Généralités sur le taux de change

Historique sur le système de change 

Le commerce international s’est développé à partir du XVIe siècle, sous l’influence combinée de l’essor du commerce maritime, de la découverte du Nouveau Monde et de l’organisation de nouvelles méthodes de production. En reconnaissant l’importance du rôle du marchand et la légitimité de l’activité économique, les mercantilistes ont favorisé le développement des échanges, en particulier des échanges internationaux, par l’importance qu’ils accordent dans leur doctrine à la balance commerciale. Selon cette doctrine, qui fait de l’échange un élément de la prospérité des nations, l’intervention de l’État dans le domaine économique est souhaitable dans la mesure où elle peut permettre un accroissement de la richesse, en particulier des possessions d’or et de métaux précieux. Le commerce international commence à prendre sa forme actuelle à partir du XVIIe siècle avec l’émergence des États-nations et la prise de conscience que le commerce extérieur contribue à accroître la puissance des États. Il sera donc analysé successivement : les régimes de change au XVIIIème siècle, le système Etalon Or, le système du Gold Exchange Standard, l’euro dollars ainsi que les zones d’intégration économique.

Les régimes de change au XVIIIème siècle

Au début du XVIIIème siècle, la pensée économique dominante était celle des Mercantilistes, dont les principaux représentants sont : Jean Bodin et John Law. À partir du règne de Louis XIV, une politique d’industrialisation intensive, dont Colbert fut le principal maître d’œuvre, se traduisit notamment par un arsenal de mesures protectionnistes (droits de douanes à l’importation, encouragement au commerce de réexportation) et par la création de structures préfigurant un capitalisme d’État, comme la création d’arsenaux et de grandes manufactures, dont certaines étaient spécialisées dans la fabrication de glaces, de tapisseries et d’armes. Ces mesures protectionnistes ainsi que le caractère pionniers de la pensée Mercantiliste au XVIIIème siècle ont fait en sorte qu’il n’existait pas encore de système stable du change. Chaque pays pouvait ajuster librement sa monnaie avec l’or. Or, afin de stimuler l’activité économique d’une Europe avec une population en pleine expansion, il fallait créer un système monétaire et un système de change stable, qui régule la quantité de monnaie en circulation dans le territoire nationale, et la quantité de monnaie à envoyer à l’étranger pour les règlements des dettes.

L’étalon Or

L’étalon Or est le système monétaire dans lequel toutes les monnaies ayant un cours légal sont convertibles en Or, le taux de change reflète alors la valeur en Or de chacune des monnaies les unes par rapport aux autres. On a choisi l’Or comme métal de référence pour la monnaie à cause de ses différentes propriétés : sa rareté, sa durabilité, son interchangeabilité, De plus, il est facilement identifiable grâce à sa couleur, sa densité, sa ductilité et ses propriétés acoustiques. Les spécificités du système Etalon-Or sont clairement exposées dans les travaux de John Maynard Keynes (1913) . L’adoption à l’échelle internationale de l’étalon-or dans la seconde moitié du XIXe siècle est, en grande partie, le résultat de la révolution industrielle, qui engendre une forte croissance des échanges et accroît le poids du commerce international. Trois objectifs principaux militent en faveur de l’application de ce système : faciliter les paiements internationaux, stabiliser le cours des changes et maintenir la stabilité monétaire intérieure. Seul un étalon unique, relativement stable et universellement reconnu, peut permettre de réaliser au mieux ces objectifs. L’Or s’impose rapidement comme la seule référence susceptible de remplir la double fonction de monnaie interne et externe qui est attachée à ce système.

Le principal avantage apporté par le système de l’étalon Or est qu’il réduit l’expansion de la monnaie et de la dette puisque la monnaie ne peut pas être arbitrairement émise par l’Etat. Cette contrainte empêche aussi l’inflation causée par la dévaluation ou les fortes fluctuations du taux de change, ce qui permet à l’autorité monétaire d’avoir un crédit sain et de prêter plus facilement. Un deuxième avantage de ce système est qu’il préconise l’équilibrage de la balance de paiement puisque la sortie des métaux précieux est découragée par les autorités publiques. L’un des inconvénients de l’application du système étalon Or est que ce système donne des avantages aux pays producteurs d’Or à cause d’une distribution inégale de l’Or sur terre. De plus, du fait de la forte restriction sur la sortie de l’Or, il devient difficile d’effectuer des transactions à l’étrangers, surtout en cas de crise ou un pays a besoin d’entreprendre une politique économique forte de grands travaux afin de limiter l’expansion du chômage.

Le système Gold Exchange Standard

Le Gold Exchange Standard est le système monétaire international, qui a eu cours jusqu’en 1971, dans lequel la convertibilité du dollar, était assurée en Or. Un aperçu détaillé de ce système a été effectué par Bordo (1993). Le Gold Exchange Standard ou système d’étalon de change-Or est un système monétaire international de changes fixes ajustables, dont les fondements ont été posés lors de la conférence de Gênes en 1922. Les déséquilibres financiers et monétaires nés de la crise des années trente, puis la Seconde Guerre mondiale empêchent son application jusqu’en juillet 1944, date à laquelle se tient la conférence de Bretton Woods, destinée à jeter les bases d’un système monétaire international stable.

Le Système Monétaire Européen

A la suite de l’abandon du système monétaire international reposant sur ce procédé de change défini par rapport à l’Or, les monnaies ont flotté librement par rapport au dollar. Devant les fluctuations importantes observées autour du cours de certaines monnaies de la crise pétrolière des années 70, révélant des comportements spéculatifs dangereux, car de nature à porter atteinte au crédit d’un État, certains pays ont tenté de maintenir entre eux un régime stable de taux de change. Ce fut le cas des pays de l’Union européenne qui, jusqu’à l’adoption définitive de l’euro, se sont efforcés d’encadrer les fluctuations de leur devise respective dans le cadre du Système monétaire européen.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LE TAUX DE HANGE
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE
Section 1 : Historique sur le système de change
1.1. Les régimes de change au XVIIIème siècle
1.2. L’étalon Or
1.3. Le système Gold Exchange Standard
1.4. Le Système Monétaire Européen
Section 2 : Choix du régime de change
2.1. Le Régime de change flexible
2.2. Le régime de change fixe
2.3. Le système de change fixe mais ajustable (Crawling Peg)
Section 3 : Les déterminants du taux de change
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE SUR LE TAUX DE CHANGE
Section 1 : Effets macroéconomiques liés au taux de change dans la littérature économique
1.1. Le taux de change comme facteur de l’équilibre de la production
1.2. Le taux de change, une étude centrale
1.3. Le taux de change comme facteur de dynamisation du commerce international
1.4. Le taux de change comme facteur de développement du secteur financier
Section 2 : Les politiques économiques sur le taux de change
2.1. La politique monétaire sur le taux de change flottant
2.2. La politique budgétaire sur le taux de change flottant
2.3. La politique budgétaire sur le taux de change fixe
2.4. La politique monétaire sur le taux de change fixe
CHAPITRE III : RELATION THEORIQUE ENTRE TAUX DE CHANGE ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Les Différentes évaluations du taux de change réel d’équilibre
1.1. Taux de change d’équilibre fondamental (John Williamson)
1.2. Taux de change d’équilibre comportemental (ou BEER)
1.3. Taux de change réel naturel (NATREX)
1.4. La théorie de la Parité du Pouvoir d’achat de Cassel
1.5. Taux de change à terme
1.6. Les différentiels de la parité des taux d’intérêts de W. Lotz
Section 2 : Impact du taux de change sur la croissance économique
2.1. La Sous-évaluation entraine la croissance économique
2.2. Argument théorique
2.3. Base du modèle
2.4. Résultats empiriques
Section 3 : La – non causalité entre le taux de change et croissance économique
PARTIE II : VERIFICATION EMPIRIQUE DE L’IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE IV : SOURCES DES DONNEES ET TECHNIQUES D’ANALYSES
Section 1 : Les techniques d’analyse
1.1. Les Hypothèses du modèle
1.2. Les variables utilisées
1.3. Spécification du modèle
Section 2 : Pré-tests des données
2.1. Le test de racines unitaires ou test de stationnarité de variables de Dickey-Fuller
2.2. Test de Co intégration de KAO
2.3. Test sur la qualité des résidus à l’aide du test JARQUE et BERA
Section 3 : Les tests fondamentaux
3.1. Test de la significativité individuelle des paramètres
3.2. Test de causalité au sens de Granger
CHAPITRE V: MODELISATION ECONOMETRIQUE DE L’IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Méthode d’estimation économétrique
1.1. Estimation de nombres de retards
1.2. Explication des non homogénéité des constantes αi
Section 2 : Résultats des pré-tests
2.1. Estimation des racines unitaires par le test de Dickey Fuller Augmented
2.2. Test sur la qualité des résidus
2.3. Résultat du test de Co-intégration de KAO
Section 3: Résultats des tests fondamentaux
3.1. Résultats de tests de la significativité individuelle
3.3. Test de causalité au sens de Granger
CHAPITRE VI : INTERPRETATION DES RESULTATS DE L’ESTIMATION
Section 1 : Interprétation des résultats de pré-tests
1.1. Explication du résultat de test de racines unitaires par ADF
1.2. Interprétation du test sur la qualité des résidus
1.3. Interprétation du test de Co intégration
Section 2 : Explication des autres variables introduites dans l’équation de base
2.1. La variable muette de temps ou variable temporelle
2.2. L’effet propre des pays noté αi
2.3. Interprétation de l’estimation de nombre de retards
Section 3 : interprétation du résultat des tests fondamentaux
3.1. Explication de la significativité individuelle des paramètres
3.2. Explication du résultat de test de causalité au sens de Granger
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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