Généralités sur le poulet de race locale

Généralités sur le poulet de race locale

Classification

Le poulet de race locale est appelé aussi poulet autochtone ou communément poulet domestique. Le poulet domestique appartient à la famille de Phasianidae et à l’ordre de galliforme (figure1). La classification du poulet domestique se représente comme suit [12]:

– Règne :…………………………… Animal
– Embranchement :………………… Oiseaux
– Sous-embranchement :…………… Carinates
– Ordre :……………………………. Galliformes
– Famille :…………………………. Phasianidés
– Sous famille :…………………….. Gallinacées
– Genre : …………………………… Gallus
– Espèce :…………………………… G domesticus, G gallus, G lafayetti, G varius.

Origine

L’origine du poulet domestique vient de la race Bankiva de la forêt indonésienne. Ensuite, il a émigré dans l’extrême orient puis s’est adaptée dans divers écosystèmes du reste du monde y compris l’Afrique (races autochtones africaines à plumage varié) [13,14]. En Afrique, la grande majorité des poulets rencontrés sont le produit d’un métissage continuel entre différentes variétés et souches locales. Une importante variabilité phénotypique et génétique est observée selon l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) dans une revue du secteur avicole en Maroc [15,16]. A Madagascar, les poulets de race locale ou poulets autochtones sont apparentés au type indien « Gallus gallus » (Tableau I, Figure 1b) et furent amenés par les Indo-malinésiens [17].

Selon Dr Michel Bonane, les poulets locaux villageois sont connus par leurs effectifs restreints (moins de 150 têtes), de production mixte (à la fois chair et œufs) [18]. Il s’agit également d’un système de faible intrant et de faible production basé sur l’élevage en divagation. Cependant, leurs rusticités leur permettent de survivre sans aucun soin particulier, sauf que les manques de verdures et des points d’eau favorisent l’entrée des pathogènes et ne laissant que les rescapés qui reconstitueront l’espèce à la fin de la saison sèche [19]. Concernant Madagascar, il n’y a pas encore d’études nettes sur l’historique, l’origine et les caractéristiques phénotypiques et génotypiques des poulets de race locale. Les poulets de race locale sont définis par leurs phénotypes très variés avec les différentes couleurs de plumages, des tarses, les tailles et les formes de la crête. Leurs crêtes et leurs barbillons sont plus développés, leurs yeux ont souvent une couleur foncée (de couleur rouge en général) [15].

Morphologie

Le poulet est un animal vertébré dont le corps est couvert de plumes et de duvets. Le membre antérieur se caractérise en aile. La poule est nidifuge et est une vie en groupe. Les poules domestiques sont connus pour leurs petite gabaries par rapport aux races commerciales. Le dimorphisme sexuel est très marqué. La femelle pèse entre 1 à 1,5 kg et le mâle peut atteindre 2 kg et plus [20]. La couleur du plumage est très distinguée du sexe. La couleur du plumage chez la femelle est très variée (roux, brun acajou, noir et blanche) (Figure 2). Les mâles ont une teinte plus vive, noir bleuté à reflet vert avec des plumes rouges sur le cou, le dos, les ailes et la queue (Figure 2) [20].

Comportement

La poule de race locale est une race mixte. Elle est appréciée pour sa chair et ses œufs [20]. Elle a développé des aptitudes pour la ponte, la couvaison, l’élevage et la protection de ses progénitures ainsi que la production de chair. La poule est une excellente couveuse. Pour une poule en liberté, elle va trouver un endroit sombre et calme pour y pondre et couver ses œufs, loin du dérangement des autres poules et en sécurité par rapport aux prédateurs et les passants [21]. Elle s’attache beaucoup à ses petits et les protègent contre les intempéries et les prédateurs. De plus, pendant l’élevage des poussins, il n’y a eu d’accouplement. [22].

Anatomie et physiologie de la reproduction

La poule, comme tous les oiseaux, pond des œufs : elle est ovipare. La particularité, chez le mâle : les deux testicules ne sont pas extériorisés (Figure 3). Ils sont situés dans l’abdomen au-dessous des premiers lobes des reins, l’appareil copulateur est réduit à une papille (Figure 3). Chez la femelle, la partie droite de l’ovaire est dégénérée.

