Generalites sur les organismes nuisibles

GENERALITES SUR LES ORGANISMES NUISIBLESย 

DEFINITION

Un organisme nuisible pourrait รชtre dรฉfini comme รฉtant toute espรจce nuisible ou potentiellement nuisible pour l’homme, ses biens, ses produits vรฉgรฉtaux ou ses animaux domestiques (VAN EMDEN et SERVICE, 2004). Il peut sโ€™agir dโ€™organismes vรฉgรฉtaux (mauvaises herbes et plantes invasives), animaux (rongeurs, insectes,โ€ฆ) ou microbiens (bactรฉries, champignons, โ€ฆ) (OERKE, 2005).

EXEMPLES DE DEGATS CAUSES PAR LES ORGANISMES NUISIBLESย 

Ces organismes peuvent causer des dommages importants par leur simple prรฉsence ou bien en vivant au dรฉtriment dโ€™un autre รชtre vivant. Ils peuvent le faire de diffรฉrentes maniรจres : par la diffusion de maladies ou en induisant dโ€™importantes baisses des rendements de production agricole et la dรฉtรฉrioration de lโ€™environnement (cas des espรจces invasives) (MACK et coll., 2000). Ainsi, ces nuisibles peuvent irriter ou blesser les hommes et les animaux en s’installant sur la peau. Ils peuvent piquer, mordre, aspirer du sang, causer des รฉruptions cutanรฉes et des allergies; Ils peuvent รฉgalement envahir le corps et les tissus (par exemple, les muscles) ou pรฉnรฉtrer dans les organes, y compris le tube digestif. Quant aux ravageurs de cultures, ils peuvent endommager toute partie de la plante par mastication, aspiration de la sรจve ou crรฉation de dรฉformations des tissus vรฉgรฉtaux. Les insectes (par exemple, les termites, les fourmis coupeuses de feuilles) peuvent enlever des parties de plantes pour construire leurs abris et/ou se nourrir. De cette maniรจre, ils causent des dรฉgรขts importants sur les grandes cultures, au champ et dans les lieux de stockage. Ils peuvent รฉgalement servir de rรฉservoirs et de vecteurs de transmission ร  des microorganismes pathogรจnes qui sont ร  lโ€™origine de maladies dont certaines sont devenues des problรจmes de santรฉ publique. Ainsi, les protozoaires sont responsables dโ€™infections entรฉriques, de parasitoses comme la trypanosomiase, la leishmaniose et la malaria. Les bactรฉries et les virus sont les causes de nombreuses maladies aussi bien chez les animaux que chez les vรฉgรฉtaux (VAN EMDEN et SERVICE, 2004).

