Actuellement grâce à l’évolution de la technologie de l’informatique, les informations et les données sont numérisées et stockées sous forme de base de données. La base de données permet de mettre des données à la disposition des utilisateurs pour une consultation, une saisie ou bien une mise à jour, tout en assurant des droits accordés à ces derniers.
Madagascar est un pays connu pour ses ressources minérales et minières. Elle dispose de nombreuses carrières reparties selon les zones. Malgré le manque d’information et de données sur les carrières, beaucoup d’entre eux sont peu ou non encore exploitées, tandis que d’autres sont mal exploitées par les artisans. Cela est dû à la confidentialité des données et des informations. Cependant, il s’avère que l’exploitation de ces carrières de roches dures puisse être un potentiel économique pour Madagascar, que ce soit dans le domaine de la construction ou dans le domaine de l’ornementation ou de l’empierrement.
Certaines données sont encore inaccessibles pour tout le monde. Elles sont stockées comme archive dans la bibliothèque de certaines sociétés. La consultation de ces données demande beaucoup de procédures et même beaucoup de temps et de l’argent pour accéder aux données.
GENERALITES SUR LES CARRIERES
Historique
L’homme a commencé à creuser le sol avec des outils rudimentaires, en bois, corne ou os pour les sols meubles, et en silex, pour les roches. Pour façonner les roches tendres, il a donc eu recours à des outils en roches dures. Mais pour travailler les roches dures, il a dû attendre l’avènement des métaux, des abrasifs puissants comme le diamant, ou celui des explosifs.
Les premières exploitations se sont faites simplement, il y a plus de 5000 ans, par ramassage des pierres à la surface du sol. Des pierres prélevées à l’état brut sont utilisées dans la construction des murs en pierre sèche. Les cailloux arrondis ou galets des rivières sont un matériau de choix mais sont difficiles à mettre en œuvre sans mortier, on les cimente donc au moyen de mortiers d’argile, prélevée sur place quand cela est possible. La recherche de pierres de plus en plus en profondeur a conduit au creusement des carrières à ciel ouvert ou souterraines. Ainsi déjà au Néolithique, dans les carrières néolithiques de silex de Spiennes (Hainaut), des hommes contemporains des dolmens creusent des puits et des galeries pour se procurer du silex de la craie, plus facile à mettre en œuvre que les cailloux roulés inclus dans les limons.
D’après Eugène Viollet-le-Duc, les Romains sont les plus intelligents explorateurs de carrières qui n’aient jamais existé. « Les constructions en pierre qu’ils ont laissées sont élevées toujours avec les meilleurs matériaux que l’on pouvait se procurer dans le voisinage de leurs monuments. Il n’existe pas d’édifice romain dont les pierres soient de médiocre qualité ; lorsque celles-ci faisaient absolument défaut dans un rayon étendu, ils employaient le caillou ou la brique, plutôt que de mettre en œuvre de la pierre à bâtir d’une qualité inférieure; et si l’on veut avoir de bonnes pierres de taille dans une contrée où les Romains ont élevé des monuments, il ne s’agit que de rechercher les carrières romaines. » .
Les outils des carriers romains consistaient en pics, coins, leviers pour l’extraction, scies pour le débitage des blocs, ciseaux et marteaux, masses ou maillets. La Rome antique, le Moyen Âge, la Renaissance, jusqu’au XIXe siècle font un usage massif de la pierre naturelle dans des architectures prestigieuses.
Aux techniques traditionnelles d’abattage, par saignée au pic, au coin, à la masse réalisées à bras d’homme, succède le travail mécanique et « aveugle » des machines : la frappe mécanique du marteau-piqueur, la scie à chaîne (haveuse), la perforatrice rotative (de la tarière au rotary), le marteau perforateur, le jet d’eau sous pression, voire le laser de puissance. La pierre cesse d’occuper la place prépondérante multiséculaire qu’elle a occupée dans la construction avec l’invention du béton (la pierre artificielle), plus facile à mettre en œuvre, mais toutefois solide et résistant.
Les pierres de construction (ardoises, pierres taillées dites dimensionnelles, pierres tombales et ornementales) ne représentent qu’une infime, mais lucrative part de la production de roches. Avant la période coloniale, les ressources minières étaient peu exploitées à Madagascar ; d’ailleurs sous Ranavalona II, la législation interdisait l’exploitation minière. Le contrat passé entre le gouvernement de Rainilaiarivony et Suberbie en 1886 établissait la première concession d’exploitation aurifère à Maevatanana.
Après l’annexion, commence l’inventaire des ressources de l’île. Au début de l’ère coloniale, Madagascar produisait surtout de l’or, puis des pierres gemmes. Vers 1920, la majorité des ressources minérales étaient pratiquement inventoriées mais d’une manière superficielle. L’exploitation des substances du sous-sol autres que l’or et les pierres fines est envisagée : le charbon, les minéraux radioactifs et les hydrocarbures ont fait l’objet de nombreuses études en vue de pourvoir aux besoins de la métropole mais aussi au développement de la colonie. Toutefois pour diverses raisons, ces études n’ont abouti à aucune exploitation sérieuse, sauf pour la production du mica et du graphite.
Parallèlement, l’administration coloniale s’est préoccupée de la mise en place de la législation minière afin de mieux contrôler l’exploitation minière. Dès 1906 est promulgué le premier décret minier qui fut d’ailleurs aussitôt contesté puis révisé. Durant la période coloniale, l’exploitation minière a fourni des ressources importantes à la colonie de Madagascar. Actuellement on envisage le développement de cette activité et un appel a été lancé par le Ministre chargé des mines à ceux qui détiennent des informations sur nos richesses minières.
Définition
Une carrière est un site d’exploitation plus ou moins vaste (de un hectare à plusieurs dizaines) de substances minérales non métalliques et non énergétiques dont la nature, la qualité et le cubage sont économiquement exploitables. Les carrières peuvent être souterraines ou sous-marines. Elles exploitent des roches meubles (éboulis, alluvionnaires) ou massives (roches consolidées sédimentaire (calcaires et grès), magmatique (granites…) ou métamorphique (ardoises, porphyres, gneiss, amphibolites, quartzites, schistes, basaltes,…) .
Les différentes carrières
En fonction des matériaux exploités
Il y a trois types de carrières en fonction des gisements exploités :
– Les carrières de roches meubles : extraction de granulats alluvionnaires tels que le sable, les graviers, les galets…
– Les carrières des roches massives ou roches dures : extraction de calcaire et de granulats magmatiques. Dans les carrières de roches dures, les roches mécaniquement résistantes permettent que les fronts de taille restent visibles durant plusieurs dizaines, voire centaines d’années.
– Les carrières de pierre de taille : elles correspondent à l’exploitation de matériaux de différentes origines :
● Les matériaux magmatiques : granite
● Les matériaux sédimentaires : calcaire
● Les matériaux métamorphiques : marbre .
Leur finalité est la production de blocs destinés ensuite au façonnage en usines pour fabriquer des produits pour l’art funéraire, le bâtiment, la voirie ou encore la décoration.
En fonction de l’usage de la roche
On peut distinguer les carrières par l’usage de la roche qui en est tirée :
– Matière première industrielle : Calcaire pour les cimenteries, argile pour la terre cuite, etc. ;
– Roche ornementale et de construction : ardoise, marbre, granit pour les constructions, pierres tombales, etc. ;
– Granulat : Graviers, moellons, sables utilisés par le bâtiment et les travaux publics.
On peut aussi distinguer les carrières par leur mode d’extraction :
– Carrières de roche massive : extraction d’une couche géologique de roche plutôt homogène et compacte par abattage à l’explosif, au sciage et plus rarement par ripage (raclage et polissage) ;
– Gravière et sablière : extraction de dépôts sédimentaires, alluvionnaires ou marins de sables ou de graviers.
– Il existe des carrières sous-marines (sable, gravier) et souterraines.
Fonctionnement
Les carrières sont des sites d’exploitations à ciel ouvert (ou en cavités souterraines). La plupart des carrières à Madagascar sont exploités par des simples artisans. Lorsqu’elles produisent des pierres de taille utilisées pour la construction et l’ornementation, on parle de carrière de roche ornementale. Le choix du mode d’exploitation est souvent déterminé par la profondeur du gisement d’où est extraite la pierre de taille. Sa profondeur importante impose l’extraction en galeries souterraines, sont affleurement du terrain, l’extraction à ciel ouvert.
Aujourd’hui, les carrières à ciel ouvert sont plus fréquentes que les carrières souterraines. Les carrières de roche massive exploitent leur gisement de façon à peu près toujours identique :
– Forage ou foration : percement de trous verticaux d’environ 10 cm de diamètre dans la roche selon un écartement (la « maille ») bien déterminé.
– Minage : les trous de foration sont remplis d’explosifs. L’explosion successive des trous fragmente grossièrement (<800 mm) la roche et l’abat.
– Reprise : une pelle hydraulique ou un chargeur à pneu récupère la roche abattue et la charge dans un engin de transport.
– Roulage : un engin, plus rarement un convoyeur à bande, achemine les matériaux grossiers jusqu’à l’installation de traitement.
– Scalpage : optionnel, les matériaux avancent sur des rails écartés d’environ 200 mm. Les plus petits passent à travers. Les matériaux fins sont souvent impropres aux usages nobles des granulats, le scalpage les élimine.
– Concassage primaire : les matériaux grossiers sont cassés par une action mécanique directe, par exemple la fermeture de deux mâchoires verticales ou la projection violente sur un écran métallique. On cherche généralement à obtenir des matériaux de dimensions inférieures ou égales à 250 mm.
– Criblage primaire : à l’issue du concassage primaire, les matériaux sont envoyés par des convoyeurs à bande sur une série de grilles vibrantes. La taille des trous dans les grilles permet de trier les matériaux. Ceux suffisamment petits pour être commercialisés sont mis en stock, les autres partent vers le broyage secondaire.
– Mise en pré-stock : optionnelle, la mise en stock et la reprise des matériaux destinés à un traitement ultérieur permettent de donner une souplesse de fonctionnement à l’usine. La partie primaire peut ainsi fonctionner séparément du reste de l’installation.
– Broyage secondaire : les matériaux trop gros sont cassés par une action mécanique souvent indirecte utilisant l’attrition. Les broyeurs coniques verticaux giratoires sont courants. On cherche alors à réduire la taille des plus gros à 50 mm.
– Criblage secondaire : même principe que précédemment, mais les matériaux trop gros repassent dans le broyeur secondaire, les autres partent soit vers le broyage tertiaire, soit vers les stocks commercialisables.
– Broyage tertiaire : on cherche à obtenir des matériaux inférieurs à 14 mm de diamètre.
– Criblage tertiaire : plusieurs cribles en séries finissent de séparer les granulats en « coupures » de plus en plus fines.
– Organisation, structure d’une carrière :
Outre des ateliers, systèmes de pesée, réserves de carburants et matériels d’exploitation… une carrière est typiquement constituée de zones spécifiques, qui évoluent dans l’espace et le temps avec l’avancée des fronts de taille, etc.
On distingue les fronts de taille séparés par les banquettes et une piste d’accès.
