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Métisses
Les métisses entre Large White et race locale sont les plus représentées. Elles sont souvent considérées comme de pures Large White par les éleveurs à cause de leurs ressemblances à ces derniers. Mais quand on observe leur descendance, ils révèlent des signes de métissage (MISSOHOU et al., 2001). D’après SARR en 1990 les métisses sont majoritairement représentées dans la zone allant de Dakar à la frontière gambienne au sud.
Mode d’élevage
Le mode d’élevage est de type extensif, semi-intensif et intensif. Ces systèmes sont en rapport avec la race exploitée.
Système extensif
Le système extensif ou élevage extensif est un type d’élevage pratiqué sur de vastes étendues, avec un rendement faible. Il est pratiqué par les petites unités de production où le porc est laissé en divagation totale pendant une période de l’année et doit chercher seul en grande partie sa propre nourriture. Dans ce système, les éleveurs consentent un minimum d’investissement et d’intervention pour maintenir la rentabilité de leur exploitation (NYABUSORE, 1982). Pendant la période où tous les animaux doivent être immobilisés pour empêcher les dommages dans les champs (période des cultures et des récoltes de juillet à décembre au Sénégal), les porcs sont, soit enfermés dans la porcherie si elle existe, soit attachés à des piquets. D’après JOHAN M EINDERTS (1984), le porc élevé dans ce système représente chez l’éleveur un fond de prévoyance et d’assurance qui pourrait permettre de régler les problèmes liés à l’achat d’engrais, aux frais de scolarité, à l’achat de semences, aux fêtes et cérémonies etc. Les porcs ainsi élevés ne présentent un intérêt réel qu’au moment de la vente pour faire face à ces problèmes. Dans ce système, la race locale est la plus exploitée car supporte plus les aliments de moins bonne qualité et résiste plus aux maladies. De plus, dans ce contexte la reproduction des porcs n’est pas contrôlée.
Système sémi-intensif
Le système semi-intensif est un élevage à densité moyenne, située entre celui de l’élevage intensif et de l’élevage extensif. Il est pratiqué par les éleveurs de porcs qui ont les moyens pour immobiliser leurs porcs ou bien pour se construire une porcherie avec des barrières en bois, des murs (en ciment, pierre ou en banco). Dans ce système, les porcs sont soit enfermés soit attachés la plupart du temps. Ils ne sont libérés que pendant un moment de la journée pour diminuer les coûts liés à l’achat d’aliment (son, tourteaux etc.). Par la suite, ces porcs sont complémentés avec des restes des repas collectés et/ou des sous-produits agricoles (son, tourteaux, etc.). Cette nourriture est distribuée deux fois par jour et est accompagnée d’abreuvement. Ce système implique un investissement de la part des éleveurs pour une surveillance des maladies et de l’alimentation, de meilleures conditions de vie pour que les porcs grandissent plus vite et aient des cochonnets plus nombreux (JOHAN MEINDERTS, 1984). L’élevage semi-intensif nécessite aussi de la part de l’éleveur, un savoir-faire, plus de temps et d’effort et un peu plus de moyens financiers. La race locale et surtout les races améliorées (métisse) sont les plus exploitées dans ce système. Par ailleurs, pour la reproduction c’est le verrat de l’élevage ou d’un élevage voisin, qui est utilisé.
Système intensif
Le système intensif n’est pas très développé au Sénégal. Il n’est pratiqué que par les producteurs qui ont les moyens ou qui ont été financés pour se construire une porcherie moderne et assurent entièrement l’alimentation de leurs porcs. Le plus souvent ce sont des éleveurs regroupés en association ou les missions catholiques qui pratiquent ce système où les porcs sont en claustration permanente. Une alimentation équilibrée, un suivi sanitaire, des règles d’hygiène rigoureuses sont appliquées aux porcs. Dans ce système, c’est surtout les races améliorées (métisse) et les races exotiques particulièrement la Large White qui est exploitée. Pour la reproduction dans ce système, on procède à l’insémination artificielle.