MOYENS DE LUTTE CONTRE LES ORGANISMES NUISIBLES

Le combat menรฉ contre les organismes nuisibles est dโ€™une grande importance et pourrait mรชme รชtre lโ€™une des conditions pour la survie de lโ€™homme. Les moyens pour combattre ce flรฉau sont nombreux et diversifiรฉs bien quโ€™ร  ce jour, il nโ€™existe toujours pas de solution qui soit vraiment satisfaisante. Cependant, il existe tout un arsenal de lutte, entre autres :
โžค la lutte chimique par รฉpandage de pesticides est la plus rรฉpandue actuellement et elle a permis de grandes avancรฉes pour repousser ou รฉliminer les nuisibles. Par contre, elle a lโ€™inconvรฉnient de reprรฉsenter un grave danger pour lโ€™environnement et la santรฉ humaine, sans parler des phรฉnomรจnes de rรฉsistance. Cโ€™est pour cela que des recherches sont menรฉes activement pour lui trouver des alternatives tout aussi efficaces mais moins nocives ;
โžค lโ€™utilisation dโ€™appรขts empoisonnรฉs et de rรฉpulsifs qui constitue dโ€™autres moyens de lutte chimique ;
โžค lโ€™utilisation de moyens physiques (barriรจres, piรจges,โ€ฆ) et manuels (chasse, dรฉsherbage) pour รฉliminer les nuisibles et contrรดler les ravageurs ;
โžค la lutte biologique comme lโ€™utilisation des prรฉdateurs naturels des nuisibles, lโ€™รฉlimination de leurs sites de reproductions ou lโ€™utilisation de mรขles stรฉriles ;
โžค la lutte culturale qui consiste ร  modifier lโ€™environnement naturel des adventices et des ravageurs pour freiner ou empรชcher leur dรฉveloppement. Elle comprend entre autres :
โ—ย le travail du sol,
โ— la rotation des cultures qui permet de rompre le cycle biologique de ravageurs, de plantes parasites, dโ€™agents pathogรจnes,
โ— lโ€™emploi de cultures-piรจges qui servent ร  attirer les ravageurs habituels comme les insectes et ainsi les tenir ร  lโ€™รฉcart dโ€™une culture principale,
โ— lโ€™emploi de paillis qui permet de protรฉger les cultures contre certains insectes et oiseaux ;
โžค la lutte intรฉgrรฉe qui est dรฉfinie comme รฉtant ยซ Un processus dรฉcisionnel impliquant l’utilisation coordonnรฉe de tactiques multiples pour optimiser le contrรดle de toutes les classes de parasites (insectes, agents pathogรจnes, mauvaises herbes, vertรฉbrรฉs) d’une maniรจre รฉcologiquement et รฉconomiquement rationnelle ยป. Elle comprend la mise en ล“uvre combinรฉe de plusieurs techniques de lutte, en tenant compte des paramรจtres propres ร  chaque situation (EHLER, 2006).

GENERALITES SUR LES PHYTOTOXINES

NATURES ET ROLES BIOLOGIQUES

Les phytotoxines sont des toxines produites par des plantes. Elles appartiennent ร  diffรฉrentes classes de mรฉtabolites secondaires, notamment des composรฉs azotรฉs dont des alcaloรฏdes, des composรฉs terpรฉnoรฏdes et des composรฉs phรฉnoliques. Elles peuvent aussi รชtre de nature protรฉique ou glycosidique. Elles assurent souvent une fonction de dรฉfense contre les agents pathogรจnes (bactรฉries, champignons) et les prรฉdateurs (insectes phytophages, herbivores vertรฉbrรฉs comme les oiseaux et les mammifรจres et dans certains cas contre d’autres plantes concurrentes (fonction allรฉlochimique). Elles peuvent รชtre rรฉpulsives sans รชtre particuliรจrement nocives, mais aussi extrรชmement toxiques vis-ร -vis dโ€™une grande variรฉtรฉ d’organismes. (HODGSON, 2012).

UTILISATIONS EMPIRIQUES DES TOXINES

Depuis les temps les plus reculรฉs, les hommes se sont servis des toxines vรฉgรฉtales de bien de maniรจres. Elles sont employรฉes pour la chasse et la guerre, dans la lutte contre les organismes nuisibles, et mรชme ร  des fins thรฉrapeutiques ou criminelles. Prenons lโ€™exemple des Indiens dโ€™Amรฉrique qui se servaient dโ€™une plante quโ€™ils appelaient โ€˜ourariโ€™ pour extraire un poison de chasse bien connu sous le nom de curare. Ce produit est obtenu ร  partir de plantes des genres Chondrodendron et Strychnos, notamment lโ€™espรจce C. tomentosum (HODGSON, 2012). Les toxines vรฉgรฉtales รฉtaient รฉgalement utilisรฉes comme poison de pรชche, comme cโ€™est le cas de lโ€™arbre au papillon (Buddleja lindleyana) en Chine, de la badiane japonaise (Illicium anisatum) au Japon ou de lโ€™euphorbe dโ€™Irlande (Euphorbia hybernia) dans les Iles britanniques (WICKENS, 2001). Malheureusement, les toxines sont รฉgalement employรฉes ร  des fins moins pacifiques telles que les homicides et les ordalies. En Afrique de lโ€™Ouest, la fรจve de Calabar รฉtait administrรฉe aux criminels et aux personnes accusรฉes de sorcelleries. La plante, Physostigma venenosum est une lรฉgumineuse toxique dont le principe actif, physostigmine ou รฉsรฉrine, est un alcaloรฏde. Aujourdโ€™hui, il est largement utilisรฉ en ophtalmologie dans le traitement de certains glaucomes et il sert aussi d’antidote contre l’empoisonnement ร  l’atropine (WICKENS, 2001).

