Généralités sur les Brassicacées

Généralités sur les Brassicacées 

Les brassicacées ou crucifères comptent environ 3000 espèces. Ce sont des plantes herbacées parfois ligneuses riches en essences sulfurées. Parmi les Brassicacées, le chou pommé est une plante cultivée à raison de sa grande importance économique et nutritionnelle.

Origine du chou pommé 

Issu de l’espèce sauvage Brassica oleracea, le chou pommé est originaire de la région méditerranéenne, dans sa partie qui déborde sur le domaine atlantique (ADAB, 2001). C’est une plante dicotylédone, biannuelle dont les feuilles forment une tête compacte ou pomme. Elle appartient à la famille des Brassicacea. Ces dernières sont plus importantes dans l’hémisphère nord (Guignard, 1998).

Importance du chou pommé 

Le chou a servi au Moyen Age comme plante médicinale avant d’être finalement intégré à l’alimentation, souvent comme base de souple. Le chou a des vertus antiscorbutiques, antitoxiques et une action cicatrisant (Mességué, 1972). Le chou, avec ses différentes variétés (chou pommé, chou de Bruxelles, chou-fleur…), fait partie des espèces les plus importantes des brassicacés (Sall -Sy, 2005). Il est l’un des légumes les plus cultivés et consommés au Sénégal. Il constitue ainsi une source importante de revenu et d’emplois pour les populations (Labou, 2016). Au Sénégal, les maraîchers cultivent des choux pratiquement toute l’année pour répondre au besoin du pays et aussi pour exporter dans la sous-région (Sakho, 2013).

Position systématique du chou pommé 

Le chou appartient à l’ordre des Brassicales et se distingue facilement des autres familles de plantes à fleurs par une corolle cruciforme.

Embranchement : Angiospermes
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Brassicales
Famille : Brassicacées
Genre : Brassica
Espèce : Brassica oleracea

Exigences écologiques 

Le chou pommé présente une grande capacité d’adaptation au climat, mais son aire de prédilection reste les régions côtières à humidité atmosphérique élevée. Il est tolérant à la salinité et au chlore mais exigeant en soufre. Il craint les carences en molybdène et en magnésium ainsi que les excès de cuivre (ADAB, 2001). La germination de la semence intervient à partir de 5°C (optimum à 15-18°C). La température minimale pour l’élevage des plants en pépinière se situe aux environs de 8°C. Le chou présente d’importants besoins en lumière pendant toute la durée de sa croissance. Il préfère les sols riches en matières organiques, neutres (pH 6,5 à 7,0) et qui retiennent bien l’humidité.

Généralités sur la teigne de crucifère, Plutella xylostella

L’espèce Plutella xylostella est le lépidoptère communément appelé «Teigne des Brassicacées » ou « teigne des crucifères ».Elle a été décrite pour la première fois par le Suédois Carl Von Linné en 1758. C’est l’espèce la plus connue de ce genre à cause de son importance économique (Sall -Sy, 2005). Les chenilles de la teigne des crucifères creusent des mines et galeries le long des nervures sur les crucifères cultivées ou sauvages. Ce lépidoptère cosmopolite est considéré comme le plus grand ravageur des cultures de choux et autres Brassicacées (Talekar et Shelton, 1993).

Position systématique 

Ce lépidoptère appartient au règne animal. Sa position systématique est la suivante :
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insecte
Ordre: Lepidoptera
Famille : Plutellidae
Genre: Plutella
Espèce: Plutella xylostella

Origine, migration et répartition géographique

Plutella xylostella serait originaire de la zone méditerranéenne de l’Europe occidentale (Hardy, 1938 cités par Talekar et Shelton, 1993). Cependant une origine en Asie mineure a été suggérée (Chu, 1986), voire même en Afrique du Sud, où l’on a recensé de nombreuses espèces de Brassicacées sauvages et un important cortège de parasitoïdes et d’hyper parasitoïdes des populations de P. xylostella (Kfir, 1997 ; Kfir, 1998). La propagation de P. xylostella dans le monde est due à l’extension des cultures de Brassicacées, mais aussi à la capacité de déplacement de l’espèce (Pichon, 2004). En dehors d’une propagation liée à celle des plantes hôtes, P. xylostella est un très grand migrateur, capable de franchir plus de 3000 km d’une traite à l’aide des vents, traversant ainsi de grandes étendues marines (Chu, 1986). La répartition des populations de Plutella xylostella est mondiale (Chu, 1986 ; Talekar & Shelton, 1993). L’espèce est devenue cosmopolite suite au développement de la culture des Brassicacées dans le monde entier et elle se retrouve de nos jours dans 128 pays répartis sur cinq continents (Sow, 2013).

Description de l’insecte 

L’œuf : la ponte débute immédiatement après l’accouplement (Sy ,2005). L’œuf a un forme ovale assez allongée, de petite taille et aplatie sur la face qui est en contact avec la feuille. Il mesure environ 500 mm. Sa coloration est jaune pâle et devient plus sombre à l’approche de l’éclosion. La durée de l’incubation dépend de la température (Talekar & Shelton ,1993).
La chenille : Le développement des chenilles passe par quatre stades larvaires (Robertson 1939 ; Talekar & Shelton 1993). La durée des quatre stades larvaires varie en fonction de la température (Bhala & Dubey, 1986 ; Sarrthoy et al., 1989).
Stade 1 : Après l’éclosion, la chenille reste mineuse durant le premier stade. Elle est endophile, creusant des « virgules » dans le parenchyme (Guilloux, 2000). Les galeries creusées par ces jeunes larves sont allongées et mesurent 3 à 4 mm de long (Sy, 2005).
Stade 2 : La chenille est reconnaissable par sa capsule céphalique noire (Talekar & Shelton, 1993). A ce stade, la larve quitte la galerie pour vivre à l’extérieur -surtout à la face inférieure de la feuille de la plante hôte. Elle se nourrit alors du limbe en ne laissant qu’un seul épiderme. Il apparaît ainsi dans la feuille des plages translucides appelées fenêtres (Talekar & Shelton 1993).
Stade 3 : la capsule noire devient brun clair à brun foncé et la chenille de couleur variable jaune brun à vert foncé parfois ; elle présente une pilosité beaucoup plus visible (Labou, 2016).
Stade 4 : Les chenilles sont vert vif et peuvent mesurer 8mm de longueur. A ce stade, on
observe un dimorphisme sexuel : une tache blanche sur le cinquième segment abdominal révèle la présence de gonades visibles par transparence pour les chenilles qui donnent des mâles (Sow, 2013).
La nymphe : elle est aérienne et reste fixée sur la face inférieure des feuilles de chou. D’une couleur vert pâle au début de la nymphose, elle devient brune à l’approche de l’émergence. La nymphe est entourée d’un cocon fusiforme en soie étroit à mailles lâches mesurant 5 à 7mm de long. Le stade nymphal dure environ 4 jours à 25°C (Birot, 1998).
L’adulte : L’adulte est un papillon brunâtre de 15 mm d’envergure. Les ailes antérieures sont allongées, étroites, arrondies à l’apex et de couleur jaune brun ponctuée de taches plus foncées. Leur bord postérieur est frangé. Les ailes postérieures sont beaucoup plus courtes, lancéolées, aigües, d’une couleur gris foncé, très longuement frangées. La tête est rougeâtre ; les antennes striées de noir et de blanc sont dirigées vers l’avant. Chez le mâle, il existe un contraste prononcé entre le jaune du centre des ailes antérieures et le brun de leur extrémité. Les adultes présentent une activité de vol plus intense au coucher du soleil (Sow, 2013).

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I.1 Généralités sur les Brassicacées
I.1.1 Origine du chou pommé
I.1.2 Importance du chou pommé
I.1.3 Position systématique du chou pommé
I.1.4 Exigences écologiques
I.2 Généralités sur la teigne de crucifère, Plutella xylostella
I.2.1 Position systématique
I.2.2 Origine, migration et répartition géographique
I.2.3 Description de l’insecte
I.2.4 Cycle de développement de l’insecte
I.2.5 Dégâts
I.2.6 Lutte contre Plutella xylostella
I.3 La faune auxiliaire
I.3.1 Les Parasitoïdes
I.3.1.1 Cotesia plutellae
I.3.1.1.1 Systématique
I.3.1.1.2 Origine
I.3.1.2 Oomyzus sokolowskii
I.3.1.2.1 Systématique
I.3.1.3 Apanteles litae
I.3.1.3.1 Systématique
I.3.2 Prédateurs
I.4 Présentation des bio pesticides utilisés
I.4.1 Présentation de Crateava religiosa
I.4.1.1 Description de la plante
I.4.1.2 Position systématique de la plante
I.4.1.3 Utilités de la plante
I.4.2 Présentation de Calotropis procera
I.4.2.1 Description de la plante
I.4.2.2 Position systématique de la plante
I.4.2.3 Utilités de la plante
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.1 Présentation de la zone d’étude
II.2 Matériel
II.2.1 Matériel biologique
II.2.2 Matériel de terrain
II.2.2.1 Matériel de préparation des planches
II.2.2.2 Matériel d’échantillonnage
II.3 Méthodes
II.3.1 Dispositif expérimental
II.3.2 Pratiques culturales
II.3.2.1 Semis et pépinière
II.3.2.2 Repiquage au champ
II.3.2.3 Préparation des biopesticides et modalités testées
II.3.2.4 Traitement phytosanitaire
II.3.2.5 Observations et inventaires
II.3.2.6 Estimation des dégâts et détermination des paramètres agronomiques
II.3.2.7Analyses statistiques
Chapitre III : Résultats et Discussion
III.1 Résultats
III.1.1 Inventaire des espèces rencontrées dans le milieu
III.1.2 Effets biocides des extraits botaniques sur Plutella xylostella
III.1.3 Effets biocides des extraits botaniques sur la population d’auxiliaires
III.1.3.1 Effet des extraits botaniques sur les prédateurs
III.1.3.2 Effet des extraits botaniques sur les Parasitoïdes
III.1.4 Efficacité biologique des composés naturels pour le contrôle de Plutella xylostella
III.1.5 Effet du traitement sur le nombre de feuilles attaquées
III.1.6 Effet du traitement sur le poids de la récolte
III.2 Discussion
III.2.1 Effets des traitements sur Plutella xylostella
III.2.1 Effet des traitements sur la faune auxiliaire
III.2.1.1 Effet des traitements sur les prédateurs de Plutella xylostella
III.2.1.2 Effet des traitements sur les parasitoïdes
III.2.1.2 Effet du traitement sur la qualité et la maturité des pommes
Conclusion et Perspectives
Références bibliographiques
Annexes

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