Soutenance mémoire
Généralités sur l’éducation et le capital humain
Concept de base sur l’éducation et le capital humain
Notion de l’éducation
Dans son sens étymologique du terme, l’éducation signifie l’apprentissage et le développement des facultés physiques, psychiques et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité d’un individu . Cette éducation lui permettra ensuite d’affronter sa vie personnelle, la gérer en tant que citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue.
La définition encyclopédique considère l’éducation, outre la formation des facultés, comme une instruction, c’est-à-dire un enseignement des règles de conduite sociale. De ce fait, on peut dégager les différents types d’éducation.
a)L’éducation formelle :
L’éducation formelle se réfère à toute activité délibérée de formation contribuant au développement des facultés intellectuelles et à l’acquisition des connaissances générales ou spécialisées, y compris celle conduisant à l’obtention d’une compétence. Elle regroupe en générale l’enseignement primaire, secondaire, technique, professionnelle et supérieur. En effet, l’éducation formelle se tient dans des écoles et des institutions de formation et d’enseignement supérieur. Elle dispose de programmes et de règles de certification précisément définis.
b) L’éducation informelle :
Elle regroupe des formations non formelles influençant les attitudes, les comportements, les modes de pensées et les connaissances et donc, l’éducation diffusée par le milieu. L’éducation informelle offre des possibilités d’apprentissage à tous ceux qui n’ont pu tirer profit du système éducatif formel pour leur préparation à la vie active. Elle a lieu majoritairement en dehors du système éducatif formel et est volontaire. Elle couvre une grande variété de disciplines d’apprentissage : travail de jeunesse, club de jeunesse, associations sportives, animation de rue, animation culturelle et sportive, activité d’intégration sociale, éducation familiale, service volontaire, formation et bien d’autres activités qui constituent des expériences d’apprentissage.
c)Education sur le tas :
C’est une formation acquise au sein d’une entreprise ou d’une unité de production ou de service. A part les connaissances acquises dans le circuit de l’éducation, l’éducation sur le tas permet de renforcer les compétences des travailleurs à travers des apprentissages, des stages de perfectionnements et des formations. Selon BECKER, l’investissement en capital humain dans les entreprises revêt deux formes : l’un considère une formation générale et l’autre, une formation dite spécifique . La formation générale est peu supportée par les entreprises car étant acquise dans le système éducatif, elle reste rattachée au travailleur qui peut la faire valoir sur l’ensemble du marché du travail. L’accord se limite alors aux forces du travail. Tandis que la formation spécifique évoque l’augmentation de la productivité du travailleur dans l’entreprise qui l’a formé mais pas en dehors de celle-ci. Dans ce cas, l’objectif de l’entreprise est de rentabiliser son investissement c’est-à-dire le salaire du travailleur perçu suite à la formation sera supérieur à celui des emplois situés à l’extérieur de l’entreprise de façon à l’inciter à rester en son sein. La valeur de l’investissement en formation spécifique n’est plus valide que lorsque le contrat de travail est interrompu.
Dans une perspective économique, l’éducation a donc pour objet l’acquisition, la conservation et l’utilisation des connaissances attachées aux individus. Elle concerne l’ensemble des agents économiques : les ménages (élève ou étudiant), l’entreprise (demandeuse de personnel qualifiée dans les processus de production) et l’Etat (offreur de formation). L’éducation se trouve donc nécessairement au cœur du fonctionnement de l’économie. Le rôle primordial que joue l’éducation dans l’économie amène les penseurs économiques à focaliser leurs analyses autour de ce champ mais plus précisément sur le capital humain. Qu’en est-il de ce concept?
Notion fondamentale du capital humain
Définitions
Dans son ouvrage « Human Capital », Gary BECKER, économiste, définit le capital humain comme l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques . De ce fait, il peut être assimilé à un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l’innovation et l’employabilité. Il peut croitre, se réduire ou devenir obsolète. Il provient de différentes origines, en l’occurrence et notamment, l’apprentissage organisé dans le cadre de l’éducation et de la formation.
Aussi, dans sa définition la plus simple, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) le définit comme l’ensemble des connaissances, qualifications, compétences et caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bienêtre personnel, social et économique .
Tandis que pour Joseph STIGLITZ, le capital humain est l’ensemble des compétences et des expériences accumulées qui ont pour effet de rendre les salariés plus productifs . SAMUELSON et NORDHAUS rajoutent que le capital humain constitue le stock de connaissances techniques et de qualifications caractérisant la force de travail d’une nation et résultant d’un investissement en éducation et en formation permanente .
Caractéristiques
Le capital humain a donc trois particularités principales qui le distinguent des autres formes de capital : la personnalisation, la limitation et l’opacité .
La personnalisation représente une sorte de protection contre toutes les menaces extérieures. Ce qui signifie que la personne en question craignant une atteinte à son capital intellectuel pourrait envisager de fuir son lieu d’activité, vers un autre lieu plus sécuritaire, rentable et prometteur pour son capital. Un des meilleurs exemples à ce sujet est celui la fuite des cerveaux de certains pays, notamment ceux en développement, en raison de l’indifférence ou la faiblesse des politiques publiques en matières de recherches scientifiques, de motivations et de justice salariale et professionnelle.
La limitation, quant à elle, se base sur le fait que les possibilités d’accumulation du capital humain sont dépendantes des capacités physiques et intellectuelles de l’individu. Le rendement marginal de l’investissement est censé décroître au fur et à mesure que l’effort individuel augmente.
Enfin, l’opacité du capital humain détermine l’incapacité de l’employeur à voir la transparence des connaissances, des compétences et aptitudes du travailleur dès le début de l’opération de recrutement. La conséquence est telle que, l’employeur pourrait être tenté d’accorder le même salaire, les mêmes traitements et avantages à des individus ayant des formations et des productions différentes.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : EDUCATION : COMPOSANTE DU CAPITAL HUMAIN
CHAPITRE I : Généralités sur l’éducation et le capital humain
SECTION 1: Concept de base sur l’éducation et le capital humain
SECTION 2 : Approche théorique de l’éducation et du capital humain
SECTION 3 : Importance socio-économique de l’éducation
CHAPITRE II : L’éducation dans la sphère économique
SECTION 1 : éducation et croissance économique
SECTION 2 : Impact de l’éducation sur le développement
SECTION 3 : Liens entre éducation, croissance et développement
PARTIE II : CONTRIBUTION DE L’EDUCATION DANS L’ECONOMIE : CAS DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : Monographie de l’éducation à Madagascar
SECTION 1 : Aperçu sur le contexte politique et socio-économique du pays
SECTION 2 : Situation du système éducatif formel malgache
SECTION 3 : fonctions attribuées aux pouvoirs publics
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DE L’EDUCATION DANS LA REDUCTION DE LA PAUVRETE
SECTION 1 : Aperçu du lien entre le niveau de vie et le niveau d’instruction
SECTION 2 : Effet de l’éducation sur l’économie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERES
ANNEXE
