Généralités sur les Antibiotiques

Généralités sur les Antibiotiques

La résistance des bactéries aux antibiotiques est un phénomène aussi ancien que leur utilisation. En effet, certains antibiotiques étaient inactifs sur une ou des espèces bactériennes dès leur découverte : il s’agit de résistance naturelle. C’est le cas des Pénicillines qui n’ont aucun effet sur les bacilles tuberculeux mais aussi de l’Ertapénème qui est inactif sur les germes du genre Acinetobacter. [36]Cependant du fait des mutations existant entre les bactéries et de l’usage inapproprié des antibiotiques, des bactéries qui étaient sensibles deviennent résistantes ce qui est à l’origine de l’augmentation exponentielle du taux de résistance dans le monde.

Définition de la résistance bactérienne 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une bactérie est dite résistante à un antibiotique lorsqu’elle supporte une concentration plus élevée que la concentration minimale qui inhibe la croissance de la bactérie ou la détruit.
On distingue :
● La résistance naturelle qui participe entre autre à l’identification des espèces et permet de distinguer les phénotypes sauvages.
● La résistance acquise qui découle de plusieurs mécanismes et résulte de l’utilisation inadéquate des antibiotiques. [6]

La détection de la résistance d’une bactérie à un antibiotique peut être obtenue par plusieurs méthodes. La méthode classique est la découverte fortuite lors de l’étude de la sensibilité des bactéries aux antibiotiques par la méthode de diffusion en milieu gélosé.L’utilisation de méthodes spéciales permettra de confirmer cette résistance et d’en déduire le mécanisme impliqué.

Pour les Carbapénèmes, l’utilisation de méthodes phénotypiques tellesque la méthode de Hodge ou les méthodes utilisant des inhibiteurs permettent de déterminer le type de résistance.Cependant, les méthodes moléculaires restent les seules méthodes permettant de confirmer un phénotype de résistances aux carbapénèmes. [7, 46]

Premier Groupe de β-lactamines 

Les Pénams

C’est le groupe des pénicillines découvert par Fleming en 1928 qui travaillait sur une souche de staphylocoque qui était souillée par une moisissure appelée Penicillium notatum. Il a ainsi découvert que la moisissure avait sécrété une substance, la pénicilline qui inhibait la croissance du staphylocoque. C’est par la suite que la pénicilline a été utilisée comme antibiotique ainsi que ces dérivés de synthèse. Les pénicillines comportent aussi plusieurs groupes :
➤ Pénicilline G
➤ Pénicilline V
➤ Pénicilline M avec la Méticilline qui est aujourd’hui retiré du marché
➤ Pénicilline A ouAminopénicilline comportant l’Ampicilline et son analogue l’Amoxicilline
➤ Les Carboxy-pénicilline : Ticarcilline
➤ Les Uréido-pénicillines :Pipéracilline
➤ Les Amidinopénicilline : Pivmécillinam .

Les Penems
Ils se distinguent des Pénams par l’existence d’une double liaison.

Les Carbapénems
La N-formidoyl-thiénamycine ou Imipénème est le seul produit actuellement utilisé. Doué d’un large spectre d’action, il est remarquable par sa grande stabilité vis à vis de diverses β-lactamases.

Les Oxapénams ou clavams 

Le représentant de ce groupe est l’acide clavulanique, d’activité antibactérienne très faible mais utilisé comme inhibiteur de β-lactamases en association avec l’Amoxicilline, la Ticarcilline ou la Piperacilline. Exemple : Amoxicilline + acide clavulanique = AUGMENTIN® Amoxicilline + sulfobactam = TRIFAMOX® .

Deuxième Groupe de β-lactamines

Les Céphems
Ils correspondent aux céphalosporines au sens strict. Les produits utilisés sont des dérivés semi-synthétiques de la céphalosporine de 3ème génération elle-même produite par un champignon (Cephalosporium).Certains céphems sont produits par des bactéries (Streptomyces). Ce sont les céphamycines (la céfoxitine, le céfotétan).

Les Oxacéphems
Un seul produit de synthèse totale a été développé pour ce groupe : le Latamoxef. Céphems, céphamycines et oxacéphems sont globalement désignés sous le terme de céphalosporines et classés, selon leurs propriétés antibactériennes, en quatre « générations ». Ce sont tous des produits à large spectre, mais dont l’intérêt réside surtout dans leur activité sur les bacilles à Gram négatif. De ce point de vue, les trois générations se distinguent par leur niveau d’activité intrinsèque et leur résistance à l’inactivation par les β-lactamases.

Les Céphalosporines de 1ère génération
Elles peuvent être actives sur des souches résistantes aux pénicillines à large spectre. Elles sont par contre détruites par les céphalosporinases de nombreux bacilles à Gram négatif. Les principaux produits sont les suivants :la Céfalotine, la Céfacétrile, la Céfapirine, la Céfaloridine, la Céfazoline inactives par voie buccale ; la Céfradine, la Céfalexine, le Céfadroxil, le Céfaclor, la Céfatrizine, actifs par voie buccale.

Les Céphalosporines de 2ème génération
Elles se distinguent des précédentes par une relative résistance à certaines céphalosporinases et un léger gain d’activité sur les souches sensibles. Ce sont les céfuroxime, céfamandole et céfoxitine.

Les Céphalosporines de 3ème génération
Elles résistent aux céphalosporinases. Leur activité est réduite sur les cocci à Gram positif mais supérieur sur les bacilles à Gram négatif. Parmi eux, seul la ceftazidime présente une activité sur Pseudomonas aeruginosa. On distingue : céfotaxime, céftriaxone, ceftazidime, céfixime, céfpodoxime. [41, 53, 65] .

Les Céphalosporines de 4ème génération

Ce sont des 7-méthoxyimino céphalosporines zwittérioniques, caractérisées par la présence d’un ammonium quaternaire en position C3. Elles montrent peu d’affinité pour les β-lactamases de classe I et pénètrent très rapidement au travers de la membrane extérieure des bacilles à Gram-négatif. Elles comprennent au moins une demi-douzaine de produits incluant Cefpirome, Céfépime, Cefclidine, Céfozoprane[13].

Troisième Groupe de β-lactamines
Il correspond aux monobactams. Une seule molécule est disponible pour cette classe : l’Aztréonam obtenue à partir de Chromobacteriumviolaceum. C’est un antibiotique à spectre très étroit limité aux bacilles à Gram négatif aérobies mais possède une bonne stabilité vis-à-vis des β-lactamases. [41,66]

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : ANTIBIOTIQUES ET RESISTANCE BACTERIENNE
I- Généralités sur les Antibiotiques
I-1 Définition de la résistance bactérienne
I-2 Classification des β-lactamines
I-2-1 Premier Groupe de β-lactamines
I-2-2 Deuxième Groupe de β-lactamines
I-2-3 Troisième Groupe de β-lactamines
I-3Sites et modes d’action des antibiotiques
I-3-1Sites d’action des antibiotiques
I-3-2Inhibition de la synthèse de la paroi
I-3-2 Antibiotiques agissant au niveau de la membrane cytoplasmique
I-3-3 Antibiotiques inhibiteurs de la synthèse protéique
I-3-4 Antibiotiques inhibiteurs du métabolisme des acides nucléiques
I-3-5 Autres mécanismes
I-4 Mécanismes de résistance des bactéries aux antibiotiques
I-4-1 Imperméabilité de la paroi
I-4-2 Modification de la cible
I-4-3Production d’enzymes inactivant les antibiotiques
I-4-4 Par efflux
I-4-5 La tolérance
1.1 I-5 Les différents types de résistance
I-5-1 La résistance naturelle
I-5-2 Résistance acquise
I-6 Les supports génétiques de la résistance
I-6-1 La résistance chromosomique
I-6-2 La résistance extra-chromosomique
CHAPITRE II : LES CARBAPENEMES
I- Les Carbapénèmes
I-1 Structure générale
I-2 Caractéristiques
I-3 Mécanisme d’action
I-4-Mécanismes de résistance aux carbapénèmes
I-4-1 Lescarbapénèmases de classe A
I-4-2 Lescarbapénèmases de classe B
I-4-3-Les carbapénèmases de classe D
I-5 Spectre d’activité
I-6 Pharmacocinétique
I-7 Principales Indications
I-8 Contre-indications
I-9 Effets indésirables
II- Epidémiologie de la résistance aux Carbapénèmes
III- Micro-organismes pathogènes résistants aux carbapénèmes
III-1 Pseudomonas aeruginosa
III-1-1 Caractères d’identification
III-1-2 Pouvoir pathogène
III-1-3 Eléments de thérapeutique
III-2 Acinetobacterbaumannii
III-2-1 Caractères d’identification
III-2-2 Pouvoir pathogène
III-2-3 Traitement
III-3 Les Entérobactéries : Klebsiella Pneumoniae, Enterobacterspp et Escherichia Coli
III-3-1 Caractères d’identification
III-3-2 Pouvoir pathogène
III-3-4- Traitement
CHAPITRE III : ETUDE DE LA SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES : L’ANTIBIOGRAMME
I- Définition et Principe
II- Les techniques de l’Antibiogramme
II-1- La technique de diffusion sur milieu gélosé
II-2- Technique conventionnelle sur milieu liquide
II-3- Les techniques rapides automatisées
CHAPITRE IV: LES DIFFERENTES METHODES DE DETECTION DES CARBAPENEMASES
I- Les méthodes phénotypiques
I-1- Les méthodes utilisant les inhibiteurs
I-1-1- Principe
I-1-2- Avantages et inconvénients
I-2- Le test de Hodge modifié
I-2-1- Principe
I-2-2- Avantages et inconvénient
II- Les méthodes moléculaires
III- Les tests biochimiques de détection de la production d’une carbapénèmase
III-1 La technique de MALDI-TOF
III-2 Le Carba NP test (Carba Normand-Poirel test)
CONCLUSION

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