Généralités sur les consultations prénatales

A l’échelle mondiale, on enregistre environ 210 millions de grossesses chaque année, dont 60 millions se terminent par un avortement, voire par le décès de la mère ou du bébé. Plus de 500.000 cas de décès maternels et 4 millions de cas de décès néonatals surviennent chaque année, mais la mortalité ne constitue qu’un des dénouements négatifs possibles. Chaque année, plus de 54 millions de femmes souffrent en outre de maladies ou de complications pendant la grossesse et l’accouchement. En effet, les affections liées à la maternité représentent entre 12 et 30% de la charge de morbidité chez les femmes âgées de 15 à 44 ans dans les pays en développement (1). Bien que la grossesse et l’accouchement fassent naturellement partie d’une vie saine, ils comportent des risques. Les femmes souffrant d’hypertension, de cardiopathie, de paludisme, d’anémie, de tuberculose, d’hépatite, d’infections sexuellement transmissibles ou de VIH/Sida courent d’importants risques pendant la grossesse. Il est tout particulièrement important de fournir à ces femmes des services appropriés de surveillance, de dépistage et de prise en charge.

GÉNÉRALITÉS SUR LES CONSULTATIONS PRÉNATALES 

La CPN est une consultation de la femme enceinte. Elle concerne la mère et l’enfant et vise à dépister les facteurs de risque et les pathologies de la grossesse ainsi qu’à prendre en charge les problèmes dans la mesure du possible.

LES PATHOLOGIES ET FACTEURS DE RISQUE 

Il faut noter que les facteurs de risque de la grossesse peuvent exister avant ou pendant la grossesse. Des pathologies peuvent apparaître durant la période normale de la grossesse.

Les facteurs de risque présents avant la grossesse

L’âge
L’âge de plus de 35 ans constitue un facteur de risque. De même, l’âge inférieur de 16 ans est également un facteur de risque. La croissance n’est pas terminée et les besoins nutritionnels sont élevés.

La parité
La parité est une information à recueillir car les primipares surtout quand elles sont très jeunes, présentent des risques plus grands de dystocie et d’hémorragie de la délivrance. Les grandes multipares ont les mêmes risques que les femmes de plus de 35 ans et les deux facteurs sont souvent associés.

La taille
Le risque de dystocie mécanique diminue lorsque la taille augmente. A moins de 1,46 m le risque peut apparaître.

Le statut social
Les veuves et célibataires souvent démunies ou exclues représentent un groupe à fort taux de mortalité maternelle.

Nausées et vomissements gravidiques
Les nausées et vomissements liés à la grossesse se voient surtout pendant les premiers mois de la grossesse. Ils peuvent apparaître au matin avant le lever mais ils peuvent également être provoqués ou accentués par certaines odeurs ou certains éléments envers lesquels la femme ressent un dégoût.

Constipation
La femme se plaint d’un gêne quotidien à type de ballonnement ou de pesanteur ; elle n’est pas allée à la selle depuis plus de 2 jours. Ces signes sont souvent consécutifs à une période de vomissements graves ou surviennent sur une grossesse près du terme.

Hémorroïdes
Les hémorroïdes peuvent être évoqués devant une femme qui saigne au cours de la défécation avec ou sans douleur, ou en présence de bourrelets hémorroïdaires au niveau de l’anus.

Varices
Il faut y penser devant :
– une sensation de jambes lourdes, ou de fatigue inhabituelle ;
– l’existence de veines tortueuses, parfois douloureuses au niveau des jambes par exemple ;
– vulve oedématiée, douloureuse (varices vulvaires) au cours de la grossesse ou après l’accouchement.

Brûlure épigastrique
Il s’agit chez la femme enceinte d’une sensation de brûlure au niveau de la région épigastrique. Elle peut être associée à un pyrosis (reflux oesophagien).

Paludisme

Devant une fièvre associée ou non à d’autres signes (frissons, céphalées, sueurs), et après avoir éliminé les autres causes de fièvre ou pratiqué le TDR (Test Diagnostic Rapide), il faut distinguer le paludisme simple du paludisme grave. Le paludisme a une incidence élevée chez les femmes enceintes dans les zones d’endémie palustre ou en période d’épidémie et a de graves conséquences sur la mère et sur le fœtus. Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la chimioprophylaxie antipalustre systématique pendant la grossesse est la règle. A cause de la chloroquinorésistance, l’OMS recommande actuellement le traitement par la sulfadoxine pyriméthamine ainsi que la prévention par une dose de cette molécule à 20 puis à 30 semaines d’aménorrhées. Chez les femmes séropositives au VIH, cette prévention doit être donnée mensuellement. Cela implique une consultation prénatale à ces périodes de la grossesse.

VIH en CPN

Une revue de l’OMS estimait qu’environ 1,5 million de femmes séropositives devenaient enceintes chaque année dans le monde. Il faut tenir compte d’une part, de la prévalence élevée de l’infection dans de nombreux pays subsaharien et, d’autre part, du fait que certaines actions ont montré leur efficacité dans la réduction de la transmission verticale mère-enfant (par exemple, certaines molécules comme la zidovudine, l’accouchement par césarienne et l’absence d’allaitement maternel…). Le dépistage volontaire et le counselling sont aujourd’hui recommandés y compris la formation du personnel et le respect des patientes.

Anémie

Environ la moitié des femmes des pays en développement souffre d’une anémie. En Afrique subsaharienne, la moitié des anémies est due à une carence en fer et environ 10% à une carence en folates. Les autres causes sont soit parasitaire (paludisme, ankylostomiase, bilharziose), soit hémorragiques (hémorragies chroniques ou aiguës) et des grossesses rapprochées qui ne permettent pas aux femmes, compte tenu de la pauvreté de leur alimentation en fer biodisponible, de récupérer un stock de fer suffisant à la suite des pertes sanguines des accouchements précédents.

L’OMS préconise une supplémentation systématique de toutes les femmes enceintes par du fer (60 à 120 mg de fer élément par jour), et par de l’acide folique (500 µg/j) pendant le troisième trimestre et pendant l’allaitement maternel. Cette supplémentation est efficace sur le statut hématopoïétique des mères et des nouveauxnés mais son efficacité sur la prévention des décès maternels et néonatals est mal connue.

Infections urinaires

Dans les pays en développement, les données de prévalence chez la femme enceinte ne sont pas très bien connues. Dans les pays industrialisés, elle est estimée à 5% environ. Les plus fréquemment observées sont les cystites et les pyélonéphrites.

Diabète

La prévalence du diabète gestationnel n’est pas très bien connue en Afrique. Une étude communautaire de prévalence en Ethiopie a trouvé que 3,7% des 890 femmes enceintes examinées avaient un diabète gestationnel. En France, on estime que 3 à 6% des femmes enceintes présentent un diabète gestationnel, ce qui est voisin du taux trouvé en Ethiopie. Le risque obstétrical du diabète est la dystocie liée à la macrosomie fœtale.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR LES CONSULTATIONS PRÉNATALES
1. LES PATHOLOGIES ET FACTEURS DE RISQUE
1.1. Les facteurs de risque présents avant la grossesse
1.1.1. L’âge
1.1.2. La parité
1.1.3. La taille
1.1.4. Le statut social
1.2. Les facteurs de risque et pathologies pouvant apparaître durant la grossesse
1.2.1. Nausées et vomissements gravidiques
1.2.2. Constipation
1.2.3. Hémorroïdes
1.2.4. Varices
1.2.5. Brûlure épigastrique
1.2.6. Saignement du premier trimestre
1.2.7. Syphilis
1.2.8. Paludisme
1.2.9. VIH en CPN
1.2.10. Anémie
1.2.11. Infections urinaires
1.2.12. Diabète
1.2.13. Hypertension artérielle gravidique
1.2.14. Hémorragies du troisième trimestre
1.2.15. Leucorrhées chez la femme enceinte
2. LA CONSULTATION PRÉNATALE
2.1. Objectifs
2.2. Fréquence des CPN
2.3. Conditions d’efficacité
2.3.1. Organisation du système de santé maternelle et néonatale
2.3.2. Qualité des soins et des relations personnels de santé/femmes enceintes
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE SUR LA COUVERTURE DES CPN AU CSB2 DE TANAMBAO I
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Plan du CSB2
1.2. Services du CSB2
1.3. Personnel du CSB2
1.4. Secteur sanitaire
2. METHODOLOGIE
2.1. Hypothèse
2.2. Objectifs
2.3. Type d’étude
2.4. Période d’étude
2.5. Population d’étude
2.6. Echantillonnage et taille de l’échantillon
2.7. Recueil des données
2.8. Saisie et traitement des données
2.9. Limite et éthique
2.10. Paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Nombre de femmes enceintes et couverture en CPN
3.2. Tranche d’âge
3.3. Situation matrimoniale
3.4. Parité
3.5. Niveau d’instruction
3.6. Profession
3.7. Arrondissement (domicile)
3.8. Nombre de CPN réalisées
3.9. Période de réalisation de la première CPN
3.10. Facteurs de risque et/ou pathologies de la grossesse
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRESET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
1.1. Nombre de femmes enceintes et couverture en CPN
1.2. Répartition des femmes enceintes
1.2.1. Tranche d’âge
1.2.2. Situation matrimoniale
1.2.3. Parité
1.2.4. Niveau d’instruction
1.2.5. Profession
1.2.6. Domicile
1.3. Nombre de CPN réalisées
1.4. Facteurs de risque et pathologies de la grossesse
1.5. Sur la qualité de couverture
2. SUGGESTIONS
2.1.Renforcement des activités d’IEC/CPN
2.2.Délimitation plus adaptée du secteur sanitaire du CSB2 de Tanambao I
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *