Généralités sur les échanges transfrontaliers entre le Sénégal et la Gambie 

La circulation des marchandises joue un rôle considérable dans le développement socioéconomique de l’humanité car elle permet aux différents peuples du monde de s’intégrer les uns aux et d’échanger des produits. Ce mouvement, important qu’il est, ne s’opère pas sans difficultés. La libéralisation est ainsi née pour œuvrer à la réduction, voire à la suppression de toutes les barrières aux échanges. Elle peut se pratiquer à l’égard de tous les Etats dans le cadre multilatéral de l’organisation mondiale du commerce (OMC) comme elle peut être limitée à un nombre restreint de pays sur la base d’un accord d’intégration régionale. En Afrique de l’Ouest, des organismes sont nés afin de promouvoir la mobilité des personnes et des biens au sein de cet espace.

De ce fait, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), créée en1994, à la suite de la dévaluation du franc CFA, est parvenue à établir une union douanière qui est une zone de libre échange entre ses Etats membres assortie d’un tarif extérieur commun. L’acte additionnel numéro 04/96 du 10 Mai 1996, a permis l’abolition des restrictions quantitatives, l’exonération de tous les droits et de toutes les taxes d’entrée sur les produits du cru et de l’artisanat traditionnel. Des abattements ont été en même temps accordés aux produits industriels originaires agrées. Mais, avec l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun (TEC) le 1 janvier 2000, ces derniers sont affranchis de toute fiscalité de porte.

Contrairement à l’UEMOA, l’institution d’une union douanière tarde à se concrétiser au sein de l’espace CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Des pas ont été sûrement franchis avec la mise en œuvre du schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO entré en vigueur le 1 janvier 2004. Toutefois, des obstacles subsistent car l’application des dispositions de cet acte n’est pas effective et les échanges intra- communautaires continuent ainsi d’être retardés ou empêchés.

GENERALITES SUR LES ECHANGES TRANSFRONTALIERS ENTRE SENEGAL ET DE LA GAMBIE

Le Sénégal, considéré depuis longtemps comme un des pays les plus industrialisés d’Afrique occidentale, a toujours tenté de protéger sa production industrielle. De ce fait, il a instauré des mécanismes économiques qui visent à restreindre les importations et encourager les exportations. Quant à la Gambie, elle n’est dotée que d’une infimité d’industries qui ne peuvent ni assurer l’approvisionnement de son marché en produits finis ni promouvoir ses exportations. C’est la raison pour laquelle elle a adopté une stratégie commerciale fondée sur l’ouverture de ses frontières et la réexportation des biens importés. Avant d’interpréter les politiques de commerce extérieur du Sénégal et de la Gambie, nous étudierons d’abord les aspects géographiques de l’espace frontalier et cerner ensuite le cadre historique des échanges sénégalo-gambiens.

LA PRESENTATION GEOGRAPHIQUE DE L’ESPACE FRONTALIER

L’espace frontalier présente des traits géographiques importants. A cet effet, nous traiterons en premier lieu son cadre physique pour aborder plus tard son contexte socio- économique.

Le cadre physique de la frontière sénégalo-gambienne

On note le relief, le climat, les sols, la végétation et l’hydrographie.

Le relief
Il est plat et monotone sur l’ensemble de la frontière et les altitudes sont inférieures à 50 m excepté le Sud-Est de la Gambie et le département de Vélingara où elles atteignent cette limite.

Le climat
Au niveau de la frontière sénégalo-gambienne on rencontre quatre types de domaines climatiques.

a. Le domaine Nord soudanien côtier
Il est matérialisé par l’axe Mbour-Banjul et est marqué par l’influence de l’océan atlantique. Les températures y sont modérées grâce aux brises marines et à l’alizé maritime. Le maximum de température intervient en octobre. Les précipitations sont moyennes et la saison des pluies s’étend de juin à octobre . Le mois d’août reste le plus pluvieux.
b. Le domaine Nord soudanien continental
Il est balayé pendant la saison sèche par l’alizé continental ou harmattan qui est un vent chaud et sec. Il englobe les régions de Kaolack, Kaffrine, une portion de la région de Tambacounda et la plus grande partie du territoire gambien. Les précipitations y sont assez importantes et sont généralement comprises entre 500 et 1000 mm .
c. Le domaine Sud soudanien côtier
Le domaine Sud soudanien reçoit les meilleures précipitations et est le premier à être envahi par la mousson et le dernier à l’abandonne . Le domaine Sud soudanien côtier couvre le Sud Ouest de la Gambie et la basse Casamance. L’alternance entre l’alizé marine et la mousson demeure sa particularité. Les températures y sont abordables et les précipitations assez importantes dépassant très souvent 1000 mm. L’influence de l’harmattan y est également moindre.
d. Le domaine Sud soudanien continental
La frange continentale du domaine soudanien se caractérise aussi par une pluviométrie abondante mais l’action de l’harmattan y est plus ressentie par rapport à la partie côtière. Le domaine Sud soudanien continental abrite l’extrême Sud de la Gambie de même que les Moyenne et Haute Casamance. Au sein de cet espace, les températures sont modérées avec deux maxima (mai-juin et octobre) et deux minima (janvier et août) . Les précipitations également dépassent généralement 1000 mm.

Les sols

La frontière sénégalo-gambienne est dominée par des sols ferrallitiques et ferrugineux qui sont de texture sableuse. Ils sont assez riches et faciles à travailler mais la plupart d’entre eux sont lessivés car leur résistance à l’érosion est faible.

La végétation

Elle est matérialisée par un paysage boisé c’est à dire par une savane arborée qui couvre toute la partie septentrionale de la frontière sénégalo-gambienne. Toutefois, la concentration des espèces végétales s’accentue d’Ouest en Est. Quant à la partie méridionale de ce territoire, elle est recouverte d’une forêt claire qui devient de plus en plus dense au fur et à mesure que l’on s’approche de la côte. On y retrouve ainsi beaucoup d’espèces telles que les fromagers, baobabs, cailcédrats, anacardiers, vénns, palmiers à huile, cocotiers, manguiers … .

L’hydrographie

L’existence d’un système fluvial dénommé fleuve Gambie marque le réseau hydrographique. Ce cours d’eau, long de 1.130 km , prend sa source dans les massifs du Fouta Djalon en Guinée. Il passe au cœur du pays dont il porte le nom et parcourt environ 348 km de Banjul à Gouloumbou qui constitue la frontière fluviale entre le Sénégal et la Gambie.

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Table des matières

Introduction
Première partie : Généralités sur les échanges transfrontaliers entre le Sénégal et la Gambie 
Chapitre premier : La présentation géographique de l’espace frontalier
Chapitre deuxième: Le cadre historique des échanges sénégalo-gambiens
Chapitre troisième: Les importations au Sénégal et en Gambie
Chapitre quatrième : Les exportations au Sénégal et en Gambie
Deuxième partie : Les échanges transfrontaliers entre le Sénégal et la Gambie
Chapitre premier : Le commerce formel à la frontière sénégalo-gambienne
Chapitre deuxième : Les caractères généraux et causes du commerce illicite à la frontière sénégalo-gambienne
Chapitre troisième : La typologie et les manifestations du commerce illicite à la frontière sénégalo-gambienne
Chapitre quatrième : L’évolution et les conséquences socio-économiques du commerce illicite entre le Sénégal et la Gambie
Troisiéme partie : Les stratégies de lutte contre la fraude à la frontière sénégalo-gambienne
Chapitre premier : L’organisation des contrôles douaniers à la frontière continentale sénégalo- gambienne
Chapitre deuxième : La surveillance douanière à la frontière maritime sénégalo-gambienne
Chapitre troisième : Les limites de la lutte contre la fraude à la frontière sénégalo-gambienne
Conclusion générale

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