Generalites sur le laboratoire de bacteriologie medicale

Le laboratoire de biologie médicale est devenu incontournable dans le diagnostic de la plupart des pathologies infectieuses. Et le laboratoire de bactériologie précisément est fondamental dans la confirmation des diagnostics cliniques des maladies d’origine bactérienne et la surveillance épidémiologique. C’est pourquoi , il est important de procéder à des évaluations techniques périodiques pour améliorer les services rendus aux patients, d’assurer une bonne gestion des ressources disponibles , et de planifier les besoins en vue d’une pérennisation des prestations du laboratoire.

C’est dans cette optique que cette étude a été réalisée, et elle devrait permettre de voir :
– si les techniques bactériologiques utilisées au laboratoire répondent à ce qui est décrit dans la littérature
– si les ressources mobilisées pour le fonctionnement du laboratoire sont suffisantes, et dans le cas contraire, proposer des améliorations .

Ceci devrait permettre de manière spécifique :
– d’identifier les services existants au laboratoire de bactériologie de Fann
– d’identifier les prestations fournies aux patients
– de déterminer le volume d’activité des prestations pour l’exercice 2002
– de relever les démarches techniques bactériologiques utilisées
-d’identifier les ressources mobilisées pour la réalisation de ces prestations
– de déterminer le coût global de fonctionnement du laboratoire
– d’identifier les intervenants au financement
– de déterminer les coûts moyens subventionné et non subventionné.

GENERALITES SUR LE LABORATOIRE DE BACTERIOLOGIE MEDICALE 

ORGANISTION GENERALE D’UN LABORATOIRE DE BACTERIOLOGIE MEDICALE 

L’organisation d’un laboratoire de bactériologie doit tenir compte de la législation en vigueur y compris les textes relatifs aux règles de sécurité et à l’homologation de normes, et prévoir l’évolution des techniques bactériologiques.

L’installation des locaux 

La surface
La surface doit prévoir :
– Des locaux affectés à l’activité technique et en particulier
❖ De la place occupée par les appareils ;
❖ De la nature et du volume du travail envisagé et, en conséquence, du nombre de personnes employées.
– Des services administratifs qui comprennent :
❖ La direction technique
❖ Le secrétariat
❖ Une salle d’archives pouvant également servir de salle de réunions.
– Des pièces de servitude : la salle de préparation et de stérilisation ; la laverie ; les réserves Ces annexes sont indispensables.

Selon l’importance du laboratoire, certains locaux supplémentaires sont souhaitables:
– une petite pièce réservée au matériel bruyant (centrifugeur, broyeurs,) ;
– une salle des balances et autres appareils de précision
– une chambre noire
– une chambre froide
– une chambre étuve .

Si l’installation d’une animalerie doit être envisagée, on devra se conformer aux textes réglementant son implantation, notamment l’éloignement des locaux d’habitation.  Pour les biologistes autorisés à effectuer des auto-vaccins, auto-sérums, autoallergiques, ils devront exécuter ces travaux dans un local distinct à l’abri de toute cause de contaminations (courants d’air, poussières….). En France, la circulaire DGS/1050/AS/I/I du 10 novembre 1976 fixe des normes minimales applicables pour l’installation et l’équipement des laboratoires de biologie médicale en son article 6 : «Tout laboratoire doit au moins comprendre :
– un local de réception des patients
– un bureau de secrétariat et d’archivages
– une salle de prélèvements permettant l’isolement des patients
– une salle destinée aux appareils physiques de précision
– deux salles affectées aux activités techniques du laboratoire ; les analyses de biochimie devant être pratiquées dans une salle réservée exclusivement à cet usage
– une laverie .

La superficie minimale de l’ensemble des locaux, circulations comprises, ne peut être inférieure à cent mètres carrés. Il est recommandé pour les laboratoires de biologie médicale, de disposer d’un local séparé pour la bactériologie, voire d’un laboratoire supplémentaire spécialement équipé pour la recherche et l’étude des mycobactéries.

La répartition des locaux 

Le laboratoire proprement dit doit occuper une position centrale, de façon à être :
– facilement accessible au personnel chargé des prélèvements et du secrétariat
– à proximité immédiate des pièces de servitude
Suivant l’importance du service, le laboratoire peut comporter une ou plusieurs pièces consacrées uniquement aux techniques bactériologiques.
Quelle que soit l’exiguïté des locaux, les services de chimie doivent être nettement séparés, car certaines vapeurs nocives peuvent inhiber le développement des bactéries, modifier le pH des milieux de culture et des réactifs, détériorer le matériel optique. Les locaux du laboratoire doivent former un ensemble d’un seul tenant et être nettement séparés les uns des autres.

L’agrandissement du laboratoire ou son aménagement en fonction des techniques seront facilités par l’utilisation des cloisons sèches ou un autre matériel facilement mobilisable.

L’alimentation du laboratoire

Le laboratoire devra, dans toute la mesure du possible être alimenté en :
– Energie électrique : l’emplacement des prises doit être conforme aux normes en vigueur notamment la mise à la terre obligatoire et leur adaptation aux types d’appareils envisagés (appareils d’importation).
– L’éclairage artificiel doit être assuré par des tubes fluorescents (néons)
– Eau : si possible froide et chaude, l’installation des tuyauteries, le choix du matériau des canalisations, la conception des systèmes de vidange devront être adaptés aux problèmes spécifiques rencontrés dans les services de stérilisation et de laverie (surchauffe, obturation des conduits due à la gélose…) ;
– Gaz de ville pour les pays en possédant Le laboratoire doit avoir une orientation Nord-Sud pour bénéficier de l’éclairage du jour.

Les postes de travail 

Les paillasses 

Caractéristiques
Les tables de travail ou paillasses du laboratoire de bactériologie sont caractérisées, selon la norme AFNOR X 15-201, par les indications :
– du type : mue, à caisson étagère, avec plage arrière…
– du symbole de la fonction : H (humide, comportant un ou plusieurs circuits d’eau) ou S (sèche)
– du symbole de sa localisation : M (Murale) ; C (Centrale), E (en Epi), A (d’Angle)…
– de ses dimensions : les paillasses doivent être suffisamment vastes pour permettre l’installation du matériel et le rangement des produits à examiner sans gêner les manipulations.

Les dimensions prévues sont les suivantes :
• 75 cm de largeur (56 cm minimum de «largeur utile»)
• 130 cm à 150 cm de longueur
• 80 à 85 cm de hauteur, permettant le travail en position assise.

Si plusieurs rangées de paillasses sont prévues, la distance les séparant ne doit pas être inférieure à 160 cm.
– de sa classe : 1 , 2 ou 3, selon la sévérité des conditions d’utilisation : classe 2 en bactériologie
– de la nature du revêtement, il doit être :
• résistant à l’abrasion et à la rayure,
• résistant à l’action des colorants concentrés, des acides, des bases et des désinfectants couramment utilisés,
• incombustible et imputrescible,
• parfaitement plan,
• blanc, pour permettre l’appréciation exacte des couleurs, une paillasse spéciale à revêtement noir et mat sera prévue pour les observations microscopiques.

Les matériaux les plus utilisés pour les manipulations sont :
– les carreaux de grés émaillés ;
– la glace trempée ou «Emalit», polie au pourtour, teintée sur une face ;
– le «pyroceram», produit verrier, teinté dans la masse ;
– l’acier inoxydable au molybdène.

Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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