Répartition du cheptel
Le cheptel porcin au Sénégal est réparti essentiellement dans une bande d’environ cent kilomètres de large depuis Dakar en progressant vers le sud jusqu’à la frontière avec la Guinée Bissau (SARR, 1990). Cet élevage est localisé pour l’essentiel dans le Bassin arachidier et en Casamance. Dans ces zones, cette activité est réalisée dans les régions à forte population chrétienne ou animiste, plus précisément dans les périphéries des grands centres urbains et en milieu rural. Les effectifs porcins estimés se répartissent en fonction des régions et présentent des variations entre les départements comme le montre la figure 7. La grande majorité de ce cheptel se trouve dans la région de Fatick avec un effectif de 102 459 porcs, et dans le département de Kolda, la population porcine est de 81 662 porcs (DIREL, 2005).
Le Sénégal compte un cheptel important, composé de races adaptées au milieu. Le cheptel est estimé en 2013 à 3 464 000 bovins, 6 088 000 ovins, 5 186 000 caprins, 386 000 porcins, 537 000 équins, 458 000 asins et 4 800 camelins. Les effectifs du cheptel sont ressortis à 16 123 975 têtes en 2013 (ANSDE, 2016)
Finalité de l’élevage de porc
L’élevage de porc a souvent pour finalité la vente et l’achat, le « confiage » ou le don.
Vente/Achat
La vente représente en majorité la finalité de l’élevage de porc. Elle est très importante à l’approche des grandes fêtes (Pâques, Assomption et Noël) et lors des cérémonies religieuses (Communions, Confirmations…).
Selon LALEYE (2007), le marchandage comporte beaucoup de variables qui rendent l’appréciation du prix difficile. Cependant, il a été possible d’obtenir des fourchettes de prix pour des intervalles de poids bien délimités. Les prix obtenus sont des approximations qui permettent de se faire une idée des prix appliqués par les acteurs de la filière. Les porcs sont divisés en deux (02) classes principales : celle des litons ou cochons de lait (cochonnets) et la classe des adultes. Chacune de ces grandes classes est divisée respectivement en trois (03) et cinq (05) sous-classes en fonction du poids des animaux (Tableau II).
Pour les achats, on note qu’à Dakar un liton d’environ 7,5 kg coûte 6000 FCFA et un porc adulte de 45kg coûte approximativement 38 214,2 FCFA soit 849,2 FCFA/kg. Dans la pratique, les prix d’achat les plus fréquents tournent autour de 40 à 50 000 FCFA pour les porcs de 50 à 70 kg et de 20, 30 à 40 000 FCFA pour ceux de 20 à 40 kg (Tableau II). Dans le département de Ziguinchor, les vendeurs achètent un liton de 5 à 10 kilogrammes à 5 611,1 FCFA soit 748,1 FCFA/kg ; un porc adulte de 45 kg coûte 32 500 FCFA. Dans ce département, les prix les plus fréquents sont ceux de 15 à 20 000 FCFA et 25 à 30 000 FCFA qui correspondent respectivement à des animaux de 15 à 30kg et de 20 à 40kg. Cela s’explique par le fait que les sujets de Ziguinchor sont plus petits que ceux de Kaolack. C’est à Fatick et à Kolda que les litons coûtent le moins cher : pour un liton de 7,5 kilogrammes, le prix moyen est de 5500 FCFA. Kolda est le département où les prix du porc sont les plus bas, un porc de 45 kilogrammes y coûte 31 500 FCFA soit 1000 FCFA de moins qu’à Fatick.
C’est à Dakar que les prix de vente sont les plus élevés. Un liton de 7,5kg est vendu à 13 500 FCFA soit une marge brute totale de commercialisation (MBC) de 55%. Un porc de 45 kg coûte approximativement 57 500 FCFA ce qui correspond à une marge brute totale de commercialisation (MBC) de 33,5% (tableau III). De manière globale, à Dakar la MBC moyenne est de 38,6% pour les vendeurs. Le département de Ziguinchor arrive en deuxième position avec une marge moyenne de 25,9%. A Fatick, les prix de vente sont plus faibles et la MBC moyenne est de 19,7% avec un minimum de 0,6% et un maximum de 46,1%. Kolda est une fois de plus la région aux prix les plus bas, la MBC moyenne est de 16,1%.
Importance socioculturelle
Les animaux en général représentent une richesse sociale, une source incontestable de prestige, un objet utilisé pour de nombreux rites et sacrifices. Ils permettent et symbolisent l’accès à un certain statut social, notamment le mariage (LHOSTE et al. , 1993). En Basse Casamance, la viande de porc est très prisée par les grands consommateurs lors des fêtes et cérémonies (NIANG, 1997).