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : SYNTHรˆSE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 INTRODUCTION
I.2 GENERALITES SUR LES ORGANISMES NUISIBLES
I.2.1 DEFINITION
I.2.2 EXEMPLES DE DEGATS CAUSES PAR LES ORGANISMES NUISIBLES
I.2.3 MOYENS DE LUTTE CONTRE LES ORGANISMES NUISIBLES
I.3 GENERALITES SUR LES PHYTOTOXINES
I.3.1 NATURES ET ROLES BIOLOGIQUES
I.3.2 UTILISATIONS EMPIRIQUES DES TOXINES
I.3.3 UTILISATIONS A DES FINS DE RECHERCHE OU THERAPEUTIQUES
I.3.4 UTILISATIONS EN TANT QUE PESTICIDES
I.4 GENERALITES SUR LE GENRE Albizia
I.4.1 DONNEES BOTANIQUES SUR LE GENRE Albizia
I.4.2 USAGES TRADITIONNELS DE QUELQUES ESPรˆCES Dโ€™Albizia
I.4.3 LES FAMILLES CHIMIQUES RENCONTREES DANS LE GENRE
I.4.3.1 Les espรจces malgaches
I.4.3.2 Les espรจces รฉtrangรจres
I.4.4 PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES DES Albizia
I.4.4.1 Propriรฉtรฉs pharmacologiques des espรจces malgaches
I.4.4.2 Propriรฉtรฉs pharmacologiques des espรจces รฉtrangรจres
I.5 GENERALITES SUR LES PRINCIPAUX CONSTITUANTS Dโ€™Albizia masikororum
I.5.1 GENERALITES SUR LES SAPONOSIDES
I.5.1.1 Dรฉfinition
I.5.1.2 Classification
I.5.1.3 Propriรฉtรฉs pharmacologiques et biologiques
I.5.1.4 Applications industrielles des saponosides dโ€™origine vรฉgรฉtale
I.5.2 GENERALITES SUR LES FLAVONOรDES
I.5.2.1 Dรฉfinition
I.5.2.2 Classification
I.5.2.3 Propriรฉtรฉs pharmacologiques et biologiques
CHAPITRE II : PREPARATION ET CHIMIE DES EXTRAITS
II.1 INTRODUCTION
II.2 LE MATERIEL UTILISE
II.2.1 DESCRIPTION BOTANIQUE Dโ€™ALBIZIA MASIKORORUM R. Vig
II.2.2 LES PRODUITS CHIMIQUES
II.3 METHODES DE PREPARATION DES EXTRAITS BRUTS
II.3.1 PREPARATION DU MATERIEL VEGETAL
II.3.2 METHODE Dโ€™EXTRACTION
II.4 METHODES ANALYTIQUES
II.4.1 METHODES DE DETECTION DES FAMILLES CHIMIQUES
II.4.1.1 Dรฉtection des alcaloรฏdes
II.4.1.2 Dรฉtection des triterpรจnes et des stรฉroรฏdes
II.4.1.3 Dรฉtection des stรฉrols insaturรฉs
II.4.1.4 Dรฉtection des tanins et des polyphรฉnols
II.4.1.5 Dรฉtection des saponosides
II.4.1.6 Dรฉtection des anthraquinones
II.4.1.7 Dรฉtection des flavonoรฏdes et des leucoanthocyanes
II.4.1.8 Dรฉtection des iridoรฏdes
II.4.1.9 Dรฉtection des coumarines
II.4.1.10 Dรฉtection des cardรฉnolides
II.4.2 ANALYSE DE Lโ€™HOMOGENEITE : chromatographie sur couche mince (CCM)
II.5 METHODES DE PURIFICATION
II.5.1 FRACTIONNEMENT PAR LE n-BUTANOL
II.5.2 EXTRACTION DES SAPONOSIDES TOTAUX
II.5.3 ISOLEMENT DES PRINCIPES ACTIFS PAR LES METHODES
CHROMATOGRAPHIQUES
II.5.3.1 Filtration sur gel Sephadex LH20
II.5.3.2 Chromatographie flash sur colonne sรจche
II.6 METHODES Dโ€™EVAPORATION
II.7 CALCUL DES RENDEMENTS
II.8 RESULTATS
II.8.1 RENDEMENTS Dโ€™EXTRACTION DES DIFFERENTS EXTRAITS ET FRACTIONS
II.8.2 LES FAMILLES CHIMIQUES PRESENTES DANS LA PLANTE
II.8.3 LES DIFFERENTS EXTRAITS ET FRACTIONS OBTENUS A PARTIR DE EMG
II.8.4 RENDEMENTS DES DIFFERENTS EXTRAITS ET FRACTIONS OBTENUS A PARTIR DE EMG
II.8.4.1 Rendements dโ€™extraction des phases butanoliques et aqueuses
II.8.1.2 Rendements dโ€™extraction des saponosides totaux et de ses fractions
II.9 DISCUSSION
CHAPITRE III : EFFETS DES EXTRAITS SUR LES ANIMAUX
III.1 INTRODUCTION
III.2 MATERIEL
III.2.1 LES ANIMAUX Dโ€™EXPERIMENTATION
III.2.1.1 Les souris
III.2.1.2 Les cobayes
III.2.1.3 Les poussins
III.2.1.4 Les alevins
II.4.1.5 Les tรชtards
II.4.1.6 Les puces
III.3 METHODES
III.3.1 ETUDES TOXICOLOGIQUES SUR SOURIS
III.3.1.1 Les diffรฉrentes voies dโ€™administration testรฉes
III.3.1.2 Dรฉtermination de la DL50 (24 h) de lโ€™extrait
III.3.1.3 Etude anatomo-pathologique
III.3.1.4 Etude des effets de lโ€™extrait sur les fonctions rรฉnale et hรฉpatique
III.3.2 ETUDE DES EFFETS DE Lโ€™EXTRAIT SUR Lโ€™OREILLETTE ISOLEE DE COBAYE
III.3.3 ETUDE DE Lโ€™ACTIVITE HEMOLYTIQUE
III.3.3.1 Prรฉparation de la suspension รฉrythrocytaire normalisรฉe
III.3.3.2 Dรฉtermination de la dose hรฉmolytique 50 % (DH50)
III.3.4 ETUDE DES EFFETS SUR LES AUTRES ANIMAUX
III.3.4.1 Etude des effets sur les poussins
III.3.4.2 Etude des effets sur les animaux ร  sang froid
III.4 RESULTATS
III.4.1 EFFETS SUR LA SOURIS
III.4.1.1 Estimation de la DL50 (24 h) de EMG par voie ip
III.4.1.2 Les symptรดmes dโ€™intoxication selon la voie dโ€™administration pour EMG
III.4.1.3 Les effets toxiques des fractions de EMG
III.4.1.4 Les lรฉsions tissulaires causรฉes par EMG
III.4.1.5 Les effets de EMG sur les fonctions rรฉnales et hรฉpatiques
III.4.2 EFFETS DE EMG SUR Lโ€™OREILLETTE ISOLEE DE COBAYE
III.4.2.1 Effets sur la frรฉquence cardiaque
III.4.2.2 Effets sur la contractilitรฉ cardiaque
III.4.3 LA DOSE HEMOLYTIQUE 50 % (DH50)
III.4.4 EFFETS DE EMG SUR LES AUTRES ANIMAUX
III.4.4.1 Effets sur les poussins
III.4.4.2 Effets sur les animaux ร  sang froid
III.5 DISCUSSION
CONCLUSION GENERALE

Lire le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *