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Elevage industriel
L’élevage industriel est représenté par les accouveurs et les grandes fermes productrices d’œufs ou de poulets de chair. A Madag ascar, les accouveurs locaux sont représentés par les sociétés AVITECH et AGRIFARM,veca la société SOPRAMAD auparavant. Parmi les grandes fermes productrices d’œufs et/ou des poulets de chair, on peut citer La Hutte Canadienne, CERES, Ferme d’Ivato. L’élevage industriel applique des mesures de biosécurité importante (bâtiments, clôture, nettoyage-désinfection, vide sanitaire, programme de prophylaxie) et fait appel à des personnels qualifiés (vétérinaires, ingénieurs, techniciens supérieurs)Ce. type d’élevage nécessite beaucoup de mains d’œuvre. Il s’intègre également à la fabri cation des aliments, à la vente des poussins et des produits vétérinaires.
Source : Auteur, 2012
Figure 3: Elevage industriel de reproducteurs
Contraintes en élevage avicole
Les contraintes en aviculture sont surtout d’ordre sanitaire. La santé animale est encore un domaine peu maîtrisé à Madagascar. Concernant les maladies aviaires, les maladies recensées sont nombreuses et ne sont pas encore éradiquées. Elles représentent un des facteurs limitant du développement de l’aviculture. Parmi les maladies virales, on peut citer la maladie de Newcastle, la variole aviaire, la bronchite infectieuse, l’influenza aviaire (souche faiblement pathogène), la maladie de Marek, la maladie de Gumboro, le laryngotracheite infectieuse, l’encéphalomyélite aviaire, la réovirose, la fièvre du Nil occidental et l’adénovirose ou syndrome de chute de ponte. Les maladies bactériennes présentes à Madagascar sont le choléraaviaire, les mycoplasmoses, la salmonellose et la colibacillose. Quant aux maladies parasitaires, elles regroupent plusieurs nématodoses (ascaridose, hétérakidose, capillariose, spirurose et les syngamoses) et cestodoses (hyménolépididés, davaneidés et les fibriinés). La coccidiose et les maladies fongiques sont aussi présentes.
Le manque de moyens financiers et logistiques dans les activités de lutte, l’existence de la population aviaire divagante ainsi que les importations d’animaux constituent des facteurs supplémentaires d’introduction et d’installation des souches virales.
Des contraintes zootechniques s’ajoutent aussi à ce s contraintes sanitaires. Ils concernent le non-respect des normes techniques d’élevage (normes de l’ambiance, densité, matériel d’élevage) et les contraintes alimentaires. Le véritable frein au développement de l’aviculture malgache est aussi présenté par le manque de personnels qualifiés.
GENERALITES SUR L’ECONOMIE DE LA SANTE ANIMALE
Définition et concepts de l’économie de la santé animale
L’économie de la santé animale est l’économie appliquée en santé animale (18). C’est une discipline permettant d’aider à la prise de décision dans les allocations des ressources limitées afin d’atteindre un but dans la compétition (19). Elle est devenue indispensable dans l’aide à la prise de décision des interventions sanitaires en faveur de la société dans son ensemble.
Les maladies animales sont toujours liées aux activités socio-économiques des personnes qui pratiquent l’élevage et des consommateurs qui consomment les produits animaux (20). En économie de la santé animale, l’unité monétaire est seulement utilisée comme un point de référence pour pouvoir comparer esl différents ressources et buts concernés par la prise de décision.
Dans l’étude économique de la santé animale, il faut considérer le temps selon l’étude à réaliser. Cela peut être :
– une étude prospective dont les données à exploiter sont des résultats attendus au cours de l’étude;
– une étude rétrospective, dont les données sont déjà des résultats ou rapports d’une étude antérieure et disponibles avant le protocole.
Il est important de connaitre les estimations économiques d’une maladie :
– il peut s’agir d’une estimation des pertes causées par une maladie sans faire référence aux coûts de contrôle de la maladie. Elle est surtout réalisée lors des recherches de vaccins et des nouveaux médicaments pour contrôler ou éradiquer la maladie.
– il peut s’agir d’une estimation des coûts de cont rôle de la maladie ou des programmes d’éradications afin de voir les changements de la productivité durant le contrôle de la maladie.
Deux importantes questions se posent alors avant l’estimation des impacts économiques d’une maladie. La première question est « L’estimation de l’impact économique sera-t-elle pour la maladie et/ou pour le contrôle de la maladie ? La deuxième sera « Si l’impact d’une stratégie de contrôle sera estimé, le contrôle sera-t-il faisable et socialement acceptable ? » (21). Si la réponse est positive pour cette dernière, un choix d’analyse devrait être fait. Laméthode d’analyse appropriée est alors déterminée et exige des données. Il faut ainsi trouver les données disponibles sur l’élevage, sur la maladie et sur le contrôle de la maladie. Si les données ne sont pas disponibles, il faut trouver des ressources pour en collecter. Ensuite, une classification des niveaux d’analyse est nécessaire. Les méthodesde classification sont diverses mais elles ne devraient pas affecter le choix de technique d’analyse pour procéder à l’estimation (21).
L’estimation des impacts est basée sur des concepts de changement de la productivité. L’estimation du coût des contrôles de la maladie doivent être inclus avec les coûts des pertes globales.
Coût d’une maladie
L’étude d’impact économique d’une maladie est une étape de l’économie de la santé animale permettant de calculer les conséquences économiques de la maladie et d’avoir le coût de la maladie. Elle exige des méthodes d’analyse qui fournissent des mesures de comparaison aidant à la prise de décision pour les interventions prioritaires. En effet, la décision sur la mise en place d’une mesure de contrôle d’une maladie repose sur la connaissance des impacts économiques de la maladie. La connaissance des impacts économiques des maladies permet ensuite de les hiérarchiser par ordre décroissant des coûts en vue de décider les maladies prioritaires.
Le coût d’impact d’une maladie est défini par la somme des pertes que ce soient directes ou indirectes et le coût des mesures de contrôle de la maladie (21) (Figure 4). Ce coût est différent suivant la situation épidémiol gique de la maladie, suivant le système d’élevage et la situation géographique du ieul où apparaît la maladie. Par exemple, la perte de production due à une mammite c hez une vache produisant 30 litres de lait par jour est de 6,5 litres (22) alors que chez une vache produisant 6 litres par jour, cette perte est de 0,5 à 1 litre. Aussi, une infect ion peut engendrer plus de cas clinique chez un élevage que chez un autre suivant la stabilité épidémiologique de la maladie. La valeur d’un animal affecte aussi cette différence de coût car le prix unitaire d’un animal peut être différent d’un temps à l’autre et d’un lieu à un autre (22). Il en est de même pour les prix de médicaments et vaccins pour la lute contre une maladie.
L’évaluation des coûts des maladies peut se faire, soit au niveau micro-économique, soit au niveau macro-économique. Elle ste micro-économique quand elle intéresse un élevage puis un ensemble d’élevage. L’évaluation ne concerne que les effets de la maladie sur les coûts des charges et des recettes d’un élevage et ou d’un ensemble d’élevage. Elle est macro-économique quand elle prend en compte les interférences entres les différentes branches de ’économiel (commerce international, consommation intérieure, productivité des élevages).Elle évalue l’effet d’une maladie sur les pertes engendrées sur le revenu national, sur les dépenses publiques et sur les échanges internationales (23).
Coûts directs d’une maladie
Le coût direct d’une maladie correspond aux coûts des pertes liées directement sur les bénéfices de l’élevage concerné par la maladie. Il s’agit de la valeur des coûts des manques à gagner lors d’un passage d’une maladi e. Les manques à gagner sont les coûts des productions qui seraient produites sans la maladie. Ils sont liés :
– aux systèmes de production touchés, c’est-à-dire autype d’élevage (élevage de production de chair ou production d’œufs, élevage d e production de lait); ceci dépend de la production principale de l’élevage;
– à l’impact de la maladie sur l’individu ou sur l’él evage, c’est-à-dire au nombre des animaux cliniquement malades et des animaux morts de la maladie (prévalence, incidence, létalité ou mortalité);
– à la distribution spatiale, c’est-à-dire, à l’espac e et à la distribution temporelle de la maladie, c’est-à-dire, à la durée et la récidivité de la maladie. Il est aussi lié au nombre d’élevages affectés dans une région et ou dans un pays et peut changer le coût de la maladie.
En bref, le coût direct d’une maladie comprend le coût de la mortalité et le coût des chutes de la principale production dues à la ma ladie à un moment donné sur une population d’élevage sensible.
a. Coût de mortalité
Il représente la perte de l’animal et reflète le revenu attendu de l’animal. Il s’agit d’un manque à gagner sur la vente des animaux. Cepe ndant, ce coût peut être sauvé si les animaux morts peuvent encore être vendus. En effet, l’attitude des éleveurs devant un animal malade peut varier ce coût, car il peut être absent si l’éleveur tue puis vend les animaux malades. Ceci paraitra comme une diminution de la production (21). La classification de la mortalité doit être bien faitecar elle peut cacher le véritable coût de la mortalité.
Coût des chutes de production
Il représente les pertes dues à l’effet de la maladie sur la performance des animaux comme les pertes dues à la diminution des p roductions telles que le lait, les œufs, les viandes. Les manques à gagner sur la prod uction des animaux morts font aussi partie des coûts de chute de production.
Coûts indirects d’une maladie
Les coûts indirects sont les coûts liés au manque à gagner des autres acteurs de la filière, à la perte d’opportunité de marché, auxcoûts des effets collatéraux ainsi qu’aux coûts de la santé humaine s’il s’agit d’une zoonose. Les pertes difficiles à chiffrer font partie des coûts indirects (par exemple, le coût du retard de croissance). Le tableau 11 présente la famille des coûts indirects .
Coûts des mesures
Les coûts de mesures sont représentés par les dépenses faites par l’éleveur et l’Etat pour contrôler la maladie. Il s’agit du coût de prévention et du coût de contrôle de la maladie.
Le coût de prévention est le coût des actions veillant à limiter ou prévenir une maladie. Cette prévention consiste à respecter la biosécurité de l’élevage, qui est représentée par le coût de désinfection. La prévention de la maladie consiste également à augmenter l’immunité de l’animal en les vaccinant, donnant ainsi le coût de vaccination. Le coût de surveillance des maladies est également inclus.
Le coût de contrôle de la maladie est représenté par les dépenses liées aux actions prises lors de la présence de la maladie. Il est composé du coût de traitement si la maladie est traitable, du coût des abattages sanitaires et des compensations, du coût de la destruction des cadavres et équipement contaminés et du coût de désinfection en cas de la maladie.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I. AVICULTURE A MADAGASCAR
I.1. Importance de l’aviculture
I.2. Types d’élevage
I.2.1. Elevage traditionnel
I.2.2. Elevage amélioré
I.2.3. Elevage industriel
I.3. Contraintes en élevage avicole
II. GENERALITES SUR L’ECONOMIE DE LA SANTE ANIMALE
II.1. Définition et concepts de l’économie de la santé animale
II.2. Coût d’une maladie
II.2.1. Coûts directs d’une maladie
II.2.2. Coûts indirects d’une maladie
II.2.3. Coûts des mesures
III. GENERALITES SUR LES MALADIES AVIAIRES ETUDIEES
III.1. Maladie de Newcastle
III.1.1. Signes cliniques et lésionnels
III.1.2. Epidémiologie de la maladie de Newcastle à Madagascar
III.1.3. Lutte contre la maladie de Newcastle
III.2. Maladie de Gumboro
III.2.1. Signes cliniques et lésionnels
III.2.2. Epidémiologie de la maladie de Gumboro à Madagascar
III.2.3. Lutte contre la maladie de Gumboro
III.3. Maladie de Marek
III.3.1. Signes cliniques et lésionnels
III.3.2. Epidémiologie de la maladie de Marek à Madagascar
III.3.3. Lutte contre la maladie de Marek
III.4. Choléra aviaire
III.4.1. Signes cliniques et lésionnels
III.4.2. Epidémiologie du choléra aviaire à Madagascar
III.4.3. Lutte contre le choléra aviaire
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
I. Site d’étude
I.1. Situation géographique de Madagascar
I.2. Reliefs et climat
I.3. Découpage administratif et population
I.4. Economie
II. Type d’étude
III. Population cible
IV. Stratégie d’étude
V. Collecte de données
V.1. Etude rétrospective
V.1.1. Types de documents consultés
V.1.2. Données cibles
V.2. Enquête de terrain
V.2.1. Population cible
V.2.2. Echantillonnage
V.2.3. Variables d’intérêt
VI. Obtention des indicateurs pour le calcul
VI.1. Tri selon la nature du document
VI.2. Tri selon la méthode de diagnostic
VI.3. Tri selon l’échantillonnage de l’étude
VI.4. Règle d’extrapolation
VII. Stratégie de calcul des coûts
VII.1. Estimation de la composition du cheptel aviaire
VII.1.1. Estimation de l’effectif de poulet de chair
VII.1.2. Estimation de l’effectif des « poules pondeuses »
VII.1.3. Estimation du cheptel « local »
VII.2. Calcul du chiffre d’affaire
VII.2.1. Calcul du chiffre d’affaire pour la filière chair
VII.2.2. Calcul du chiffre d’affaire de la filière oeuf
VII.3. Calcul du coût direct des maladies
VII.3.1. Coût de mortalité
VII.3.2. Coût des chutes de production
VII.4. Calcul des coûts de mesures
VII.4.1. Coût de vaccination
VII.4.2. Coûts de traitement
VII.4.3. Coûts de désinfection
VII.4.4. Coûts totaux de surveillance
VII.4.5. Coûts d’abattage sanitaire et de destruction
VIII. Analyse de sensibilité
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
I. Synthèses des données épidémiologiques des maladies
II. Composition du cheptel poule
III. Chiffre d’affaire par type d’élevage
III.1. Chiffre d’affaire en élevage traditionnel
III.2. Chiffre d’affaire en élevage amélioré
III.2.1. Chiffre d’affaire en élevage de poulet de chair
III.2.2. Chiffre d’affaire en élevage de poule pondeuse
IV. Coûts des maladies
IV.1. Coûts directs des maladies
IV.1.1. Coûts de mortalité des maladies
IV.1.2. Coûts des chutes de production
IV.2. Coûts des mesures de contrôle des maladies
IV.2.1. Coût de vaccination contre les maladies
IV.2.2. Coût du traitement des maladies
IV.2.3. Coût de désinfection
V. Synthèse des coûts des maladies
VI. Analyses de sensibilité
VII. Hiérarchisation des maladies selon les coûts des impacts économiques
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION ET RECOMMANDATION
DISCUSSION
I. Manque de données
II. Chiffres d’affaires de la filière avicole
III. Coût des maladies
RECOMMANDATIONS
I. Formation des éleveurs
I.1. Information sur les maladies
I.2. Amélioration du niveau technique de l’élevage
I.3. Vaccination des volailles
II. Prise en charge des Services Vétérinaires
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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