◈ Les fronts de taille : ce sont les flancs (souvent verticaux ou presque) issus de l’abattage de la roche (parfois sciée, autrefois fendue et aujourd’hui plus souvent abattue par tirs de mines. Plusieurs fronts superposés peuvent être organisés en gradins, avec une hauteur réglementaire de chaque front, établie selon les risques d’effondrement. Les banquettes ; horizontales et souvent large de plusieurs dizaines de mètres (zone de déplacement des engins), elles séparent les fronts de taille (le carrier nomme gradin l’association d’un font et de sa banquette inférieure). En fin d’exploitation, alors que les fronts de taille ont avancé, les banquettes « résiduelles » mesurent la plupart du temps moins de cinq mètres.
◈ Le carreau : c’est en fond de fosse le plateau horizontal formé par l’avancée progressive des fronts. Il peut atteindre des centaines d’hectares dans les très grandes carrières.
◈ Le réseau de pistes : il permet aux engins de circuler entre les différentes zones d’une carrière. Chaque piste est généralement large d’environ 10 m.
◈ Les merlons : ce sont des dépôts linéaires de 2 à 4 m de hauteur, en général sur quelques mètres (5 à 10 m) de large déposés en périphérie de la carrière pour limiter le bruit, cacher et délimiter le chantier. On y dépose généralement la terre végétale et des déchets de carrière, qui pourront être réutilisés au moment de la réhabilitation, en fin d’exploitation.
◈ Terril (ou crassier) : C’est une accumulation importante de matériaux sans intérêt commercial « stériles », issus du décapage de surface ou de la production profonde pouvant atteindre plusieurs hectares et dizaines de mètres de hauteur, ils servent parfois au remblai partiel de la carrière en fin de vie.
◈ Bassins : un bassin d’exhaure peut être installé près de la fosse, ou en fond de fosse. Il accueille les eaux pluviales et de ruissellement ou issus du pompage d’eaux souterraines (eaux d’exhaure). C’est un lieu de stockage définitif ou temporaire (dans les régions pluvieuses où il faut évacuer l’eau pour ne pas noyer la carrière. Sur les substrats drainants, il n’est parfois pas nécessaire). Un ou plusieurs bassins de décantation récupèrent les matières en suspension dans l’eau. Leur eau peut être réutilisée pour le lavage de matériaux (circuit fermé) ou pour le traitement des eaux d’exhaure avant rejet dans le milieu naturel. Des curages périodiques des boues sédimentées sont alors nécessaires.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LES CARRIERES
I.3.a. En fonction des matériaux exploités
I.3.b. En fonction de l’usage de la roche
I.5.a. Les critères généraux d’implantation
I.5.b. Les critères de sélection et d’exploitabilité des gisements
I.6.a. L’impact sur l’environnement
I.6.b. Les impacts des carrières en exploitation
DEUXIEME CHAPITRE : LES ROCHES A MADAGASCAR
II.1.a. Définition
II.1.b. Classification
II.1.c. Quelques types de roches
II.1.d. Les paramètres physiques et mécaniques d’un roche
II.1.e. Les caractéristiques aux actions mécaniques
II.1.f. Les caractéristiques des roches
II.1.g. L’utilisation
II.1.h. La répartition des roches dure à Madagascar
TROISIEME CHAPITRE : LA CONCEPTION DU LOGICIEL « MADA-CARR » À L’AIDE DE L’OUTIL IDE NETBEANS
III.1.a. Présentation du projet
III.1.b. Spécification des besoins fonctionnels
III.1.c. Spécification des besoins non fonctionnels
III.3.a. Matériels
III.3.b. Logiciels
III.3.c. Langage informatique
III.4.a. Présentation de MERISE
III.4.b. Modèle conceptuel de données
III.4.c. Modèle logique de données
III.4.d. Modèle physique de donnée
III.5.a. Création d’un projet
III.5.b. Création d’un frame
III.5.c. Création de bouton
III.5.d. Création de tableau
III.5.e. Création de texte et de nom
QUATRIEME CHAPITRE : GUIDE D’UTILISATION OU SIMILATION DU PROJET
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAPHIES
WEBOGRAPHIES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES