GENERALITES SUR LES FIENTES DE VOLAILLES AU SENEGAL

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Intérêt en alimentation humaine

Dans de nombreux pays de l’hémisphère sud, principalement en Amérique Centrale et du Sud, en Afrique, en Inde et en Asie du Sud-Est, le maïs est une culture vivrière, destinée à l’alimentation humaine (www.gnis-pedagogie.org).
D’abord cultivé dans les jardins, il a conquis sa place dans les champs, souvent associé au haricot et à la courge ; il est devenu peu à peu l’aliment de base du paysan qui le cultive (BASSALER, 2000).
Le maïs présente de nombreux avantages diététiques grâce à sa richesse en vitamines B et sa faible teneur en lipide. Il est également intéressant pour les personnes intolérantes au gluten car il n’en contient pas (www.gnis-pedagogie.org); il a aussi un apport énergétique de 97 Kcal pour 100g (http://www.agpm.com/pageLibre0001086b.php).
En industrie, le maïs transformé entre dans la constitution de très nombreux produits alimentaires ; c’est le cas de l’amidonnerie qui est le processus industriel visant à extraire l’amidon de produits végétaux, dont les grains de maïs. L’amidon ainsi collecté peut être utilisé directement tel quel, ou alors modifié par des procédés physiques, chimiques ou biochimiques. Plus de 400 produits alimentaires nécessitent de l’amidon de maïs, utilisé comme liant, épaississant, gélifiant, édulcorant, anti cristallisant, humectant, colorant ou acidifiant. Ces produits alimentaires peuvent être très différents : soupes, potages, sauces, charcuteries, entremets, crèmes glacées, desserts, confiseries, chocolats… L’amidon a été aussi le produit de base de la glucoserie : les sucres issus du maïs sont utilisés dans de nombreuses industries agroalimentaires : boissons, boulangerie, biscuiterie, conserverie, confiserie, confiturerie, produits laitiers… (www.gnis-pedagogie.org).
Des 22 pays au monde où le maïs compose le pourcentage le plus élevé d’apport calorique dans le régime alimentaire national, 16 sont en Afrique. Le maïs compose presque la moitié des apports en calories et en protéines en AOA, et un cinquième en Afrique occidentale (MACAULEY, 2015).

Intérêt en alimentation animale

Annuellement, le maïs est la céréale la plus produite dans le monde avec environ 850 millions de tonnes produites sur approximativement 162 millions d’hectares, soit un rendement moyen de 5.2 t/ha. Les débouchés du maïs ont été bien plus larges que ceux du blé ou du riz. Près des 2/3 de la production mondiale sont destinés à l’alimentation animale. http://www.yara.fr/fertilisation/cultures/mais/les-fondamentaux/panorama-culture-mais/

Alimentation du bétail

Grain ou fourrage, le maïs a été l’une des meilleures sources d’énergie pour le bétail, apportant plus de lipides que le blé ou l’orge mais avec des teneurs en protéines plus faibles.
Chez les bovins et les ovins, le maïs grain, sec ou humide, est considéré comme une source d’énergie clé dans la nutrition car, par sa richesse en amidon, il est dégradé lentement dans le rumen http://www.yara.fr/fertilisation/cultures/mais/les-fondamentaux/panorama- culture-mais/. Quant au maïs fourrage, il a été un constituant de base dans la ration alimentaire des élevages bovins, en particulier les troupeaux laitiers pendant l’hiver lorsque les pâturages n’ont pas été suffisants. Il est une source d’énergie pour les bovins : dans une ration pour vache laitière, il peut apporter jusqu’à 80% de l’énergie nécessaire à la production de lait (www.gnis-pedagogie.org).

Alimentation de la volaille

Le maïs représente la céréale de choix pour l’alimentation des volailles. Sa valeur énergétique est très élevée et son amidon présente une digestibilité élevée (MOMBO, 2006). Il convient parfaitement à la ration des volailles pondeuses ou des volailles de chair qui ont besoin d’une forte quantité d’énergie, et est aussi dépourvu d’éléments ayant un impact négatif sur le développement des volailles.
Pour les poulets de chair, la forte teneur en carotène du maïs améliore la pigmentation jaune. Pour la production d’œufs, les xanthophylles contenus dans le maïs améliorent la couleur du jaune et l’acide linoléique augmente la taille des œufs (BOUSQUET, 2015).

Production du maïs au Sénégal

Variétés de maïs cultivées

Au Sénégal, on distingue 8 variétés de maïs cultivés (http ://www.fao.org/pgrfa-gpa-archive/sen/docs/senegal_varietes/varietes_sen/cereales1.4.pdf.) , et pour chacune de ces variétés, les caractéristiques d’identification et les caractéristiques agronomiques sont spécifiques.
• Variété Xéewel Gi
Elle a été sélectionnée à Ibadan au Nigeria, avec pour pédigrée Across Pool 16 DR ; de nature génétique composite, le Xéewel Gi de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1986 par l’ITA-ISRA et homologué en 2009.
Exploité en culture pluviale, le Xéewel Gi est une plante de 174cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 75-80 jas (jour après semi) et, qui présente une résistance à la verse et à la cassure de la tige, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 2-3t/ha. Son épi est caractérisé par une forme cylindrique conique et des grains de type corné-denté dont la couleur du sommet et de la face dorsale, est blanche.
• Variété Noor 96
Cette variété de maïs a été sélectionnée en Thaïlande, avec pour pédigrée Early Thaï; de nature génétique composite, le Noor 96 de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1990 et homologué le 3 mars 2009.
Produit en cultures irriguée et pluviale, le Noor 96 est une plante de 160 cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 80 jas (jour après semi), une résistance à la verse et à la cassure de la tige, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 2-3t/ha.
• Variété Doo Mer
Sélectionné à Ibadan au Nigéria avec pour pédigrée DMR ESR white, le Doo Mer de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1996 par l’ITA-ISRA et homologué le 3 mars 2009. Cultivé sous pluies, elle est une plante de 195 cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 80 jas (jour après semi) avec une résistance à la verse et à la cassure de la tige, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 2,5t/ha. Son épi est caractérisé par une forme cylindro-conique et des grains de type corné-denté de couleur blanche du sommet et à la face dorsale.
• Variété Sooror
Elle a également été sélectionnée à Ibadan au Nigeria, avec pour pédigrée Tzee Yellow; de nature génétique composite, le Sooror de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1996 par l’ITA-ISRA et homologué le 3 mars 2009.
Produit en culture pluviale, le Sooror est une plante de 170 cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 75-80 jas (jour après semi), une résistance à la verse et à la cassure de la tige, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 2t/ha. Son épi et ses grains ont les mêmes caractéristiques que le Doo Mer.
• Variété Gaaw Na
Cette variété de maïs qui a pour pédigrée Tzee white, a été sélectionnée et obtenue dans les mêmes conditions que le Sooror.
Exploité en culture pluviale, le Gaaw Na est une plante de 170cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 75-80 jas (jour après semi) avec un bon recouvrement des spathes, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 2t/ha. Son épi est caractérisé par une forme cylindro-conique, des grains de type corné-denté de couleur blanche au sommet et à la face dorsale.
• Variété Jaboot
Sélectionné en Thaïlande, avec pour pédigrée Synth 9243, de nature génétique synthétique, le Jaboot de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1997 et homologué le 3 mars 2009.
Cultivé(e) sous pluies, le Jaboot est une plante de 200 cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 90-95 jas (jour après semi), résistant à la verse et à la cassure de la tige, avec un rendement potentiel en grains de 3-4t/ha. Son épi et ses grains, ont les mêmes caractéristiques que ceux de la variété Sooror.
• Variété Goor Yomboul
Egalement sélectionné en Thaïlande, avec pour pédigrée Suwan et de nature génétique composite, le Goor Yomboul de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1998 et homologué le 3 mars 2009.
Il s’agit d’ une plante de 200 cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 90-100 jas (jour après semi) avec une résistance à la verse et à la cassure de la tige, un bon recouvrement des spathes, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 3-4t/ha. Son épi est caractérisé par une forme cylindro-conique, des grains de type corné dont la couleur du sommet et de la face dorsale est jaune-orange.
• Variété Yaayi Séex
Sélectionné au Ghana, avec pour pédigrée Obatampa ; de nature génétique composite, le Yaayi Séex de l’espèce Zea mays.L a été obtenu en 1998 par le CRI et homologué le 3 mars 2009.
C’est une plante de 175cm de hauteur, possédant un cycle de maturité de 95-100 jas (jour après semi) et, qui présente un bon recouvrement des spathes, une résistance à la rouille, une absence de résistance à la verse et à la cassure de la tige, ainsi qu’un rendement potentiel en grains de 3t/ha. Son épi est caractérisé par une forme cylindro-conique, des grains de type corné-denté de couleur blanche au sommet et à la face dorsale.

Contraintes à la production du maïs

Au Sénégal, nombreux efforts sont déployés pour améliorer la production locale du maïs devenu une céréale incontournable dans l’alimentation humaine comme animale, mais la culture de cette céréale est limitée dans sa production par des contraintes technico-climatiques qui freinent son développement.

Contraintes géo-climatiques

Le maïs est une plante exigeante en eau, cultivé entre 750 et 1750mm par an (NORMAN et al., 1995) ; il est limité dans sa production en cas de sécheresse, de fertilité des sols médiocre, de manque de variétés adaptées aux conditions climatiques, de mauvaise protection phytosanitaire, de manque de matériel de production et de transformation, de manque d’organisation des acteurs, d’un faible niveau de renouvellement des variétés utilisées et d’une faiblesse de surfaces emblavées (PRESTIGE, 2008 ; DIEME, 2014).

Contraintes techniques

La baisse des productions dans la filière du maïs, est également la conséquence d’une faible efficience des techniques culturales utilisées (labour, densité de semis, sarclage, buttage, fertilisation) et d’un faible niveau d’équipement en culture attelée (absence d’animaux de trait et matériels annexes) (PRESTIGE, 2008). La vétusté du matériel agricole, la mauvaise rotation des cultures, le manque d’organisation de la filière et le manque de financement pour l’achat d’intrants, de matériel agricole et de matériel de transformation, constituent également des obstacles à l’intensification de la production du maïs (DIEME, 2014). A ces différents facteurs limitants, s’ajoutent une insuffisance de l’épandage des fertilisants chimiques liée à leur coût élevé (MAURER, 2004) d’où la nécessité d’utiliser d’autres engrais à moindre coût, comme les fientes de volailles qui sont rendus disponibles au Sénégal, par l’intensification des productions avicoles.

GENERALITES SUR LES FIENTES DE VOLAILLES AU SENEGAL

Caractéristiques des élevages avicoles

Effectif du cheptel aviaire

Les effectifs de la filière avicole se sont établis à 48,9 millions de têtes en 2013 contre 44,9 millions un an auparavant, soit une hausse de 8,9%, en liaison avec la progression de 15,6% de la volaille industrielle, alors que la volaille traditionnelle a vu ses effectifs augmenter seulement de 3,0% en 2013.
Il convient de noter que l’année 2013 est marquée par un regain de dynamisme au niveau de la volaille industrielle sous l’effet de la mise en œuvre de la mesure d’interdiction d’importation de produits avicoles. Depuis l’instauration d’une telle mesure de restriction sur les importations, la volaille industrielle a connu une croissance plus rapide par rapport à la volaille traditionnelle. Le poids de la volaille traditionnelle dans la filière avicole est passé de 74,6% en 2006 à 49,6% en 2013. Les effectifs de la volaille industrielle sont passés de 13,6 millions de têtes à 24,3 millions, entre 2008 et 2013, soit une hausse annuelle moyenne de 11,7% (ANSD., 2013).

Différents types d’élevage avicole

L’élevage avicole au Sénégal est reparti en deux secteurs différents aussi bien par leurs modes d’élevage que par leurs objectifs économiques. Il s’agit du secteur moderne et du secteur traditionnel.

Aviculture dite moderne

L’aviculture semi-industrielle a connu un essor considérable à partir des années 80 (OUANTINAM, 2001). Elle est localisée surtout dans la périphérie des grandes villes comme Dakar et Thiès. Ce type d’aviculture se caractérise par l’élevage des volailles de souches exotiques. Elle est surtout concentrée dans la zone agro-écologique ou géo-écologique dite des Niayes : la région de Dakar abrite plus de 80 % des activités, la région de Thiès environ 15 % et la région de Saint-Louis 3 % (TRAORE, 2006). Elle enregistre de bonnes performances comparables, chez certains éleveurs, à celles obtenues dans les pays développés à climat tempéré: un poids moyen de 1,5 à 2 kg en 45 jours d’élevage pour les poulets de chair et une ponte annuelle qui varie entre 260 et 280 œufs par poule et par année de ponte (RIDAF, 2006 cité par DIAGNE, 2008). La zone des Niayes présente, durant certaines périodes de l’année, des conditions climatiques favorables presque identiques aux pays d’où proviennent les souches. La filière avicole semi-industrielle compte en 2013, un effectif de 27.280.946 millions composé de poulets de chair et de poules pondeuses (CNA, 2013).

