Soutenance mémoire
L’augmentation continuelle de la quantité des déchets solides provoque un sérieux danger pour le cadre de vie, les écosystèmes, la santé publique et l’économie ; pour cela la gestion de ces derniers demeure une préoccupation et un sujet d’actualité [1-4]. En Algérie, la gestion des déchets en général et celle des déchets solides en particulier est un défi tributaire des modes de vie, de la croissance démographique accélérée des zones urbaines, de l’inexistence d’une politique adéquate de gestion des rejets industriels et agricoles [5-9]. Bien que les déchets solides industriels ne représentent pas le tonnage le plus important, ils constituent la menace très lourde pour l’environnement, notamment ceux contenant des composés à base de métaux en raison de leur caractère toxique et dangereux [10]. De nature et de compositions très diverses, ils constituent aussi la catégorie de déchets pour laquelle l’éventail des solutions est le plus large, et donc aussi celle pour laquelle le choix d’une solution devrait être le plus difficile.
Dans les pays en voie de développement (PED), la culture du tri sélectif des déchets n’existe pas. Donc, on peut trouver des déchets ménagers et industriels mélangés entre eux dans les sites naturels et à l’air libre. Dans ces décharges sauvages, un très grand nombre de réactions chimiques s’effectuent donnant lieu à des contaminations sévères des sols. Parmi ces réactions, on trouve celles de la fermentation des déchets organiques qui produisent différents composés organiques à faible poids moléculaire [13, 14] tels que les acides acétique, citrique, malique, formique, etc., qui sont susceptibles de dissoudre les métaux avec lesquels ils entrent en contact.
Généralités sur les déchets solides en Algérie
A cause de l’augmentation de la population et le développement des techniques agricoles et industrielles, la société algérienne a généré des quantités de déchets de plus en plus importantes. La pollution engendrée par l’accroissement des quantités et la nature des déchets produits est devenue un problème majeur faisant obstacle au développement humain durable. La réduction des volumes de déchets à la source est certainement la solution la plus efficace tant du point de vue environnemental qu’économique. En revanche, une fois les déchets produits, la seule alternative est la mise en décharge ou le traitement. Afin de choisir la méthode de traitement la plus adaptée (efficacité et coût du traitement), il faut tout d’abord identifier les différents types de déchets en fonction de leurs spécificités.
La gestion des déchets dépend de leur nature, à cet effet on distingue notamment les déchets solides et liquides. En Algérie, la gestion des déchets solides continue à être un problème pour les services à cause de l’importance des quantités générées par les différentes activités et l’absence de traitements efficaces.
DECHETS SOLIDES EN ALGERIE
Plusieurs paramètres mis en jeux tels que le niveau socio-économique, le mode de vie des citoyens, les mouvements saisonniers de populations et le climat peuvent influer sur la production journalière de déchets dans les villes [1, 2]. Il est à souligner que la quantité de déchets produite en Algérie est estimée à 8,5 millions de tonnes/an. La production quotidienne des déchets d’un algérien en zone urbaine est passée de 0,76 kg/jour en 1980 à 0,9 kg/jour en 2002, pour arriver à 1,2 kg/jour en moyenne en 2005. Au niveau des villes moyennes, cette production avoisine 0,8 kg/j/habitant [3]. Pour estimer la production future des déchets solides en Algérie une étude prospective a été faite. Il a été trouvé que pour l’année 2020, nous arriverons donc à des quantités de déchets non collectés encore plus importantes [3].
Composition des déchets solides en Algérie
Les déchets sont principalement composés de matière organique (72%), plastique (10%), papier/carton (9%), chiffons et autres (4%), métaux (3%) et verre (2%) [3]. Cette composition reflète le mode de consommation des ménages algériens qui est basé dans une grande partie sur les produits frais (fruits et légumes) conjugué à l’absence de tradition de produits de conserves.
CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT
Le cycle de vie d’un produit passe par différentes étapes depuis la production jusqu’à l’évacuation finale, en général ils sont aux nombres de cinq étapes [12, 13]. Au premier lieu c’est l’étape d’extraction et la transformation des matières premières, elle a souvent son impact environnemental [12, 14, 15]. En seconde étape, la fabrication d’un produit peut impacter fortement l’environnement par le type de consommation énergétique, d’éventuelles émissions dans l’environnement, et des déchets qui peuvent en résulter (emballage, conditionnement, etc.) [12, 15]. Une fois le produit est fabriqué, il doit être transporté, ce dernier constitue une source de pollution par émission de gaz à effet de serre [9]. Ensuite viendra l’étape d’utilisation pour certains produits, il y’a la consommation d’énergie, de l’eau ou d’autres types de consommables (papier, encre) ; pour cela cette étape peut être source de pollution au cours du cycle de vie du produit nécessitant une démarche d’éco-conception dont le but est de réduire les impacts environnementaux [9]. En dernier lieu, on arrive à l’expiration du produit, où le produit atteint la fin de son cycle de vie pour différentes raisons qui peuvent être liées aux attentes du marché, à l’innovation technologique et aux stratégies de développement qui engendrent des modifications du produit, ou simplement au fait que les produits vieillissent et finissent par être remplacés .
Dans les pays industrialisés, la gestion des déchets est soumise à une réglementation rigoureuse. C’est le producteur qui assure la responsabilité du produit pour tout son cycle de vie, cela sous-entend aussi la responsabilité de son bon traitement après utilisation. Le producteur doit évaluer un produit pendant tout son cycle de vie et donc prendre en charge les frais de son recyclage ou de son élimination, si sa revalorisation s’avère impossible ou économiquement non rentable[4].
GESTION ET TRAITEMENT DES DECHETS
L’objectif ultime de la gestion des déchets étant de réduire le volume des matériaux destinés à la décharge finale pour minimiser les risques de pollution qu’ils peuvent avoir sur la santé (émission du biogaz, lixiviat pathogènes, etc.) et l’environnement (le changement global du climat causé par les émissions des gaz à effet de serre) .
Organisation du service d’élimination des déchets solide en Algérie
En dépit des gros problèmes de pollution causés par les déchets solides dans notre pays, les pouvoirs publics ont élaboré une stratégie d’action qui s’articule autour de plusieurs axes permettant la prévention de la pollution liée aux déchets solides. Deux étapes sont essentielles dans cette stratégie : l’enlèvement et l’élimination. L’enlèvement des déchets compte la pré-collecte et la collecte elle-même. L’élimination fait référence au compostage, incinération, à la mise en décharge et l’enfouissement, cette dernière technique est la plus utilisée en Algérie.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre 1 : Généralités sur les déchets solides en Algérie
1.1. 1.1. INTRODUCTION
1.2. 1.2. DECHETS SOLIDES EN ALGERIE
1.2.1. 1.2.1. Composition des déchets solides en Algérie
1.2.2. 1.3. DIFFERENTS TYPES DE DECHETS EN ALGERIE
1.2.3. 1.3.1. Déchets ménagers
1.2.4. 1.3.2. Déchets industriels
1.2.5. 1.3.3. Déchets inertes
1.2.6. 1.3.4. Déchets dangereux
1.2.7. 1.3.5. Déchets d’activité de soin
1.4. CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT
1.5.GESTION ET TRAITEMENT DES DECHETS
1.5.1. Organisation du service d’élimination des déchets solide en Algérie
1.5.2. Différents modes du stockage des déchets
1.6. IMPACT DES DECHARGES SAUVAGES
1.6.1. Sur l’environnement
1.6.2. Sur la santé humaine
1.7. CONTAMINATION DES SITES DE DECHARGES
1.7. 1.8. CONTROLE DE LA POLLUTION DES SOLS
1.9. POLLUTION PAR LES METAUX LOURDS
1.9.1. Pollution par le plomb
1.9.2. Comportement du plomb dans l’environnement
1.9.3. Réglementations et recommandations
1.10. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.10.1. Récupération du plomb à partir des batteries
1.10.2. Dissolution du plomb et ses oxydes
1.10.3. Sols contaminés par le plomb
1.10.4. Dissolution du plomb dans les décharges
1.10.5. Pollution des eaux souterraine par la spéciation du plomb à partir du
lixiviat des décharges
1.10.6. Extraction du plomb
1.10.7. Lixiviation du plomb
Références bibliographiques
Chapitre 2 : Dissolution du plomb métallique en poudre par des acides organiques
2.1. INTRODUCTION
2.2. TECHNIQUES EXPERIMENTALES
2.2.1. Matériels et réactifs utilisés
2.2.2. Méthodes
2.3. ETUDE DE LA DISSOLUTION DU PLOMB METALLIQUE EN POUDRE
2.3.1. Effet de la concentration de l’acide
2.3.2. Suivi du pH
2.3.3. Effet du volume de la solution
2.3.4. Effet de la vitesse d’agitation
2.3.5. Effet des paramètres hydrodynamique
2.3.6. Comparaison entre deux types d’agitation (mécanique et magnétique)
2.3.7. Effet de la température
2.3.8. Effet de l’ajout des sels
2.3.9. Effet de la masse
2.4. CONCLUSION
Références bibliographiques
Chapitre 3 : Dissolution des oxydes de plomb (PbO, PbO2 et Pb3O4) dans différents milieux acides organiques
3.1. INTRODUCTION
3.2. REACTIFS CHIMIQUES UTILISES
3.3. MODE OPERATOIRE
3.4. DISSOLUTION DU MONOXYDE DE PLOMB EN MILIEU ACIDE ORGANIQUE
3.4.1. Effet de la concentration de l’acide
3.4.2. Effet du volume de la solution
3.4.3. Effet de la vitesse d’agitation
3.4.4. Effet de la température
3.4.5. Suivi du pH
3.4.6. Effet de l’ajout de sels
3.4.8. Effet de la masse
3.4.9. Etude comparative entre Pb et PbO
3.5. ETUDE DE LA DISSOLUTION DE PbO2 ET Pb3O4 EN MILIEU ACIDE ORGANIQUE NON AGITE
3.5.1. 3.5.1. Effet de la concentration
3.5.2. 3.5.2. Etude de la stabilité et de l’affinité des complexes Métal-Ligand
3.5.3. 3.5.3. Effet du volume
3.5.4. 3.5.4. Effet de la température
3.5.5. 3.5.5. Effet de la masse
3.5.6. 3.5.6. Mélanges des acides
3.5.7. 3.5.7. Etude comparatives entre les quatre solides
3.6. 3.5.7. CONCLUSION
Références bibliographiques
Conclusion générale