L’accouplement se limite à accoler les deux cloaques du mâle et de la femelle (sans pénétration). Le mâle dépose les cellules sexuelles (spermatozoïde) à l’entrée du cloaque. Elles se déplacent dans le conduit reproducteur (oviducte) pour rejoindre la cellule reproductrice femelle (ovule) [23]. L’ovule fécondé va s’entourer de différentes membranes et d’une coquille protectrice en calcaire. L’œuf est prêt à être expulsé par le cloaque lors de la ponte. La durée du transit de l’œuf de l’infundibulum au cloaque est en moyenne de 26 heures suivant les différentes phases physiologiques (Figure3).

Anatomie et physiologie de la digestion 

La digestion consiste en une dégradation mécanique et / ou chimique de l’aliment dans le tube digestif en composées nutritifs solubles dans le sang et assimilables par la cellule. L’aliment est ingéré par la bouche sans subir la mastication. Le suc salivaire riche en mucus lubrifie le bol alimentaire facilitant son passage dans l’œsophage.

L’œsophage présente une poche extensible (jabot) permettant la régulation du transit. Le proventricule et le gésier jouent les rôles complémentaires de l’estomac mécanique et chimique. Le chyme est broyé dans le gésier dont les parois sont entourées de muscle. Ce broyage est d’autant plus efficace que l’animal aura ingéré de cailloux siliceux [24]. La solubilisation des nutriments se poursuit le long de l’intestin grêle sous l’action de suc pancréatique et biliaire secrétée par le foie dans le duodénum. Les voies urinaires et le voies digestifs convergent au niveau du cloaque par lequel les urines et les excréments sont expulsées ensemble (Figure 4).

Aspects sanitaires

La contrainte majeure au développement de la production des poulets locaux est la sévérité des pathologies qui déciment parfois presque tous les troupeaux villageois. Des animaux d’âges différents sont élevés ensemble dans une promiscuité totale, ce qui aggrave le mauvais suivi sanitaire rencontré dans ce système d’élevage [25]. La contamination microbienne, associée à une déficience alimentaire quantitative et qualitative, sont le point de départ de diverses affections aviaires. En opposition à l’aviculture moderne, la couverture sanitaire est dans la majorité des cas quasi inexistante en aviculture traditionnelle [26]. Les oiseaux jouissent très rarement de la surveillance du propriétaire. Parmi les maladies rencontrées, la maladie de Newcastle est fréquemment (88%) décrite par les paysans comme maladie saisonnière des poulets. Elle est suivie par la variole aviaire (6%), le cholera aviaire (3%) et la coccidiose aviaire (3%) [25,26]. Ces maladies ont souvent un caractère saisonnier. La mortalité des poussins de moins d’un mois est de l’ordre de 30 à 50 % [26].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Généralités sur le poulet de race locale
I.1 Systématique
I.2 Origine
I.3 Morphologie
I.4 Comportement
I.5 Anatomie et physiologie de la reproduction
I.6 Anatomie et physiologie de la digestion
I.7 Aspect sanitaire
II. Conduite d’élevage en aviculture traditionnelle
II.1 Conduite de bâtiment d’élevage
II.2 Matériels d’élevage
II.3 Conduite alimentaire de poulet de race local
III. Reproduction de poulet de race locale
IV. Santé de volaille
IV.1 Maladies de poulet local
IV.2 Hygiène de bâtiment d’élevage
V. Facteurs limitant l’élevage de poulet local
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. Méthodes
I.1 Cadre de l’étude
I.2 Type d’étude
I.3 Période de l’étude
I.4 Durée de l’étude
I.5 Population de l’étude
I.6 Critères d’inclusion et d’exclusion de population de l’étude
I.7 Modes d’échantillonnage
I.8 Tailles de l’échantillon
I.9 Modes de collecte de données
I.10 Saisie, traitement et analyse de données
I.11 Paramètres à étudier
I.12 Considérations éthiques
I.13 Limite de l’étude
II. Résultats
II.1 Description de taille de l’échantillon
II.2 Composition des élevages
II.3 Caractéristique socio-économique des aviculteurs
II.4 Connaissance de norme sur la conduite d’élevage de poulet local
II.5 Pratique de norme sur la conduite d’élevage de poulet
II.6 Productivité de poule locale
II.7 Récapitulation des faits saillants
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHYIQUES
ANNEXES

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