inflammatoire chronique indetérminé
I.1.5. Le lupus érythémateux disséminé
I.2. ARTHROSE
I.2.1. Définition
I.2.2. Traitement
I.3. OSTEOPOROSE
I.3.1. Définition
I.3.2. Traitement
II. DEFINITION DE LA DISPONIBILITE ET DE L’ACCESSIBILITE D’UN MEDICAMENT
III. MEDICAMENTS SPECIFIQUES UTILISES EN RHUMATOLOGIE
III.1. DISEASE MODIFYING ANTI-RHEUMATIC DRUGS
III.1.1. Méthotrexate
III.1.2. Azathioprine
III.1.3. Leflunomide
III.1.4. Hydroxychloroquine
III.1.5. Sulfasalazine
III.2. ANTI-ARTHROSIQUES SYMPTOMATIQUES D’ACTION LENTE
III.2.1. Sulfate de chondroïtine
III.2.2. Diacérhéine
III.2.3. Insaponifiables d’huile d’avocat et de soja
III.2.4. Glucosamine
III.2.5. Acide hyaluronique
III.3. ANTI-OSTEOPOROTIQUES
III.3.1. Acide alendronique
III.3.2. Acide ibandronique
III.3.3. Acide étidronique
III.3.4. Acide zolédronique
III.3.5. Acide risédronique
III.3.6. Ranélate de strontium
IV. LE CIRCUIT DU MEDICAMENT A MADAGASCAR
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. OBJECTIFS
I.2. TYPE D’ETUDE
I.3. CADRE DE L’ETUDE
I.4. PERIODE ET DUREE DE L’ETUDE
I.5. POPULATION DE L’ETUDE
I.5.1. Etude sur l’évaluation des besoins en médicaments
I.5.2. Etude sur l’évaluation de la disponibilité et de l’accessibilité des médicaments
I.6. VARIABLES ETUDIEES
I.7. MODE DE COLLECTE DE DONNEES
I.8. TRAITEMENT DE DONNEES
I.9. LIMITES DE L’ETUDE
II. RESULTATS
II.1. EVALUATION DES BESOINS DES MEDICAMENTS UTILISES EN RHUMATOLOGIE
II.1.1. Diagnostic des patients ayant une indication de mise sous DMARDs dans les services de rhumatologie
II.1.2. Prise réelle du médicament chez les patients ayant eu une indication de DMARDs
II.1.3. DMARDs prescrits dans les dossiers médicaux des services de rhumatologie
II.1.4. Patients ayant une indication de mise sous AASAL pour une gonarthrose et une coxarthrose
II.1.5. Prise réelle du médicament chez les patients ayant eu une indication d’AASAL
II.1.6. AASALs prescrits dans les dossiers médicaux
II.1.7. Patients ayant une indication de mise sous anti ostéoporotique
II.1.8. Prise réelle du médicament chez les patients ayant eu une indication d’anti-ostéoporotique
II.1.9. Anti-ostéoporotiques prescrits dans les dossiers médicaux
II.2. DISPONIBILITE DES MEDICAMENTS DE LA SPECIALITE RHUMATOLOGIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS PHARMACEUTIQUES
II.2.1. Etablissements pharmaceutiques disposant des DMARDS
II.2.2. Etablissements pharmaceutiques disposant d’AASAL
II.2.3. Etablissements pharmaceutiques disposant d’anti- ostéoporotiques
II.3. ACCESSIBILITE AUX MEDICAMENTS SPECIFIQUES DE LA RHUMATOLOGIE
II.3.1. Accessibilité au traitement par rapport à la dépense mensuelle en santé recommandée par l’OMS
II.3.2. Accessibilité aux médicaments par rapport au salaire minimum d’embauche
II.4. LIMITES DE LA DISPONIBILITE ET DE L’ACCESSIBILITE DES MEDICAMENTS DE LA SPECIALITE RHUMATOLOGIQUE
II.4.1. Limites de la disponibilité des médicaments de la spécialité rhumatologique
II.4.2. Limites de l’accessibilité des médicaments de la spécialité rhumatologique
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
I. ETUDE SUR L’EVALUATION DES BESOINS
I.1. Besoins en DMARDs
I.2. Besoins en AASALs
I.3. Besoins en anti-ostéoporotiques
II. DISPONIBILITE DES MEDICAMENTS DE LA SPECIALITE RHUMATOLOGIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS PHARMACEUTIQUES
III. ACCESSIBILITE DES PATIENTS AUX MEDICAMENTS SPECIFIQUES DE LA RHUMATOLOGIE
IV. LIMITES DE LA DISPONIBILITE ET DE L’ACCESSIBILITE DES MEDICAMENTS DE LA SPECIALITE RHUMATOLOGIQUE
IV.1. Limites de la disponibilité des médicaments de la spécialité rhumatologique
IV.2. Limites de l’accessibilité des médicaments de la spécialité rhumatologique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES