Généralités sur l’économie de la santé

Depuis quelques décennies, les dépenses relatives à la santé n’ont cessé d’augmenter . En effet, avec l’augmentation de la population mondiale et de la crise économique, les services de santé ont été de plus en plus sollicités. Ces dépenses n’étant pas recouvrées, elles entraînent un sous-financement de la santé. C’est alors qu’est née l’économie de la santé. Cette dernière, permet entre autres d’analyser les coûts des programmes de santé.

Au Sénégal, après les conférences d’Alma Ata et de Bamako ( recommandant la participation des populations aux efforts de santé ), est intervenue la réforme hospitalière. Cette réforme a pour but, l’amélioration des performances des hôpitaux sur le plan de la gestion et de qualité des soins. C’est là où notre étude retrouve tout son intérêt. En effet, une année après l’entrée en vigueur de cette réforme au niveau de l’hôpital Aristide LE DANTEC, nous nous sommes intéressés au coût de fonctionnement du laboratoire de Biochimie de l’hôpital Aristide Le Dantec. De par cette évaluation, nous avons voulu mesurer la part des analyses dont les résultats n’ont pas été récupérés par les patients dans le coût de fonctionnement du laboratoire.

GENERALITES SUR L’ECONOMIE DE LA SANTE 

Définition

L’économie de la santé peut être définie comme une branche spécialisée des sciences économiques qui a pour objectif d’étudier les contraintes que l’environnement socio-économique fait peser sur le système de santé (9).

Historique
Les économistes ont longtemps négligé l’étude de la sphère sociale de la production ( la santé et l’éducation ) pour se consacrer principalement à l’analyse des relations économiques marchandes telles que le commerce ou la production industrielle. Médecine et économie s’ignoraient, du fait de leurs antagonismes apparents : la médecine se retranchait derrière son caractère sacré, considérant que l’économie ne représentait qu’un intérêt pratique reposant principalement sur une fonction d’intendance. L’économie quant à elle, s’attachait essentiellement à l’étude de la fonction productive, limitant ainsi l’analyse à une population saine, à même de réaliser une production principalement marchande (4). La préoccupation sociale n’est apparue progressivement dans l’esprit des économistes qu’à partir de la fin du XIXème siècle et surtout depuis les années soixante.

En France, les travaux de François PERROUX (25) sur les coûts de l’homme et sur les relations entre économie et société sont significatifs d’une meilleure intégration de la dimension sociale dans la théorie économique. Ainsi les travaux consacrés à l’économie de la santé n’ont cessé de se multiplier. Cette tendance se manifeste tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Dans les années 70, l’explosion des dépenses sociales dans les pays industrialisés a renforcé cette tendance en suscitant un intérêt plus général parmi les économistes.

Facteurs explicatifs de l’émergence de l’économie de la santé

L’économie de la santé est née à une période où la consommation médicale commençait à prendre une plus grande dimension dans tous les pays industrialisés mais aussi dans les pays en voie de développement. Ainsi les facteurs qui expliquent l’émergence de l’analyse du système de santé, peuvent être d’ordre économique, sociologique ou liés au défaut de régulation du système de santé.

Facteurs d’ordre économique 

La consommation médicale a été caractérisée dans la plupart des pays riches par une augmentation fulgurante. Ceci peut être expliqué par le fait que dans ces pays le produit intérieur brut croit de manière disproportionnée par rapport aux dépenses de santé. Si l’on prend l’exemple de la France, les dépenses de santé sont passées de 3 milliards de Francs en 1950, à 30 milliards en 1966, à 50 milliards en 1970, à 200 milliards en 1980 et à 550 milliards en 1990 (in 2). Mme Elisabeth GUIGΟN Ministre de l’emploi et de la solidarité de France rapportait que 810 millions de francs français sont alloués à la seule consommation médicale soit 8,3% du produit intérieur brut de la France en 2001 (14). Dans le rapport de l’organisation mondiale de la santé intitulé la santé dans le monde 2000 classant les 191 pays membres selon les systèmes de santé les pays africains figurent sans surprise en dernière position (24). L’ouverture du 13éme congrès mondial sur l’épidémie du SIDA du 9 au 14 juillet à Durban en Afrique du Sud rappelle opportunément que 33 millions d’africains sont touchés par le SIDA et que la santé ne se résume pas toujours à des critères médicaux, mais rime souvent avec éducation et niveau économique. En effet, l’Afrique est un continent ravagé par les guerres, la famine ; difficile donc d’organiser un système de santé cohérent et efficace .

Au Sénégal l’augmentation des dépenses de santé au cours des quarante dernières années est surtout due au lancement d’un certain nombre de programmes parmi lesquels on note :

❖ le programme de lutte contre les maladies diarrhéiques
❖ le programme de lutte contre le paludisme
❖ le programme de lutte contre le SIDA
❖ le programme élargi de vaccination .

Dans la plupart des pays africains, outre l’aide étrangère les dépenses sanitaires sont à la charge des nationaux : gouvernements et organismes privés.

