Généralités sur les Modèles Macroéconomiques
Cadre macroéconomique de l’économie algérienne
L’économie algérienne est dans une phase de transition d’une économie planifiée vers une économie de marché. Dans ce cadre, des mesures urgentes sont nécessaires pour relancer la croissance et pour faire face aux demandes sociales pressantes. Le programme d’ajustement structurel initié avec le Fonds monétaire International était supposé établir les conditions d’une croissance soutenable à long terme. Le secteur des hydrocarbures fournit 98 pour cent des recettes d’exportation et reste la principale source de devises nécessaires à l’importation de biens de consommation, l’achat d’équipement et de technologie destinés à accroître la capacité de production et à assurer une croissance du produit intérieur brut (PIB). La chute des prix du pétrole dans les années quatre vingt a forcé les autorités à engager des réformes, à revoir sa politique de gestion centralisée de l’économie, et à libérer l’initiative privée dans le cadre d’une économie de marché. Ce chapitre donne une présentation sommaire de l’économie algérienne à travers les différents plans lancés par les pouvoirs publics de 1962 à 1980, la politique de restructuration économique adoptée au début des années quatre-vingt. Les réformes économiques initiées à partir de 1989 et le Plan d’ajustement structurel qui marquent le début de la construction d’une économie de marché et de l’intégration à l’économie mondiale. Aujourd’hui, l’Accord d’association avec l’union européenne est entré en application et l’Algérie est engagé dans un processus d’adhésion à l’OMC.
Principales étapes de l’économie algérienne : 1962-1989.
La période 1963-1979 a été caractérisée par la priorité accordée d’une part à la construction de l’Etat2, et d’autre part à la mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie de développement économique et sociale fondée sur le renforcement du secteur public. Sur le plan économique, cela s’est traduit par l’étatisation des moyens de production et la création de sociétés nationales publiques. Le secteur public a été renforcé par des nationalisations dans les domaines industriels, financiers et miniers y compris les hydrocarbures, dernier secteur à être nationalisé en février 1971. Cette récupération des richesses nationales allait doter l’Etat des ressources devant lui permettre de mettre en oeuvre une stratégie de développement dans le cadre de plusieurs plans de développement. Le plan triennal (1967-1969) constitue un effort d’adaptation des structures socioéconomiques et administratives à un schéma centralisateur, collectiviste et autoritaire. Bien que n’étant qu’une nomenclature d’investissements publics, il véhicule une préférence de structures assises sur l’industrie de base, les activités liées aux hydrocarbures ainsi que l’agriculture et les mines. Le premier plan quadriennal (1970-1973) marque véritablement le départ de la planification de type socialiste. Les collectivités locales, les entreprises publiques et les ministères de tutelle conçoivent des projets d’investissement qu’ils sélectionnent à partir de critères fixés par le secrétaire d’Etat au plan. Finalement, les investissements qui ont des effets socio économiques maximums (sur la production, la valeur ajoutée, l’emploi,…..etc.) sont retenus et la rentabilité financière est soit écartée ou négligée. Le deuxième plan quadriennal (1974-1977) continue le plan précèdent mais il se distingue par le montant des investissements planifiés (stimulé par la hausse des prix d’exportation du pétrole de 1973) et par l’attention plus forte qu’il consacre aux branches non industrielles.
Durant cette période, le taux d’investissement brut est élevé. Dés 1970, il dépasse en moyenne 35% et atteint 46% en 1978-1979 avant d’amorcer un déclin. Les performances de l’investissement sont remarquables. L’industrie s’ accapare une part importante de l’investissement total: 52% en 1970-1973, 43,4% en 1974-1977 et 62% en 1978-1979. A l’intérieur du secteur secondaire, l’industrie de base reste dominante par ses investissements : 88,7% en 1967-1969, 86% en 1970-1973, 88% en 1974-1977 et 78% en 1978-1979. Ces données concernent les orientations de cinq branches (la sidérurgie, les hydrocarbures, les matériaux de construction, la construction mécanique et l’équipement électrique et électronique) qui accueillent le gros de l’investissement industriel public. Parallèlement à cette évolution du taux d’investissement, sa structure se modifie aux dépens du secteur industriel. Ce sont l’agriculture, l’hydraulique et surtout les infrastructures économiques qui bénéficient de la réorientation des ressources d’accumulation. Nous constatons que la politique de développement envisagée tendait vers la mise en place d’une base industrielle importante pour faire sortir le pays de l’état de sous-développement et pour rattraper le retard dans les délais les plus brefs, même au prix d’une austérité imposée aux populations.
Principales réformes depuis 1989
En réaction à cette crise de liquidités financières, les autorités ont appliqué diverses mesures de stabilisation macroéconomique et de réformes structurelles7. Le déficit budgétaire global a atteint un niveau record de 13,7% du PIB en 1988 car l’Etat n’a pas comprimé assez fortement ses dépenses pour compenser la baisse de ses recettes. En l’absence d’un marché financier, les déficits budgétaires étaient financés par des emprunts en devises qui venaient grossir la dette extérieure8. De 1989 à 1991, les autorités ont redoublé d’efforts sur le plan d’ajustement macroéconomique en s’engageant dans deux programmes appuyés par le FMI (1989 et 1991), et articulés autour d’une politique rigoureuse de gestion de la demande et d’une dépréciation sensible du dinar. D’importantes mesures ont été prises à la fin des années 80 et au début des années 90 en vue de décentraliser progressivement le processus décisionnel. Les réformes structurelles internes concernent essentiellement l’ensemble des régulations économiques apportées à l’économie nationale, notamment en termes de structures apportées par les décideurs de la gestion économique, afin de corriger le disfonctionnement économique pour l’emmener vers un état de performance meilleur et rentable. Ces ajustements ont touchés deux facettes de l’économie nationale : les entreprises et les instruments de régulation économique.
L’accord de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) Regroupant, outre l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, cet important accord signé en 1989 vise une intégration par la création d’une zone de libreéchange, d’une union douanière, d’un marché commun et d’une union économique. L’intégration économique de ces pays va engendrer la création d’économies d’échelles qui peuvent combler les marchés intérieur et de crée un marché plus grand et plus important et elles peuvent attirer les IDE19. Mais la constitution d’un marché unique maghrébin s’est heurtée à une situation politique défavorable qui depuis gèle le processus. Outre la prévalence du contentieux algéro-marocain sur le Sahara Occidental, d’autres facteurs expliquent cette paralysie: faiblesse des contacts entre opérateurs économiques, concurrence des économies maghrébines sur les marchés internationaux, déficiences des infrastructures de transport, absence d’union douanière20 et de monnaie unique régionale. Les coûts économiques et politiques de ce « non-Maghreb » sont considérables : inexploitation des avantages comparatifs, méfiance des investisseurs étrangers, réduction de la taille des marchés, asymétrie diplomatique et commerciale face à l’Europe, pouvoir de négociation marginalisé à l’échelle mondiale, manque à gagner de 2 % par an en matière de croissance du PIB. Or, à court terme, sans solution aux blocages politiques, l’intégration maghrébine semble peu réaliste. Pourtant, si l’Algérie, le Maroc et la Tunisie souhaitent se donner une chance de s’arrimer à la dynamique de la mondialisation, ils ne peuvent continuer à s’ignorer plus longtemps (les flux des échanges intra maghrébins ne dépassent pas 3 % des exportations du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie21, ce qui représente le plus bas taux du monde en matière d’échanges extérieurs par zone). Aucun de ces pays ne peut faire face à la concurrence (notamment asiatique où la
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : cadre macroéconomique de l’économie algérienne
Introduction
Section I : les réformes économiques en Algérie
1- Principales étapes de l’économie algérienne : 1962-1989
2.Principales réformes depuis 1989
3- stabilisation macroéconomique et réformes structurelles depuis 1994
Section 2 : l’Algérie face aux défis de la mondialisation
L’accord de l’Union du Maghreb Arabe (UMA)
le partenariat euro méditerranéen
Adhésion de l’Algérie à l’OMC
Section 3 : les réformes du commerce extérieur
1- commerce extérieur et les réformes entretenus
2- les nouvelles politiques commerciale de l’Algérie
Conclusion au chapitre 1
Chapitre 2 : Généralités sur les Modèles Macroéconomiques
Introduction
Section 1 : Généralités sur les modèles
Sous section 1: Modélisation macroéconomique
Sous Section 2 : Passage du modèle d’équilibre général au modèle de Leontief
2.1. L’équilibre des échanges
2.2. L’équilibre général de la production et des échanges
2.3. Forme réduite du système d’équilibre général
2.4. Conditions d’équilibre dans le modèle de Leontief
Section 2 : le modèle input output
Sous section 1 : Tableau des relations intersectorielles
Sous section 2 : le modèle d’analyse input output
Conclusion au deuxième chapitre
Chapitre 3 : Impact d’une variation des prix des intrants sur la production locale
Introduction
Section 1 : Présentation du SCEA et du TES
Sous section 1 : Présentation du SCEA
Sous section 2 : Présentation du tableau entrée sortie (TES
Section 2 : Impact d’une variation des prix des intrants sur la production locale
Sous Section 1: Evaluation de l’incidence sur les coûts de production
1.1 Impact d’une variation des prix des produits locaux.
1.2 Impact d’une variation des prix à l’importation
1.3 Impact d’une variation des salaires
Sous Section 2: Evaluation de l’incidence sur les prix à la consommation et le pouvoir d’achat
Conclusion au chapitre 3
Chapitre 4 : Estimation de la variation des prix des intrants importés sur la production locale
Introduction
Section 1 : Rappels de quelques travaux
Section 2 : Impact d’une variation des prix des intrants sur la production locale.
1- Les données utilisées
2 : Impact d’une variation des prix des intrants sur les prix à la production
2-1 l’impact d’une variation de 5% des prix des intrants locaux
2-2 l’impact d’une variation de 10% des prix des intrants locaux
2-3 l’impact d’une variation de 20% des prix des intrants locaux de la branche agriculture
2-4: Impact d’une variation de 5% des prix des intrants importés
2-5 l’impact d’une variation de 10% des prix des intrants importés
2-6 l’impact d’une variation de 20% des prix des intrants importés de la branche Agriculture
2-7: Impact d’une variation de 5% des prix des intrants en main d’oeuvre
2-8: Impact d’une variation de 10% des prix des intrants en main d’oeuvre
2-9: Impact d’une variation de 20% des prix des intrants en main d’oeuvre de la branche agriculture
3-l’effet simultané des variations sur les prix à la production
3-1-l’effet simultané d’une variation des prix de 5
3-2-l’effet simultané d’une variation des prix de 10
3-3-l’effet simultané d’une variation des prix de 20% des prix de la branche agriculture
4: Impact d’une variation des prix des intrants sur les prix à la consommation.
4-1-l’impact d’une variation des intrants locaux
4-2 l’impact d’une variation des intrants importés
4-3 l’impact d’une variation des coûts salariaux
Conclusion au chapitre quatre
CONCLUSION GENERALE …
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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