Aviculture traditionnelle ou villageoise

L’aviculture traditionnelle est surtout pratiquée en milieu rural mais aussi en zone périurbaine de Dakar. Cette activité correspond à l’élevage de la poule domestique appelée Gallus gallus domesticus de petite taille, très rustique, vigoureuse, à la chair bien appréciée et qui s’est parfaitement adaptée aux dures conditions climatiques et environnementales relativement défavorables de la zone soudano-sahélienne. Au Sénégal, on trouve selon les régions, 5 à 20 poules en moyenne par exploitation (GUEYE, 1997). Ce type d’aviculture contribue également à une génération de revenus pour les petits producteurs généralement dotés de peu de ressources, particulièrement les femmes (GUEYE, 2002). L’effectif est estimé à hauteur de 21 millions (DIREL., 2006 cité par DIAGNE, 2008).
Les caractéristiques essentielles de ce type d’élevage se trouvent définies par:
– la reproduction naturelle des poules locales avec des coqs locaux ou quelquefois avec des coqs de race pure sous forme de croisements améliorateurs ;
– la rusticité des animaux, des techniques et des matériels d’élevage, ce qui traduit une certaine adaptation au milieu ;
– une alimentation très sommaire à partir des aliments disponibles dans la nature ;
– une vulnérabilité certaine aux épizooties ;
– une production en grande partie autoconsommée ou vendue au hasard des rencontres (DIOP, 1982).

Produits dérivés de l’aviculture

La viande chair

La production de viande de volaille en 2013, estimée à partir des mises en élevage 2010, 2011 et 2012, des taux de mortalités moyens et des poids moyens, est présentée dans le Tableau III. La production locale de viande de volaille industrielle a été de 36 979 tonnes en 2013, représentant à la vente au détail, un chiffre d’affaire de 57,32 milliards de FCFA (CNA, 2013).

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE:SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA CULTURE DU MAÏS AU SENEGAL
I. 1. Caractéristiques du maïs
I.1.1. Définition et description
I.1.2. Caractéristiques botaniques
I.2. Importance nutritionnelle
I.2.1. Composition chimique
I.2.2. Intérêt en alimentation humaine
I.2.3.Intérêt en alimentation animale
I.3. Production du maïs au Sénégal
I.3.1. Variétés de maïs cultivées
I.3.2. Zones de production du maïs
I.3.3. Quantités de maïs produites
I.3.4. Contraintes à la production du maïs
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES FIENTES DE VOLAILLES AU SENEGAL
II.1. Caractéristiques des élevages avicoles
II.1.1. Effectif du cheptel aviaire
II.1.2. Différents types d’élevage avicole
II.1.3. Produits dérivés de l’aviculture
II.2. Fientes de volaille
II.2.1. Caractéristiques des fientes
II.2.2. Quantité de fientes produites
II.2.3. Techniques de valorisation des déchets avicoles
DEUXIEME PARTIE:ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I – Matériel et Méthodes
I – 1 – Matériel
I.1.1.Les fientes de volailles
I.1.2. Le maïs
I.1.3. Les champs de culture
I.1.4. Matériel agricole
I -2 Méthodes
I.2.1. Technique du semi
I.2.2. Préparation et épandage des fientes
I.2.3.Evaluation des effets fertilisants des fientes de volaille
Chapitre II –Résultats et discussion
II.1.Résultats
II.1.1. Rendements de production de grains et de fourrage de maïs
II.1.2. Teneur en protéines des grains de maïs
II.2.Discussion
II.2.1. Effets des fientes de volailles sur le rendement de production du maïs
II.2.2. Effets des fientes de volailles sur la teneur en protéines des grains de maïs
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE

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