INTRODUCTION
Les transports représentent les déplacements des hommes et des biens sur un territoire donné. Ils forment un ensemble en constante évolution dans presque tous les pays actuellement qu’ils soient développés ou en voie de développement. L’évolution des transports dépend de multiples facteurs : démographique, économique, social et technique voire politique.
Les facteurs démographiques : l’activité de transport est liée à la structure de la population. Dans les pays développés, on assiste au vieillissement de la population, ce qui provoque l’accroissement de la demande de transports publics. Cette tendance est contrecarrée par l’immigration de population jeune , ce qui augmente la demande de transports privés.
Les facteurs social et économique : dans le contexte de la mondialisation, le mode de vie exerce également des effets sur la demande de transport tel que l’accroissement du temps libre lié soit à la réduction de la durée du temps de travail soit au vieillissement de la population (retraités). La demande de transports est aussi conditionnée par l’évolution d’habitat. De ce fait, un phénomène de déconcentration spatiale peut être souligné se traduisant par une extension des villes et par conséquent par des déplacements plus longs qui ont conduit à une utilisation accrue de la voiture particulière ; les transports publics n’ayant pas toujours su ou pu s’adapter à l’évolution de la demande. Les entreprises ont tendance à se concentrer dans des agglomérations où la population qualifiée est importante ainsi que les services spécialisés. Les facteurs induisent des économies externes. Par rapport à ces phénomènes de polarisation spatiale, des changements dans l’organisation de la production et de distribution ont été observés, se concrétisant par la mise en place d’une gestion à flux tendus. Ces faits ont été à l’origine d’une demande accrue de transports routiers principalement. Les facteurs techniques : l’évolution des transports est liée à celles des techniques : à la suite de l’utilisation de la vapeur puis de l’électricité et du diesel. Le transport routier domine depuis la deuxième guerre mondiale, à la suite d’innovations techniques des véhicules et d’amélioration dans la construction de routes.
Les facteurs politiques : face à la part importante occupée par les transports dans la consommation d’énergie (25% de la consommation globale), les transports constituent un remarquable champ d’application de la théorie économique :
• production de services marchands ou non marchands ;
• coûts externes ou avantages externes ;
• situations diverses de marché : concurrence, monopôle, oligopole…
• critères divers de gestion : privé, public ou mixte
Les statistiques sur les trafics de marchandises et de personnes
Les trafics sont difficiles à évaluer pour le fluvial et le routier pour deux raisons
• Nombreuses sont les entreprises qui participent à l’offre de transports (surtout les véhicules d’occasions3 comme dans le cas des pays en voie de développement)
• L’offre de transport est assurée par deux groupes : le premier groupe inclut des unités pour lesquelles l’offre de service de transport constitue l’activité dominante (compte d’autrui); et le second groupe comprend des entreprises qui ont recours à leurs moyens de transport (compte propre). Les statistiques s’appuient sur des questionnaires et elles permettent d’estimer les tonnages transportés, les distances parcourues.A partir de ces différentes sortes de statistiques, un regroupement est effectué par les organes spécialisés dans le domaine de la statistique permettant une estimation globale des trafics.
Les transports et la consommation énergétique
Les transports constituent un consommateur d’énergie et tout particulièrement de pétrole. Ce fait est mis en relief à partir du tableau 1 où il apparaît que les transports consomment 25% de l’énergie générale utilisée (en France) et près de 60% de l’énergie pétrolière. Ces résultats soulèvent deux remarques :
• les transports sont à l’origine d’importation de pétrole, élément qui pèse sur l’évolution de la Balance Commerciale (exemple : les deux chocs pétroliers ont été à l’origine d’une augmentation considérable du prix des produits pétroliers) ;
• les transports, par leur consommation énergétique, sont considérés comme une des principales sources de nuisances. Le tableau 2 permet de confirmer cette affirmation. Cette pollution est surtout créée par les véhicules et les avions. Pour cette raison, depuis quelques années, des recherches ont été entreprises pour tenter de réduire ces nuisances (amélioration du rendement énergétique des moteurs, création et mise au marché des voitures électriques afin de diminuer la consommation de carburants et la pollution atmosphérique).
La constitution de l’atmosphère
Les anciens et les religions de l’Asie considéraient l’atmosphère comme l’un des quatre éléments. La question de savoir si l’air était un mélange ou un corps composé s’est longtemps posée. C’est un peu plus tard qu’il a été admis que l’air était un mélange homogène d’azote et d’oxygène. Les autres gaz n’ont été découverts que quelques années après. L’azote (78%), l’oxygène (20%) et l’argon (1%) représentent à eux seuls 99,98% du volume total de l’atmosphère. L’eau est le constituant gazeux à concentration variable essentiel de l’atmosphère. Sa répartition est très variable en raison de la grande variété des sources d’évaporation et des perte de condensation et de précipitation. On évalue à 13000 km3 d’eau condensée, la quantité d’eau présente dans l’atmosphère à l’état vapeur, liquide ou solide. La quasi-totalité de cette eau se trouve dans la troposphère. Le volume de l’atmosphère est évalué à 2,5 km3 d’air à la pression normale. Il n’est qu’une mince couche d’air, à l’échelle de la terre. L’atmosphère est formé de plusieurs couches dont les plus importants sont la troposphère et la stratosphère. La troposphère est déterminante pour les questions de pollution atmosphérique La concentration des composants est donnée ici en % du volume ou en parties par millions [ppm] une unité chimique.
La modification des techniques de transport :
Les techniques évoluent très rapidement et elles ont favorisé l’émergence d’un nouveau secteur d’activité : « le transport intelligent ». Il s’agit de l’application de la télématique au transport (ATT) et concerne notamment : la sécurité routière, la gestion du trafic, la diffusion d’informations et systèmes de guidage, le télépéage, la gestion de flottes,… Ces techniques apportent des réponses originales aux problèmes posés par le développement constant de la mobilité, par les difficultés de construire de nouvelles infrastructures et par la nécessité de rendre les déplacements plus sûrs, plus rapides, plus confortables tout en essayant de réduire leurs impacts sur l’environnement et sur la consommation d’énergie. Parallèlement à ces applications, on observe des innovations techniques à l’origine d’une plus grande vitesse, phénomène qui permet de rétrécir l’espace. Mais cette facilité de déplacement, combinée à une faible coût de transport, semble plutôt contribuer à la polarisation de l’espace qu’à une meilleure répartition des activités économiques sur l’ensemble du territoire.
Application des lois régissant les codes de la route :
Une des failles dans la circulation est le non respect du code la route surtout à Antananarivo (en roulant sur le file de gauche à une vitesse non autorisée, dépassement à droite obligé, …) qui est une source de ralentissement de la vitesse inférieure à 30 km/h avec quoi les émissions des gaz d’échappement augmentent. Pour éliminer ce problème, les agents de la circulation d’Antananarivo (la police) devraient retirer les permis de conduire de ces chauffards (surtout ceux des taxi-be) afin de maîtriser la fluidité de la circulation. On a pu remarquer que la pression de ces agents influe considérablement sur le comportement des automobilistes. Enfin, nous avons déjà mentionné que la plupart des véhicules circulant à Antananarivo sont âgés de plus de dix ans et les coûts de l’entretien sont élevés. Cette réalité reflète l’accentuation des émissions de gaz nocifs et de la pollution de l’air. Il est alors utile que les transporteurs urbains se regroupent et forment une coopérative en vue de minimiser les coûts d’exploitation de transport et de rendre possible l’acquisition de nouveaux cars (nombre de places supérieures à 30) qui pourront ainsi diminuer ladite pollution.
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Table des matières
Remerciements
Introduction
Partie I : GENERALITES SUR LE TRANSPORT ET LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE
Chapitre 1 : La place des transports dans l’économie
Section 1 : Les statistiques sur les transports
Section 2 : Evolution des trafics voyageurs et les dépenses de consommation de transport
Section 3 : L’intervention des pouvoirs publics dans les transports
Section 4 : Les transports et la consommation énergétique
Chapitre 2 : La pollution atmosphérique
Section 1 : La constitution atmosphérique
Section 2 : Détermination des effets de la pollution sur la santé
Chapitre 3 : Des processus pour assurer la protection de l’air dans le cadre d’une EIE
Section 1 : L’harmonisation des réglementations
Section 2 : Les modes de prévisions à long terme
Section 3 : La mobilité durable
Partie II : POLLUTION DE L’AIR PAR LES GAZ D’ECHAPPEMENT A ANTANANARIVO
Introduction
Chapitre I : Présentation de la méthodologie
Section 1 : Processus et limites
Section 2 : Présentation sommaire du modèle utilisé
Chapitre II : Résultats
Section 1 : Cartes des flux de voitures
Section 2 : Quantification des émissions de HC, CO, NOx, PM10
Section 3 : Quantification de la dispersion
Chapitre III : Discussion, limite de validité des résultats
PARTIE III : RECOMMANDATIONS
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