Importance économique
Le porc, d’après LHOSTE et al. (1993), est avec le bœuf et le mouton, l’espèce domestique la plus répandue dans le monde grâce à ses nombreux avantages :
sa viande grasse est très appréciée (sauf interdits religieux),
omnivore, il valorise de nombreux sous-produits qui seraient autrement perdus.
le porc a un cycle de reproduction et de production très court ainsi qu’une prolificité élevée (MISSOHOU et al. 2001).
Son élevage dans le Bassin arachidier sénégalais rapporté par BULGEN et al. (1994) est relativement simple et constitue un moyen de capitalisation des biens. En effet, en cas de besoin financier, sa commercialisation permet de régler le problème.
La quantité de viande et d’abats produite au Sénégal en 2015 a été évaluée à 214 263 tonnes. Celle-ci est composée de la viande bovine pour 34%, de la viande de volaille pour 38%, de la viande de petits ruminants (ovins et caprins) pour 14% et de la viande porcine pour 6% (NIANG et al, 2013).Toutefois, en tenant compte du nombre faible de consommateurs de viande de porc, on peut considérer que la quantité produite est importante. La figure … nous montre les proportions de la production nationale de viande et d’abats au Sénégal selon les espèces animales.
Importance nutritionnelle (Source : E-Santé.fr)
Outre les protéines (18 à 25 % environ), le grand intérêt de la viande de porc est sa richesse en vitamines du groupe B et surtout en vitamine B1. C’est malheureusement une viande pauvre en fer : 1 mg. La teneur en lipides est très variable selon les morceaux : de 3 % (filet, longe) à 25 % (côtes) et même 30 % (échine). La viande de porc est souvent interdite en cas d’hypercholestérolémie. Pourtant, elle n’est pas plus riche en cholestérol qu’une autre. De plus, à l’inverse des autres animaux, la graisse du porc est plus riche en acides gras insaturés qu’en acides gras saturés : 2/3 environ d’insaturés dont surtout des mono-insaturés, bénéfiques pour l’appareil cardiovasculaire. Le gras du porc est surtout périphérique. On peut facilement dégraisser les morceaux avant ou après cuisson. Comme le veau, le porc est une viande dite « blanche ». Mais alors que l’on a pris l’habitude de consommer le veau rosé, la viande de porc se consomme toujours bien cuite. Cette ancestrale habitude alimentaire répond en fait à une précaution d’hygiène. Le tableau suivant montre la proportion des éléments nutritifs pour 100 g de viande de Porc.
GENERALITES SUR LES ABATTOIRS ET AIRES D’ABATTAGES
Importance des abattoirs
Les abattoirs sont des établissements industriels chargés de préparer les viandes, traiter le 5ème quartier, faire une inspection sanitaire et de salubrité des éléments et de déterminer leurs valeurs commerciales. Ils ont à l a f o i s une importance économique, socio-économique, socioprofessionnelle et sanitaire.
Economiquement, La filière bétail-viande reste la composante la plus importante du secteur, si l’on se réfère au chiffre d’affaires annuel généré (394 milliards de F CFA en 2010) selon les données de Niang et al (2013) sur le Sénégal. Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre les abattages clandestins, 75,018 tonnes de viande, d’une valeur de 247 546 250 F CFA, ont été saisies (MEPA, 2014). Par ailleurs, les taxes perçues lors des abattages sont d’une importance économique non négligeable, à savoir la taxe de stabulation, la taxe d’abattage, la taxe vétérinaire, la taxe de ressuage, etc. Sur le plan socio-économique, l’abattoir est une source de revenus pour différentes catégories socioprofessionnelles, cas des ouvriers des abattoirs qui perçoivent des salaires (bouchers, transporteurs, autres opérateurs économiques).
Sur le plan sanitaire, l’abattoir intervient dans la protection de la santé publique humaine contre les anthropozoonoses en assurant les inspections ante et post mortem des animaux.
Enfin, l’abattoir permet de remplir les missions de collecte et de diffusion de l’information de l’Etat (aspect mission de services public), de contrôle de l’Etat (application des lois et règlements). Il permet aussi de mener des actions préventives et curatives à travers les inspections qui permettent de déceler les Maladies à Déclaration Obligatoires encore (MADO) encore appelé Maladies Réputées contagieuse (MRC) afin d’assurer une lutte précoce.
Classification des abattoirs
On distingue trois types d’abattoirs (ERIKSEN 197):
abattoirs traditionnels ;
abattoirs modernes ;
abattoirs industriels.
Abattoirs traditionnels (tueries ou aires d’abattages)
Ils correspondent aux abattoirs de brousse. Ils vont de la simple tuerie de gros villages, aux petits abattoirs des petites villes (2000 habitants). Ils sont caractérisés par :
la faiblesse et l’irrégularité des abattages (marché restreint à faible pouvoir d’achat) ;
leur sous-équipement, en particulier l’approvisionnement en eau insuffisant et l’absence de systèmes d’évacuation des eaux usées ;
le Manque de formation professionnelle des bouchers et des ouvriers d’où la contamination massive des viandes ;
l’absence d’installations de réfrigération des viandes.
Abattoirs modernes
Les abattoirs modernes sont conçus pour l’approvisionnement en viande d’agglomérations d’environ 100 000 habitants. Ils produisent entre 1 000 et 3 000 tonnes de viande par an. Les abattages y sont réguliers du fait de l’existence d’un marché permanent important. Ils sont dotés d’un équipement suffisant mais non sophistiqué (pas de chaînes à haute cadence). Ces abattoirs disposent d’un service vétérinaire permanent mais avec un nombre restreint d’agents. Ils sont aussi équipés d’installation de réfrigération des viandes.
Abattoirs industriels
Les abattoirs industriels alimentent de grands marchés de consommation (grandes villes 100 000 ou plus d’habitants) et ainsi que des marchés d’exportation. Leur capacité dépasse 3 000 tonnes par an et peut aller jusqu’à 50 000 tonnes de viande par an. Ces abattoirs industriels peuvent être spécialisés (bovins seuls ou porcs seuls) ou polyvalents (toutes espèces) et sont dotés d’équipements ultramodernes (sophistiqués) avec des chaînes d’abattage, une mécanisation poussée des diverses opérations, ainsi que de chambres froides (de réfrigération et de congélation). Aussi, le service vétérinaire y est permanent et en nombre suffisant. Pour être rentable, ces abattoirs modernes et industriels doivent respecter un certain nombre de principes.
Principes généraux d’installation, de construction et de fonctionnement
Principes généraux d’implantation
La construction d’un abattoir nécessite toujours une étude de faisabilité économique préalable (enquête de commodo et d’incommodo), tant en ce qui concerne l’approvisionnement en animaux, que les possibilités de commercialisation. Elle débouche sur la définition de la capacité utile et des perspectives d’avenir (extensions possibles).
Contraintes d’implantation ou inconvénients de l’implantation de l’abattoir (incommodité)
L’abattoir est un établissement incommode, insalubre et dangereux.
incommode de par le fait qu’il engendre des nuisances auditives (bruits des animaux, du personnel, du matériel) et des nuisances olfactives (mauvaises odeurs des déchets et des viandes en décomposition).
insalubre car les micro-organismes pathogènes apportés par les animaux peuvent être disséminés par divers vecteurs animés (véhicules,
personnel, carnivores domestiques, rats et mouches) ou inanimés (e a u x usées, fumées, air chargé de poussière).
dangereux puisque l’abattoir comporte des risques d’accidents provoqués par les animaux en fuite, furieux ou affolés, les machines et aussi par les instruments (SEYDI, 1982).
Règles ou principes d’implantation
Les règles et principes d’implantation se situent sur cinq (05) points essentiels qui sont : lieu d’implantation, voies d’accès, approvisionnement en eau et électricité, évacuation des eaux usées, possibilités d’extension et clôture (SEYDI, 1982).
Lieu d’implantation
Les abattoirs et aires d’abattage doivent être implantés en dehors des agglomérations et de leur aire d’extension prévisible en zone industrielle hors agglomérations et en aval opposé au sens des vents dominants par rapport à l’agglomération.
Accès
Il doit être facile par toutes les voies de communication terrestres (routes, voies ferrées), maritimes, fluviales et aériennes (aéroports si exportation). Il doit permettre l’approvisionnement en animaux et l’écoulement des produits.
Approvisionnement en eau et en électricité
Il doit être facile et l’eau doit être apportée en quantité et en qualité (eau potable). En effet, elle est utilisée pour l’abreuvement des animaux en stabulation, le nettoyage des carcasses et des éléments du cinquième quartier, les besoins du personnel, l’entretien des locaux, du matériel et des véhicules, l’évacuation des eaux usées, et le fonctionnement des machines (condenseurs des chambres froides).
Les sources d’approvisionnement peuvent être les eaux de ruissellement et les puits (abattoir de brousse), les puits ou les forages permanents, les fleuves, les cours d’eau, le réseau public d’approvisionnement.
Il faut une réserve permettant une autonomie de fonctionnement pendant au moins 24 h, en cas de coupure du réseau public (château d’eau, puits, forages) pour les besoins en eau quotidiens.
Il faut nécessairement des vannes ou robinets d’arrêt et des compteurs de partition pour maîtriser la consommation d’eau.
L’approvisionnement en électricité est également d’une importance capitale. En effet, pour le transport des charges, on utilise le plus souvent des appareils électriques, ainsi que pour l’utilisation du froid pour la conservation de la viande. Ces différentes opérations nécessitent une alimentation constante en électricité afin que le travail soit bien fait.
Évacuation des eaux usées
Elle doit être facile car ce sont les eaux résiduaires provenant de la préparation des carcasses et des éléments du cinquième quartier, ainsi que l’entretien en général (locaux, matériel, personnel, véhicule, machines). Elles sont chargées en déchets organiques donc constituent une cause de nuisance très importante. Pour prévenir cette nuisance, il faut une épuration des eaux usées avant leur évacuation.
Possibilités d’extension et des clôtures infranchissables
Le site choisi doit toujours permettre des extensions ultérieures : prévoir u n très grand espace, à cause de l’urbanisation galopante actuellement observée en Afrique. Quant aux clôtures infranchissables, elles doivent être complètes et très hautes de manière à empêcher les fuites d’animaux et à contrôler les entrées et les sorties de personnel.
En résumé, les abattoirs doivent être implantés dans des zones industrielles hors agglomérations en ville, à proximité des fleuves ou rivières, en milieu rural (SEYDI, 1982).
Matériaux de construction
Pour faciliter le respect des principes d’hygiène, il faut que les divers éléments de construction d’un abattoir répondent à des critères bien précis.
les sols
Ils doivent être durs, imperméables, imputrescibles et antidérapants (non glissants), étanches ; faciles à nettoyer et à désinfecter, avec une pente suffisante pour permettre un écoulement complet des eaux de lavage vers les réseaux des eaux usées (égouts, siphons) ; et s’ils sont en ciment, la chape superficielle doit être en bon état.
Les murs
Ils doivent être recouverts jusqu’à une hauteur de 3m à partir du sol, par un revêtement lisse, lavable résistant aux chocs étanches imputrescibles. Le matériel généralement utilisé est la faïence (carrelage) de couleur blanche (plus lumineux et faisant mieux ressortir les souillures).
On peut protéger les murs en scellant des rampes mécaniques tout le long.
Les angles de raccordement des murs entre eux, avec le sol et le plafond doivent être arrondis (carreaux arrondis).
Plafonds et toitures
Ils doivent assurer une étanchéité et une isolation parfaite et être facile à nettoyer. Ils sont en général munis de verrières pour laisser passer la lumière.
Voirie
Sa conception doit permettre la circulation des personnes, des animaux et des véhicules sans soulever de poussière. Les voies et trottoirs sont en général goudronnés.
Principes d’aménagement ou de fonctionnement hygiénique (Lutte contre les contaminations)
Ils doivent permettre une préparation hygiénique des viandes et une gestion économique des installations (Annexe 7), d’où les 05 principes suivants :
marche en avant ;
non entrecroisement des courants de circulation ;
séparation des secteurs sains et des secteurs souillés ;
mécanisation des transferts de charges ;
utilisation précoce et généralisée du froid.
Marche en avant
L’animal qui entre à une extrémité de l’abattoir chemine en continu toujours dans le même sens, sans retour en arrière et sort à l’autre extrémité sous forme de produit fini.
Donc aussi bien les carcasses, éléments du cinquième quartier que le personnel et le matériel ne reviennent jamais dans le secteur des animaux vivants.
Le respect de ce principe permet de réduire considérablement et progressivement les sources de contamination au cours de la préparation comme le montre la figure 9.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I: GENERALITES SUR L’ELEVAGE DE PORC AU SENEGAL 5
I.1. L’élevage de Porc au Sénégal
I.1.1. Races exploitées
I.1.1.1. Races locales
I.1.1.2. Races exotiques
I.1.1.3. Métisses
I.2. Mode d’élevage
I.2.1. Système extensif
1.2.2. Système sémi-intensif
I.2.3. Système intensif
I.3. Répartition du cheptel
I.4. Finalité de l’élevage de porc
I.4.1. Vente/Achat
I.4.2. « Confiage »
I.4.3.Don
I.5. Importance de l’élevage porcin
I.5.1. Importance socioculturelle
I.5.2.Importance économique
I.5.3. Importance nutritionnelle
CHAPITRE II: GENERALITES SUR LES ABATTOIRS ET AIRES D’ABATTAGES
II.1. Importance des abattoirs
II.2. Classification des abattoirs
II.2.1. Abattoirs traditionnels (tueries ou aires d’abattages)
II.2.2.Abattoirs modernes
II.2.3.Abattoirs industriels
II.3. Principes généraux d’installation, de construction et de fonctionnement
II.3.1.Principes généraux d’implantation
II.3.1.1.Contraintes d’implantation ou inconvénients de l’implantation de l’abattoir (incommodité)
II.3.1.2. Règles ou principes d’implantation
II.3.2. Matériaux de construction
II.3.2.1. Les sols
II.3.2.2. Les murs
II.3.2.3. Plafonds et toitures
II.3.2.4. Voirie
II.3.3. Principes d’aménagement ou de fonctionnement hygiénique (Lutte contre les contaminations)
II.3.3.1. Marche en avant
II.3.3.2. Non entrecroisement des courants de circulation
II.3.3.3. Séparation des secteurs sains et des secteurs souillés (5S)
II.3.3.4.Mécanisation maximale des transferts de charges
II.3.3.5.Utilisation précoce et généralisée du froid
II.3.4. Plan de masse (Figure 11)
II.3.4.1. Locaux techniques
II.3.4.2. Locaux sanitaires
II.3.4.3. Locaux administratifs et commerciaux
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES
I.1. MATERIEL
I.1.1. Période et présentation du cadre de l’étude
I.1.2. Matériel animal
I.1.3. Matériel d’enquête (fiches d’enquête)
I.1.4. Autres materiel
I.2. METHODE
1.2.1. Processus d’obtention des viandes et abats au niveau de Bignona
1.2.2. Méthode de récolte des données
1.2.3. Analyse des informations recueillies
I.2.4. Traitement des données
I.2.5. Contraintes et difficultés
CHAPITREII: RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. Résultats
II.1.1. Diagnostic structurel
II.1.1.1. L’ancien site de Bignona
II.1.1.2. Le Nouveau local de Bignona
II.1.2 Diagnostic fonctionnel
II.1.2.1. Hygiène de la préparation des viandes à Bignona
II.1.2.2. Hygiène du matériel à Bignona
II.1.2.3. Hygiène du personnel
II.1.2.4. Transport des viandes au niveau de Bignona
II.1.2.5. Impact de Bignona sur l’environnement
II.1.2.6. Personnel opérant à Bignona
II.1.2.7. La production de viande à Bignona
II.2.DISCUSSION
II.2.1. Diagnostic structurel
II.2.1.1. Implantation
II.2.1.2. Infrastructures
II.2.2. Diagnostic fonctionnel
II.2.2.1. Hygiène de la préparation des viandes
II.2.2.2. Hygiène du matériel
II.2.2.3. Hygiène du personnel
II.2.2.4. Transport des viandes
II.2.2.5. Impact de l’aire d’abattage de Bignona sur l’environnement
II.2.2.6. Production de viande
III.1. Recommandations à la DSV
III.2. Recommandations à la mairie de la commune de Grand Yoff
III.3. Recommandations aux opérateurs de Bignona
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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