Generalites sur le phenomene de delinquance

GENERALITES

« La sociologie est une science qui étudie les phénomènes sociaux dans l’ensemble de leurs aspects, et de leurs mouvements, en les captant dans des types dialectisés microsociaux, groupaux et globaux en train de se faire et de se refaire » . La délinquance juvénile fait partie d’un des ces phénomènes sociaux. L’inadaptation, la rééducation et la réinsertion des jeunes filles moins de 18 ans nous intéressent tout particulièrement au cours de notre analyse. La vision de l’environnement diffère d’un acteur à un autre : celle des pêcheurs par rapport à la mer, celle des Pygmées par rapport à la forêt. D’où la notion de représentation des acteurs ou groupes différents qui ont des représentations différentes d’un même environnement. La rivière d’un pêcheur n’est pas celle de l’hydraulicien laquelle diffère de celle d’un géographe ou de l’écologiste. Cette différence de perception évolue dans le temps et dans l’espace. Elle évolue en fonction du contexte socio économique dans laquelle l’acteur se trouve et a donc son histoire. La sociologie désigne le processus de formation de la personnalité conformément aux modèles culturels, aux valeurs, aux normes de la société et des groupes auxquels appartient l’individu . « L’éducation est l’action des générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûr touchant les normes, les valeurs, les principes dans le milieu social dans lequel elles sont appelées à vivre » selon DURKHEIM (E), la socialisation est assimilée à l’éducation et à la culture. Dans toute société, la première étape de l’éducation de l’enfant se déroule dans le milieu familial. Cette étape appelée aussi « éducation par la famille » joue un rôle capital pour son devenir. Elle permet aux parents et à la famille d’inculquer à l’enfant des comportements socialement admis à l’égard des parents, des proches et de l’autre sexe. Chez l’enfant, l’apprentissage des rôles respectifs de l’homme et de la femme se fait de plusieurs façons et évolue au rythme de son développement. L’apprentissage des rôles masculins et féminins est le processus par lequel lesujet, l’enfant arrive à acquérir, à valoriser, à adopter les attitudes. L’unanimité ne peut pas subsister dans une société parce qu’il comporte plusieurs systèmes de normes et chaque individu appartient à des groupes différents. Chacun d’entre eux a ses normes ou règles de conduite externes. Une personne peut enfreindre ces lois, ce qui fait qu’un individu abandonne toute une partie de ses habitudes, de ses cultures pour épouser d’autres mœurs. Nous avons à faire à un « individu déviant » qui a besoin d’une rééducation. Il est aussi question de « développer » chez l’individu un ensemble de connaissances pratiques, des règles de conduites et morales que commande la vie en société dans son ensemble. Les jeunes constituent la force d’une nation ou d’un Etat. Ils doivent acquérir des bases très solides en termes d’éducation et de savoir dans la société. A l’heure actuelle, les parents ne s’occupent plus assez de l’éducation de leurs enfants. Ce qui fait qu’ils sont livrés à eux-mêmes, en proie à la pauvreté, les médias et la publicité amènent à des pratiques déviantes. Il ne faut donc pas ignorer les problèmes des enfants qui vont devenir des jeunes après quelques années. Il est dit qu’ils sont l’avenir d’un pays. C’est donc pour cela qu’il faut porter aide et intervention aux enfants en situation difficile pour les empêcher, une fois adultes, de devenir ceux qui ne respectent plus les normes ainsi que les valeurs qui régissent la société. Faute de non scolarisation et de pauvreté, ils n’arrivent plus à maîtriser leur acte.

GENERALITES SUR LE PHENOMENE DE DELINQUANCE

La perception de la délinquance diffère d’un pays à un autre c’est la raison pour laquelle nous analyserons dans cette chapitre les différentes analyses de quelques sociologues, maire, et personnel de la protection judiciaire de la jeunesse.

Délinquance internationale et régionale

Avant de centrer leurs propos respectifs sur la délinquance des mineurs, les sociologues Hugues Lagrange , François Dubet et Jean-Marie Reynouard , ont rappelé que l’abondance des règles détermine la multiplicité des infractions commises par les adolescents, par inattention ou par provocation, ou par intérêt qu’elle touche ainsi tous les milieux. « Tout le monde peut devenir délinquant, ou chacun d’entre nous déroge immanquablement un jour ou l’autre ! Notre vie est faite de petites malversations et d’illégalismes : peu de personnes respectent scrupuleusement les règles. » Jean-Marie Reynouard. Selon François Dubet , en parlant de la délinquance juvénile avec l’école de Chicago affirme que les problèmes sociaux sont perçus comme une conséquence du changement social et communautaire. De plus, depuis les années 20 – 30, aux Etats-Unis, la délinquance juvénile est perçue à travers le phénomène des bandes et des territoires urbains. Notons que ce dernier à longtemps faible en France. Par conséquent, il faut bien noter et constater qu’il se développe aujourd’hui dans les quartiers les plus isolés, les plus désorganisés et les plus homogènes.

Ainsi, François Dubet insiste aussi sur le modèle des tensions structurelles et ses élèves dans les années cinquante basé sur : la délinquance résulte des contradictions entre une culture et des idéaux de classes. Dans les années 70, l’auteur confirme que « au moment où l’on perçoit les problèmes sociaux comme des mécanismes de ségrégation et de minorités, quand s’installent des processus de dualisation massive et quand l’optimisme modernisateur s’épuise. Le problème social majeur est celui de l’exclusion, de la crise et de la désaffiliation. C’est le problème des banlieues et d’une pauvreté assistée et « inutile » parce qu’elle n’est plus une « pauvreté exploitée». Le travail de prévention va alors s’insérer dans la politique de la ville conçue comme une politique globale de l’exclusion ».

