Soutenance mémoire
GENERALITES SUR LE Solanum aethiopicum L.
SYSTEMATIQUE ET SYNONYMES
La taxonomie du Solanum aethiopicum est la suivante :
• Règne : Plantae
• Sous – règne : Tracheobionta
• Division : Magnoliophyta
• Classe : Magnoliopsida
• Sous-classe : Asteridae
• Ordre : Solanales
• Famille : Solanaceae
• Genre : Solanum
• Espèce: Solanum aethiopicum L.
• Sous-espèce: Solanum aethiopicum gilo ; Solanum aethiopicum kumba ;
Solanum aethiopicum shum ; Solanum aethiopicum aculeatum.
En fonction des pays le nom varie. Les noms communs sont :
❖ Noms communs au Sénégal
Wolof : jaxatu ou xuluñe
Diola : Djahatu
❖ Nom communs au Bénin (T. K .Lim, 2012).
Sahouè : Gboman
Watchi : Assoukoussé
❖ Noms communs en français et en anglais (T. K .Lim, 2012).
Français : aubergine écarlate, tomate amère, aubergine amère, aubergine africaine, aubergine indigène.
Anglais : African eggplant, scarlet eggplant, bitter tomato, mock tomato.
DESCRIPTION BOTANIQUE
Appareil végétatif
L’appareil végétatif est l’ensemble des organes d’une plante (racine, tige, feuille) qui assurent sa croissance.
La tige
Solanum aethiopicum L. est une plante herbacée pérenne, à port érigé généralement glabre et sans épines Il est souvent fortement ramifié avec une taille moyenne d’environs 50cm pouvant aller jusqu’à 200 cm en fonction de la sous espèce et des conditions de culture (Diouf M, 1994).
Les feuilles
Avec ou sans aiguillons et poils étoilés, les feuilles sont alternes, simples avec des stipules absentes, un pétiole jusqu’à 11 cm de long, un limbe largement ovale, obtus ou cordé à la base, aigu à obtus à l’apex, à bord légèrement à profondément lobé, et à nervures pennées. Les feuilles supérieures sont plus petites, plus étroites, moins lobées et souvent subopposées (Lester R. N., 1986 ; Lester R. N., 1988; Lester R. N., 2003).
Les racines
Le système racinaire est de type pivotant avec de nombreuses racines secondaires à développement aussi bien vertical que latéral, la racine pivotante s’enfonce à une profondeur de 1,5 mètre dont la majeure partie est concentrée dans la couche arable (20 à 40 cm) (Diouf M, 1994).
L’appareil reproducteur
C’est l’ensemble des organes qui contribuent à la formation du fruit à partir de la fleur. La pollinisation entomophile est généralement réalisée par des abeilles sauvages néo tropicales du genre Exomalopsis (E.) et dont deux espèces connues sont E. pluchella et E. blotti (Torregrossa, 1983).
L’inflorescence
L’inflorescence est sous forme d’une courte cyme de 2 à 3 fleurs plus rarement on retrouve des fleurs solitaires. Certaines sous-espèces (gilo, acueleatum) ont une inflorescence en grappe, contenant jusqu’à 5 à 12 fleurs, un pédoncule souvent court ou même absent et un rachis court à long (Lester R. N., 1986 ; Lester R. N., 1988 ; Lester R. N., 2003).
Les fleurs
L’espèce Solanum aethiopicum est caractérisée par des fleurs bisexuées, régulières de 4-5-8 à 10 mères ; pédicelle de 2-4-12 à 15 mm de long, jusqu’à 27 mm de long chez le fruit ; calice campanulé, à lobes de 4 à 10 mm de long ; corolle étoilée de 6 à 15 mm de long, blanche, parfois violet pâle ; étamines insérées près de la base du tube de la corolle et alternes avec les lobes de la corolle, filets courts et épais, anthères conniventes, jaunes, s’ouvrant par des pores terminaux ; ovaire supère, 2 à 6 loculaire, style aussi long ou légèrement plus long que les étamines, stigmate petit, obtus (Lester R. N., 1986 ; Lester R. N., 1988 ; Lester R. N., 2003). Les ovules à placentation central sont de type anatrope et les graines de pollens dont le nombre varie de 1 à 3, peuvent avoir un diamètre de l’ordre de 25-27 µm (Diouf M, 1994).
Le fruit
Les fruits varient en fonction de la sous-espèce. De façon générale le fruit est une baie globuleuse à globuleuse déprimée, ellipsoïde, ovoïde ou fusiforme de 1 à 6 cm de long, lisse à cannelée, rouge ou orange, contenant habituellement de nombreuses graines. Les grains sont lenticulaires à réniformes, aplaties, de 2 à 5 mm de diamètre, brun pâle ou jaunes. La plantule est à germination épigée avec des cotylédons fins et foliacés (Lester R. N., 1986 ; Lester R. N., 1988 ; Lester R. N., 2003).
Répartition et Habitat
Domestiqué à partir du Solanum sauvage anguivi Lam., par l’intermédiaire du semi-domestiqués Solanum distichum Schumach. & Thonn, le Solanum aethiopicum L. est une plante d’Afrique Tropicale et de l’Amérique du Sud (principalement le Brésil), et parfois ailleurs (France méridionale et Italie). Il est l’un des principaux légumes en Afrique tropicale. Dans la zone humide d’Afrique de l’Ouest, il est principalement cultivé pour ses fruits immatures. Dans la zone de savane il est cultivé aussi bien pour ses feuilles que pour ses fruits immatures. Afrique orientale, en particulier l’Ouganda, il est considéré comme un légume-feuille (appelée ‘nakati’) (Lester R. N., 1986) .
TRAVAUX SUR LA CHIMIE
La composition est comparable à celle de l’aubergine. D’une manière générale les feuilles sont 2 à 3 fois plus riches que les fruits (L. Fondio et al., 2008).
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
En plus de sa grande valeur nutritive, le Solanum aethiopicum L. de par sa composition phytochimique peut être utilisé à des fins médicinales. Dans la culture sénégalaise l’aubergine africaine est connue pour ses propriétés carminative, sédative, anti colique, antibactérienne, anti hypertensive, antitétanique, anti-inflammatoire, antimicrobien. Le Jaxatu soignerait les boutons chez les petits enfants. Il traite l’indigestion et la dysenterie ainsi que les allergies (rhinites) et l’asthme. C’est un allié santé majeure ayant peu fait l’objet d’études. Certains scientifiques se sont cependant penchés sur la question et ont pu isoler les composés responsables de tel ou tel autre vertus attribuées à la plante (Sarr S.S, 2015 ; Okpala B., 2015).
Propriétés anti-inflammatoire et analgésique
Quelques observations et rapports montrent que les personnes ayant une consommation élevée de Solanum aethiopicum L. ont été soulagées des douleurs arthritiques et de l’enflure. Ce constat a orienté des recherches sur l’effet de l’extrait méthanolique de Solanum aethiopicum L. dans l’inflammation induite expérimentalement chez le rat. Il en ressort que ce fruit a un effet modulateur sur les changements vasculaires qui se produisent lors de l’inflammation aiguë. De nombreuses plantes et des agents anti-inflammatoires modifient des réponses inflammatoires, en accélérant la destruction ou en antagonisant l’action des médiateurs de la réaction inflammatoire (Chioma A. et al., 2012). Les aliments et les fruits riches en flavonoïdes et autres composés phénoliques ont été associés à une diminution du risque de développer des maladies inflammatoires et d’autres connexes (Boubekri C., 2014). Ces rapports, ainsi, suggèrent que les flavonoïdes dans le Solanum aethiopicum L. peuvent être un constituant antiinflammatoire majeur dans la plante permettant de ce fait une réduction des lésions inflammatoires et tissulaires (Shalom N. C. et al., 2011).
Propriétés anti-cancéreuse et antioxydante
En raison de la présence de polyphénols, des anthocyanes (nasunin) et de l’acide chlorogénique dans l’aubergine on leur attribue des vertus anti-cancéreuses. Ces composés qui sont des anti-inflammatoires naturels agissent également comme des antioxydants qui éliminent les toxines du système corporel. La consommation de ce fruit aide donc à la protection contre les dommages cellulaires via la détoxification du corps et empêche la croissance des cellules cancéreuses (Micheal et al., 2010 ; Okpala B., 2015).
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE Solanum aethiopicum L
I-SYSTEMATIQUE ET SYNONYMES
II- DESCRIPTION BOTANIQUE
II-1 Appareil végétatif
II-1-1 La tige
II-1-2 Les feuilles
II-1-3 Les racines
II-2 L’appareil reproducteur
II-2-1 L’inflorescence
II-2-2 Les fleurs
II-2-3 Le fruit
II-3 Répartition et Habitat
III- TRAVAUX SUR LA CHIMIE
III-1 Composition du fruit
III-2 Composition des feuilles
IV- PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
IV-1 Propriétés anti-inflammatoire et analgésique
IV-2 Propriétés anti-cancéreuse et antioxydante
IV-3 Propriété hypoglycémique
IV-4 Propriété anti-obésité
IV-5 Propriété hypolipidémiante
IV-6 Propriété antiulcéreuse
IV-7 Amélioration de la santé cardiovasculaire
IV-8 Amélioration des fonctions cognitives
IV-9 Propriété anti glaucomateuse
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES ANTIOXYDANTS
I- LE STRESS OXYDANT
I-1 Définition
I-2 L’oxygène et les différentes espèces réactives de l’oxygène
I-2-1 Le radical super oxyde (O2•)
I-2-3 Le radical hydroxyle
I-2-4 L’oxygène singulier
I-3 Conséquences du stress oxydatif
I-4 Implication pathologique du stress oxydatif
II- LES ANTIOXYDANTS
II-1 Définition
II-2 Les antioxydants enzymatiques
II-2-1 La superoxyde dismutase
II-2-2 La catalase
II-2-3 Les glutathions peroxydases et réductases
II-3 Les antioxydants non enzymatiques
II-3-1 Le glutathion
II-3-2 L’acide ascorbique
II-3-3 Le α-tocophérol
II-3-4 Les caroténoïdes
II-3-5 Les oligoéléments
II-3-6 Les antioxydants de synthèse
II-3-7 Les polyphénols
III- METHODE D’ETUDE
III-1 Test du DPPH
III-2 Test de la FRAP
III-3 Test de la chélation du fer ferreux
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I- MATERIELS ET REACTIFS
I-1 Matériels de laboratoire et réactifs
I-2 Matériel végétal
II- METHODES D’ETUDE
II-1 Obtention des extraits
II-2 Screening phytochimique
II-3 RECHERCHE DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
II-3-1 Test de piégeage du radical libre DPPH•
II-3-2 Test de la réduction du fer FRAP
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
I- Résultats
I-1 Extraction
I-2 Screening chimique
I-3 Activité antioxydante
I-3-1 Test au DPPH
I-3-2 Méthode FRAP
II- DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Annexes
