La pêche artisanale
Au Sénégal, la pêche est une activité é qui revêt une importance économique, sociale te culturelle. Il compte 50 000 pêcheurs et génère 30 000 tonnes destinées à la consommation et à la transformation locale. La pêche artisanale représente 33% des captures, donc, fournie un apport remarquable à la quête de l’autosuffisance alimentaire. Avant l’arrivée des chalutiers cette pêche était réservée à certaines familles (Lébou, Bosso) et se faisait à l’aide de pirogues avec filets ne dépassant pas quelques dizaines de mètres. Malgré les performances pour l’alimentation des populations, les problèmes ne manque pas pour la pêche artisanale. Il y’a le problème de la ressource avec les accords de pêche qui reliait le Sénégal à l’union européenne qui a entraîné la disparut ion de certaines espèces avec la sur pêche entraînant une menace d’extinction des stocks. Il y’a aussi les contraintes administratives au niveau des pays qui empêche un véritable commerce des poissons et produits halieutiques. Cependant, il rencontre aussi de problèmes de conservation au frais du stock, prix élevé des moteurs hors bord et des équipements de la pêche.
La production et les quantités débarquées
Au Sénégal, le secteur de la pêche a connu une forte croissance depuis trois décennies. Les captures ont été multipliées par huit en 32 ans (ALLIEZ, 1998). Les débarquements des flottilles sénégalaises et étrangères ont atteint en 1996 plus de 415 000 tonnes. En 1997, le volume débarqué est passé à 421 000 tonnes. Mais on voit cette production baisser en 1999 à 399 000 tonnes. Cette évolution étant principalement liée à l’augmentation des petits pélagiques mis à terre par la pêche artisanale faute d’utilisation de filets de mailles non adaptées (DPM, 2005)
Valorisation des co-produits de poisson en Europe
Divers sous produits peuvent être obtenus à partir des déchets de produits de la pêche. Parmi ces sous produits, il y a :
• les farines et huiles de poisson : Cette valorisation est actuellement la plus importante, car tous les co-produits peuvent être utilisés sans distinction. Aucun tri n’est nécessaire, seule la distinction co- produits issus de poissons sauvages ou d’élevage doit être faite. L’huile de foie de morue, naturellement riche en vitamines A et D, favorise la fixation de calcium et participe à la consolidation des os et des dents. La vitamine A joue également un rôle dans le mécanisme de la vision. L’huile de foie de morue est particulièrement bénéfique pour la croissance des enfants. Les Omega 3 issus de l’huile de poissons de mers du Sud sont très riches en acides gras polyinsaturés, et leur forme triglycéride joue un rôle préventif pour les maladies cardiovasculaires.
• les hachis : Les hachis sont destinés à la fabrication d’aliments pour animaux domestiques essentiellement les chats. Lors de la fabrication, les co-produits sont éviscérés, broyés, filtrés puis congelés en bloc. Ils sont une très bonne source de protéines.
• les hydrolysats (CHAPUIS, 1998) : Les hydrolysats sont des fractions à teneur protéique élevée (73 à 85%) obtenues par autolyse (uniquement sous l’action d’enzymes endogènes) ou hétérolyse (ajout d’enzymes exogènes). Cependant, la proportion en éléments minéraux est assez faible, car les arêtes osseuses non hydrolysables sont retirées. Les hydrolysats ont donc l’avantage d’être digestes et d’avoir une haute qualité nutritive. Les hydrolysais présentent les mêmes avantages que les matières premières d’origine animale pour l’aquaculture, sans en avoir beaucoup inconvénients (LARBIER et LECLERCQ, 1992 ; ANDERSON et coll., 1993). Depuis 1973, un complexe de traitement enzymatique de co-produits de poissons est mis en place à Boulogne. Les opérations se déroulent en plusieurs étapes : les déchets de poisson sont broyés dans un réacteur enzymatique, les arêtes sont séparés de la chair, la partie liquide se transforme en un produit pâteux dont les qualités chimiques et bactériologiques sont contrôlés. Au début, il était utilisé en remplacement des protéines du lait pour les voeux. En comparaison avec la caséine, les animaux nourris avec les hydrolysats de poisson gras, après un début de croissance plus lent, arrivent au même poids au bout de quelques semaines (ORSKOV et Coll., 1982; MACKIE, 1982). Aujourd’hui, ils interviennent beaucoup dans les aliments de sevrage pour porcelet et leur aide beaucoup à supporter le stress du au sevrage précoce. La médecine vétérinaire, la pharmacie humaine, la cosmétologie ainsi que la diététique ne sont pas en reste avec la fabrication de la pilule reconstituante pour chien et chat, de produits anti-rides cicatrisant et traitant en même temps les plaies oculaires. On envisage également la fabrication de plaquettes reconstituantes ou fortifiantes sous forme de complément alimentaire pour l’homme.
• L’ensilage de crevettes et de poisson : L’ensilage de crevettes résulte du fait que pendant leur transformation, les enzymes présentes naturellement dans les viscères digèrent les protéines et on obtient un liquide utilisable comme aliment pour animaux (HALL et DA SILVA, 1994). L’ensilage de poisson a une haute valeur nutritive et est très utilisé pour l’alimentation des poissons en aquaculture (DJIBA, 1992). Il s’agit d’incorporer 3% d’acide formique dans 10 kg de déchets de thons cuits. L’hydrolysat obtenu en fin de liquéfaction (18 jours) donne, après fermentation, 84% de pâte de pH stable à 4,03 contres 16% de pertes (DJIBA, 1992).
Effets de la croissance démographique
Selon la FAO, la consommation de poissons par habitant passerait de 16 kg en moyenne aujourd’hui à 19-21 kg en 2030. Elle augmenterait de 57% dans les pays en développement et 4% dans les pays industrialisés. D’ici 2010, sous l’effet de la poussée démographique et de l’accroissement du revenu disponible des ménages, la demande mondiale de poisson, à des fins de consommation alimentaire, s’établira probablement à 110 millions de tonnes. C’est pourquoi, il y aura une baisse de disponibilités mondiales en produits halieutiques, liée à une vitesse de croissance de la population mondiale, plus rapide que celle de la production totale de poissons destinée à l’alimentation. Cette pression démographique, liée à la rareté des disponibilités d’emploi, à l’absence de politique rigoureuse de conservation et de gestion des ressources halieutiques, confère aux pêches un attrait accru du point de vue des pauvres, en tant que perspectives d’emploi de derniers recours et augmentent le risque d’aggravation de la surpêche.
Suivi de l’évolution de l’hydrolyse
Le suivi de l’hydrolyse est une préoccupation majeure lors de la mise en place de procédés enzymatiques. En effet, l’activité des enzymes ne s’arrête que lorsque le substrat est totalement hydrolysé, ou que les conditions du milieu ne sont plus adéquates pour l’enzyme. Il est donc important de suivre l’hydrolyse en fonction des produits désirés, car l’hydrolyse totale ne conduit pas, dans la majeure partie des cas, aux produits les plus intéressants. De nombreux protocoles ont été élaborés pour le suivi de cette hydrolyse. L’un des protocoles les plus simples est de mesurer les modifications de pH induites par l’hydrolyse. Cette mesure peut être effectuée directement à l’aide d’un ph-mètre plongé dans le milieu réactionnel (DUMAY, 2006), mais par ce biais, l’hydrolyse ne peut être poussée très loin. La mesure peut également être lue de manière indirecte. Pour permettre une action plus longue de l’enzyme, le milieu peut être neutralisé par ajout de soude (lors de libération de H+) ou d’acide (libération HO-). Le volume versé est directement proportionnel à la quantité de liaisons peptidiques coupées. Cette méthode est la méthode dite du pHstat (en référence à l’appareil utilisé) (ADLER et NISSEN, 1986).
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LA PECHE AU SENEGAL
I. Historique et environnement naturel de la pêche au Sénégal
1.1. Historique de la pêche au Sénégal
1.2. Environnement naturel
Il. Différents types de pêche
11.1. Pêche maritime
11.1.1. La pêche artisanale
11.1.2. La pêche semi industrielle et industrielle
11.2 La pêche continentale
11.3. L’aquaculture
1 1 I. La production et les quantités débarquées
111.1. La production
IV. Importance de la pêche dans l’économie nationale
V. Importance de pêche dans l’alimentation
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES CO-PRODUITS DE LA PECHE
I. Les Co-produits de poisson : définition, valorisation et utilisation
1.1. Définition et composition
1.2. Les produits dérivés des co-produits de poisson
1.3. Valorisation des co-produits de poisson
1.3.1. Valorisation des co-produits de poisson en Afrique
1.3.2. Valorisation des co-produits de poisson en Asie
1.3.3. Valorisation des co-produits de poisson en Europe
Il. Facteurs influençant la valorisation des co-produits de la pêche
11.1. La surpêche et le gaspillage
11.2. Impact de la pollution et de la dégradation de l’environnement marin
11.3. Effets de la croissance démographique
III . Enzymes et hydrolyse enzymatique
111.1. Les enzymes
111.1.1. Définition et propriétés des enzymes
111.1.2. Définition propre des enzymes
111.1.3. Nomenclature et classification des enzymes
111.1.3.2. Nomenclature et classification officielle
111.2. L’hydrolyse enzymatique
111.2.1. Définition et principe
111.2.2. Définition propre aux enzymes
111.2.3. Les paramètres influençant l’hydrolyse enzymatique
111.2. 3.1. Influence de la température sur la réaction enzymatique
111.2.4. Hvdrolvsats
111.2.4.1.1. En alimentation animale
CHAPITRE III: ETUDE DES PRODUITS HALIEUTIQUES
I. Étude de la sole tropicale
1.1. Nomenclature
1.2. systématique de la sole tropicale
1.3. Caractéristiques morphologiques
1.3.1. Caractéristiques générales des cyoglossidae
1.3.2. Caractéristiques de Cynoglossus senegalensis
1.4. Répartition géographique
II. Composition chimique des poissons
11.1. Les protéines de poisson
11.1.1. La fraction myogène soluble
11.1.2.La fraction myotibrillaire
11.1.3.Variabilité de la composition en acides aminés
11.1.4. Particularité des protéines musculaires du poisson
11.2.6.Activités biologiques des protéines de poissons
11.2. Les Sources azotées
11.3. Les lipides
11.4.1.es vitamines et sels minéraux
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
Il. Matériel
11.1. Matériel biologique
11.2. Matériel enzymatique
III. Méthodologie
111.1. Hydrolyse enzymatique
111.1.1. Suivi de la cinétique des hydrolyses
111.5. Analyses biochimiques
111.5.1. Dosage des protéines totales
111.5.1.1. Principe
111.5.1.2. Mode opératoire
111.5.1.4. Détermination de la teneur en acides aminés
111.6. Détermination des cendres (matières minérales)
111.7. dosage des lipides
CHAPITRE II : RESULTATS
I. Hydrolyse enzymatique
1.1. Suivi de la température d’hydrolyse
1.2. Suivi du pH d’hydrolyse
Il. Bilan matière
11.1. Poids des arêtes et de l’hydrolysat
11.2. Poids du culot et du surnageant
11.3. Poids de la matière sèche des échantillons
11.3.1. Teneur en protéines
11.3.1.1.Teneur en acides amines
11.3.2. Teneur en matières minérales (cendres)
11.3.3. Teneur en lipides
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. Discussion
1.1. Discussion sur la méthode
1.1.1. Échantillonnage
1.1.2. L’hydrolyse enzymatique
1.1.3. Détermination de la teneur en matière sèche
1.1.4. Le dosage des protéines
1.1.5. Détermination de la teneur en acides aminés
1.1.6. Dosage des cendres
1.1.7. Détermination de la teneur en lipides
1.1.8 La température et le pH
1.2. Discussion des résultats
1.2.1. Poids des arêtes et de l’hydrolysat
1.2.2. Poids des arêtes et de l’hydrolysat
1.2.3. La matière sèche
1.2.4. Les protéines
1.2.5. Les acides aminés
1.2.6. Les lipides
1.2.7. Les minéraux et vitamines
11. Recommandations
CONCLUSION
RI FERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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