GENERALITES SUR LES MALADIES DES POISSONS

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Structure histologique

Aspect macroscopique

La branchie est un organe dโ€™aspect striรฉ dont la structure fonctionnelle est la lamelle branchiale. Les lamelles sont implantรฉes sur des formations horizontales, les filaments, renfermant des vaisseaux affรฉrents et effรฉrents ainsi quโ€™un axe cartilagineux. Les filaments eux-mรชmes sont insรฉrรฉs sur des piliers osseux entourant la cavitรฉ bucco-pharyngรฉe, les arcs branchiaux (BEAUMONT et al., 2000 ; EVANS et al, 2003 ; KINKELIN et al., 1985).
Cโ€™est la stratification des filaments accrochรฉs ร  leurs arcs qui forme une lame branchiale et donne ร  la branchie lโ€™aspect macroscopique striรฉ quโ€™on lui connaรฎt. Deux lames sont implantรฉes sur chaque arc et constituent une branchie (KINKELIN et al., 1985).

Aspect microscopique

Structure dโ€™une lamelle branchiale

Lโ€™observation au microscope dโ€™une lamelle branchiale montre que celle-ci est essentiellement composรฉe de deux feuillets รฉpithรฉliaux dont les faces internes sont jointes par une sรฉrie de cellules individuelles appelรฉes cellules pilastres qui assurent donc la rigiditรฉ de lโ€™ensemble (figure 4 et 5). Le sang circule entre les espaces autour des cellules pilastres et entre les deux couches รฉpithรฉliales des lamelles branchiales (EVANS et al, 2003 ; KINKELIN et al., 1985).

Epithรฉlium branchial

Lโ€™รฉpithรฉlium qui couvre les filaments et les lamelles constitue une barriรจre entre lโ€™environnement externe du poisson et les fluides extracellulaires, mais il joue รฉgalement un rรดle important dans les fonctions physiologiques de la branchie (EVANS et al, 2003).
Lโ€™รฉpithรฉlium branchial est composรฉ de plusieurs types cellulaires mais les principaux sont les cellules pavimenteuses (>90%) et les cellules riches en mitochondries (<10%), communรฉment appelรฉes chez les Tรฉlรฉostรฉens, cellules ร  chlorure (LAURENT et al, 1980).
ร– Cellules pavimenteuses
Mรชme si les cellules pavimenteuses couvrent la plus grande partie de la surface du filament branchial, elles ne jouent quโ€™un rรดle passif dans les fonctions physiologiques de la branchie chez la plupart des poissons. Ce sont des cellules fines, squameuses ou cuboรฏdales avec une grande surface apicale. Elles constituent le principal type cellulaire qui couvre les sites oรน se passent les รฉchanges gazeux, c’est-ร -dire les lamelles branchiales (LAURENT et al, 1980 ; SARDET et al, 1979).
La membrane apicale des cellules pavimenteuses est caractรฉrisรฉe par la prรฉsence des microvillositรฉs et /ou des microcrรชtes dont lโ€™arrangement varie en fonction des espรจces. Ces projections apicales augmentent considรฉrablement la surface fonctionnelle de lโ€™รฉpithรฉlium mais elles servent aussi ร  fixer le mucus ร  la surface de lโ€™รฉpithรฉlium (EVANS et al, 2003 ; LAURENT et al, 1980)(Figure 4 et 5).
ร– Cellules ร  chlorure
Les cellules ร  chlorure sont des cellules larges, de forme ovoรฏde dont le cytoplasme est riche en mitochondries. De plus, ce sont des cellules polarisรฉes car leurs membranes cellulaires apicales et basolatรฉrale ont des morphologies diffรฉrentes. Elles doivent leur nom ร  leur fonction sรฉcrรฉtoire du NaCl chez les tรฉlรฉostรฉens dโ€™eau de mer.
Lโ€™une des caractรฉristiques les plus frappantes des cellules ร  chlorure est la prรฉsence dโ€™un rรฉseau intriquรฉ formรฉ par dโ€™รฉnormes invaginations de la membrane basolatรฉrale. Ce labyrinthe tubulo-membraneux sโ€™รฉtend dans la grande partie du cytoplasme oรน il est fortement associรฉs aux mitochondries. Il constitue le site du transport actif par lโ€™enzyme Na+/K+-ATPase, impliquรฉ dans la sรฉcrรฉtion du NaCl par ces cellules (PHILPOTT, 1980).
La membrane apicale est concave et repose en dessous de la surface des cellules pavimenteuses voisines pour former un pรดle apical ou crypte commun ร  dโ€™autres cellules ร  chlorure (EVANS et al, 2003 ; FOSKETT et al., 1981 ; HOOTMAN et al., 1980).
Contrairement aux cellules pavimenteuses, les cellules ร  chlorure occupent la plus petite fraction de lโ€™รฉpithรฉlium branchial, mais elles sont considรฉrรฉes comme le site principal des processus physiologiques actifs dans les branchies. Alors que les cellules pavimenteuses se trouvent dans toutes les rรฉgions des filaments branchiaux, les cellules ร  chlorure sont le plus souvent rencontrรฉes sur le bord affรฉrent des filaments mais aussi au niveau des rรฉgions interlamellaires. Aussi, les cellules ร  chlorure ne sont pas toujours prรฉsentes dans lโ€™รฉpithรฉlium branchial, mais certaines conditions de lโ€™environnement sont liรฉes ร  la prรฉsence de ces cellules dans certaines espรจces (EVANS et al, 2003 ; VARSAMOS et al, 2002).
(figure 4 et 5).

Les causes des maladies des poissons

Les causes dโ€™ordre physique

Dโ€™abord constituรฉes par les propriรฉtรฉs physiques de lโ€™eau (tempรฉrature, teneur en matiรจres en suspension ou MES), elles comprennent ensuite les rayonnements et tous les traumatismes rรฉsultant du comportement des animaux ou des pratiques piscicoles. Un exemple dโ€™interaction de ces facteurs รฉtiologiques est donnรฉ dโ€™emblรฉe par la tempรฉrature qui, en dehors de tout effet lรฉtal direct, intervient sur de nombreux facteurs impliquรฉs dans la santรฉ des poissons. En effet, comme il sโ€™agit dโ€™animaux ร  tempรฉrature variable, toute la physiologie de lโ€™espรจce donnรฉe se trouvera influencรฉe par la tempรฉrature de lโ€™eau et, partant, sa rรฉceptivitรฉ vis-ร -vis des agents infectieux pourra รชtre diffรฉrente. La tempรฉrature conditionnera en mรชme temps la teneur en oxygรจne dissous dont un certain niveau est indispensable au maintient de la santรฉ du poisson, et se rรฉpercutera sur toutes ses fonctions. Dโ€™un cรดtรฉ encore, la tempรฉrature fera varier la toxicitรฉ de nombreux polluants, soit en modulant leur transformation en leur forme toxique, soit en facilitant leur absorption branchiale par รฉlรฉvation du rythme respiratoire (DU et al., 2008 ; KINKELIN et al., 1985).

Les causes dโ€™ordre chimique

Ce sont tout dโ€™abord les propriรฉtรฉs et la composition de lโ€™eau (pH, alcalinitรฉ, teneur en gaz dissous, en matiรจres azotรฉes, en toxines sรฉcrรฉtรฉes par les algues ou en polluants divers tels que les chlorures, sulfates, mercure, acides, pesticides, chlorophรฉnols, dรฉtergents, hydrocarbures, etc.) Un exemple important dโ€™interaction de causes dโ€™ordre chimique et physique est celui de la toxicitรฉ de lโ€™ammoniac modulรฉe ร  la fois par le pH, la tempรฉrature, la salinitรฉ et la teneur en oxygรจne de lโ€™eau pour une espรจce de Poisson donnรฉe, dans un รฉtat physiologique donnรฉ. Le deuxiรจme groupe de facteurs dโ€™ordre chimique est constituรฉ par lโ€™alimentation sous ses aspects qualitatif et quantitatif (KINKELIN et al., 1985).

Les causes dโ€™ordre biologique

Les virus, bactรฉries et parasites (ou bioagresseurs) reprรฉsentent les causes biologiques des maladies. Nombre de ces bioagresseurs voient leur propre physiologie conditionnรฉe par les facteurs physico-chimiques de lโ€™environnement (KINKELIN et al., 1985).

Les viroses

Malgrรฉ le nombre important dโ€™espรจces de poissons, il nโ€™y a que moins de 45 virus qui ont รฉtรฉ isolรฉs ou observรฉs. Cela est dรป au fait que ce nโ€™est quโ€™en รฉlevage (intensif surtout) que les conditions de contagion se trouvent rรฉunies pour rรฉvรฉler lโ€™existence de virus ; peu dโ€™espรจces de poissons faisant partie dโ€™un รฉlevage, le nombre de virus connus ne sโ€™est accru que lentement.
Les viroses majeures en aquaculture sont les herpรจsviroses des Salmonidae, les rhabdoviroses (la Septicรฉmie hรฉmorragique virale ou SVH, la nรฉcrose hรฉmatopoรฏรฉtique infectieuse ou NHI, la virรฉmie printaniรจre de la carpe ou VPC), la nรฉcrose pancrรฉatique infectieuse (NPI) et la branchio-nรฉphrite de lโ€™anguille (KINKELIN et al., 1985 ; MEYER, 1991).

Les bactรฉrioses

Les bactรฉries pathogรจnes causent plus de maladies des poissons que toutes les autres causes rรฉunies. Sur le plan lรฉsionnel, on rencontre plus souvent les septicรฉmies ร  dominante nรฉcro-hรฉmorragique (vibriose, furonculose, yersiniose), les infections locales (cutanรฉes surtout) ร  dominante nรฉcro-hรฉmorragique, les infections gรฉnรฉrales ร  manifestations noduleuses et hypertrophiantes ainsi que les infections localisรฉes ร  manifestations hypertrophiantes et hyperplasiques. Les bactรฉries en causes sont surtout les bacilles Gram nรฉgatif (KINKELIN et al., 1985 ; MEYER, 1991).

Les mycoses

La prolifรฉration des champignons ร  la surface des ล“ufs et des larves des Poissons peut causer des mortalitรฉs considรฉrables. Ils apparaissent le plus souvent comme envahisseurs secondaires dans les plaies et les lรฉsions causรฉes par les bactรฉries pathogรจnes ou les parasites. Certains champignons sont nรฉanmoins, des agents pathogรจnes primaires et peuvent รชtre ร  lโ€™origine des mortalitรฉs importantes (MEYER, 1991).

Les parasitoses

Le parasitisme est frรฉquent, sinon constant, chez les poissons, mais les maladies parasitaires ne sโ€™extรฉriorisent que lorsque les conditions de lโ€™environnement permettent la prolifรฉration du parasite. De ce fait, les parasitoses cliniques sont rares ร  lโ€™รฉtat naturel, mais beaucoup plus rรฉpandues en รฉlevage dans la mesure oรน lโ€™habitat favorise la transmission des parasites monoxรจnes et/ou la persistance des porteurs ou des hรดtes intermรฉdiaires.
Les protozoaires reprรฉsentent lโ€™un des groupes de parasites pathogรจnes qui affectent la santรฉ des poissons. Un certain nombre de protozoaires parasites, sont connus pour รชtre des agents causals des maladies sรฉvรจres des poissons. Cโ€™est le cas par exemple, des flagellรฉes du genre Piscionodinium, pathogรจnes des poissons dโ€™eau douce ou encore du genre Amyloodinium, pathogรจnes des poissons marins. Les autres parasites des poissons appartiennent aux groupes des Myxozoaires (Myxozoa), des helminthes et des crustacรฉs (SCHOLZ, 1999).
Dans les รฉcloseries et les รฉlevages intensifs dโ€™eau douce, ce sont les microparasites ร  tropisme cutanรฉ qui sont les plus dangereux. En mer, les Poissons sont principalement sous la menace des crustacรฉs parasites. Dans les รฉtangs dโ€™eau douce, ce sont encore les crustacรฉs, avec le renfort des sangsues, qui constituent le plus grand danger parasitaire (KINKELIN et al., 1985)
Ces deux premiers chapitres nous ont permis de comprendre la biologie et les maladies des poissons en gรฉnรฉral. En effet, la constitution du poisson y a รฉtรฉ dรฉcrite de mรชme que les causes susceptibles de rendre les poissons malades. Le troisiรจme chapitre de la premiรจre partie que nous aborderons, traitera dโ€™une pathologie particuliรจre, lโ€™รฉpithรฉliocytose, qui affecte lโ€™appareil respiratoire des poissons cโ€™est-ร -dire les branchies.

Lโ€™EPITHELIOCYTOSE CHEZ LES POISSONS

Lโ€™รฉpithรฉliocytose est une maladie dโ€™origine infectieuse commune ร  plusieurs espรจces de poissons due ร  des organismes apparentรฉs aux chlamydies.
Cโ€™est une infection intracellulaire ร  bactรฉries Gram nรฉgatifs, qui affecte ร  la fois les branchies et la peau.
Elle se caractรฉrise par des lรฉsions dโ€™hypertrophie des cellules hรดtes (cellules รฉpithรฉliales principalement) et la formation de kystes sphรฉriques au niveau des lamelles branchiales et de lโ€™รฉpiderme.
Le terme รฉpithรฉliocytose provient donc de lโ€™aspect histologique des lรฉsions รฉpithรฉliales secondaires ร  lโ€™infection.

Historique

Lโ€™รฉpithรฉliocytose a รฉtรฉ dรฉcrite pour la premiรจre fois chez la carpe commune, Cyprinus carpio L., comme รฉtant la mucophilose (PLEHN, 1920).
Elle a รฉtรฉ dรฉcouverte par la suite chez dโ€™autres espรจces de poissons et bien identifiรฉe comme une maladie due ร  un agent bactรฉrien apparentรฉ aux chlamydies (HOFFMAN et al 1969).

Importance

Lโ€™รฉpithรฉliocytose est une maladie ayant une double importance aussi bien mรฉdicale quโ€™รฉconomique. Elle a รฉtรฉ dรฉcrite chez divers tรฉlรฉostรฉens (PAPERNA, et al, 1980 ; WOLF, 1988; TURNBULL, 1993; FRYER et al 1994).
Elle a รฉtรฉ associรฉe ร  des morbiditรฉs et des mortalitรฉs dans les รฉlevages de poisson. Cependant, le lien direct entre l’รฉpithรฉliocytose et ces mortalitรฉs nโ€™est pas encore รฉtabli par manque de modรจle dโ€™expรฉrimental de la maladie. En effet, il nโ€™existe pas ร  ce jour de mรฉthode de culture de lโ€™agent causal.
Les mortalitรฉs associรฉes ร  lโ€™รฉpithรฉliocytose ont รฉtรฉ signalรฉes seulement chez les poissons en รฉlevage ร  des taux allant de 4 ร  100%. De plus, la plupart des mortalitรฉs sont observรฉes aux toutes premiรจres รฉtapes de la vie des poissons ร  lโ€™exception de quelques espรจces (Tableau I).

Etiologie de lโ€™รฉpithรฉliocytose

Classification des agents pathogรจnes

Les agents pathogรจnes responsables de lโ€™รฉpithรฉliocytose sont des bactรฉries Gram nรฉgatifs, qui sur la base de leur ultrastructure ont รฉtรฉ classรฉs dans la famille des Chlamydiaceae (PAPERNA et al. 1981; GROFF et al. 1996; SZAKOLCZAI et al. 1999) ou des Rickettsiaceae (ZACHARY et al. 1977; MIYAZAKI et al. (1986). Enfin, NYLUND et al. (1998) pensent que lโ€™agent causal de lโ€™รฉpithรฉliocytose pourrait รชtre aussi bien des Chalmydies comme des Rickestties.

Cycle de dรฉveloppement des agents pathogรจnes

Selon WARD (1998), lโ€™agent causal de lโ€™รฉpithรฉliocytose prรฉsente un cycle de dรฉveloppement similaire ร  celui des Chlamydies.
Quant ร  CRESPO et al. (1999), ils suggรจrent lโ€™hypothรจse selon laquelle lโ€™รฉpithรฉliocytose est soit causรฉe par les Chlamydies ou les Rickesttsies, soit quโ€™elle est causรฉe par un agent pathogรจne qui utilise deux cycles de dรฉveloppement de maniรจre commutative: le cycle I ou cycle de dรฉveloppement typique des Chlamydies et un cycle II.
Le cycle de dรฉveloppement typique des Chlamydies (cycle I) comprend un corps รฉlรฉmentaire infectieux (EB), un corps rรฉticulรฉ (RB) et un corps intermรฉdiaire (IB) (Figure 6a et 6a’).
Les Chlamydies pรฉnรจtrent dans la cellule par phagocytose sous forme de corps รฉlรฉmentaires infectieux (CE, EB) de 0,2 ยตm et sont englobรฉs dans une vacuole dans laquelle ils se transforment en corps intermรฉdiaires (CI, IB) puis en corps rรฉticulรฉs (CR, RB) (0,8 ร  1 ยตm). Ils se multiplient par division binaire; la vacuole augmente de taille et devient une grande inclusion basophile. Aprรจs 4 ร  5 divisions, les corps rรฉticulรฉs subissent une maturation en corps intermรฉdiaires puis en nouveaux corps รฉlรฉmentaires. L’inclusion finit, aprรจs un dรฉlai de 48 ร  72 heures, par รฉclater en lysant la cellule hรดte et en libรฉrant des corps รฉlรฉmentaires qui parasitent de nouvelles cellules. Les corps รฉlรฉmentaires sont la forme virulente mais leur pouvoir infectieux diminue sitรดt entrรฉe dans la cellule et devient nul pour les corps rรฉticulรฉs.
Dans certaines espรจces de poissons, il a รฉtรฉ dรฉcrit un autre cycle de dรฉveloppement de lโ€™agent causal de lโ€™รฉpithรฉliocytose appelรฉ cycle II, dans lequel, lโ€™infection est initiรฉe par la pรฉnรฉtration de grandes cellules primaires (PLC) qui se transforment en grandes cellules intermรฉdiaires non vacuolisรฉes (ILC) puis en petites cellules vacuolisรฉes (SC) (Figure 6b, CRESPO et al., 1999).
La commutation entre les deux cycles de dรฉveloppement de lโ€™agent causal de lโ€™รฉpithรฉliocytose serait influencรฉe par lโ€™รขge, le stress, les conditions du milieu (CRESPO et al., 1999) et par le type de cellule infectรฉe ( PAPERNA et ALVES DE MATOS, 1984).
CRESPO et al., (1999) ont rapportรฉ que les cellules caractรฉristiques les deux cycles de dรฉveloppement peuvent se retrouver dans la mรชme espรจce de poisson ce qui suggรจre que le cycle de dรฉveloppement nโ€™est pas spรฉcifique ร  lโ€™espรจce hรดte ou de la bactรฉrie pathogรจne.

Identification des agents pathogรจnes

Malgrรฉ les nombreuses tentatives, jusquโ€™a ce jour, lโ€™agent pathogรจne de lโ€™รฉpithรฉliocytose nโ€™a pu รชtre cultivรฉ in vitro. Cependant, rรฉcemment de grands progrรจs dans le cadre de lโ€™identification de lโ€™agent causal de lโ€™รฉpithรฉliocytose dans certaines espรจces de poissons ont รฉtรฉ rรฉalisรฉs. Cโ€™est ainsi que la prรฉsence dโ€™antigรจne de Chlamydia ร  รฉtรฉ mis en รฉvidence dans les inclusions cytoplasmiques de lโ€™esturgeon blanc (Acipenser transmontanus, Richardson) par la technique immunohistochimique grรขce ร  un anticorps spรฉcifique des Chlamydies de (GROFF et al., 1996). Malheureusement, les anticorps anti-Chlamydies ne rรฉagissent pas chez la plupart des espรจces de poissons atteints dโ€™รฉpithรฉliocytose (NOWAK et LaPATRA, 2006).
Le tableau II montre lโ€™existence dโ€™une grande variation du point de vue taxonomique entre les agents pathogรจnes responsables de lโ€™รฉpithรฉliocytose. De plus, les infections dans une mรชme espรจce de poissons peuvent donner des rรฉsultats diffรฉrents. Par exemple, lโ€™รฉpithรฉliocytose chez la truite arc-en-ciel provenant de lโ€™Idaho rรฉagit positivement alors quelle est nรฉgative avec le poisson de la mรชme espรจce provenant de Washington et du Montana.
Tout cela confirme toute la difficultรฉ de lโ€™identification de lโ€™agent pathogรจne dans les diffรฉrentes espรจces de poissons.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : GENERALITES SUR LA BIOLOGIE DES POISSONS
I.1. Biologie du Poisson
I.1.1. Classification
I.1.2. Caractรจres gรฉnรฉraux des Poissons
I.1.2.1. Tรฉguments
I.1.2.1.1. Epiderme
I.1.2.1.2. Derme
I.1.2.1.3. Phanรจres
I.1.2.1.4. Glandes cutanรฉes
I.1.2.1.5. Ecailles
I.1.2.2. Squelette
I.1.2.2.1. Squelette cรฉphalique ou crรขnien
I.1.2.2.2. Squelette axial
I.1.2.2.3. Squelette appendiculaire (membres)
I.1.2.3. Systรจme nerveux et organes sensoriels
I.1.2.3.1. Systรจme nerveux
I.1.2.3.2. Organes sensoriels
I.1.2.4. Appareil uro-gรฉnital
I.1.2.4.1. Appareil urinaire
I.1.2.4.2. Appareil gรฉnital
I.1.2.5. Appareil digestif et Vessie natatoire
I.1.2.5.1. Appareil digestif
I.1.2.5.2. Vessie natatoire
I.1.2.6. Appareil circulatoire
I.1.2.7. Appareil respiratoire
I.1.2.7.1 Aspect normal des branchies
Chapitre II : GENERALITES SUR LES MALADIES DES POISSONS
II.1. Les causes des maladies des Poissons
II.1.1.Les causes dโ€™ordre physique
II.1.2. Les causes dโ€™ordre chimique
II.1.3. Les causes dโ€™ordre biologique
II.1.3.1. Les viroses
II.1.3.2. Les bactรฉrioses
II.1.3.3. Les mycoses
II.1.3.4. Les parasitoses
Chapitre III : Lโ€™EPITHELIOCYTOSE CHEZ LES POISSONS
III.1. Introduction
III.1.1. Dรฉfinition
III.1.2. Historique
III.1.3. Importance
III.2. Etiologie de lโ€™รฉpithรฉliocytose
III.2.1. Classification des agents pathogรจnes
III.2.2. Cycle de dรฉveloppement des agents pathogรจnes
III.3. Epidรฉmiologie de lโ€™รฉpithรฉliocytose
III.3.1. Rรฉpartition gรฉographique et espรจces affectรฉes
III.3.2. Rรฉceptivitรฉ et sensibilitรฉ des espรจces hรดtes
III.3.2.1. Facteurs intrinsรจques
III.3.2.1.1. Espรจces
III.3.2.1.2. Age
III.3.2.2. Facteurs extrinsรจques
III.3.2.2.1. Fortes densitรฉs dโ€™รฉlevage et prรฉsence de nutriment
III.3.2.2.2. La saison et la tempรฉrature
III.3.3. Mode de transmission
II.4. Etudes cliniques
II.4.1 Symptรดmes
III.4.2. Lรฉsions
III.4.2.1. Lรฉsions macroscopiques
III.4.2.2. Lรฉsions microscopiques
III.5. Diagnostic
III.6. Traitement
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : MATERIEL ET METHODES
I.1 Lieux dโ€™รฉtude
I.1.1 Village de Badoudou (Sรฉnรฉgal)
I.1.2 La Station Expรฉrimentale dโ€™Aquaculture de Layo de Dabou
I.1.3 Station piscicole de Azaguiรฉ
I.2 Matรฉriel
I.2.1 Matรฉriel animal
I.2.2. Matรฉriel technique
I.2.2.1. Matรฉriel de prรฉlรจvement et de transport
I.2.2.2. Matรฉriel de mesure et de pesรฉe
I.2.2.3. Matรฉriel dโ€™extraction des branchies
I.2.2.4. Produits pour la confection des coupes histologiques
I.2.2.5. Matรฉriel pour la confection des coupes
I.3. Mรฉthodes
I.3.1. Mensurations et pesรฉes
I.3.2. Extraction et conservation des branchies
II.3.3. Rรฉalisation des coupes histologiques.
I.3.4 Colorations et rรฉactions histologique
I.3.4.1. Coloration ร  lโ€™Hรฉmalun – Eosine (HE)
I.3.4.2. Rรฉaction immunohistochimique
I.4. Montage des lamelles
I.5. Observation des lames
I.6. Etude histomorphomรฉtrique
Chapitre II : RESULTATS
II.1. Mensurations
II.2. Rรฉsultats
II.2.1. Lรฉsions macroscopiques
II.2.2. Lรฉsions microscopiques
II.2.2.1. Poissons dโ€™รฉlevage
II.2.2.2. Poissons de lโ€™estuaire du Sine โ€“ Saloum
II.2.2.2.1. Description des lรฉsions
II.2.2.2.2. Nombre de poissons atteints
Chapitre III : DISCUSSION
III.1 Conduite de lโ€™รฉtude expรฉrimentale
III. 2 Analyse des rรฉsultats
III.2.1 Mensurations et poids
III.2.2 Lรฉsions histologiques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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