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DIAGNOSTIC INDIRECT
Mรฉthodes sรฉrologiques
Ce sont des mรฉthodes immunologiques. La prรฉsence de Plasmodium dans le sang provoque la formation dโanticorps dirigรฉs contre les antigรจnes du parasite. On peut ainsi titrer le complexe antigรจne- anticorps.
Les diffรฉrentes techniques utilisรฉes sont :
– Lโimmunofluorescence indirecte ;
– Lโimmunoรฉlectrophorรจse ;
– Lโimmuno-enzymologie (ELISA) ;
– Lโhรฉmagglutination, lโimmuno-diffusion.
Les tests de diagnostic rapides
Plusieurs tests sont actuellement disponibles et reposent sur un systรจme de dรฉtection semblables, comparables aux ยซ savonnettes ยป utilisรฉes pour les tests de dรฉtection rapide du VIH ou pour les tests de grossesse.
Des anticorps monoclonaux dirigรฉs contre les enzymes sont fixรฉs sur une bandelette de nitrocellulose ; aprรจs la mise en contact avec le sang, la prรฉsence de lโantigรจne est visualisรฉe par action dโun deuxiรจme anticorps rรฉvรฉlateur (mono ou polyclonal) selon le test utilisรฉ. La rรฉponse est rapide (moins de 15 minutes), visuelle sous forme dโun trait sur la bandelette et ne nรฉcessite pas de compรฉtence particuliรจre.
โข Les tests ร base de HRP-2
Il sโagit de lโHistidin Rich Protein 2, glycoprotรฉine spรฉcifique de P.falciparum exposรฉ ร la surface du globule rouge parasitรฉ et en mรชme temps activement secrรฉtรฉe par les formes asexuรฉes et les jeunes gamรฉtocytes au cours du cycle รฉrythrocytaire avec un pic au moment de la rupture des schizontes.
Aprรจs hรฉmolyse et absorption par capillaritรฉ sur une bandelette de nitrocellulose de lโรฉchantillon sanguin, lโHR-2 est dรฉtectable par lโadjonction dโun anticorps monoclonal anti-HRP2 couplรฉ ร un rรฉvรฉlateur colorรฉ.
โข Test ร base de LDH
Les pLDH sont des enzymes qui sont impliquรฉs dans le cycle du glucose, elles sont produites par tous les stades รฉrythrocytaires des parasites, asexuรฉs et sexuรฉs. Elles ne persistent pas dans le sang aprรจs la disparition des parasites contrairement ร lโHRP-2.
LE TRAITEMENT
TRAITEMENT CURATIF
Les antipaludiques
Il y en a plusieurs :
ยพ Les Schizonticides : avec la quinine, les dรฉrivรฉs de lโartรฉmisinine (artรฉsunate, artรฉmรฉther), Les amino – 4 โ Quinolรฉine (La chloroquine, Lโamodiaquine), les amino-alcools, les antifoliniques et les antifoliques ; Les gamรฉtocytocides ;
ยพ Les antibiotiques ;
ยพ Les associations : dont la Sulfadoxine-Pyrimethamine.
Nous parlerons essentiellement de lโassociation de la sulfadoxine-pyrimรฉthamine puisquโil sโagit de la molรฉcule utilisรฉe dans le TPIn.
La Sulfadoxine : elle est dirigรฉe contre lโacide folique, cโest donc un inhibiteur du dihydroptรฉroate synthรฉtase (DHPS). Elle renforce lโaction antimalarique de la pyrimรฉthamine. Elle est ร la fois un antibactรฉrien et un antipaludique.
La Pyrimรฉthamine : cโest un inhibiteur de la dihydrofolate rรฉductase (DHFR) empรชchant ainsi la transformation de lโacide dihydrofolique en acide tetrahydrofolique conduisant ร lโacide folinique, mรฉtabolite indispensable ร la croissance du parasite intra globulaire.
La sulfadoxine pyrimรฉthamine est conditionnรฉe sous forme de comprimรฉ 500 mg de sulfadoxine + 25 mg de pyrimรฉthamine ; la posologie est respectivement de 25 mg par Kg et 1,25 mg par Kg en prise unique.
Les moyens symptomatiques et adjuvants
Ils sont indispensables, en fonction de la clinique ou des complications en cours dโรฉvolution : antipyrรฉtiques, anticonvulsivants, solutรฉs, sang, oxygรจne
Les schรฉmas thรฉrapeutiques
Les indications thรฉrapeutiques sont fonction de la situation locale de la chimiorรฉsistance. Au Sรฉnรฉgal, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a adoptรฉ une stratรฉgie pour le traitement du paludisme simple avec une bithรฉrapie qui a fait appel ร lโassociation amodiaquine + sulfadoxine-pyrimรฉthamine de faรงon transitoire (cf. chapitre PNLP) et actuellement ร lโassociation artesunate โ amodiaquine depuis mars 2006.
PROPHYLAXIE DU PALUDISME
Elle vise ร protรฉger les individus par rupture de la chaรฎne de transmission.
La chimioprophylaxie
Elle peut รชtre dรฉfinie comme une administration rรฉpรฉtรฉe de mรฉdicament antipaludรฉen aux groupes dโindividus cibles souvent ร des doses sub-thรฉrapeutiques afin dโobtenir une protection efficace et soutenue au-delร de la pรฉriode de risque. Cela implique que les mรฉdicaments sont administrรฉs avant quโil nโy ait infection ou avant que les symptรดmes se manifestent et ceci dans le but de prรฉvenir.
Elle sโadresse aux sujets non immuns, de passage dans les zones dโendรฉmie : touriste isolรฉ ou en groupe, personnel de compagnie aรฉrienne. Elle nโest pas efficace ร 100 %. Elle doit รชtre prise pendant tout le sรฉjour et aprรจs le retour pendant une durรฉe variant avec lโantipaludique.
La durรฉe de la chimioprophylaxie a รฉtรฉ modifiรฉe : jusquโici limitรฉe aux trois premiers mois de sรฉjour, elle a รฉtรฉ portรฉe ร six mois. [19]
Traitement Prรฉventif Intermittent du paludisme
Dรฉfinition
Il est dรฉfini comme รฉtant lโadministration ร des groupes vulnรฉrables de doses thรฉrapeutiques dโanti- paludiques ร des moments prรฉ dรฉfinis, dans lโobjectif de traiter ou de prรฉvenir un accรจs palustre. [28]
Il existe plusieurs types de Traitement Prรฉventif Intermittent (TPI) :
– TPI chez la femme enceinte ou TPIg ;
– TPI chez lโenfant < 5 ans ou TPIe ;
– TPI chez le nourrisson ou TPI-n ;
– TPI chez lโenfant dโรขge scolaire.
Diffรฉrents types de TPI
Traitement Prรฉventif Intermittent chez la femme enceinte
La confรฉrence de consensus tenue en juin 2003, au Sรฉnรฉgal, a recommandรฉ lโadoption du traitement prรฉventif intermittent (TPI). Le TPI consiste ร administrer une dose thรฉrapeutique dโun antipaludique efficace au cours des visites systรฉmatiques dans les services de consultation prรฉnatale en commenรงant dรจs lโapparition des mouvements actifs du fลtus. Actuellement le mรฉdicament utilisรฉ dans la plus grande partie de lโAfrique est la sulfadoxine-pyrimรฉthamine (SP). Deux doses thรฉrapeutiques de SP sont administrรฉes durant la grossesse : la premiรจre est faite dรจs lโapparition des mouvements actifs du fลtus ร la seiziรจme semaine dโamรฉnorrhรฉe ; la deuxiรจme se fait au deuxiรจme trimestre entre la vingt-huitiรจme et la trente-quatriรจme semaine dโamรฉnorrhรฉe. Une troisiรจme dose ร un mois dโintervalle de la deuxiรจme sera administrรฉe ร la femme enceinte sรฉropositive au VIH.
Lโadministration est faite sous observation directe lors des consultations prรฉnatales par lโagent de santรฉ : cโest la stratรฉgie du TDO (Traitement Directement Observรฉ). La SP est bien tolรฉrรฉe pendant la grossesse si elle est administrรฉe ร partir du deuxiรจme trimestre. Cependant elle est contre-indiquรฉe pendant le premier trimestre de la grossesse. Par ailleurs, compte tenu de sa durรฉe de vie longue, la SP ne doit pas รชtre administrรฉe plus dโune fois par mois.
Dans les zones oรน il a รฉtรฉ appliquรฉ, le TPI par la SP sโest montrรฉ efficace avec notamment une nette rรฉduction de lโanรฉmie maternelle, de parasitรฉmie placentaire et des petits poids de naissance.
Au Mali, Kayentao et al. [32] mettaient en รฉvidence une diminution significative de lโanรฉmie maternelle au cours du troisiรจme trimestre : 40,4 % chez les femmes sous TPI/SP contre 58,4 % chez celles sous chimioprophylaxie hebdomadaire ร la chloroquine. Ils retrouvaient รฉgalement une rรฉduction significative des petits poids de naissance : 24,3 % chez les femmes sous TPI/SP contre 31 % chez les femmes sous chimioprophylaxie.
Au Malawi, une รฉtude retrouvait รฉgalement cette rรฉduction de lโanรฉmie maternelle et des petits poids de naissance [50]. Elle รฉtablissait aussi le bรฉnรฉfice de doses multiples (2 ou plus) par rapport ร une seule dose.
Au Sรฉnรฉgal, ce TPI est bien implantรฉ avec des taux de couverture qui ont atteint 80 % pour TPI1 (1รจre dose) et plus de 60 % pour le TPI2. [56] Parallรจlement, il faudrait continuer ร surveiller lโefficacitรฉ et la tolรฉrance du TPI/SP, poursuivre la surveillance molรฉculaire des gรจnes rรฉsistants ร la SP, tester dโautres molรฉcules alternatives.
Traitement Prรฉventif Intermittent chez le nourrisson
Le Traitement Prรฉventif Intermittent chez le nourrisson consiste ร administrer une dose de Sulfadoxine- Pyrimรฉthamine (SP) chez les enfants de 0-11mois au cours du PEV de routine. En effet les enfants qui seront vaccinรฉs en stratรฉgie fixe, avancรฉe ou mobile, recevront une dose de SP (1/2 comprimรฉ) en mรชme temps que le Pentavalent 2, le pentavalent 3 et les vaccins anti rougeoleux et contre la Fiรจvre jaune.
La premiรจre รฉtude sur le TPIn a รฉtรฉ rรฉalisรฉe entre 1999 et 2001 et portait sur 701 nourrissons ร Ifakara en Tanzanie [61]. Il sโagissait dโun essai thรฉrapeutique randomisรฉ et en double aveugle, avec contrรดle placebo, dont le but รฉtait dโรฉvaluer la sรฉcuritรฉ sanitaire et lโefficacitรฉ du TPIn. Cette รฉtude avait rรฉvรฉlรฉ que le traitement systรฉmatique des nourrissons par la SP aux รขges de 2, 3 et 9 mois, lors de la vaccination, rรฉduisait de 60 % les รฉpisodes de paludisme clinique et de 50 % les รฉpisodes dโanรฉmie pernicieuse.
Les doses de SP ont รฉtรฉ bien tolรฉrรฉes, aucun effet indรฉsirable sรฉvรจre ร la SP nโa รฉtรฉ enregistrรฉ chez les personnes ayant participรฉ ร lโรฉtude, et aucune interfรฉrence significative avec la rรฉponse sรฉrologique au vaccin nโa รฉtรฉ dรฉtectรฉe.
Le TPIn a รฉgalement rรฉduit la frรฉquence des admissions dans les hรดpitaux de 30 % et la fiรจvre, de 13 %. Un suivi continu des enfants jusquโร lโรขge de 18 mois nโa rรฉvรฉlรฉ aucune recrudescence du paludisme clinique ou de lโanรฉmie [61]. Dโautres รฉtudes cliniques ont donnรฉ des rรฉsultats presque similaires ร ceux obtenu par SHELLENBERG et coll. Ces diffรฉrentes รฉtudes sont rรฉsumรฉes dans le tableau II.
La SP constitue donc un mรฉdicament de choix pour le TPIn car efficace, sรปr, facile ร administrer (dose unique sous TDO) limitant ainsi les problรจmes dโobservance.
Traitement Prรฉventif Intermittent saisonnier chez lโenfant de moins de 5 ans
Il consiste ร administrer des antipaludรฉens aux enfants de moins de 5 ans ร des doses curatives ร intervalle mensuel ou bimensuel pendant les saisons de haute transmission.
Le TPI saisonnier vise ร rรฉduire le fardeau du paludisme chez les enfants vivants dans ces zones oรน il a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ une forte corrรฉlation entre la transmission du paludisme, la pluviomรฉtrie et la morbiditรฉ.
Dans plusieurs zones dโAfrique particuliรจrement celle oรน la transmission est saisonniรจre, lโimpact du paludisme nโest pas seulement ressenti chez les nourrissons mais aussi chez les enfants de moins de 5 ans. Les rรฉcentes statistiques du FNUAP estiment la population de lโAfrique subsaharienne ร 682,1 millions dโhabitants dont 200 millions environ vivent en zone sahรฉlienne. Les enfants de moins de 5 ans reprรฉsentent une moyenne de 20 % de la population ce qui donne 40 millions dโenfants ร risque.
En 2002, un essai clinique randomisรฉ en double aveugle a รฉtรฉ conduit ร Niakhar, dans la rรฉgion centrale du Sรฉnรฉgal. La sulfadoxine-pyrimรฉthamine (SP) combinรฉe ร de lโartesunate a รฉtรฉ donnรฉe ร des enfants รขgรฉs de 2 ร 59 mois, trois fois, ร un mois dโintervalle entre les doses, de septembre ร novembre ; pรฉriode de haute transmission de la maladie. [13] Les rรฉsultats obtenus montrent une rรฉduction de lโincidence de la morbiditรฉ de lโordre de 86 %.
Le choix des mรฉdicaments pour le TPI (0-5 ans) nรฉcessite toutefois des investigations approfondies. Le TPI saisonnier et la rรฉsistance aux antipaludรฉens semblent avoir chacun des rรฉpercussions rรฉciproques et il y a une nรฉcessitรฉ de comprendre le profil optimal du mรฉdicament utilisรฉ pour un TPI chez les enfants. .
TPI chez lโenfant dโรขge scolaire
En 2005, un essai clinique contrรดlรฉ randomisรฉ ร double aveugle, placebo รฉtait effectuรฉ ร Kwale au Kenya sur 4918 enfants dans le but de mesurer lโimpact du traitement prรฉventif intermittent sur la parasitรฉmie lโanรฉmie et les performances scolaires par S Clarke et collaborateurs. [62]
La pรฉriode dโรฉtude รฉtait de 12 mois (janvier ร dรฉcembre 2005) et comportait par randomisation 3 bras. Chaque bras contenait chacun 10 รฉcoles dont 5 avec des enfants sous traitement par SP AQ et les 5 autres sous placebo. De plus tous les enfants avaient bรฉnรฉficiรฉ dโun dรฉparasitage et dโun traitement contre les schistosomes. Au total 2613 ont reรงu un traitement et 2305 un placebo.
A la fin du traitement chaque enfant a reรงu en traitement de masse une dose unique de 400 mg dโalbendazole et 40 mg de praziquantel.
Au dรฉcours de cette รฉtude, une infection ร Plasmodium falciparum a รฉtรฉ รฉvitรฉe pour 3 enfants traitรฉs et 1 cas dโanรฉmie รฉvitรฉ pour 13 enfants traitรฉs. [62]
Vaccination antipalustre
Un vaccin parait รชtre de plus en plus souhaitable devant une rรฉsistance accrue des antipaludiques et la mauvaise rรฉponse des anophรจles aux insecticides. Il sโagit dโun objectif prioritaire du programme spรฉcial de lโOMS pour lutter contre la maladie, lโimmunoprotection mรชme partielle permettant de rรฉduire la maladie et sa transmission. [45]
Les voies de recherche dโun vaccin antipaludique sont aujourdโhui nombreuses, mais elles se heurtent ร de grandes difficultรฉs. Un des freins majeurs ร la recherche dโun vaccin reste lโabsence de modรจle humain : les petits rongeurs ne sont pas sensibles aux mรชmes souches que lโhomme, et les singes ne dรฉveloppent pas de pathologies cรฉrรฉbrales comme lโespรจce humaine.
Les vaccins candidats sont basรฉs sur les divers antigรจnes issus des diffรฉrents stades du cycle รฉvolutif parasitaire :
โข Vaccin anti-stade prรฉ รฉrythrocytaire :
Il protรจge contre une infection par les sporozoรฏtes aprรจs une piqรปre de moustique ยซde laboratoireยป; [1]
L’รฉtude clinique d’efficacitรฉ de phase III du candidat vaccin Rts,s/As, est en bonne voie. L’essai de phase III est la derniรจre รฉtape qui prรฉcรจde la mise sur le marchรฉ d’un vaccin ou d’une molรฉcule thรฉrapeutique. Selon le New England Journal of Medecine, ce candidat-vaccin antipaludique serait le plus avancรฉ au monde sur le plan clinique. Rts,s/As, confรจre aux nourrissons et aux jeunes enfants une protection significative contre le paludisme. L’รฉtude a pour objectif de confirmer et d’รฉvaluer avec prรฉcision l’efficacitรฉ du vaccin, y compris sa durรฉe tout en continuant ร surveiller son innocuitรฉ. Les essais cliniques de phases II sous la houlette du Malaria Vaccine Initiative (MVI) ont confirmรฉ les rรฉsultats des รฉtudes antรฉrieures qui montrent la bonne tolรฉrance du candidat vaccin Rts,s/As.
L’essai chez 894 enfants รขgรฉs de 5 ร 17 mois au Kenya (kilifi et ร korogwe) a montrรฉ que Rts,s/As01 rรฉduisait le risque des รฉpisodes cliniques de paludisme de 53 %, sur une pรฉriode moyenne de huit mois.
โข Vaccin anti-stade sanguin asexuรฉ : il vise ร empรชcher les mรฉrozoรฏtes de pรฉnรฉtrer ou de se dรฉvelopper dans les globules rouges (vaccin MSP/RESA) ;
โข Vaccin bloquant la transmission : il vise ร induire des anticorps empรชchant la maturation des stades sexuรฉs du parasite chez le moustique.
La lutte anti-vectorielle
Elle vise ร รฉviter la transmission des parasites ร la population par lโanophรจle. Elle sโattaque au vecteur et aux diffรฉrents stades de son dรฉveloppement. Pour cela, on utilise plusieurs mรฉthodes nรฉcessitant la bonne connaissance de la biologie de lโanophรจle :
ยพ La lutte anti larvaire : [40]
Elle a pour objectif de rรฉduire les populations dโanophรจles ร leur source. Elle comporte plusieurs mรฉthodes qui se classent en trois catรฉgories : lโamรฉnagement de lโenvironnement, la lutte biologique et la lutte chimique.
Lโamรฉnagement de lโenvironnement : Un bon systรจme d’irrigation doit se poursuivre par un bon systรจme de drainage pour รฉvacuer les eaux des bas-fonds et รฉliminer les gรฎtes de certaines espรจces. Des รฉtudes sont nรฉcessaires avant de dรฉterminer des lignes d’actions ou de conseil.
La lutte biologique : Les poissons larvivores, surtout gambusies et guppies, sont utilisรฉs depuis prรจs de 60 ans pour lutter contre les larves de moustiques, mais leur emploi est limitรฉ par la nรฉcessitรฉ d’une concordance รฉcologique permettant Iโ accรจs des poissons aux gรฎtes larvaires. Les seuls succรจs, au plan de la santรฉ publique, enregistrรฉs par l’utilisation de poissons culiciphages, concernent des zones de paludisme instable, dans des foyers trรจs circonscrits dans le dรฉsert, oรน les gรฎtes sont trรจs limitรฉs et facilement repรฉrables.
La lutte chimique : elle se fait par lโutilisation de larvicides, mais son utilisation rencontre plusieurs difficultรฉs.
ยพ Aspersions intra-domiciliaires(AID) dโinsecticides ร effet rรฉmanent [56]
LโAID est une mรฉthode de lutte anti vectorielle (LAV) trรจs sรฉlective qui ne concerne que les populations de vecteurs qui entrent dans les habitations pour piquer et/ou se reposer. Le traitement est fait par application (aspersion/pulvรฉrisation) dโinsecticide sur les surfaces intรฉrieures des murs, plafonds ou toits des habitations et autres structures. Lโeffet insecticide persiste pendant une pรฉriode variable (3 – 6 mois) et le traitement est fait avec un cycle variable selon la dynamique de la transmission du paludisme.
Depuis janvier 2006, lโAID est recommandรฉe par lโOMS pour toutes les zones dโendรฉmie, en combinaison avec lโutilisation des moustiquaires imprรฉgnรฉes dโinsecticide de longue durรฉe dโaction, pour la prรฉvention et lโutilisation des combinaisons thรฉrapeutiques ร base dโartรฉmisinine (CTA) pour le traitement des cas.
Au Sรฉnรฉgal, dans le cadre du renforcement des mesures de LAV existantes, une รฉtude pilote sur lโintroduction des Aspersions Intra Domiciliaires (AID) dโinsecticides ร effet rรฉmanent avec lโappui du projet ยซPresident Malaria Initiativeยป (PMI), a รฉtรฉ effectuรฉe en 2007 dans trois districts (Nioro, Richard Toll, Vรฉlingara).
ยพ Moustiquaires imprรฉgnรฉes dโinsecticides (deltamรฉthrine, permรฉthrine) : outil majeur de prรฉvention du paludisme au niveau communautaire, cโest la stratรฉgie de lutte recommandรฉe par lโOMS. Il est nรฉcessaire de rรฉ-imprรฉgner rรฉguliรจrement les moustiquaires pour maintenir leur efficacitรฉ. Actuellement lโheure est au dรฉveloppement de moustiquaires imprรฉgnรฉes ยซlongue durรฉeยป avec une rรฉmanence de plusieurs annรฉes ;
ยพ Ports de vรชtements imprรฉgnรฉs de permรฉthrine (utilisรฉs par les armรฉes) ;
ยพ Rรฉpulsifs (insecticides ou rรฉpellents). Beaucoup de rรฉpulsifs sont disponibles sur le marchรฉ. Deux produits sont recommandables en pratique : le DEET et le KBR 3023.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
1ERE PARTIE : GENERALITES
A. GENERALITES SUR LE PALUDISME .
1- DEFINITION
2- EPIDEMIOLOGIE
2.1. Rรฉpartition gรฉographique
2.2. Facies รฉpidรฉmiologique
3. SIGNES CLINIQUES
3.1 Type de description
3.2 Formes cliniques
3.2.1 Formes symptomatiques
3.2.2 Formes compliquรฉes et formes graves du paludisme
4. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
4.1 Diagnostic direct
4.2 Diagnostic indirect
4.2.1 Mรฉthodes sรฉrologiques
4.2.2 Tests de diagnostic rapide
5. LE TRAITEMENT
5.1. Traitement curatif
5.1.1. Les antipaludiques
5.1.2 Les moyens symptomatiques et adjuvants
5.1.3 Les schรฉmas thรฉrapeutiques
5.2. Prophylaxie du paludisme
5.2.1. La Chimioprophylaxie
5.2.2. Le traitement prรฉventif intermittent du paludisme
5.2.2.1 Dรฉfinition
5.2.2.2 Diffรฉrents types de TPI
5.2.3 Vaccination antipalustre
5.2.4 La lutte anti vectorielle
6.1 Dรฉfinition
6.2 Mรฉcanismes
6.3 Les facteurs favorisant la chimiorรฉsistance
6.4 Etude des gรจnes de la rรฉsistance de P.falciparum ร la Sulfadoxine-Pyrimethamine
6.5 Mรฉthodes dโรฉvaluation de la chimiorรฉsistance
7. LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
7.1 Objectif gรฉnรฉral
7.2 Stratรฉgies
B. GENERALITES SUR LE PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION (PEV)
1. INTRODUCTION
2 INTERETS
3. STRATEGIES
2EME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1. CONTEXTE
2. CADRE DE LโETUDE
2.1 Sites dโintervention
2.1.1 District de Vรฉlingara
2.1.2 Districts de Kรฉdougou et de Saraya
2.2 Population dโรฉtude
2.3 Paludisme dans la zone
2.4 Situation du PEV en 2006
3. DESCRIPTION DE LโINTERVENTION
4. SUIVI DE LA COUVERTURE DU TPIN/PEV
5. METHODOLOGIE DE LโENQUETE SUR LโACCEPTABILITE
5.1 Enquรชtes qualitatives
5.2 Enquรชtes quantitatives
6. EVALUATION DU TEMPS ADDITIONNEL INDUIT PAR LE TPIN AU COUR DโUNE SEANCE DE VACCINATION
7. CONSIDERATIONS ETHIQUES
RESULTATS
1. COUVERTURE VACCINALE TPIN/PEV
2. NIVEAU DE CONNAISSANCE ET ATTITUDE VIS-A-VIS DU PALUDISME ET DU TPIN
2.1 Au sein de la communautรฉ
2.1.1 Niveau de connaissance et attitude des communautรฉs vis-ร -vis du paludisme
2.1.2 Niveau de connaissance et attitude des communautรฉs vis-ร -vis du TPIn
2.2 Chez le personnel soignant
2.2.1 Niveau de connaissance sur le TPIn/PEV
2.2.2 Perceptions du TPIn
3. EVALUATION DU TEMPS ADDITIONNEL INDUIT PAR LE TPIN AU COUR DโUNE SEANCE DE VACCINATION
4. ACCEPTABILITE DU TPIN
4.1. Par la communautรฉ
4.2. Par les soignants
DISCUSSION
1. NIVEAU DE CONNAISSANCE SUR LE PALUDISME ET LE PEV
2. NIVEAU DE CONNAISSANCE ET PERCEPTION DU TPIN
3. ACCEPTABILITE DU TPIN
4 LIMITES ET DEFIS DE CETTE ETUDES
5. PERSPECTIVES
6. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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