Facteurs d’ordre sociologique

D’après l’OMS : « la santé est un état complet de bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité « . Traditionnellement tous les problèmes sociaux se résolvaient au sein de la famille ou en groupe. Avec l’atomisation de la famille et l’affaissement des relations de voisinage et de proximité, ces problèmes sont à la charge du médecin qui doit être payé. Ainsi s’est réalisé une médicalisation toujours plus grande des problèmes sociaux au sens large ( familiaux, conjugaux, professionnels, … ) favorisée par la conception extensive de la santé. En effet, face à ces troubles fonctionnels qui ne sont pas d’ordre anatomique ou physiologique, le praticien va tenter ou être contraint d’apporter une réponse médicale ce qui est source de dépenses qui peuvent être très importantes dans les cas les plus graves .

Facteurs liés au défaut de régulation du système de santé 

L’explosion des dépenses est le fait d’une absence de régulation et d’une mauvaise gestion des ressources disponibles dans tout système de production, il faut toujours supprimer les écarts entre l’offre et la demande, c’est à dire ne fournir que ce dont on dispose, mais dans les meilleures qualités. Dans la plupart des pays, on adopte un système de régulation centralisée. Les soins médicaux sont alimentés par les ressources publiques, ce qui exclut toute possibilité de dérapage financier mais explique le développement d’une offre complémentaire de soins totalement privés .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ECONOMIE DE LA SANTE
1°) Définition
2°) Historique
3°) Facteurs explicatifs de l’émergence de l’économie de la santé
3 .1°) Facteurs d’ordre économique
3.2°) Facteurs d’ordre sociologique
3.3°) Facteurs liés au défaut de régulation du système de santé
4°) Particularité de l’économie de la santé
4.1°) Une économie de biens spécifiques
4.2°) Une économie d’incertitude
5°) Objectifs et buts de l’économie de la santé
6°) L’analyse économique de la santé
6.1°) Les différents types d’analyse économique
6.1.1°) L’analyse coût – identification
6.1.2°) L’analyse coût – efficacité
6.1.3°) L’analyse coût – bénéfice
6. 2°) Les différents types de coût
6.2.1°)Définition
6.2.2 °) Classification
6.2.2.1°) Le coût direct
6.2.2.2°) Le coût indirect
6.2.2.3°)Autres classifications
CHAPITRE II :TARIFICATION ET RECOUVREMENT DES COUTS
1°) La Tarification
1.1°) Définitions
1.2°) Principaux buts de la tarification
1.3°) Principes de la tarification
2°) Le recouvrement des coûts
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1°) Cadre physique de l’étude
1.1°) Le système sanitaire du Sénégal
1.2°) Présentation de l’hôpital Aristide LE DANTEC (H.A.L.D.)
1.3°) Présentation du Laboratoire de Biochimie
2°) Objectifs de l’étude
2.1°) Objectifs généraux
2.2°) Objectifs spécifiques
3°) Méthodologie
3.1°) Recueil et traitement des données
3.1.1°) Source des données
3.1.2°) Procédure de collecte des données
3.1.3°) Analyse et traitement des données
3.2°) Identification des services
3.3°) Identification des prestations fournies au niveau du laboratoire
3.4°) Identification des ressources mobilisées pour la réalisation des prestations
3.4.1°) Les ressources matérielles
3.4.2°) Les ressources humaines
3.5°) Détermination du volume d’activité
3.6°) Identification de la procédure de délivrance des gratuités
3.7°) Identification des intervenants au financement
3.8°) Les différentes contraintes de l’étude
4°) Evaluation du taux de recouvrement
4.1°) Estimation des recettes obtenues
4.2°) Calcul des taux de recouvrement
CHAPITRE II : RESULTATS
1°) Identification des services
2°) Identification des prestations et du volume d’activité
2.1°) Dosage des électrolytes et des substrats
2.2°) Mesure des activités enzymatiques
3°) Identification des charges liées à la réalisation des prestations
3.1°) Les charges directes
3.2°) Les charges indirectes
3.2.1°) Les ressources humaines
3.2.1.1°) Répartition du personnel en fonction de la catégorie professionnelle
3.2.1.2°) Répartition du salaire du personnel
3.2.2°) Les produits consommables et les sérums de contrôle
3.2.3°) Les fournitures de bureau
3.2.4°) Les produits d’entretien
3.2.5°) Les charges liées aux investissements
3.2.5.1°) Les appareils de mesure
3.2.5.2°) Le matériel de bureau
3.2.6°) La consommation en électricité, eau et en téléphone
3.2.6.1°) La consommation en électricité
3.2.6.2°) La consommation en eau
3.2.6.3°) La consommation en téléphone
3.2.7°) Total des charges du laboratoire
4°) Identification des intervenants au financement
5°) Identification de la procédure de délivrance de la gratuité
6°) Les bulletins de résultats d’analyses non récupérés
7°) Evaluation du taux de recouvrement
7.1°) Détermination des recettes obtenues
7.1.1°) Recettes théoriques
7.1.2°) Recettes forfaitaires
7.1.3°) Les recettes réelles
7.2°) Coût des analyses retrouvées dans les bulletins de résultats non récupérés
7.3°) Calcul du taux de recouvrement
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : DISCUSSION
1°) Généralités
2°) Commentaire des résultats
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BLIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *