GENERALITES SUR LE SAPHIR
Historique
Madagascar a très tôt attiré l’attention des divers chercheurs(géologues), par des récits signalant la présence dans son sol de minéraux divers. Dès 1547, l’existence de « pierres de valeur » est mentionnée dans des écrits relatifs à la Grande Ile. Il s’agit principalement de cristal de roche exporté vers l’Europe pour tailler des objets d’art. Après 1885, les gemmes malgaches sont reconnues et ce n’est qu’en 1903 que les services des mines fasse état des gemmes à Madagascar dans son rapport annuel. Madagascar est le pays des Béryls. A partir de 1920, l’exploitation d’une bonne partie des gisements et substances se poursuit régulièrement jusqu’à la crise de 1929. Une production orientée vers le marché local subsistera jusqu’aux années 50. La relance de la production de béryl a été marquée par un développement accru des lapidaires et des exportateurs. Cette dynamique se poursuit jusqu’à nos jours et est marquée par un « boom » du saphir depuis 1998. L’octroi de permis d’exploitation a été multiplié par 5 entre 1992 et 1993 suite à la politique de libéralisation économique des années 90 vers la fin de l’année 1997 , les permis artisanaux représentaient 68% du total des permis et en décembre 1999, ils ne représentaient plus que 45% du total. Ces données soulignent une gestion plus saine du secteur après une période fortement spéculative. La production officielle du rubis a débuté en 1993, puis elle a chuté de 1994 à 1998. La production d’émeraude est relativement stable durant les cinq dernières années. A partir de 1996, la production de saphir n’a pas cessé d’augmenter suite à la découverte de nouveaux gisements dans le Sud et le Nord.
La production de pierres industrielles depuis 1996 a diminué progressivement jusqu’en 1998, l’attrait de l’exploitation des pierres précieuses, en particulier le saphir, peut expliquer ce phénomène. Au niveau de l’exploitation, les professionnels dénoncent la méconnaissance de la géologie par la majorité des paysans qui s’y adonnent à titre d’activité d’appoint, ce qui entraîne de nombreux dégâts sur les pierres extraites. Et par ailleurs, ils estiment que les équipements du Laboratoire des Mines ne sont plus appropriés car ce laboratoire n’arrive plus à distinguer certaines caractéristiques des pierres (notamment pour le corindon). Le manque de professionnalisme, le phénomène saphir, la concurrence sur le marché international et la perméabilité du marché malgache sont les point saillants du contexte socio-économique actuel. Pourtant le sous-sol de Madagascar recèle une grande variété de pierres d’origines diverses allant des pierres précieuses, qui peuvent être commercialisées à l’état brut ou non, aux pierres industrielles, en passant par les pierres fines. Elles sont présentes sur presque toute la superficie de l’île.
Le saphir
Définition générale :
Avant d’évaluer le projet, il est utile de connaître la définition de « saphir » Le saphir désigne toutes les variétés de couleurs de corindon à l’exception du rouge qu’est le rubis. Toutefois, le mot saphir sans autre précisions est toujours réservé au corindon bleu. Les saphirs viennent du Sri Lanka, de Thailande, d’Australie, et du Cambodge; Mais le Nigéria, le Kenya, la Tanzanie, la Chine, le Vietnam, Madagascar, ainsi que les Etats Unis en produisent aussi. Les sources de saphirs les plus connues sont: le Cashmire et Birmanie, qui produisent de très petites quantités de saphirs, mais qui sont d’une qualité et d’une finesse reconnue dans le monde entier. Depuis 1800, saphir et rubis se partageaient la même famille de pierres appelées « corindon » . A Madagascar, des noms ont aussi été donnés à ces diverses variétés de saphir. Par exemple, le saphir bleu est appelé vatomanga, le jaune masopiso et le saphir rose est plus connu sous le nom de felapaiso. Les saphirs les plus précieux, ont une couleur « bleu vif moyen ». Les meilleurs qualités, restent brillantes sous toutes les sortes de lumière; Les notes de noirs, gris ou verts mélangés aux bleus ne réduisent pas la valeur de la pierre.
Le plus précieux et le plus rare des saphirs est le Paparadja; Sa couleur est rose orangée; Mais l’exacte définition de ses couleurs a toujours été très contreversée . Certains vendeurs et laboratoires à travers le monde ne sont pas d’accord sur l’exacte description de sa couleur . Certains négociants disent que ce terme ne devrait pas être limité aux tons pastels des saphirs Sri Lankais, mais devrait aussi inclure les tons plus vifs, rouges orangés de la vallée Umba en Tanzanie. Bien que le débat ne soit pas clos, la beauté de ces pierres est toujours aussi admirée. En général, plus la pierre est claire, et la couleur vive, plus le saphir est valeureux. Les inclusions et les défauts sont toujours plus visibles dans les pierres claires, même les non professionnels peuvent les apercevoir C’est pourquoi, les vendeurs préfèrent toujours présenter des pierres très nettes. Vers 1900, le saphir synthétique fut découvert et les propriétés de synthèses sont fortement proches du saphir naturel. Les saphirs synthétiques de qualité utilisés en joaillerie sont produits depuis 1947. En 1996, on découvrit dans les gisements alluvionnaires dans le Nord de la Birmanie le plus gros saphir étoilé du monde pesant 12,6 kg, c’est-à-dire 63000 carats.
Autres propriétés du saphir :
Les saphirs sont taillés le plus souvent en forme de coussin, qui est en faite une sorte de rectangle arrondi, ou en forme ovale. Mais on trouve aussi des saphirs plus petits, taillés en brillant et dans une grande variété de forme plus fantaisistes, en triangle, en carré, taille émeraude et marquise, ou en forme de poire, baguette ou cabochon.
Certains saphirs qui ont de petites inclusions, sont taillés en cabochon, pour mieux montrer les six rayons de l’étoile. Les saphirs étoilés, devenus plus rares, sont demandés pour des bagues d’homme. Leur préciosité et leur qualité sont jugées, sur la forme régulière de l’étoile ainsi que sur la couleur du corps du saphir. Il est d’ailleurs très rare de trouver un très beau saphir étoilé.
Les ancêtres considéraient les saphirs comme des talismans aux grands pouvoirs, qui pouvait guider les voyageurs, et retrouver les objets perdus. Il n’y a pas qu’une seule couleur de saphir, on les trouve dans toute une gamme de couleur(jaune,rose,vert et incolore); Même le rouge, mais on l’appellerait rubis! En effet, l’ensemble de ces pierres sont des variétés de la famille des corindons roses. Les saphirs de couleurs sont souvent considérés comme des saphirs fantaisies.
Les corindons roses sont reconnus pour être des rubis, ou saphirs roses. Mais ce rubis rose, n’a été apprécié sur le marché mondiale que depuis quelques années, à cause de la demande importante venant du Japon.
La taille aussi est très importante, surtout pour les pierres claires; Elle doit réfléchir la lumière également sur toute la surface, pour que la pierre soit la plus belle possible. Lorsque la pierre est plus foncée, la taille n’est pas aussi importante, car la couleur crée son propre impact .
Utilisation du saphir
Le saphir est utilisé dans plusieurs domaines selon sa qualité. Ainsi, les variétés gemmes sont utilisées en joaillerie. La beauté envoûté du saphir et ses différentes caractéristiques physiques permettent en effet la taille de ces saphirs gemmes. Les bijoutiers peuvent ainsi fabriquer plusieurs joyaux avec ces pierres . Cette pierre précieuse est considérée comme l’excellence immédiatement après le diamant .
Le saphir, la pierre des Papes, est le lien entre la terre et les esprits célestes. La légende, suivant l’époque ou l’origine géographique, lui prête des vertus de guérison des maladies des yeux, il protège de la peste, rend invincible, donne la sérénité et la fortune à son propriétaire. Les plus beaux saphirs sont ceux des anciennes mines du Cachemire. Aujourd’hui fermées, ces mines donnaient des saphirs d’un bleu velouté exceptionnel. Actuellement, les plus beaux spécimens proviennent du Sri-Lanka, de Myanmar( ex Birmanie ), et du Cambodge Mine de Pailin. Le saphir « Padparadja » que l’on trouve au Sri Lanka est d’une subtile couleur rose orangée. Son prix peut atteindre des sommes considérables. Les saphirs de mauvaise qualité sont traités et chauffés dans une substance colorante à des températures d’environ 1600 degrés. Le but de ce traitement est de donner une couleur uniforme et velouté au saphir. Par contre, ce traitement détruit la structure cristalline du saphir, et sa valeur en est largement affectée. Ce traitement peut être détecté par un gemmologue expérimenté.
Le saphir est donc vraiment un minéral très utile non seulement pour sa très grande valeur mais aussi pour les divers services qu’il peut nous rendre Et même s’il est actuellement concurrencé par le corindon artificiel, le saphir naturel n’a pas encore trouvé son égal.
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Table des matières
Introduction
Chapitre I : Généralités sur le saphir
I.1 – historique
I.2 – saphir
I.2.1 – Définitions générales
I.2..2 – Propriétés physico-chimiques du saphir
I.2.3 – Autres propriétés du saphir
I.2.4 – Utilisation du saphir
Chapitre II : Etude monographique
II.1-Contexte géographique
II.2- Population
II.3- Culture et élevage
II.4- Ressources minières
II.5 -Produits forestiers
II.6- Produits aquatiques
II.7- Climat
II.8- Réseaux hydrographiques
Chapitre III : Etude géologique
III.1 – Schistes cristallins
III-1-1 Système du Vohibory
III-1-2 Système du graphite(groupe d’Ampanihy)
III-1-3 Cadre géologique de la région
III-1-4 Système Androyen( Groupe d’Ampandrandava)
III.2- Roches éruptives anciennes orthogneiss et migmatites
III.2.1Orthogneiss de granite
III.2.2 Serpentines
III.2.3Roches à faciès migmatitiques
III.2.4Série syénitique
III.3 le terrain sédimentaire
III.4 formations superficielles récentes
III.4.1 Carapace calcaire
III.4.2 Sols et alluvions
Chapitre IV : Etude de marché
IV.1 – Etude de marché
IV.2 – Etat actuel du secteur minier
IV.2.1 – Evolution de l’exportation de saphir
IV.3 – Analyse du marché
IV.3.1 – Marché local
IV.3.1.1 – Principales régions de productions
IV.3.1.2 – Centres de taillage
IV.3.1.3 – Prix du saphir local
IV.3.2 – Marché mondial
IV.3.2.1 – Principaux pays producteurs de saphir
IV.3.2.2 – Principaux pays destinataires
IV.3.2.3 – Spécificités du marché
IV.3.2.4 – Prix du marché mondial
IV.3.3 – Prix typiques du saphir
Chapitre V : Exploitation du gisement
V.1 – Introduction
V.2 – Présentation du site d’exploitation
V.3 – Travaux préparatoires et infrastructures
V.4 – Exploitation
V.4.1 – Différentes phases d’exploitation
V.4.2 – Choix du mode et de la méthode d’exploitation
V.4.3 – Opération de décapage
V.4.4 – Opération d’abattage
V.4.5 – Exhaure
V.4.6 – Choix des matériels
V.4.6.1 – Introduction
V.4.6.2- Matériels de transport, d’abattage, et de décapage
V.4.7 – Evaluation de la production annuelle de séquence d’exploitation
V.5 – Traitement de minerais
V.5.1 – Introduction
V.5.2 – Préparation, séparation, et épuration des espèces
V.5.3 – Taille
Chapitre VI : Evaluation économique
VI.1 – Introduction
VI.2 – Evaluation financière
VI.2.1 – Structure de l’entreprise
VI.2.2 – Analyse des coûts des investissements fixes
VI.2.3 – Ventilation du frais du personnel
VI.2.4 – Coût d’achat de carburant et de lubrifiant
VI.2.5 – Coût d’achat de pièce de rechange
VI.2.6 – Coût d’achat des matières consommables diverses
VI.2.7 – Coût d’achat des fournitures de bureau
VI.2.8 – Coût des emballages
VI.2.9 – Fonds de roulement
VI.2.10 – Investissement sans intérêts intercalaires
VI.2.11 – Financement
VI.2.11.1 – Emprunts bancaires
VI.2.11.2 – Calcul des intérêts intercalaires
VI.2.11.3 – Plan de financement
VI.2.11.4 – Tableau de remboursement des emprunts
VI.2.12 – Tableau des amortissements
VI.2.13 – Différentes charges
VI.2.14 – Compte d’exploitation prévisionnel
VI.2.15 – Plan d’investissement et de financement
VI.2.16 – Bilan prévisionnel
VI.2.17 – Valeur ajoutée
VI.2.18 – Critères simples de rentabilité prévisionnelle
VI.2.18.1 – Taux de marge
VI.2.18.2 – Taux de rentabilité
VI.2.18.3 – Autonomie financière
VI.2.18.4 – Productivité économique
VI.2.18.5 – Ratio d’affectation de la valeur ajoutée
VI.2.18.6 – Calcul de point mort
VI.2.19 – Taux de rendement interne
VI.2.20 – Délai de récupération
VI.3 – Evaluation socio-économique
VI.3.1 – Coefficient d’intégration
VI.3.2 – Taux de change de projet
VI.3.3 – Indicateur de rentabilité socio-économique
VI.3.4 – Flux de ressources…
Chapitre VII : Analyse des effets du projet sur l’environnement
VII.1 – Introduction
VII.2 – Identification et analyse des impacts
VII.2.1 – Impacts négatifs
VII.2.2 – Impacts positifs
VII.3 – Mesures de réduction des nuisances
VII.3.1 – Introduction
VII.3.2 – Mesures envisagées sur l’exploitation
VII.3.3 – Mesures envisagées pour les ouvriers
VII.4 – Remise en état du site
VII.4.1 – Objectif
VII.4.1.1 – Remodelage de la surface de la zone exploitée
VII.4.1.2 – Mesures prises pour assurer les écoulements des eaux de surfaces
VII.4.1.3 – Revégétalisation du site
VII.4.1.4 – Régénération des milieux
VII.5 – Ordonnancement de la remise en état
VII.6 – Coût annuel de la remise en état
Conclusion