Généralités sur les laboratoires d’analyse de biologie médicale (LABM)

Selon la Norme ISO 15189 (2007), un laboratoire d’analyse de biologie médicale (LABM) est un laboratoire destiné à réaliser des analyses biologiques : biochimiques, immunologiques, microbiologiques , hématologiques ou d’autres analyses de substances d’origine humaine pour apporter des informations utiles au diagnostic, à la prévention, au traitement des maladies ou à l’évaluation de l’état de santé d’êtres humains, et lequel peut proposer un service de conseil couvrant tous les aspects des analyses de laboratoire, y compris l’interprétation des résultats et des conseils sur d’autres analyses appropriées. Les principales activités du laboratoire sont incluses dans le processus de réalisation. Celui-ci décrit le préanalytique (phase précèdant l’examen de l’échantillon), l’Analytique (réalisation propre de l’analyse de l’échantillon) et le Post-analytique (interprétation du résultat par le biologiste et le rendu de résultats auprès des cliniciens et des patients).

Au sénégal, jusqu’ à une date récente , les LABM étaient régis par un arrété pris par le Gouverneur de l’AOF datant de 1954. Compte tenu de l’obsolescence de ce texte, une loi votée en 2009 [18] est venue fixer les conditions d’ouverture, d’exploitation et de contrôle des LABM. La même loi a institué une commission de biologie médicale qui donne son avis entre autres sur les conditions d’ouverture et d’exploitation des LABM et sur les conditions d’enregistrement des réactifs de laboratoire [17]. Le sous système sénégalais de laboratoires comprend des laboratoires de différents types dont la contribution dans la chaine de soins et dans la viabilité économique des stuctures sanitaires n’est plus à démontrer, même si divers travaux ont montré de nombreuses difficultés rencontrées par les laboratoires d’analyse de biologie médicale(LABM) pour répondre aux besoins des populations dans les structures sanitaires publiques .

Le Sénégal : Géographie, Démographie ,Economie

Géographie

Pays soudano-sahélien situé à l’extrème ouest, le Sénégal est limité au nord par la République de Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée Bissau et la Guinée, et à l’ouest, par l’océan atlantique. Il est traversé par la Gambie qui est une enclave de terre située entre les régions de Kaolack et Ziguinchor, sur le cours inférieur du fleuve du même nom . D’une superficie de 196 722 km carré, le Sénégal posséde une grande ouverture sur l’océan atlantique avec ses 700 km de côtes. C’est un pays plat, l’altitude dépassant rarement 100 m et le point culminant, le mont Assiriki situé au sud-est du pays a une hauteur de 381m . Au plan hydrographique, le pays est traversé d’est en ouest par quatre fleuves : le Sénégal, la Gambie, la Casamance, le Sine-Saloum et leurs affluents. Ce réseau est complété par quelques cours d’eau temporaires et une contribution significative du lac de Guiers au nord du pays[25].

Démographie
La population du Senegal recensée en 2013 est de 13 508 715 habitants dont 6 735 421 hommes et 6 773 294 femmes . La densité moyenne est de 65 habitants par km carré[25].

Economie
L’éducation et la santé occupent plus de 50% du budget de fonctionnement de l’état . La part du budget alloué à la santé est de 10% et devrait atteindre 15% (Engagement des chefs d’états africains à Abuja en 2000) C’est une économie vulnérable aux chocs exogénes que sont :
– Le déficit pluviométrique .
– La hausse du prix du pétrole et des produits alimentaires.

Le Sénégal s’est engagé dans un nouvel model de développement qui met l’accent sur la création de richesses et d’emplois .

Organisation du système de santé

Le systéme de santé au Sénégal est composé du secteur publique et du secteur privé qui inclut des entités à but lucratif et des entités à but non lucratif. Au Sénégal,le sytème de santé a une organisation pyramidale découpée en trois niveaux[24,25] :
– un niveau central
Il comprend le cabinet du ministre, les directions et services rattachés, également les centres hospitaliers nationaux.
– un niveau régional
Il est découpé en régions administratives auxquelles correspondent des régions médicales.Chaque région médicale est gérée par un médecin de santé publique qui anime une équipe cadre, composée de l’ensemble des chefs de services rattachés à la région médicale. Le niveau régional comprend les hôpitaux régionaux et hôpitaux départementaux.
– Un niveau périphérique
Il se découpe en districts sanitaires : chaque district, géré par un médecin chef, comprend au moins un centre de santé et un réseau de postes de santé urbains ou ruraux. Les postes de santé sont implantés dans des communes, des chefs-lieux de communauté ou villages relativement peuplés. Ils fonctionnent en utilisant les infrastructures communautaires de village, telles que les cases de santé ou les maternités rurales qui ont été créés par les populations qui en assurent la gestion par le biais d’agents de santé communautaire(ASC) ou des matrones désignées. Les établissements publiques de niveau 1 sont constitués par des centres de santé de référence de certains districts.

Les infrastructures sanitaires

En 2014, le Sénégal compte un total de 3084 structures de santé dont 86 hopitaux;242 centres de santé y compris les centres médicaux de garnison ; 1250 postes de santé y compris les infirmeries des maisons d’arret et de correction et 1506 cases de santé . Cependant, en termes de couvertures en infrastructures sanitaires, le Sénégal n’a pas encore atteint les normes préconisées par l’OMS[25 ]. L’offre de services et systèmes de référence, épouse l’architecture de la pyramide sanitaire : l’hôpital au sommet, puis le centre de santé au niveau intermédiaire et les postes de santé au niveau périphérique. Ce dispositif est complété par l’offre du secteur privé. Au niveau communautaire : initiatives matérialisées par le développement de cases de santé.Il faut également noter la part non négligeable de la médecine traditionnelle.

Le personnel sanitaire 

En 2012, le personnel de santé du pays est estimé à 14463 agents tous statuts et toutes catégories confondues. Ce nombre cache cependant de fortes disparités régionales[26]. A titre illustratif chez les médecins, la région de dakar, à elle seule regroupe 71% des effectifs contre 11% pour la région de Thiés, qui occupe la seconde place loin derrière. Les 12 autres régions se partagent les 29% restant. Les régions de Fatick, Kaffrine, Kédougou et Sédiou se partagent seulement 2,6% du personnel médical. Les techniciens supérieurs en santé, les infirmiers, les sage femmes constituent le personnel paramédical :43,5% de ce personnel est concentré dans la seule région de Dakar contre seulement 12,6% dans celle de Thiés. Les régions de Fatick, Kaffrine, Kédougou et Sédiou en comptent seulement 7,4%. Ceci s’explique par le poids des CHU et des EPS de Dakar qui sont pour l’essentiel de niveau 3. En effet,dans ces structures, le plateau technique est plus relevé que dans les autres formations sanitaires[26] . Depuis 10 ans, des efforts importants ont été entrepris dans le secteur de la santé afin de créer de nouveaux établissements et de former des agents. Les écarts restent cependant encore importants par rapport aux normes préconisées par l’OMS. En effet en 2012, les données sont les suivantes[26].

La politique sanitaire

Le développement économique d’un pays passe par la santé de sa population.La santé est un droit fondamental de tout être humain et un objectif social pour le monde. Elle est essentielle à la satisfaction des besoins élémentaires de l’homme et détermine la qualité de la vie ; elle doit être accessible à tous. La politique sanitaire sénégalaise trouve son fondement dans la constitution sénégalaise et demeure dans la dynamique de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.(OMD) et de la réalisation des objectifs prioritaires du 2ème Plan National du Développement Sanitaire (PNDS-II 2009 /2018). S’agissant du financement de la santé, la part du budget de l’état allouée au secteur de la santé s’est traduite par une augmentation constante du budget du ministère de la santé . Ce budget représente aujourd’hui 10,4% de celui du fonctionnement de l’état[26] :pour exécuter la mission qui lui est assignée, le ministère de la santé et de l’action sociale(MSAS) allie l’organisation pyramidale classique du système de soins connu dans les pays africains à une gamme assez large de services sociaux d’une part et à des réformes de structures d’autres parts. Ainsi trois niveaux de référence ont été créés dans le cadre de la réforme hospitalière (comme indiquée dans la Pyramide sanitaire P.5) . En outre, le gouvernement du Sénégal prend actuellement des mesures importantes pour accroitre l’accés aux soins de santé par le biais d’un programme national de couverture maladie universelle ( CMU) . La CMU a pour objectif de garantir l’accés aux soins à des sénégalais quelque soit leur condition sociale en créant les conditions nécessaires permettant à tous de bénéficier des soins préventifs ou curatifs de qualité. Elle s’articule autour de régimes mutualistes et de système de gratuité[19].

Objectifs de la politique sanitaire
L’amélioration de l’état sanitaire des populations et la promotion de leur bienêtre constituent les principaux objectifs de la politique de santé . La politique de santé et d’action sociale qui s’intègre dans la politique globale de développement vise la santé pour tous et le bien-être de toutes les catégories de la population.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE I :GÉNÉRALITÉS SUR LE SÉNÉGAL ET SON SYSTÈME DE SANTÉ
I-Le Sénégal : Géographie, Démographie ,Economie
I-1 Géographie
I-2 Démographie
I-3 Economie
II- Organisation du système de santé
II-1-Les infrastructures sanitaires
II-2 Le personnel sanitaire
II-3- La politique sanitaire
III.Rappel sur la réforme hospitalière
III.1 Historique
III -2 But de la réforme hospitalière
CHAPITRE II : GÉNÉRALITÉS SUR LES LABORATOIRES D’ANALYSE DE BIOLOGIE MÉDICALE (LABM)
I.Historique
II.Réglementation
II-1 Les conditions d’ouverture et d’exploitation des laboratoires d’analyse de biologie médicale
II.1.1 Pièces à fournir pour l’ouverture d’un LABM
II.1.2 Piéces à fournir pour l’enregistrement de la déclaration d’exploitation d’un LABM
II-2 Le personnel, les locaux, le materiel
II-2-1 Le personnel
II-2-2 Les locaux
II 2-3 Le matériel
II- 3 La publicite des activités du laboratoire et contrôle de la qualité des analyses
II-3-1 Publicité des activités du laboratoire
II -3- 2 Contrôle de la qualité des analyses
II-4 Les dispositions pénales
II-5 Dispositions applicables aux biologistes gérants et leurs adjoints
III- Remplacement des biologistes gérants et leurs adjoints
IV -Mission des laboratoires d’analyse de biologie médicale
IV-1-Diagnostic des maladies humaines
IV-2- Surveillance de l’efficacité d’un traitement
IV-3-Activités de recherche
V- Etat des lieux des laboratoires d’analyse au Sénégal
V-1- Organisation et répartition des laboratoires au Sénégal
V.2- Situation des ressources humaines
V-3- Situation de l’offre de formation initiale au Sénégal
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU LABORATOIRE D’ANALYSE DE BIOLOGIE MEDICALE DU CENTRE DE SANTE GASPARD KAMARA(CSGK) de Dakar
CHAPITRE I : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU LABORATOIRE
I- Matériel et Méthode
II- Cadre d’étude
II-1 Situation géographique du CSGK
II-2 Historique du CSGK
II-3 Statut du CSGK
II-3-1 Définition du District
II-3-2 Caractéristiques du district centre
II-4 Mission du CSGK
II-5 Cartographie des différents services et organigramme
II-5-1 Cartographie des différents services
II-5-2 Organigramme
III- Le laboratoire du CSGK
III-1 Les locaux
III-2 L’ équipement
III – 3 Le personnel
III-4 Ressources financières
III-5 Commande, Approvisionnement,Gestion du stock
III-6 Fonctionnement du laboratoire
III-6-1 Les horaires
III-6-2 Déroulement des activités
III-6-2-1 La phase pré analytique
III-6-2-2 La phase analytique
III-6-2-3 La phase post analytique
IV- Les différents paramètres effectués au laboratoire
V -La Qualité au laboratoire
CHAPITRE II : BILAN DE L’ ACTIVITE GLOBALE
I-Bilan des patients et prélèvements
II – Profil des patients
II-1 L’âge
II-2 Le sexe
II-3 La provenance
III- Nombre d’analyses effectuées du 01 janvier au 31 décembre
III-1 Les examens biochimiques
III.1.1 Le métabolisme glucidique
III-1-2 Le métabolisme rénal
III.1.3 Le métabolisme hépatique
III-1-4 Le métabolisme ionique
III-1-5 Le métabolisme lipidique
III-2 Les examens hématologiques
III-3 Les examens séroimmunologiques
CHAPITRE III- BILAN ECONOMIQUE DE 2015
I-Coût des analyses en 2015
II-Evolution des recettes réalisées en espèces et par lettres de garanties
CHAPITRE IV- LES BULLETINS D’ANALYSE
I -Définition du bulletin d’analyses
II -Fonction du bulletin d’analyses
III- Intérêt du bulletin d’analyses
IV-Régles de rédaction du bulletin d’analyses
IV-1- Caractéristiques du bulletin d’analyses
IV-2-Eléments de régularité technique
IV-3-Informations complémentaires
CHAPITRE V-OBSERVATIONS, DISCUSSIONS, RECOMMANDATIONS
I-Observations
I-1-Les locaux
I-2 – Le Matériel
I-3 – Le personnel
I-4 -Le Rendu des résultats
I-5-Les bulletins d’analyse
I-6-Avis des prescripteurs
I-7-Avis des patients
II-Discussion
II-1 Les points faibles du laboratoire
II-2-Points forts du laboratoire
III-Recommandations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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