Dans les années 80, la délinquance est comme une conduite rationnelle imposée sur un marché. Elle est perçue comme une activité économique rationnelle dans une communauté plus précisément dans une société qui ne fournit pas à tous des emplois légaux. Aujourd’hui, en France, les conduites délinquantes ont été caractérisées de trois façons:
– Une combinaison entre plusieurs logiques d’actions. Par exemple : la « galère » (la violence, la haine, la rage…), pour se différencier comme acteurs et non comme victimes de la destruction de la classe ouvrière;
– « Etre délinquant, et le rester demande des capacités, des moyens, et des occasions. » Jean-Marie Reynouard «La délinquance est aussi un art de vivre pour certains, et pas seulement une révolte. » Annie Guillemot ;
– La limite entre la violence des comportements et les comportements d’autodestruction est fragile « La délinquance juvénile est tour à tour explosive, tournée contre autrui, puis implosive, touchant les rapports intimes entre garçons et filles, et les rapports à soi… Ce problème atteint autant les jeunes des deux sexes, c’est une délinquance introvertie, avec au fond une matrice commune, une dimension existentielle. » Hugues Lagrange. « Il n’y a pas de frontière entre des comportements très violents et les comportements d’autodestruction comme les accidents de la route, les suicides, les bagarres… Un délinquant sur 10 a fait au moins une tentative de suicide » Sylvie Perdriolle .

Délinquance Nationale et locale

Délinquance Nationale

Le phénomène « foroche », en est un exemple de délinquance juvénile poussé à son paroxysme. Les « faits d’armes » des « foroches » dans la province d’Atsiranana ne cessent de défrayer la chronique. D’ailleurs, si le Sud de l’île se singularise par l’aggravation de l’insécurité due aux agissements du « malaso », le Nord, notamment Antsiranana, est écumé par des bandes de jeunes truands qui sèment la crainte dans cette partie du pays. En effet, au fil des années, les « foroches » se sont fait une inquiétante réputation, de jeunes garçons à peine entrés dans l’adolescence mais qui sont capables de tuer de sang-froid. Actuellement, les « foroches » continuent de faire parler d’eux et sont toujours présents dans la ville d’Antsiranana dans les rues et ruelles, une fois la nuit tombée, ils deviennent de véritables coupes-gorges. Une source a tenu à préciser, à tort ou à raison, que le phénomène « foroche » est à distinguer de l’acte de banditisme pur et simple, en fait, il s’agit de la pure délire, poussée à son paroxysme. Sauf que depuis peu, certaines personnes profitent de la situation pour expédier des rumeurs qui ne servent qu’à terroriser le citoyen « lambola ». En effet, des informations ont révélé dernièrement dans la ville d’Antsiranana selon lesquels les « foroches » ont saboté l’examen du BEPC . Or, cela a été démenti, bien que les agissements de ces bandes de délinquants posent vraiment problème dans la ville d’Antsiranana.

Notons que le phénomène « foroche » remonte à 2007. Cependant, ce n’est que depuis peu, que l’Etat a pris des mesures radicales afin de l’éradiquer. Des arrestations ont eu lieu et ceux qui ont été arrêtés ont été placés dans des maisons de redressement de la capitale. Toutefois, cette mesure a engendré un autre problème. Effectivement, face à l’arrestation mais surtout la détention de leurs enfants à Antananarivo, les parents de ces derniers sont montés au créneau. Ainsi, ils ont effectué une manifestation pour réclamer la libération de leurs enfants et surtout de leur retour à l’abri. Un accord a alors été conclu entre les autorités et les parents des jeunes délinquants. Ces derniers ont été tenus de bien surveiller leurs enfants afin qu’ils ne s’adonnent plus à leurs agissements qui créent des troubles sociaux. Cependant, cet accord n’a pas été respecté, une fois libres, les «foroches» ont repris leurs activités. L’on sait aussi actuellement qu’il ne faut pas trop compter sur les parents du fait que ces derniers bénéficient aussi de certains avantages peu légaux. En effet, leurs enfants après chaque attaque, ramènent de l’argent à la maison.

Comme dans l’Amérique, dans les années cinquante, chaque bande a son propre territoire, délimité par un certain nombre de quartiers. Ainsi, ceux qui se font appeler « foroches » ont le monopole du quartier d’Antanambao. Dans le quartier d’Antananarivo IV, le gang se fait appeler « Togo » puis « Dakar » pour Ambalavolo et « Jerosalema » pour le quartier de Morafeno. L’âge des membres varie selon la bande, certains sont âgés entre 13 et 15 ans si d’autres ont entre 14 et 20 ans. Chaque bande a son propre mode opératoire, sauf que les résultats sont toujours les mêmes. Chacune des bandes a aussi un code d’honneur. Il s’agit de ne pas empiéter sur le territoire des autres autrement une véritable « guerre de gangs » éclate.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PHENOMENE DE DELINQUANCE
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX
CHAPITRE II : REPERES THEORICO-CONCEPTUELS
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUES DELA DELINQUANCE JUVENILE
CHAPITRE IV : LES CAUSES DE LA DELINQUANCE
CHAPITRE V : LES PRINCIPES DE LA REINSERTION SOCIALE DANS LA READAPTATION DE L’INDIVIDU
CHAPITRE VI : LA REINSERTION DES JEUNES FILLES DU CENTRE AVOKO
CHAPITRE VII : VERIFICATION DES HYPOTHESES
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE DE LA RESOLUTION DE LA PROBLEMATIQUE
CHAPITRE VIII : DISCUSSIONS ET ANALYSES
CHAPITRE IX : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
QUESTIONNAIRE
ANNEXES
RESUME

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *